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L'ORGUEIL DÉVOILÉ

Dernière mise à jour : 6 avr.


L'ORGUEIL

Le jour de la conversion est une révélation éclatante ! Le voile se déchire, nos yeux s’illuminent, et la lumière inonde enfin notre existence. Notre péché, mis à nu, nous frappe de plein fouet, et le poids de notre passé nous accable. Mais la repentance nous purifie, nous propulse vers une vie nouvelle, un chemin de sanctification exigeant, parfois ardu, mais divinement tracé. Les années défilent, et peu à peu, des mystères jadis obscurs se dévoilent. Le Potier nous modèle à sa guise, brisant nos résistances rebelles pour nous guider, pas à pas, sur cette voie étroite, les yeux rivés vers le sommet.


Pourtant, plus nous avançons, plus notre nature pécheresse nous répugne. Les fautes qui persistent nous lacèrent le cœur. Ce que nous ne voyions pas autrefois se dresse désormais comme un colosse menaçant. Cet orgueil, que nous croyions dompté, s’incruste dans nos jours, insidieux, tenace. Nous luttons pour l’arracher, mais trop souvent, il nous piège. Pire encore, combien s’égarent, aveuglés par les mensonges de l’ennemi, incapables de le déceler ? L’orgueil est une ombre perfide. Il s’infiltre dans nos pensées, nos actes les plus nobles, nos regards, nos flatteries, nos conseils, nos offrandes, nos jeûnes. Il se cache dans la sagesse humaine, la timidité, l’extravagance, et même la modestie !


Le vrai danger ? Ne pas le voir, se bercer de ses illusions. « Délivre-moi, Seigneur ! Comme tu l’as fait pour Paul, envoie-moi une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me briser et me garder de l’orgueil » (2 Cor 12:7). Si nous sommes choisis, c’est pour t’adorer, pour que toute gloire te revienne. Pourtant, trop souvent, nous te l’offrons à moitié, gardant un éclat pour nous-mêmes. Nous nous vantons de nos bonnes actions, glissons nos exploits dans les conversations, saisissons chaque chance de briller sous couvert de conseils. Combien de fois nous sommes-nous crus supérieurs, plus proches de toi, plus fidèles à ta Parole, savourant en secret notre prétendu « niveau spirituel » ? Combien de fois avons-nous pensé que le sermon visait un autre, alors qu’il s’adressait à notre propre cœur ? N’avons-nous jamais guetté une reconnaissance, un éloge, un exemple à suivre ? Nous aimons parler de nous, de nos luttes, oubliant les autres. Ou, à l’inverse, nous taisons tout, par crainte de dévoiler nos failles. Et le comble ? Nous osons penser, en silence, que nous sommes humbles ! Cette seule idée révèle un orgueil plus colossal qu’on ne l’imagine.


Satan est tombé par orgueil. Même lavés par le sang de Jésus, nous devons veiller, trembler, et œuvrer à notre sanctification. L’ennemi rôde, prêt à nous flatter, à nous séduire, exploitant cet orgueil enfoui en nous. Notre salut est en Jésus, dans la confiance absolue que nous lui offrons, dans l’abandon total entre ses mains. Acceptons sa discipline quand il nous humilie – car nous en avons besoin.


Oui, nous devons nous prosterner devant Dieu, car sans lui, nous ne sommes rien ! Choisis par grâce, non par mérite, nous restons, malgré notre dévotion, dépendants de Jésus-Christ. Quel que soit notre progrès spirituel, notre intelligence, notre intimité avec le Père, gare à l’orgueil ! Notre vieille nature persiste tant que nous refusons de nous abaisser. Admettons-le : l’orgueil gangrène encore nos vies. Nous devons diminuer, encore et encore, pour que Jésus règne pleinement en nous. L’amour et le pardon de Dieu nous ont sauvés ; remercions-le de nous avoir élus, et prions pour tenir bon jusqu’au bout. Tant de chemins trompeurs nous attirent, masqués de fausse humilité. Mais Dieu chérit un cœur brisé, contrit. Voyons l’autre comme supérieur, aimons sans juger, pour la seule gloire de notre Seigneur. Lui seul jugera, lui seul nous sondera. Que notre moteur soit l’adoration, et implorons son Esprit pour graver l’humilité dans nos cœurs, transformer notre regard, et rejeter tout sacrifice tiède ou orgueilleux, comme ceux de Caïn, Nadab et Abihu, refusés par Dieu. « Seigneur, je confesse ma misère, je me repens devant ton trône et te supplie : donne-moi ton humilité, non celle que je fabrique. Merci de me façonner, de m’humilier quand il le faut – j’en ai besoin. Dévoile l’orgueil que je cache, que je fuis, celui qui m’éloigne de toi et freine ma croissance. Fais-moi grâce, remplis-moi de toi. Guide-moi chaque jour sur ce chemin étroit, où l’humilité devient ma lumière et ta gloire mon seul horizon. Que mon cœur, brisé et offert, chante ta grâce infinie, et que ma vie, dépouillée de tout orgueil, reflète ton amour sans mesure. Garde-moi près de toi, jusqu’au jour où, enfin purifié, je te verrai face à face, libre de toute chaîne, pour t’adorer éternellement. Amen ! »



L. Gilman




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