top of page

LE PÉCHÉ DANS L'ÉGLISE


A part les péchés les plus grossiers, les péchés du monde irrégénéré sont à présent approuvés et imités sans hésitation par un nombre ahurissant de chrétiens soi-disant « nés-de-nouveau ».


Les jeunes chrétiens prennent pour modèle des individus mondains, cherchant à leur ressembler le plus possible. L'aura des responsables religieux a été si profondément ternie par les scandales multiples largement diffusés dans les médias, que cela a grandement contribué à briser les tabous dans l'église. L'important est de ne pas se faire prendre !


À partir du moment où l'église est composée en majorité d'inconvertis et de chrétiens charnels, il est logique que le péché se répande. Il ne faut donc pas s'étonner devant les pratiques actuelles. La débauche sexuelle est devenue chose courante. De nos jours, consommer le sexe avant ou en dehors du mariage n'est plus aussi tragique pour les chrétiens et même pour les pasteurs. Dans nos églises, nous parlons beaucoup moins de l'impudicité de telle sorte que les chrétiens ne semblent pas conscients de commettre un aussi grave péché lorsque qu'ils tombent dans ce péché. Déjà, Paul avait repris les Corinthiens par ces paroles : « On entend dire généralement qu'il y a parmi vous de la débauche, et une débauche telle qu'elle ne se rencontre même pas chez les païens ... » (1 Co 5.1). La Bible va encore plus loin, en mettant en avant les valeurs de Jésus-Christ : « Vous avez appris qu'il a été dit : Tu ne commettras pas d'adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur » (Mt 5.27-28). Lorsque vous prêchez et rapportez ces paroles de Jésus, j'ai souvent remarqué que les auditeurs ne vous croient pas. Ils croient que vous plaisantez. Les plus sérieux vérifient dans leur Bible si ce que vous dites est vrai.


Les valeurs du monde se sont imposées dans l'église de Jésus-Christ. Le mensonge est aimé et largement pratiqué, et sa sournoise copie, l'hypocrisie, l'est aussi. On prêche de belles paroles, des grandes vérités ; on est très ferme et catégorique sur les recommandations bibliques lorsque l'on s'adresse à nos frères chrétiens et même aux païens, pendant que nous-mêmes, nous ne mettons aucunement en pratique tout ce qui sort de notre bouche. Jésus a dit : « Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'oeil de ton frère » (Mt 7.5).


La Bible nous décrit, à plusieurs reprises, les pécheurs qui se verront interdire l'entrée dans le royaume de Dieu, en mettant sur un pied d'égalité les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les débauchés, les magiciens, les idolâtres, et tous les menteurs (Ap 21.8, 15). Tous les péchés sont haïs de Dieu, particulièrement les cinq péchés qui pourrissent notre monde aujourd'hui : l'avortement, déculpabilisé et qui tue des millions d'êtres vivants ; l'occultisme, déjà puni de mort dans la loi de Moïse ; l'adultère ; l'homosexualité ; et l'idolâtrie. Il y en a beaucoup plus mais personne ne pourra donc être surpris devant l'ampleur de l'hécatombe finale, ni celui qui en fera partie, ni celui qui en réchappera. Hélas, cela touche même le corps pastoral, lequel sera jugé plus sévèrement selon ce qu'a écrit Jacques (Jc 3.1). Trois des principales raisons sont le manque de courage, le laxisme, et l'abdication des responsables « spirituels ». Ce n'est pas ainsi qu'ils pourront ramener les chrétiens sur le droit chemin.


Il en est de même des oeuvres de la chair (Ga 5.19). La débauche, l'impureté, le dérèglement, la jalousie, les animosités, les disputes, et les commérages pullulent déjà parmi les responsables de l'église. Comment les fidèles vont-ils réagir ? En suivant l'exemple qui vient de plus haut ! Comment en sommes-nous arrivés là ? Par le laisser-faire, le laisser-pourrir, le désintéressement, et cela commence par les plus hauts responsables de l'Église. Le mauvais exemple est le plus grand coupable ! Si le plus élevé agit ainsi, pourquoi le moins grand ne le ferait-il pas ? Et le plus petit alors ? Les rivalités, les animosités, les jalousies, les querelles, les calomnies, etc. entre ceux qui doivent donner l'exemple sont de notoriété publique, malgré l'hypocrisie pastorale qui couvre le tout d'un « saint manteau ». Et tout le monde en fait des gorges chaudes.


La crainte de Dieu est ce qu'il manque aujourd'hui à l'Église. C'est une denrée rare dans le coeur des chrétiens mais encore plus dans le coeur de ceux qui sont censés être leurs modèles, c'est-à-dire les responsables, que les chrétiens considèrent comme des pères spirituels. Dieu semble si éloigné de nos préoccupations et si négligé par tous qu'il semble normal de se permettre de vivre sans crainte et d'assouvir tous ses désirs sans se soucier de la gravité de nos actes. Pourtant, Paul nous avertit : « Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi » (Ga 6.7).


La moisson est mure et elle est dans l'église, non pas pour Jésus et pour le salut, mais pour le diable et tous ses séducteurs. Il y a eu, depuis le début de l'Église, plusieurs vagues de chrétiens, à commencer par ceux de l'église primitive. Et force est de constater que le christianisme a implanté des valeurs morales et fraternelles. Certaines, taboues, sont certes souvent violées de nos jours, mais ont malgré tout plus ou moins perduré -- avec des hauts et des bas -- pendant des siècles. Toutefois, avec les années, l'évolution des moeurs et le fléau de la mondialisation, il y a, qualitativement, une grande disparité entre les chrétiens d'aujourd'hui et ceux d'autrefois, ce qu'avait prédit la Bible : « Dans les derniers temps, quelques-uns s'éloigneront de la foi pour s'attacher à des esprits d'égarement et à des enseignements de démons, par l'hypocrisie de discoureurs de mensonge » (1 Tm 4.1-2), ce qui nous conduit à la transformation négative de l'église des derniers temps et de ses chrétiens :

"Sache que dans les derniers jours il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, médisants, sans maîtrise de soi, cruels, ennemis du bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force .» (2 Tm 3.1-5)


Si les chrétiens d'aujourd'hui ne diffèrent pas des païens, comment vont-ils accomplir la Mission de Dieu ?


William Luj




363 vues
bottom of page