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DE QUI DEVONS-NOUS NOUS ÉLOIGNER ?

Dernière mise à jour : 19 mars


de qui devons-nous nous éloigner ?

La Bible ne mâche pas ses mots : nos fréquentations influencent notre marche avec Dieu. Certaines relations, loin de nous édifier, nous entraînent dans des pièges subtils. À travers les Écritures, trois groupes de personnes sont particulièrement visés comme des influences à fuir : les moqueurs, les hérétiques et les faux frères. Examinons-les un par un.


1. Les moqueurs : Le poison de la raillerie


David ouvre les Psaumes avec une promesse : « Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs » (Psaume 1:1). « S’asseoir en compagnie » n’est pas anodin : cela implique une proximité, une familiarité, presque une complicité. En hébreu, le terme *lets* (moqueur) désigne un railleur, un sarcastique, quelqu’un qui ridiculise avec ironie, selon la définition du Larousse. La parole est claire : l’homme heureux « ne se tient pas dans l’habitation des moqueurs », il refuse de partager leur intimité.


Pourquoi cette mise en garde ? Non par manque d’amour, mais par souci de protection. Les moqueurs contaminent. Leur mépris, leurs plaisanteries douteuses, leur plaisir à rabaisser autrui s’infiltrent comme un venin. Qui n’a jamais ri d’une remarque cinglante sur quelqu’un, connu ou non ? Pourtant, la Parole est catégorique : la moquerie n’a pas sa place dans le Royaume de Dieu. Jésus nous appelle à évangéliser le monde, pas à nous lier d’amitié avec tous. Si nous voulons « voir des jours heureux » (1 Pierre 3:10), fuyons ces influences. Nos relations ne sont pas neutres : sans discernement, elles peuvent nous faire trébucher.


2. Les hérétiques : Le danger des fausses doctrines


Jean est direct : « Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, et ne lui dites pas : Salut ! Car celui qui lui dit : Salut ! participe à ses mauvaises œuvres » (2 Jean 10-11). Il ne s’agit pas ici de simples désaccords théologiques, mais de faux docteurs qui, à l’époque, s’acharnaient à détruire les fondements du christianisme – la divinité de Christ, sa mort expiatoire, sa résurrection. Accueillir ces hérétiques, c’est trahir Dieu. Les côtoyer, c’est risquer de se compromettre avec ceux qui sapent la vérité.


Nous sommes appelés à gagner le monde, pas à nous mélanger à lui. Prendre nos distances n’est pas un manque de charité, mais une preuve de maturité spirituelle et d’allégeance au Dieu trois fois saint. « Vous êtes le sel de la terre », dit Jésus (Matthieu 5:13) : nous devons briller dans les ténèbres. Cela exige de marquer clairement qui nous sommes et sur qui nous nous appuyons. Car les hérétiques, avec leurs paroles séduisantes, ne cherchent qu’à détourner les cœurs de la vérité.


3. Les faux frères : La menace de l’intérieur


Paul va plus loin : il ne s’agit pas seulement des ennemis extérieurs, mais aussi de ceux qui se disent chrétiens tout en vivant dans le péché volontaire. Examinons ses avertissements :


- 1 Corinthiens 5:9-13 : « Je vous ai écrit de ne pas avoir de relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, cupide, idolâtre, outrageux, ivrogne ou ravisseur – de ne pas même manger avec un tel homme. […] Ôtez le méchant du milieu de vous. » Paul parle ici à l’Église de Corinthe, des chrétiens nés de nouveau qui peinent à vivre dans la sanctification. Ces « frères » autoproclamés vivent dans le péché sans remords : immoralité sexuelle, avidité, idolâtrie, insultes, ivrognerie, vols. Ils prétendent suivre Christ, mais leurs actes les trahissent.


- 2 Thessaloniciens 3:6 : « Nous vous recommandons, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de vous éloigner de tout frère qui vit dans le désordre, et non selon les instructions reçues de nous. » Le « désordre » ici désigne un mode de vie futile, oisif, marqué par le commérage et l’exploitation d’autrui, sans fruit spirituel. Même sans emploi – ce qui n’est pas un péché en soi – un enfant de Dieu doit porter les fruits de l’Esprit (Galates 5:22-23) et servir le Seigneur dignement.


- Romains 16:17-18 : « Prenez garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l’enseignement reçu. Éloignez-vous d’eux. Car de tels hommes ne servent pas Christ, mais leur propre ventre ; par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples. » Ces faux frères introduisent des doctrines tordues, adoucissant la Parole pour plaire aux foules. Ils prêchent l’estime de soi au lieu du renoncement, effacent « repentance » et « péché » de leur vocabulaire, divisant ainsi le corps de Christ.


- 2 Thessaloniciens 3:13-15 : « Si quelqu’un n’obéit pas à ce que nous disons par cette lettre, notez-le, et n’ayez point de communication avec lui, afin qu’il éprouve de la honte. Ne le regardez pas comme un ennemi, mais avertissez-le comme un frère. » Ces désobéissants ont reçu Christ comme Sauveur, mais refusent son autorité comme Seigneur. Ils lisent la Bible à leur convenance, évitant les vérités qui dérangent. Pour eux, Dieu est amour, point final – une excuse pour vivre dans le compromis.


Que faire face à ces faux frères ?


Certains diront : « Mais nous ne devons pas juger ni condamner, nous devons aimer ! » Oui, l’amour est essentiel, mais Paul est clair : « N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ? Pour ceux du dehors, Dieu les juge » (1 Corinthiens 5:12-13). Nous ne condamnons pas – seul Dieu le peut – mais nous jugeons le péché volontaire chez ceux qui se disent chrétiens. Tout croyant pèche encore, mais il se repent et lutte contre sa chair. Comme le dit Jean : « Quiconque est né de Dieu ne pèche point ; celui qui est né de Dieu se garde lui-même » (1 Jean 5:18). Si nous chutons, Dieu nous relève. Mais ceux qui se complaisent dans le péché – impureté, idolâtrie, cupidité, insultes, ivresse, vols – sans chercher à changer, ne doivent plus être nos proches.


Jésus donne la marche à suivre : « Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. S’il refuse, prends des témoins ; s’il persiste, dis-le à l’Église. Et s’il n’écoute pas l’Église, qu’il soit pour toi comme un païen » (Matthieu 18:15-17). L’objectif n’est pas de rejeter, mais de protéger notre foi et d’appeler à la repentance. Car le diable est rusé : un faux frère peut nous entraîner dans sa chute.


Le piège de la culpabilité


Le diable murmure : « Tu ne dois pas juger, c’est mal ! » Mais obéir à Dieu prime sur les sentiments humains. Un chrétien né de nouveau rejette le péché volontaire : sa vie maritale est claire, il fuit l’impureté, il ne court pas après l’argent, il n’adore que Dieu, il parle avec respect, il ne ment pas, il reste sobre et honnête. Si un « frère » agit autrement, sciemment et sans remords, Paul ordonne : « Ôtez-le du milieu de vous. » C’est dur, mais c’est une question d’obéissance.


Conclusion : Le discernement, clé de la sainteté


Nul n’est parfait, et nous grandissons tous en sanctification. Mais nos relations ne sont pas anodines. Le diable, subtil, utilise les moqueurs, les hérétiques et les faux frères pour nous détourner du chemin étroit. Ne cédons pas à l’intimidation ni à la culpabilité : obéissons d’abord à la Parole. Remettons-nous devant Dieu pour qu’Il nous donne le discernement et la force d’agir. Le Saint-Esprit nous guidera, nous fortifiera, et le Seigneur nous préservera « du filet de l’oiseleur et de la peste » (Psaume 91:3). Car, comme Jésus l’a dit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole » (Jean 14:23). À nous de choisir la fidélité, même quand elle coûte.



L. Gilman



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