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FILS OU ESCLAVE ?

Dernière mise à jour : 3 juin


fils ou esclave


Galates 3:26 : Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ.


Quel titre merveilleux que celui de « fils » ! C’est un don précieux que Dieu nous a offert à tous, hommes et femmes, dès l’instant où nous avons accueilli Jésus comme notre Sauveur et Seigneur.


Ce titre est à la fois gratifiant et honorifique. Il nous élève, nous rassure et témoigne de l’amour immense que le Père nous porte. Être fils, et pas n’importe quel fils : un fils de Dieu ! Non pas le fils d’un homme ordinaire, d’une personne peu recommandable ou d’un simple mortel. Pas même le fils d’un milliardaire ou d’une célébrité reconnue dans le monde. Non, un fils de Dieu, du Dieu tout-puissant, du Créateur du ciel et de la terre ! Qui pourrait rêver d’un honneur plus grand ? Personne. Que nous soyons hommes ou femmes, nous sommes tous « fils », car, en esprit, comme le rappelle Galates 3:28, il n’y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni libre, ni homme ni femme ; car tous, vous êtes un en Jésus-Christ.


Ainsi, nous sommes « fils », et quel bonheur de le proclamer ! Pourtant, l’apôtre Paul, dans ses écrits, se présente lui-même comme un « esclave » de Jésus-Christ. Dans son épître aux Romains, il explique que, quoi qu’il arrive, nous sommes tous esclaves : soit du péché, soit de la justice. Pourquoi ? Parce que nous obéissons inévitablement à un maître, que ce soit le diable, souvent sans même en avoir conscience, ou Dieu. Romains 6:16 l’exprime clairement : Ne savez-vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice ?


Certains pourraient objecter : « Non ! Nous avons été affranchis ! Nous sommes libres désormais ! » À cela, je répondrais : oui, nous sommes libres, mais avons-nous vraiment compris ce qu’est la véritable liberté ? Oui, nous avons été pleinement libérés du péché. Nous sommes libres de marcher dans la sainteté de Dieu ! Porteurs de sa lumière, nous ne suivons plus les voies de ce monde et pouvons faire nos choix en toute liberté. Cette libération est une certitude, acquise grâce au sacrifice de Jésus à la croix de Golgotha. Mais cette liberté nous autorise-t-elle à faire n’importe quoi ? Absolument pas !


Si nous sommes véritablement « fils » de Dieu, nous choisirons, de notre plein gré et non par contrainte, de devenir « esclaves » de Jésus-Christ. Affranchis du péché, nous nous offrons librement à lui comme esclaves. Paul le répète à plusieurs reprises, mais beaucoup de traductions bibliques atténuent le terme grec « doulos », qui signifie littéralement « esclave », pour éviter de choquer, notamment à cause des connotations historiques de l’esclavage. Ce choix est regrettable, car « doulos » est parfois traduit correctement, comme dans Romains 6:16. D’autres termes grecs existent pour désigner un serviteur :

  • Diakonos, qui signifie « diacre » ou « serviteur » dans un sens ministériel.

  • Oiketes, qui désigne un domestique, un employé rémunéré dont le travail est limité dans le temps.


Mais Paul choisit délibérément « doulos » et non ces autres termes, pour souligner l’engagement total que représente le fait de suivre Christ. Bien qu’apôtre, il se considère comme un simple esclave :

Romains 1:1 : Paul, esclave de Jésus-Christ, apôtre appelé, mis à part pour l’Évangile de Dieu.

Galates 1:10 : Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas esclave de Christ.

Tite 1:1 : Paul, esclave de Dieu et apôtre de Jésus-Christ pour la foi des élus de Dieu et la connaissance de la vérité qui est selon la piété.


Paul présente également ses compagnons comme des esclaves de Jésus-Christ :

Colossiens 4:12 : Épaphras, qui est des vôtres, vous salue : esclave de Jésus-Christ, il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières.

Philippiens 1:1 : Paul et Timothée, esclaves de Jésus-Christ, à tous les saints en Jésus-Christ qui sont à Philippes.


Il va plus loin encore, affirmant que lui et ses compagnons sont esclaves non seulement de Christ, mais aussi des autres :

2 Corinthiens 4:5 : Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes ; c’est Jésus-Christ le Seigneur que nous prêchons, et nous nous disons vos esclaves à cause de Jésus.

1 Corinthiens 9:19 : Car, bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis rendu l’esclave de tous, afin de gagner le plus grand nombre.


Paul nous exhorte, nous qui sommes enfants de Dieu, à devenir esclaves les uns des autres par amour :

Galates 5:13 : Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement, ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon la chair, mais rendez-vous, par la charité, esclaves les uns des autres.


Jacques, Pierre et Jude adoptent la même posture :

Jacques 1:1 : Jacques, esclave de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ.

2 Pierre 1:1 : Simon Pierre, esclave et apôtre de Jésus-Christ.

Jude 1:1 : Jude, esclave de Jésus-Christ, et frère de Jacques.


Jésus lui-même utilise le terme « doulos » pour parler de nous :

Jean 13:16 : En vérité, je vous le dis, l’esclave n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé.


Dans l’Apocalypse, le mot désigne ceux à qui les révélations sont adressées :

Apocalypse 1:1 : Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt.


En revanche, lorsqu’il s’agit d’un service non volontaire ou d’un rôle subalterne, Paul emploie d’autres termes. Par exemple, dans Romains 13:4, il utilise « diakonos » pour parler du magistrat, serviteur de Dieu pour le bien commun. De même, il se décrit comme « diakonos » (serviteur) de l’Évangile (Éphésiens 3:6-7), mais jamais comme son esclave, car il est esclave de Jésus, une personne, et non d’une chose. Pour un serviteur domestique, il emploie « oiketes » (Romains 14:4). Enfin, l’auteur de l’épître aux Hébreux utilise « therapon » pour Moïse, fidèle serviteur de la maison de Dieu (Hébreux 3:5), mais Jean, dans l’Apocalypse, le désigne comme « esclave » de Dieu (Apocalypse 15:3).


Qu’est-ce qu’un esclave ?


Paul nous l’explique en prenant l’exemple de Jésus :

Philippiens 2:4-8 : Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme d’esclave, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix.


Pourquoi Paul et Jésus utilisent-ils un terme aussi fort ? Pour nous faire comprendre que donner sa vie à Christ est un engagement total. Nous ne nous appartenons plus ! Notre vie est entre les mains du Seigneur.


Définition d’un esclave :

1. Une personne qui n’est pas libre et dépend d’un maître.

2. Une personne qui vit dans une dépendance étroite à quelqu’un ou quelque chose.


Un « fils » de Dieu, libéré du péché et de la mort, choisit librement de devenir esclave de la justice. Il se donne entièrement à Jésus-Christ, son Maître, non par obligation, mais par amour. Il vit dans une dépendance totale et volontaire à son Seigneur. Un esclave ne s’appartient plus ; son maître décide de ses actions, et il n’a plus son mot à dire.

Romains 14:8 : Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur.


Un esclave ne cherche pas ses propres intérêts, mais ceux des autres. Il partage les sentiments de Jésus-Christ et obéit en tout à son Maître. Jésus nous a rachetés, payant de sa vie un prix inestimable pour que nous lui appartenions. En retour, notre seul désir est de devenir ses esclaves, car nous voulons qu’il soit notre Maître.

1 Corinthiens 6:19 : Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ?


En hébreu, le mot « eved » (עֶבֶד) signifie « esclave » ou « serf », une personne entièrement dépendante de son seigneur. C’est exactement ce qu’est un vrai « fils » de Dieu : il dépend totalement de Jésus-Christ.


Une apparente contradiction ?


Certains pourraient penser que la Bible se contredit en affirmant que nous sommes libres en Jésus-Christ. Oui, nous sommes libres, véritablement libres ! Mais nous utilisons cette liberté pour nous rendre volontairement esclaves de celui que nous proclamons « Seigneur » et Maître de notre vie. Contrairement à notre passé, où nous étions esclaves des ténèbres, nous choisissons désormais notre Maître. En faisant de Jésus notre Seigneur, il devient notre Maître, et s’il y a un Maître, il y a forcément un esclave. Mais notre Maître est bon : il ne force personne à le servir. Il cherche des hommes et des femmes qui, de leur plein gré, veulent devenir ses esclaves.


Ce n’est pas lui qui nous impose l’esclavage ; c’est nous qui choisissons de nous offrir à lui. Es-tu devenu un esclave de Jésus-Christ ?


Pour répondre à cette question, examine ta vie : appartient-elle réellement au Seigneur ? Beaucoup de chrétiens ont accepté Jésus comme Sauveur, mais rares sont ceux qui l’ont véritablement fait Seigneur de leur vie. Ils continuent, année après année, à retenir certaines choses, refusant de tout lui abandonner. Ils se contentent d’être de simples « serviteurs », un rôle qui leur permet de servir Dieu tout en gardant un semblant de contrôle sur leur vie. Ces chrétiens veulent bien servir le Seigneur, mais ne sont pas prêts à tout sacrifier pour lui. Sans l’admettre ouvertement, ils conservent des aspects de leur vie sous leur propre autorité. Ils se disent : « Seigneur, tu m’aimes tellement, tu comprendras… Je sais que cela te déplaît, mais je changerai un jour. Laisse-moi encore un peu de temps. Tu vois bien que mon cœur n’est pas fermé, je te le donnerai plus tard ! »


Ils sont serviteurs, non esclaves. Mais le pire, c’est qu’ils ne sont pas aussi libres qu’ils le pensent. Trop de distractions et de choses qui ne glorifient pas Dieu les retiennent encore captifs. Beaucoup restent esclaves du monde : télévision, football, nourriture, tabac, alcool, pornographie, jeux vidéo, réseaux sociaux, achats compulsifs, et bien d’autres choses encore.


Comment être véritablement libre ?


En nous rendant esclaves de Jésus-Christ ! En abandonnant totalement notre vie à la croix de Golgotha, sans rien retenir. En renonçant à nos désirs, nos intérêts, nos passions.

1 Corinthiens 7:22 : Car l’esclave qui a été appelé dans le Seigneur est un affranchi du Seigneur ; de même, l’homme libre qui a été appelé est un esclave de Christ.


Si tu es un véritable « fils » de Dieu, tu es devenu un esclave de Christ. À l’inverse, si tu n’es pas esclave de Christ, peut-être n’es-tu pas encore un vrai « fils » de Dieu. Car un fils de Dieu est devenu esclave de la justice :

Romains 6:18 : Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice.


Cela signifie que ta seule priorité est d’obéir à Dieu. Lui obéis-tu en tout ? N’oublions pas que, selon Jean 14:21, celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime. Si tu n’obéis pas, cela signifie que tu ne l’aimes pas vraiment.


Ne soyons plus esclaves du monde, de nos passions ou de nos péchés cachés ! Remettons tout à la croix de Golgotha, acceptons la crucifixion de notre chair, et nous expérimenterons la résurrection en Jésus-Christ. Cette résurrection nous élèvera jusqu’au trône de Dieu et nous permettra de devenir des esclaves de la justice, des esclaves du Seigneur des seigneurs, le Roi des rois.


Ainsi, nous sommes à la fois « fils », car adoptés et aimés par le Père, et « esclaves », car Jésus est devenu le Seigneur de notre vie. La question est simple : est-il vraiment ton Seigneur ?


L.Gilman




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