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LE CHRÉTIEN FACE AU REJET


ÊTRE CHRÉTIEN EST UN COMBAT, ALORS COMMENT LUTTER CONTRE LE REJET ?


Depuis que j’ai accepté Jésus comme Sauveur et Seigneur, la nouvelle naissance a transformé mon cœur et je ne vis plus comme avant, fort heureusement. Sans être devenu du tout légaliste, mais vivant par la foi en Christ, ma vie n’est plus dictée par mes pensées et ma vielle nature, mais par le Saint-Esprit.

Certes, la mort à moi-même se fait petit à petit, mais mon cœur lui, ne veut plus du tout copiner avec le péché. Le compromis n’a plus sa place dans ma vie ou plutôt celle de Christ en moi ! Cela a radicalement changé ma vie sur le plan personnel et aussi beaucoup sur le plan relationnel. La transformation de ma vie par l’Esprit, à contre courant de la pensée du monde, devient une opposition réelle qu’il faut affronter.

Comme beaucoup de Chrétiens nés de nouveau, bouillants pour Dieu, je dois faire face à des rejets de la part de mon entourage proche et même familial. C’est un combat permanent et en même temps une victoire croissante.

C'est pourquoi j’aimerai partager mon témoignage sur le rejet, si cela peut aider à mieux l'appréhender.


1 - Le Perroquet évangélique


Au début de ma conversion, j’ai été touché par le virus du « Perroquet Evangélique ». Tellement heureux d’avoir rencontré Jésus, j’en parlais à tout va, dans l'espoir de sauver le monde. Ma démarche était sincère mais manquait de tact et de fruits visibles.

Elle avait pour effet contraire d'éloigner de moi toutes celles et ceux à qui j’en parlais. Pourquoi ?

Parce que rien n’était conduit par le Saint-Esprit qui, dans sa grande sagesse, préférait plutôt que je porte du fruit et que je reflète davantage la vie d’un disciple, plutôt que d’annoncer quelque chose que je n'avais pas encore réellement expérimenté.


Un bébé, peut-il donner à manger à un adulte ? L’intention est une chose, mais la volonté de Dieu en est une autre. Cela a commencé malheureusement à faire pas mal de dégâts et les critiques et rumeurs ont commencé.


Voici ce que l’on disait de moi :

J’étais entré dans une secte sous l’influence de mon épouse, je m’interdisais maintenant beaucoup de choses, je cherchais à évangéliser les âmes sensibles, les paumés, j’avais changé et je ne faisais plus la fête, je ne voulais plus boire un coup, sortir, raconter des blagues, etc…. Je me renfermais sur moi-même, je devenais intolérant ! Bref selon eux, j’étais manipulé !


Les conséquences :

Elles furent assez violentes et rapides, certaines personnes m’évitaient, et d’autres n’étaient plus les mêmes devant moi. Ma mère avait l’impression, comme mes frères, de perdre « le petit » qui était tombé dans les griffes de la secte Chrétienne. Je passais mon temps à être provoqué ou noyé de questions pour me piéger !


Les relations se sont tendues et petit à petit les amis du monde ont disparu pour laisser la place à la famille de Dieu. Je n’étais pas du tout armé à l’époque, pour aller au combat et les terribles influences mondaines parfois me terrassaient. Par la grâce de Dieu, j’ai été accompagné par des frères beaucoup mieux armés qui m’ont aidé à tenir et à aller vers la voie de la maturité.


24 ans plus tard ….


Je ne suis plus un bébé et le perroquet s’est assagi, mais l’opposition est toujours présente, qui plus est, même au sein de ma famille avec certaines personnes pourtant devenues Chrétiennes. Ajoutons à cela les non-croyants qui nous sont proches et que nous ne voyons plus que pour le protocole tant ils pensent ne plus rien avoir à partager avec nous ou si peu. Mais il faut l’avouer le rejet est beaucoup moins intense parce que la maturité a fait son nid et nous côtoyons beaucoup de non-croyants qui nous apprécient beaucoup !


Il est vrai que …..

Je ne suis ni curé, ni pasteur, j’ai une vie professionnelle et je côtoie beaucoup de monde. J’ai la joie de vivre et beaucoup d’humour. Nous allons au restaurant régulièrement et notre maison est ouverte à toutes celles et ceux qui désirent nous rencontrer. J’aime être bien habillé et boire une bonne bière (avec modération).


Alors que s’est-il passé ?


Mon incompréhension !

Durant des années après ma conversion, je ne comprenais pas pourquoi lorsque j’annonçais l’Amour de Christ pour l’Humanité et le bonheur que j’avais à l’avoir rencontré, mes interlocuteurs rejetaient en bloc mes paroles. Je n’avais pas compris qu’annoncer seulement un Dieu d’Amour les amenait toujours à me poser les mêmes questions :

« Si Dieu était si bon, pourquoi y a-t-il autant de violence sur terre ? »

et « Pourquoi certains naissent handicapés et d’autres malades ? »

ou encore « Pourquoi Dieu laissent-il des millions d’enfants mourir de faim chaque année ? »

La référence à l’amour dans mes propos provoquait le contraire de ce que je voulais faire passer comme message. Plus je parlais de l’amour de Dieu, plus je dérangeais et agaçais. J’étais très triste de parler d’amour à des personnes qui en avaient besoin et qui le refusaient. J’étais dans l’incompréhension !


L’éclairage du Saint-Esprit !

Des années plus tard, je ne parle plus prioritairement d’amour de Dieu mais de la souffrance de chacun et de la raison pour laquelle il souffre. La croix est devenue le message de l’évangile et mon témoignage raconte le sauvetage que Jésus nous offre face à notre nature pécheresse. L’évangile à l’eau de rose et l’évangile de prospérité sont bannis de ma marche avec Christ.

Je ne cherche plus à délivrer un message pour convaincre (Ce qui était une erreur, car seul le Saint Esprit convainc de péché) mais à ouvrir mon cœur pour écouter l’autre et lui témoigner qu’il peut être libéré de cette nature et de cet environnement qui détruit la nature humaine à grand feu.

Je n’annonce plus prioritairement l’amour de Dieu mais un chemin, une autre vie qui n’est pas simple non plus, mais qui offre la liberté par la Grâce de Jésus. J’annonce une vie qui libère, guérit et se charge de notre péché. Je n’ai plus peur d’annoncer la croix mais au contraire, je sais que c’est le seul remède pour libérer les captifs, rendre la vue aux aveugles et permettent aux boiteux de retrouver une marche vaillante.

Je ne cherche plus à attirer par un appât séducteur mais je vais droit au but en invitant à changer de vie pour passer à la vraie vie.

J’ai maintenant un témoignage, un vécu avec Christ et je peux faire le parallèle avec mon ancienne vie qui était très mondaine. Mon cœur, lorsqu’il est rempli de l’Esprit-Saint, distribue des fruits mûrs et nourrissants pour mes interlocuteurs.

C’est une autre relation qui n’éloigne plus, qui est ouverte et reçoit une oreille attentive et ne rejette plus. Pourtant je ne parle plus de l’amour de Dieu mais de ce qu’il peut faire pour sauver de la mort !

Il y a aussi le fait que le discernement me permet de savoir quand je dois en parler ou pas, à quel moment et dans quelle circonstance. Priez pour que Dieu vous ouvre les yeux sur cela !


En conclusion

Rien n’est plus normal que d’être rejeté lorsque l’on est Chrétien, nous sommes dans un combat et nous sommes passés dans le camp adversaire. Le Seigneur nous observe face au rejet dont il est lui-même le plus exposé, sans comparaison. Le rejet est une bénédiction qui indique que nous sommes bien les enfants de Dieu, dans le renoncement et sur le chemin de la croix pour suivre Christ. Sans ce rejet, il n’y aurait pas de conversion ou de nouvelle naissance, puisque le Saint-Esprit ne vous aurait pas du tout changé. Le rejet est le signe que Christ est en nous. Nous devons par conséquent nous préparer à vivre l’opposition, les critiques, les rumeurs, l’isolement et parfois même la persécution.


Face à cela le Seigneur nous a équipés du Saint-Esprit afin que nous soyons dans l’amour et la Paix. Avec la maturité spirituelle, l'esprit de rejet aura de moins en moins d’influence et il se fatiguera, vous allez même le vaincre à plusieurs reprises dans votre vie avec Christ par votre aptitude à laisser le Saint-Esprit combattre à votre place. Votre cœur sera de plus en plus compatissant pour tous ceux qui vous rejettent, à tel point que beaucoup reviendront vers vous.


Votre nature ne peut rien contre le rejet et elle en souffrira mais l’Esprit de Dieu a la puissance de briser le rejet. Vous avez l’accord de Dieu pour proclamer et utiliser la puissance du Seigneur pour briser le rejet ! Proclamez-le et agissez toujours avec amour sans jamais rejeter celui qui vous rejette car ne l’oubliez pas, il doit être sauvé !


Les références Biblique


Le combat n’est pas naturel, alors équipez-vous des armes spirituelles !

Ephésiens 6:10-17 « Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les puissances et les autorités de ce monde de ténèbres….. »


Comme Jésus, ne répondez jamais à la provocation même dans les pires moments !

Marc 15:29-32 Les passants l’injuriaient, et secouaient la tête, en disant : Hé ! toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours, sauve–toi toi–même, en descendant de la croix ! Les principaux sacrificateurs aussi, avec les scribes, se moquaient entre eux, et disaient : Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui–même ! Que le Christ, le roi d’Israël, descende maintenant de la croix, afin que nous voyions et que nous croyions ! Ceux qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient aussi.


Jésus nous met en garde contra la tentation !

Marc 9:42-50 Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui mît au cou une grosse meule de moulin, et qu’on le jetât dans la mer. Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe–la ; mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie, que d’avoir les deux mains et d’aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint point. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe–le ; mieux vaut pour toi entrer boiteux dans la vie, que d’avoir les deux pieds et d’être jeté dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint point. Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache–le ; mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne, où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s’éteint point. Car tout homme sera salé de feu. Le sel est une bonne chose ; mais si le sel devient sans saveur, avec quoi l’assaisonnerez–vous ? Ayez du sel en vous–mêmes, et soyez en paix les uns avec les autres.

Daniel Gilman

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