Verset 1 à 3
Ce qui est parfait, c’est le salut en Jésus-Christ, le salut par la grâce seule. L’ancien testament mène à Jésus, il enseigne la base afin que nous comprenions que sans la loi, il nous est impossible de prendre conscience de notre péché.
Si nous prenons ce passage au hasard, sans tenir compte du contexte, nous risquons fort d’en faire une mauvaise interprétation.
L’auteur fait ici référence aux doctrines de bases qui se trouvent dans l’ancien testament. Les lecteurs à l’époque n’ont pas d’autres références que celui-ci.
Les oeuvres mortes représentaient les oeuvres mauvaises, tout qui avait attrait au mal, mais cela comportait aussi toutes les bonnes oeuvres sans un coeur repentant. Si le nouveau testament nous enseigne que sans Christ, toutes nos oeuvres sont mortes, dans l’ancien testament, elles l’étaient si les hommes ne se tournaient pas vers Dieu de tout leur coeur.
La foi en Dieu était la base de tout.
Les baptêmes, ou plus exactement les « ablutions ». Dans le livre du lévitique, les juifs se livraient à des ablutions cérémonielles qui étaient le signe extérieur de la purification du coeur.
L’imposition des mains se pratiquaient lorsqu’une personne apportait une victime pour un sacrifice. Elle posait ses mains dessus afin de s’identifier à elle et être ainsi pardonnée de ses péchés.
La résurrection des morts et le jugement étaient des doctrines auxquels les juifs croyaient et plus précisément les pharisiens.
Toutes ces principes de bases sont transposables dans le nouveau testament, c’est pourquoi, l’auteur précise qu’ils le feront.
Verset 4 à 8
Il n’est pas fait mention ici du risque de perdre son salut. Le verbe « goûter » nous permet justement de faire une distinction entre ceux qui ont été régénérés et ceux qui pensent l’être mais ne le sont pas. Le verbe « goûter » a plus une notion de « faire un essai, éprouver » et cela nous ramène à la parabole du semeur où Jésus met en scène 4 terrains différents. 3 terrains ont reçu la Parole, mais aucun n’a reçu pleinement la semence en lui. Goûter ne veut pas dire manger, se rassasier. Celui qui goûte la Parole de Dieu, va en effet, percevoir la lumière, il va peut-être même la trouver bonne, mais s’il ne se met pas réellement à manger le plat, il en restera à une simple expérience. Beaucoup d’hommes et de femmes ont vu le Saint-Esprit agir, ils ont vu des miracles, ils ont entendu la Parole de Dieu, ils ont ressenti la présence de Dieu, ils ont senti le Seigneur les appeler, ils ont même confessé leur péché, mais sans conviction profonde, et c’est pour cela, qu’ils ont fini par abandonner les lieux de culte et le Seigneur totalement.
Nous avons l’exemple des 10 lépreux et des foules qui ont suivi Jésus et qui ont vu les miracles se produire. Ils ont eu part à la puissance de Dieu, ils ont « goûté le don céleste », et bien qu’ils se sentaient pécheurs, ils n’ont jamais plié les genoux et décidé de suivre Jésus.
Le Seigneur appelle à maintes reprises, mais il arrive un moment où la porte se ferme totalement.
Verset 9 à 10
L’auteur ne dit pas que cela concerne ses lecteurs, mais explique ce qu’il arrive à ceux qui ne reçoivent pas la semence dans la bonne terre. Il a la conviction avec ses compagnons que ces derniers continueront la course, parce qu’ils ont été régénérés « nous somme persuadés AU SUJET DE VOUS » (grec original)
Verset 11 à 14
Et il indique ici la preuve qui atteste que l’on est vraiment chrétien : la persévérance. Si les hébreux sont vraiment nés de nouveau, alors ils ne se relâcheront pas et continueront la course jusqu’au bout.
Verset 15 à 20
Lorsque Dieu dit quelque chose, il le fait. Il n’est pas un Dieu pour mentir. C’est pourquoi lorsqu’il met un nouveau coeur et son Esprit en quelqu’un, il ne les retirent pas, c’est un sceau éternel. Comme Dieu a fait un serment à Abraham et n’est jamais revenu sur ce qu’il a dit, il le fait à ses élus. Et c’est pour cela qu’un véritable enfant de Dieu a l’assurance de son salut, parce que l’Esprit l’atteste à son coeur (Rom 8:16).
Le salut ne se perd pas, il est donné une fois pour toute, par contre pour en avoir l’assurance, il faut être véritablement né de nouveau et cela se vérifie par des signes qui ne trompent pas : le respect des commandements de Dieu et cela jusqu’à la fin. Malheureusement, l'église regorge aujourd'hui de gens qui se disent « chrétien » mais qui pourtant ne respectent pas la Parole de Dieu, ce sont des menteurs et vivent dans l’illusion la plus totale.