UN CADEAU INESTIMABLE : NOTRE GUÉRISON SPIRITUELLE
- L.GILMAN
- 9 nov. 2018
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 mai

Combien de fois avons-nous entendu, ou peut-être même proclamé avec ferveur : « Jésus a porté toutes nos maladies, et en son nom, nous sommes guéris ! » ? Cette déclaration, vibrante d’espérance, soulève les cœurs et reflète une vérité partielle. Mais elle nous invite aussi à plonger avec humilité dans les Écritures pour discerner ce que Dieu y révèle véritablement.
Dans notre zèle spirituel, il est facile de glisser vers une forme de « pensée positive » qui, bien qu’attrayante, s’écarte de la foi authentique. La foi véritable, celle qui s’ancre en Dieu, ouvre la porte à l’impossible, car tout est possible à celui qui croit. Cependant, elle ne nous autorise pas à présumer que tous nos désirs personnels seront exaucés. La Bible ne nous exhorte-t-elle pas à rechercher d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, avec la promesse que tout le reste nous sera donné par surcroît (Matthieu 6:33) ?
L’objectif de cet enseignement n’est pas de nier la puissance de Dieu pour guérir – je suis moi-même convaincue qu’Il guérit encore aujourd’hui, comme Il le faisait lorsqu’Il marchait sur terre. Mon but est d’éclairer ce que la Bible enseigne réellement sur la guérison divine, afin de mieux comprendre le ministère de Jésus. Pour cela, nous remonterons aux textes originaux en hébreu et analyserons des versets clés avec précision.
Esaïe 53:4 – Une lecture fidèle à l’hébreu
Le prophète déclare : « Vraiment, lui, il a porté nos tourments et nos souffrances, il s’en est chargé ; et nous, nous l’avons considéré comme frappé, atteint et humilié par Dieu. »
Une étude attentive des termes hébreux révèle une portée plus large que la simple guérison physique. Examinons les mots employés :
- Tourments (מַכְאוּב, makob) : douleur, peine, tourment.
- Souffrances (חֹלי, choly) : maladie, souffrance, douleur.
Ainsi, une traduction plus précise serait : « Il a porté nos douleurs, nos peines, nos tourments, ainsi que nos maladies de toute nature et nos souffrances. »
La maladie physique, qui engendre inévitablement de la souffrance, n’est pas exclue, mais le texte met l’accent sur une réalité plus profonde. Plus loin, Esaïe révèle que Jésus est venu guérir les âmes et les cœurs brisés. Car c’est à l’âme que Dieu s’intéresse avant tout, et c’est pour elle qu’Il a envoyé son Fils. Le mandat premier de Jésus est de restaurer les cœurs par la proclamation de l’Évangile.
Esaïe 61 : Le cœur du ministère de Jésus
Ésaïe 61 dévoile avec éclat la mission du Messie :
« L’Esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, car l’Éternel m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux humbles ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance ; pour publier une année de grâce de l’Éternel… pour consoler tous les affligés, pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu. »
Cette guérison est avant tout spirituelle. Il s’agit de panser les cœurs brisés, de libérer les âmes captives, de relever ceux qui ploient sous le poids du tourment. Jésus est venu apporter la paix intérieure, la réconciliation avec Dieu, et la restauration de l’âme.
Esaïe 53:5 – La guérison par ses meurtrissures
Le verset suivant renforce cette vérité :
« Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. »
Par les souffrances de Christ à la croix, nous recevons la guérison de nos âmes, la paix avec Dieu, et la délivrance de la condamnation. La guérison physique n’est pas exclue – Dieu peut guérir nos corps – mais elle n’est pas sa priorité. Le ministère de Jésus vise à sauver les âmes, à les arracher aux tourments du péché et de l’incrédulité.
Le péché au singulier : une clé essentielle
Esaïe 53:12, dans sa version hébraïque, précise que Jésus a porté « notre péché » (au singulier, et non nos péchés au pluriel). Ce détail est capital. Il ne s’agit pas seulement des actes pécheurs, mais de l’état fondamental de notre âme : une condition de dépravation et d’incrédulité. Avant de connaître Christ, notre âme était malade, infectée par le péché. La guérison que Jésus apporte est d’abord celle de cette maladie spirituelle, car c’est elle qui nous sépare de Dieu.
Exode 15:26 – La maladie des Égyptiens
Un autre passage éclaire cette vérité. Dans Exode 15:26, Dieu déclare :
« Je ne t’infligerai pas la maladie que j’ai infligée à l’Égypte, car je suis l’Éternel qui te guérit. »
Le terme hébreu pour « maladie » (מַחַלָה, mahalah) est au singulier, contrairement à ce que laissent entendre certaines traductions. Il ne s’agit pas de toutes les maladies, mais d’une maladie spécifique : l’endurcissement du cœur, l’incrédulité qui caractérisait les Égyptiens. Après 400 ans d’esclavage, le peuple d’Israël avait été contaminé par cette « maladie spirituelle ». Dieu promet de guérir son peuple de cette corruption de l’âme, pour le restaurer dans une relation vivante avec Lui.
Psaume 103:3 – Toutes nos maladies ?
Certains objecteront : « Mais le Psaume 103:3 ne dit-il pas que Dieu guérit toutes nos maladies ? » En effet, ce verset affirme : « C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies. »
Ici, le terme hébreu désigne bien des maladies physiques. Mais posons-nous une question honnête : Dieu a-t-il guéri toutes les maladies de l’apôtre Paul ? Non. Malgré ses supplications, Dieu lui a répondu : « Ma grâce te suffit » (2 Corinthiens 12:9). Des millions de chrétiens fidèles sont morts de maladies sans recevoir la guérison physique, sans pour autant être abandonnés par Dieu. Certains, comme Paul, ont porté leurs épreuves avec foi, soutenus par la grâce divine.
La souveraineté de Dieu et la priorité spirituelle
Le Psaume 91 et d’autres passages promettent la protection et la délivrance de Dieu, et ces promesses sont vraies. Dieu est fidèle, et Il aime ses enfants. Pourtant, dans sa souveraineté, Il agit selon sa volonté. Des chrétiens souffrent, sont persécutés, ou meurent pour leur foi. Des croyants authentiques, ancrés en Christ, succombent à des maladies malgré leurs prières ferventes. Pourquoi ? Parce que tout est spirituel. Notre regard doit s’élever vers les promesses éternelles de Dieu.
Dieu peut tout, et sa bonté est infinie. Mais sa priorité est la guérison de notre âme, car notre corps physique est temporaire, destiné à être transformé en un corps incorruptible (1 Corinthiens 15:53). Notre âme, elle, est éternelle, et c’est elle qui a désespérément besoin de la restauration que seul Christ peut offrir.
Une invitation à la prière et à la foi
Si votre corps souffre, priez avec foi ! Dieu est bon, et tout est possible à celui qui croit. Il peut vous exaucer et guérir votre corps, car Il est le Dieu des miracles. Mais avant tout, veillez à la santé de votre âme. Assurez-vous qu’elle soit restaurée, purifiée, et alignée avec la volonté de Dieu. Car c’est là la priorité de notre Père céleste : une âme guérie, libérée de la corruption, prête à entrer dans son Royaume éternel.
L. Gilman
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