Le Psaume 102, où Dieu nous assure de sa présence lorsque nous sommes en souci et dans l’angoisse, est même intitulé : « Prière d’un malheureux, lorsqu’il est abattu et qu’il présente sa requête devant l’Éternel ». Le verset 17 promet : « Il tourne sa face vers la prière des misérables, il ne dédaigne pas sa prière ».
Encore faut-il être avisé : quand vous entrez dans votre chambre et que vous fermez la porte derrière vous, faites très attention à la façon dont vous priez. Il y a une certaine sorte de prière que Dieu acceptera de la part des pécheurs, mais pas de ses enfants. Elle le contrarie même vraiment. Le psalmiste nous le démontre, en écrivant : « Éternel, Dieu des armées ! Jusqu’à quand t’irriteras-tu contre la prière de ton peuple ? » (Ps 80:5). Dieu est-il courroucé contre ceux qui prient avec découragement, dont l’attitude est défaitiste ? Et pourquoi ? Il ne veut pas que ses enfants se tiennent en sa présence en rampant, comme des mendiants !
Alors que je passais du temps dans l’intercession récemment, le Seigneur m’a précisément condamné à ce sujet. Plusieurs jours durant, j’avais fait monter des suppliques jusqu’à son trône, avec ce que je croyais être des « larmes pieuses ». Mais Dieu m’a montré que mes instances étaient tout à fait indignes de son nom et de sa puissance.
Vous vous demandez : « Dieu ne s’inquiète-il pas de toutes le requêtes de ses enfants ? N’a-t-il pas promis d’entendre notre cri, quel que soit l’état dans lequel nous sommes ? ». Pas nécessairement. Voici comme je priais : « Seigneur, dis-moi pourquoi je ne reçois pas de révélation de ta part, alors que j’en suis affamé ? Il me semble que je ne grandis pas dans ta sagesse, comme je le devrais. Les yeux de mon esprit voient mal, mes oreilles paraissent assourdies et mon coeur, si dur et si lourd. Père, je t’ai servi toutes ces années… Pourtant je me sens inutile, spirituellement ignorant, bien trop éloigné de tes voies. S’il te plait, montre-moi ce qui m’empêche de recevoir ton enseignement. Y a-t-il un péché, dans mon coeur dont je ne me rende pas compte ? Qu’est-ce qui freine ma croissance, dans la perception des choses les plus profonde de ton royaume ? ». Je suppliais indéfiniment, de cette façon-là, lorsque soudain le Saint-Esprit m’arrêta. Dieu me souleva du plancher, me mit debout sur mes pieds et d’adressa distinctement à moi, avec la voix de ma conscience, que je sais être la sienne : « David, cesse de pleurnicher en ma présence. Quand tu pries de cette manière, je n’en éprouve aucun plaisir. Tu oublies totalement tout ce que j’ai fait pour toi ces dernières années. Tu n’en as pas conscience mais quand tu prétends que tes yeux voient mal, que tes oreilles sont assourdies et que ton coeur est dur et lourd, tu ne manifestes pas une humilité authentique. Au contraire, tu contestes l’oeuvre excellent que j’ai accomplie en toi ! Tu me dis que j’ai ignoré toutes tes prières, que mon Esprit s’est tenu prêt, mais inactif, sans jamais oindre ma Parole. Tu me racontes que la Parole que tu as entendue et prêchée tout au long de ces années est passée au travers de toi sans jamais te changer. Et tu exprimes tout cela au milieu de larmes sincères, que tu verses devant moi : ta faim et ta soif, ta promptitude à entendre et obéir, le fait que tu sois resté chétif, ignorant, aveugle est spirituellement stupide. Tu critiques tout ce que j’ai fait envoi et je ne l’accepte pas ! Tu te focalises entièrement sur ta croissance. Et tu restes fermé à tous les changements que j’ai réalisés dans ton coeur, aussi bien qu’à toutes les merveilles que j’ai opérées par ton intermédiaire. En Christ, tu n’es pas aveugle, ni sourd, ni stupide. Au contraire, tu es et tu as été transformé de gloire en gloire. David, tu devrais venir à moi avec des actions de grâces, pour tout ce que j’ai accompli ! »
Combien Dieu doit être affligé lorsque nous ne reconnaissons pas l’oeuvre accomplie en nous par le passé, quand nous ne le remercions pas pour toutes les difficultés qu’il nous a permis de traverser et les victoires qu’il nous a données. Si nous voulons être affermis dans la prochaine tempête, alors nous devons venir à Dieu avec des actions de grâces, aujourd’hui, et dire : « Seigneur, tu m’as gardé tout au long de ces années. Et, puisque tu peux me libérer de tous mes péchés, je sais que tu peux aussi prendre soin de tous mes besoins physiques et matériels ».
Ressentez-vous de la gratitude, envers le Seigneur, pour toutes les choses qu’il a faites dans votre vie ? Ou bien les oubliez-vous complètement lorsque vous êtes en souci ? Lorsque vous venez au Seigneur, dans la prière, ne vous concentrez pas sur tout ce qui pourrait encore être perfectionné en vous. Ne vous plaignez pas de vos faibles et de vos insuffisances. Mais plutôt, remerciez : « Père, je suis reconnaissant(e) de ce que tu as placé en moi ton Esprit Saint pour me renouveler, pour m’ouvrir ta Parole, pour me donner le désir de t’obéir. Merci pour toutes les bénédictions que tu m’as dispensées jusqu’ici ! ».
David Wilkerson
extrait "le plan de Dieu pour protéger son peuple de la dépression à venir"