Verset 1 à 2
les mots grecs utilisés sont "nosphizomai" qui signifie : retenir, mais dans le sens de frauder, de dérober, de retenir secrètement ; et "sunaido" qui signifie : savoir, avoir connaissance, comprendre.
Plus explicitement, ce couple a vendu sa propriété pour la communauté, mais se garde secrètement une partie. La vente et le partage des biens étaient purement volontaire, c’était un acte de foi et chacun restait libre de faire comme il l’entendait. Si Ananias et Saphira voulaient garder une partie pour eux, il n’y aurait eu aucun problème sur ce point, personne ne les aurait obliger à tout donner. Mais leur problème est le mensonge. Ils ont fait croire que ce qu’ils donnaient était la totalité de la somme.
Verset 3 à 10
Nous sommes sous la grâce, et pourtant la sentence de Dieu tombe sur Ananias et son épouse. Ce n’est pas juste à des hommes qu’ils ont menti, mais à Dieu. Leur tromperie reflète l’état de leur coeur.
Aujourd’hui, ce genre de chose n’arrive plus, et pourtant Dieu n’a pas changé. Ces événements sont là pour nous servir d’exemple et ainsi nous montrer que nous devons être très sérieux avec le Seigneur. Le mensonge est inacceptable à ses yeux. en avons-nous réellement pris conscience ? Ap 21:8 Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. Si nous ne mourrons pas physiquement, n’est-ce donc pas la mort spirituelle qui risque de nous surprendre ? En mentant aux hommes, c’est à Dieu qu’ils ont menti. Plus tard, Paul dira aux thessaloniciens la même chose 1 The 4:6-8 c’est que personne n’use envers son frère de fraude et de cupidité dans les affaires, parce que le Seigneur tire vengeance de toutes ces choses, comme nous vous l’avons déjà dit et attesté. Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais à la sanctification. Celui donc qui rejette ces préceptes ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Saint–Esprit. Dieu connait toutes choses, comment pourrions-nous lui mentir ? C’est impossible ! Tenter de le faire est passible de mort et c’est exactement ce qui est arrivé à Ananias et Saphira.
Bien plus que le péché, c'est surtout leur esprit religieux qui est remis en cause. Dieu déteste la religiosité, il la rejette en totalité. Ananias et Saphira se font passer pour ce qu'ils ne sont pas. Durant son ministère, Jésus a repris sévèrement les religieux devant tous, ce qui lui a valu d’ailleurs la crucifixion. On le voit notamment dans le chapitre 11 du livre de Luc.
Notre Dieu est un feu dévorant et même sous la grâce, nous devons toujours considérer ce qu’il est. La crainte doit envahir le coeur du chrétien. Comme David, nous devrions dire Ps 119:120 Ma chair frissonne de l’effroi que tu m’inspires, Et je crains tes jugements. Ne croyons pas que le Seigneur fermera les yeux sur notre péché, c’est une erreur. La grâce nous a été donnée pour que nous vivions pieusement et marchions dans la sainteté.
Dieu nous appelle à la repentance et à un changement d’attitude face au péché. Si nous tombons et que nous nous repentons, il nous pardonnera, mais si nous cherchons des excuses et nous justifions en secret, nous serons coupables devant lui.
Verset 11
A travers cet événement tragique, Dieu a voulu montrer qui il était. La grâce ne doit pas être un prétexte pour être léger envers Lui. La crainte doit envahir nos coeurs. Nous devons nous conduire avec crainte durant notre pèlerinage sur la terre 1 Pi 1:17 Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l’œuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez–vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage
Le problème est que la crainte disparait de plus en plus au fils des siècles et qu’on en a même fini par lui donner une définition beaucoup plus douce, ce qui lui fait perdre son sens littéral.
Le mot employé est le mot « phobos » qui signifie : être effrayé, peur, terreur.
En français, craindre, c’est avoir peur. Et pourtant, on entend dire sans cesse que nous ne devons pas avoir peur de Dieu ! Lorsque Pierre nous demande de nous conduire avec crainte, ce verset pourrait être traduit par « ayez peur pendant le temps de votre pèlerinage sur la terre, soyez effrayé du jugement qui pourrait tomber sur vous, si vous ne marchez pas dans la vérité ». La crainte disparait de nos églises, tout est toléré et chacun se cache sous la grâce pensant qu’elle suffira pour les absoudre de leur légèreté face au péché.
Mais Dieu nous appelle à le craindre véritablement en prenant sa parole et ses avertissements très au sérieux ! Soyons vigilant, car sans la crainte de Dieu, nous sommes perdus ! retrouvons cette crainte ou réclamons la si nous ne l’avons jamais eu. Voir article sur la crainte de Dieu dans le site, ex : https://www.iltaime.com/single-post/2017/09/08/LA-CRAINTE-DE-DIEU, et il y en a bien d’autres qui traitent sur ce sujet.
Verset 12 à 16
La puissance du Saint-Esprit reposait sur les apôtres et les miracles s’accomplissaient en grand nombre. Tous accouraient vers eux pour recevoir la guérison. Leur renommée se répandait jusqu’aux villes alentours et les gens se déplaçaient pour recevoir la guérison physique ou psychologique.
C’était le départ de l’Eglise et beaucoup rêvent de vivre cela encore aujourd’hui. Nous voudrions voir davantage de miracles et de guérisons, et pourtant malgré nos prières, nos supplications et notre foi bien réelle, la puissance d’en haut n’agit pas. Nous ne comprenons pas et finissons même par ne plus y croire en secret.
Il y a plusieurs raisons qui expliquent pourquoi nous ne vivons plus ces choses de nos jours :
l’Eglise devait se constituer. Il fallait que l’évangile se répande et qu’un maximum de personnes soient touchées. L’enjeu était de taille, puisqu’il fallait que le monde entier soit impacté par le message de la croix. C’est pourquoi, le Saint-Esprit a agi rapidement et avec une grande puissance afin qu’un grand nombre se convertissent.
les apôtres n’avaient pas peur de prêcher, malgré les menaces qui pesaient sur eux. Ils étaient déterminés.
Ils étaient tous unis dans un même esprit. Il n’y avait pas de division entre eux.
l’Eglise ne doit plus se constituer aujourd'hui, elle doit par contre se fortifier et surtout s’enraciner dans la foi. Bien des raisons peuvent expliquer le manque de puissance dans l’église actuelle, tel que : les divisions au sein du corps de Christ, le manque de foi, le manque de sanctification, mais nous ne devons pas non plus oublier que notre Dieu est souverain et qu’Il est aussi celui qui envoie et distribue les miracles. Rien ne vient de nous. Nous avons très certainement une grande part de responsabilité, mais nous devons aussi avoir foi que tout appartient à Dieu et qu’il fait tout ce qu’il veut.
On ne parle pas ici de délivrance sur des disciples. Pierre était tellement rempli du Saint-Esprit, que son ombre augmentait la foi de tous. Il n’est pas dit que son ombre guérissait, mais que les gens la cherchait pour être guéri ou délivré. Il y avait tant de monde, qu’ils avaient foi que son ombre serait suffisante.
Verset 17 à 18
Les apôtres étaient des hommes simples, sans aucune instruction et pourtant les foules les écoutaient et les suivaient. C’est une situation qui devient insupportable pour les juifs religieux. Le « Jésus » dont ils se sont débarrassés, continue d’agir alors qu’ils l’ont fait mourir sous leurs yeux !
Verset 19 à 23
Les apôtres vivent miracle sur miracle, ils sont portés par la présence de Dieu pour permettre au message de l’évangile de se répandre au plus vite et au plus grand nombre. Cette fois, c’est un ange qui vient les délivrer, non pas pour qu’ils s’enfuient et rentrent chez eux, mais pour qu’ils continuent à prêcher la bonne nouvelle. Même enfermés, rien ne peut arrêter la puissance de Dieu d’agir. Le psaume 91 en est la parfaite illustration !
Lorsque nous voyons la puissance de Dieu agir également dans nos vies, ce n’est pas pour nous cacher et nous protéger, mais pour aller et continuer à répandre la bonne nouvelle autour de nous. Dieu nous ouvre la voie, mais c’est à nous d’obéir à ses directives.
Verset 24 à 32
Les apôtres sont accusés de ne pas respecter les autorités et d’enseigner des fausses doctrines au peuple. Le Sanhédrin a très peur que le peuple finisse par se retourner contre eux et les tue.
La priorité d’un chrétien est d’abord d’obéir à Dieu. L’ordre de Dieu était d’enseigner les foules et c’est ce qu’ils ont fait. La parole nous demande de respecter et d’obéir aux autorités, mais Dieu passe avant les hommes. C’est pourquoi si Dieu demande quelque chose contraire aux commandements des hommes, il est quoi qu’il arrive prioritaire, c’est lui le Maitre !
Leur enseignement est bon puisque Jésus est le Messie de Dieu, celui que les juifs attendent depuis si longtemps pour les sauver. Les apôtres insistent à nouveau en rappelant que tout homme est sauvé simplement en reconnaissant que Jésus a payé pour eux ! Ce n’est pas plus compliqué que cela, c’est ce que Jésus avait annoncé en commençant son ministère Mat 3:2 Il disait : Repentez–vous, car le royaume des cieux est proche.
Verset 33 à 39
Gamaliel est un rabbin juif renommé à son époque et dont la bible dit qu’il était l’enseignant de Paul. Sa renommée est conservée dans le Talmud. Act 22:3 je suis Juif, né à Tarse en Cilicie ; mais j’ai été élevé dans cette ville–ci, et instruit aux pieds de Gamaliel dans la connaissance exacte de la loi de nos pères, étant plein de zèle pour Dieu, comme vous l’êtes tous aujourd’hui.
C’est un homme intelligent, qui connait parfaitement la loi, c’est pourquoi lorsqu’il ordonne de faire sortir les apôtres, les religieux l’écoutent et ne s’opposent pas à lui. Gamaliel a parfaitement raison de prendre les exemples de Theudas et Judas le Galiléen, car sans Dieu, rien ne subsiste, c’est pourquoi le sanhédrin ne doit pas craindre l’enseignement que les apôtres donnent au peuple, car si ce n’est pas de Dieu, tout finira par s’éteindre, exactement comme pour les autres.
Gamaliel est un homme sage, car non seulement il calme la fureur des religieux, mais il donne un conseil qui permettra aux apôtres d’être libérés et de continuer l’oeuvre du Seigneur.
Verset 40 à 42
Jésus avait prévenu les apôtres de ce qu’il leur arriverait Mat 10:17 Mettez–vous en garde contre les hommes ; car ils vous livreront aux tribunaux, et ils vous battront de verges dans leurs synagogues ;
C’est pourquoi ils éprouvent une certaine satisfaction, parce qu’ils savent qu’ils sont dans les plans de Dieu. Ils désobéissent aux autorités en continuant de répandre l’évangile au plus grand nombre, mais ils le font pour obéir à Dieu et non pour leur intérêt personnel.
Souffrir pour Christ devrait nous réjouir et non nous affliger et nous décourager. Celui qui sert le Seigneur de tout son coeur sera automatiquement persécuté, parce qu’il dérange. 1 Pi 4:13 Réjouissez–vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra.
La vérité déchaine la méchanceté de l’homme, mais n’oublions jamais que derrière cette méchanceté se cache tout simplement la haine du diable. Lorsque nous subissons des attaques, gardons en mémoire que notre combat est spirituel. Nous ne devons pas combattre les hommes, mais les puissances qui les animent. Ne nous trompons pas d’adversaire ! Eph 6:12 Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.