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EXODE 32



Verset 1

Juste avant de partir sur la montagne, le peuple avait dit à Moïse « Nous ferons tout ce que l’Eternel a dit » Ex 24:3, et pourtant quelques jours après, il ne s’inquiète déjà plus de Dieu, mais veut s’en créer d’autres. L’hébreu parle de plusieurs dieux et non d’un seul comme l’ont traduites certaines versions. Elohim signifie « dieux » et cela se confirme par la conjugaison du verbe « aller » à la 3ème personne du pluriel « ils iront ». Les hébreux ont déjà oublié tout ce qu’ils ont vécu et n’ont aucune crainte de Dieu. Leur foi en Dieu ne devrait dépendre en rien de leur leader, et pourtant, sans nouvelles de lui depuis déjà un certain nombre de jours, ils en profitent pour passer à autre chose. Alors qu’ils étaient tout tremblants devant la montagne avant que Moïse ne monte et qu’ils avaient reçu les commandements de Dieu ordonnant de ne pas faire d’image taillée, ni de représentation quelconque et de ne pas se prosterner devant elles, le peuple n'en tien plus compte et décide de passer à autre chose. Ils sont dans le désert, enfin libres, alors puisque Moïse n’est plus là pour les accompagner, ils vont se créer d’autres dieux qui prendront sa place.

N’est-ce pas ce que certains chrétiens font lorsqu’ils ne voient pas Dieu agir dans leur vie ? Ils se découragent et finissent par aller vers d’autres choses. Combien de gens ont abandonné la foi parce que Dieu « tardait » à leur répondre.

Le peuple hébreu a besoin d’un appui, c’est pourquoi il ne veut pas rester sans dieu. Mais ils veulent s’en créer plusieurs à leur image.

« Moïse tardait » tout comme « Jésus tarde à revenir », pensent certain. Notre temps n’est pas le temps de Dieu. Préparons-nous comme si Jésus revenait demain, car il reviendra par surprise. Le temps est proche et nous ne pouvons pas prendre cela à la légère. Toutes les prophéties ont été accomplies, il ne reste plus que l’enlèvement et ce qui est prévu après.

N’agissons pas comme les hébreux parce que nous pensons qu’il « tarde ». Ne soyons pas comme les vierges folles qui n’avaient pas préparées leur huile. Nous avons été avertis, c’est pourquoi soyons toujours à l’oeuvre pour le Royaume, tout en sachant qu’aujourd’hui sera peut-être le dernier jour.


Verset 2 à 3

Ce qui est surprenant, c’est que Aaron ne cherche pas à les arrêter, il répond à leur demande sans tenter de les dissuader. Cela montre que lui-même est dans l’interrogation concernant le retour de Moïse « reviendra-t-il ou non ? ». Sans doute que tous le croient mort. Aaron aurait pu rechercher la face de l’Eternel pour être rassurer sur le sort de son frère, mais il n’en fait rien, il suit le peuple dans sa folie, il est dans le même état d’esprit.


Verset 4

Voici la véritable traduction hébraïque : « Et il prit (Aaron) de leur main et il façonna cela au burin et ils firent un taurillon de métal fondu et ils dirent : « ceux-ci tes dieux Israël qui t’ont fait monter hors du pays d’Egypte. »

Aaron a recueilli l’or et l’a mis dans une grande cuve pour le faire fondre, mais c’est lui et le peuple qui façonnèrent un taureau, ils l’ont fait tous ensemble. Le verbe est à la 3ème personne du pluriel. Ils ne font qu’une seule représentation, mais dans leur esprit, ils sont plusieurs dieux, c’est à dire que chacun aura le dieu qu’il désire dans son coeur, il ne sera pas unique pour tous, mais adaptable à chacun.

C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui. On parle de Dieu dans le monde entier, et pourtant chacun l’a adapté à sa propre vie ou à sa culture. Sans parler des religions, telles que le bouddhisme et l’hindouisme, et si nous nous penchons sur les religions dites « monotéïstes », nous voyons déjà que chacune n’a pas le même dieu : Allah pour l’Islam, YHWH pour les juifs, YHWH, Christ et le Saint-Esprit pour les chrétiens. Et si nous regardons les chrétiens en détail, Christ n’est pas le même pour tous. Les uns ont besoin de substituts supplémentaires (Marie et les Saints), et les évangéliques ne s’appuient pas tous sur la même doctrine. Les uns s’appuient exclusivement sur la Parole et ont encore parfois quelques divergences au niveau des interprétations, mais pour d’autres par contre, ils la transforment en y ajoutant des enseignements du monde et en retirant les passages qui les dérangent. Ne sommes-nous pas revenus au veau d’or des temps moderne ? « Faisons nous des dieux, chacun selon notre coeur, qui iront devant nous ! »

Les paroles de Moïse, juste avant de monter sur la montagne, étaient pourtant leur capital, c’était sur elles que le peuple aurait du s’appuyer, tout comme aujourd’hui nous devrions nous appuyer uniquement sur la Parole de Dieu et rien d’autre, sans rien en retirer, ni en rajouter. Et pourtant ce n’est pas ce qui s’est passé dans le désert et ce n’est toujours pas le cas aujourd’hui; c’est très grave, la suite nous le dira !


Verset 5 à 6

Aaron est malheureusement complice avec le peuple. Il avait reçu pour mission de s’occuper d’eux pendant le départ de Moïse, mais au lieu de les ramener à la raison et de les empêcher de se fabriquer une idole, il participe pleinement à leur folie. Alors que plusieurs jours auparavant, Dieu avait dit qu’il était le seul et unique Dieu et qu’ils ne devaient ni avoir d’autres dieux et ni faire de représentation des choses célestes, les hébreux profitent de l’absence prolongée de Moïse pour désobéir. Sans doute pensent-ils qu’il est mort ? Ils pensent adorer Dieu, mais sans prendre en considération ce qu’il leur a demandé. Les commandements avaient pourtant bien été donnés par Moïse avant son départ, mais ni le peuple, ni Aaron les ont appliqués.

Combien pensent aimer le vrai Dieu sans tenir compte de ses enseignements. Aimer Dieu, c’est obéir à ses commandements. Si nous disons l’aimer en agissant à l’encontre de sa Parole, nous sommes des menteurs et l’amour de Dieu n’est pas en nous. Jn 14:21 Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui. 1 Jn 2:4-5 Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui : par là nous savons que nous sommes en lui.


Verset 7 à 10

Dieu est très en colère contre Israël, il veut détruire ce peuple « au cou raide ».

Les hébreux n’ont pas attendu, ils ont agi avec hâte « ils se sont détournés en hâte loin du chemin que je leur avais ordonné ». Ils voulaient passer du bon temps et se sont créés une occasion pour le faire. Ils ont fabriqué un dieu à leur image, un dieu qui ne parle pas et qui leur permettra de faire ce qu’ils veulent.

Adorer n’est pas un problème pour la grande majorité, mais adorer le vrai Dieu, selon ses exigences, est beaucoup plus difficiles, et peu répondent à cet appel. Le sang de Jésus nous protège et nous savons que la colère ne repose plus sur un enfant de Dieu, même s’il chute encore malheureusement. Nous avons été libérés de l’esclavage, tout comme les hébreux, mais notre délivrance doit maintenant nous amener à vivre selon les lois divines, dans une parfaite liberté, grâce à l’Esprit qui vit en nous. Ne faisons pas de cette liberté une occasion pour défier Dieu en lui désobéissant. Sa Parole est là pour nous éclairer et par le Saint-Esprit nous avons reçu la capacité de vivre dans la sainteté et de lui obéir.


Verset 11 à 14

Moïse n’accepte pas la décision que YHWH a prise concernant son peuple, il ose s’opposer à lui en lui donnant deux raisons valables pour ne pas agir comme il voudrait le faire :

1 - Que penserait les égyptiens lorsqu’ils apprendraient cela ?

2 - Il a promis à Abraham, Isaac et Jacob de multiplier leur descendance et d’en faire une grande nation.

Nous avons ici le modèle d’une parfaite intercession :

  • Rappeler à Dieu que le monde nous regarde

  • Rappeler les promesses de sa Parole par rapport à la situation

Dieu entend ce genre de prière parce qu’il ne peut revenir sur sa Parole (il se ferait menteur) et il veut que son nom soit glorifié. Il ne sauve pas une âme pour la détruire après.

Moïse a eu de l’audace et beaucoup de bon sens, car bien qu’il était en colère lui aussi contre le peuple, il ne pouvait concevoir l’extermination de ce peuple.

Ayons l’audace nous aussi, d’intercéder de la sorte. Dieu entend ce genre de prière et y répond. Nous pouvons parler au coeur de Dieu, si nos arguments tiennent la route. Et puis rappelons nous aussi que nous avons le plus grand intercesseur avec nous : Jésus-Christ. Il est à la droite de Dieu et il intercède en notre faveur. Rom 8:34 Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! Nos prières sont entendues, c’est pourquoi nous ne devons jamais nous relâcher.


Verset 15 à 16

Les tablettes de la loi sont écrites de la main de Dieu directement sur de la pierre. Dans la nouvelle alliance, Dieu écrira ses lois dans le coeur de l’homme régénéré. Heb 8:10 Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, Après ces jours–là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur esprit, Je les écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.


Verset 17 à 25

Alors que Moïse avait intercédé en faveur de ce peuple afin qu’il ne meurt pas, il est cependant si en colère en voyant le spectacle devant lui, qu'il jette les tables de Dieu par terre pour les briser. Moïse ne garde pas son calme, mais au contraire se laisse enflammer par la colère. C'est ainsi qu'il les oblige à boire le dieu qu’ils ont eu même fait (de l’eau mêlée avec de l’or), afin de faire disparaitre définitivement l’or et qu’ils ne puissent en refabriquer un autre.

La colère de Moïse n’est pas charnelle, elle ne fait que refléter le sentiment de Dieu à l’égard de ceux qui ont des idoles dans leurs vies. La colère de Moïse n’est rien en comparaison à ce que Dieu voulait faire, c’est à dire les tuer.


Verset 26 à 28

Moïse fait un tri parmi le peuple et demande à ceux qui décident de suivre l'Eternel, d’aller tuer un frère, un compagnon et un proche (selon la traduction originale). Ce qui sous entend les personnes qui ont participé pleinement à cette folie, qui en ont été les instigatrices. Le massacre comptera 3000 hommes à la fin de la journée. Tous des hommes et non des femmes, car c’est eux qui ont péché devant l’Eternel.

Dieu ne voit pas d’un meilleur oeil les hommes et les femmes de son peuple, qui pèchent aujourd’hui contre lui. Il use de patience, mais la sentence sera terrible au jour du jugement. Sans repentance, Dieu appliquera sa justice parfaitement, comme il l’a écrit. Il est encore temps de venir à Lui, comme l’ont fait les lévites en se ralliant à Moïse. La désobéissance aux commandements de Dieu, sera tôt ou tard punit, soyons en certains.


Verset 29

Le même ordre est donné encore aujourd’hui, nous devons faire un choix entre Dieu et ceux que nous aimons. Dieu doit être le premier dans nos vies, car s’il ne l’est pas, nous nous laisserons prendre au piège par nos sentiments. Lc 14:26 Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Si nous devons aimer nos proches, nous ne devons pas les imiter et nous laisser entrainer par eux dans leurs mauvaises voies. C’est Dieu et uniquement Dieu que nous devons suivre.


Verset 30 à 35

Ce n’est qu’après avoir fait le ménage, que Moïse implore le pardon de Dieu pour le peuple. Le pardon implique un changement radical d’attitude. Moïse repart sur la montagne et veut donner sa vie en sacrifice pour le peuple, afin qu’il ne meure pas. Il est l’image du Christ qui n’a pas hésité à mourir pour les péchés du monde. Mais Dieu ne fera pas payer Moïse à la place du pécheur, comme il l'a fait avec Jésus.

Moïse n’est pas en tort, il n’a rien à se reprocher, il peut continuer sa marche car Dieu l’aime et le garde dans ses mains protectrices. Dieu fait une distinction entre le pécheur et le juste et nous ne devons pas en douter. Il marche avec celui qui veut lui obéir.




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