La crainte de l’Eternel est le commencement de la connaissance… Prov 1:7
On pourrait résumer une vérité pleinement enseignée dans les Ecritures et mise en pratique dans l’expérience personnelle d’innombrables saints, hommes et femmes, tout au long des siècles sous la forme de l’axiome religieux suivant : « Personne ne peut connaître la vraie grâce de Dieu s’il n’a pas d’abord connu la crainte de Dieu. »
C’est à un homme et une femme paralysés par une peur terrifiante, qui se cachaient de sa présence, que Dieu a fait connaître pour la première fois son dessein rédempteur pour l’humanité.
La loi de Dieu a été donnée à un homme qui tremblait d’effroi, entouré de feu et de fumée, terrorisé par la voix du tonnerre et le bruit des trompettes divines.
Même la célèbre proclamation : « Paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ! » est parvenue à des bergers « saisis d’une grande crainte » en raison de la présence soudaine et majestueuse de l’envoyé céleste.
La présence du divin a toujours fait trembler de crainte le coeur des hommes pécheurs ; cette terreur n’avait rien à voir avec la peur de châtiments corporels.
Je ne crois pas qu’il puisse sortir un bien durable d’activités religieuses qui ne s’enracinent pas dans cette qualité de crainte propre à la créature. L’animal qui se tapit en nous est très fort et plein de confiance en elle-même. Tant que cet animal n’a pas été vaincu, Dieu ne se montrera pas aux yeux de notre foi.
C’est triste mais vrai que l’amour de Dieu n’a aucun effet sur le coeur charnel ; et s’il en a, il a des effets contraires car le fait de savoir que Dieu nous aime peut tout simplement nous enfoncer davantage dans notre propre justice.
A.W. TOZER