Mais vous, vous avez renié le Saint et le Juste … Vous avez fait mourir le prince de la vie, que Dieu a ressuscité d’entre les morts. Act 3:14-15
La motivation est la pierre de touche de toute conduite.
De même que l’eau ne peut s’élever plus haut que sa source, la qualité morale d’un acte ne peut être supérieure à la motivation qui l’a inspiré. C’est pourquoi aucun acte précédant d’une mauvaise motivation ne peut être bon, même s’il en découle un certain bien.
Toute oeuvre accomplie sous le coup de la colère ou du dépit se révèlera en fin de compte profitable à l’ennemi et nuisible au royaume de Dieu.
Comme dans bien d’autres domaines, les pharisiens fournissent quelques exemples clairs concernant les motivations.
Le monde les considère comme les plus lamentables contre-exemples en matière de religion, non parce qu’ils auraient suivi une fausse doctrine ou se seraient montrés insensibles et tièdes, ni parce qu’ils auraient mené une vie extérieure dissolue.
Leur grand erreur résidait dans la qualité de leurs motivations religieuses. Ils priaient, mais c’était pour être entendus des autres. Ils donnaient généreusement pour le service du temple, mais ils le faisaient parfois pour se soustraire à leurs obligations envers leurs parents ce qui était évidemment coupable. Ils condamnaient le péché et le dénonçaient quand ils le voyaient chez les autres, mais ils le faisaient par propre justice et dureté de coeur.
Cette attitude n’était pas une affaire insignifiante ni banale. Cela se voit au fait que ces religieux orthodoxes ont persisté dans leur aveuglement spirituel au point de crucifier le Seigneur de gloire en ne se rendant pas le moins du monde compte de l’énormité de leur crime.
A.W. TOZER