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NOTRE RESPONSABILITÉ, si nous désirons un réveil


Les réveils du Pays de Galles, de la Rue Azusa, et autres, se sont caractérisés par une spontanéité totale, conduits par l'Esprit Saint. Un réveil ne se commande pas. Les facteurs humains déterminants sont une grande faim de Dieu, la prière, et la recherche de la sainteté. Mais dans le temps, Dieu reste souverain de sa puissance et de son action.


À ce propos, George O. Wood attire notre attention sur un point très important, facteur d'erreur dans une large majorité de "chrétiens" :

Pendant le réveil d'Azusa, il y avait beaucoup d'églises, de bons prédicateurs, des services liturgiques brillants, et des formulations doctrinales fondamentales. Mais les pionniers d'Azusa étaient motivés par une faim ; non pas de connaître quelque chose de Dieu, mais de connaître Dieu ; non pas d'entendre parler de Dieu, mais d'entendre Dieu. Ils voulaient connaître Dieu dans sa plénitude ; ce qui explique le terme de "plein évangile".


Toutefois, une première caractéristique émerge toujours : la repentance. Si nous voulons une action de Dieu, nous devons admettre notre responsabilité en tant qu'individu d'abord puis en tant que mouvement, car nous sommes responsables les uns des autres. À titre d'exemple, Esdras eut à coeur de s'humilier non seulement pour lui-même mais pour tout le peuple qui avait abandonné la Loi de l'Éternel (Esd 9).


Quelle responsabilité devons-nous admettre ?

D'abord, comme Éphèse, l'abandon de notre premier amour, celui que nous devons à Dieu, et à notre prochain ; puis l'abandon de la sainteté ; ensuite l'abandon de la vérité ; nous pouvons continuer par l'abandon de notre zèle pour la grande Commission que le Seigneur nous a laissée (Mt 28.19-20). C'est de cela, en premier, que nous devons nous repentir, ainsi que de toutes nos actions conséquentes. Bien entendu, la liste n'est pas exhaustive, car nous avons beaucoup à nous faire pardonner.


Le réveil dépend de la repentance, comme la repentance conduit au réveil. Les deux sont absolument indissociables. Il est inutile de prier si nous ne passons pas d'abord par une vraie et authentique repentance. Donald Gee déclare : Si vous me demandiez quel est le plus grand besoin dans le réveil, c'est la repentance. Si les gens ne se repentent pas, le réveil ne sera pas assez profond. Avant qu'un authentique réveil puisse avoir lieu, les gens doivent se repentir. Je crains que dans nos réveils modernes, nous ayons laissé passer le premier mot adressé par Dieu aux pécheurs. Son premier mot n'est pas "crois", mais "repens-toi".


À Jérusalem, le jour de la Pentecôte, les participants à la première réunion interrogèrent Pierre : « Hommes frères, que ferons-nous ? » Pierre répondit : « Repentez-vous ... » (Ac 2.38). Le message de Dieu a toujours commencé par là : la repentance.


En fait, les termes grecs « metanoô » et « metanoia » contiennent plusieurs appels.

Le premier appel concerne la prise de conscience du péché avec toute l'insatisfaction et le regret qui en découlent : cela concerne tout ce qui s'est passé avant.

Le deuxième appel, concernant tout ce qui se passe pendant, est celui de la réparation : la demande de pardon ; les oeuvres dignes de la repentance telles que, comme Zachée (Lc 19.8), le remboursement de sommes reçues ou prises indûment ; l'exercice ou l'expression de la foi en Jésus-Christ et en son oeuvre de rédemption à la croix, etc. Cela concerne tout ce qui se passe pendant.


A. W. Tozer affirme que prier est parfois non seulement inutile, mais également coupable, mentionnant l'exemple de Josué qui, après la défaite d'Aï, déchira ses vêtements et tomba la face contre terre devant l'arche de l'Éternel, jusqu'au soir, ainsi que les anciens d'Israël (Jos 7.6). Selon notre compréhension du réveil, en insistant aussi longtemps, Dieu aurait dû envoyer la bénédiction. Or, Dieu dit à Josué : « Lève-toi ! Pourquoi restes-tu ainsi couché sur ton visage ? Israël a péché » (Jos 7.10-11). Autrement dit, que fais-tu à prier alors que tu devrais agir ? Et Il lui donne ses ordres : « Lève-toi, sanctifie le peuple. Tu diras : "Sanctifiez-vous pour demain ; car ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël : Il y a de l'interdit au milieu de toi, Israël ; tu ne pourras pas résister à tes ennemis, jusqu'à ce que vous ayez ôté l'interdit du milieu de vous" » (Jos 7.13).


C'est un appel à l'action, au renoncement et au changement. Cela concerne l'après. La repentance a toujours fait partie de la démarche chrétienne, dans tous les siècles de l'histoire de l'Église, mais elle a toujours été suivie d'un retour à la sainteté. Elle est indispensable au rétablissement et au renouveau.


Un troisième point est le retour à la mission de l'Église. A ce propos, John Shearer souligne que dans chaque réveil, il y a une nouvelle insistance sur le caractère missionnaire de l'Église. Les hommes, revenant au Calvaire, voient à nouveau le monde à travers les yeux de Christ. La compassion infinie du Christ remplit le coeur, et la passion inspirée par le Calvaire appelle les hommes du monde entier comme fruit de Son sacrifice. L'environnement profane, notamment les nouveaux médias, joua un rôle déterminant dans la transmission rapide des nouvelles des réveils à l'autre bout du monde, encourageant ainsi les chrétiens à rechercher pour eux-mêmes les bénédictions dont ils prenaient connaissance.


Enfin, je ne peux que remarquer l'étonnante similitude avec l'expérience d'Israël à l'époque des Juges puis des rois. Le même cycle caractérise chaque réveil : le péché et l'apathie ; le déclin et la défaite ; la prière désespérée en vue du secours divin ; et enfin la puissante intervention de Dieu. Peut-être se trouve-t-il là un indice ou une direction pour l'Église d'aujourd'hui : Rechercher tout à nouveau la face de Dieu, et rien d'autre.


Frank Bartleman, un des pionniers du réveil de la rue Azusa, écrit :

L'Histoire se répète : Que le peuple de la Pentecôte prenne garde ; L'actuel réveil mondial est né au Pays de Galles, a vécu son adolescence en Inde, puis est devenu adulte plus tard à Los Angeles. J'ai reçu de Dieu, au début de 1905 la prophétie suivante concernant le réveil : "La profondeur du réveil sera exactement déterminée par la profondeur de l'esprit de repentance". Et ceci sera obtenu par tout un chacun et pour tous les temps.


D'après Salomon Andria, les traits suivants caractérisent la repentance et le réveil : Le rôle décisif d'une personne que Dieu a visitée d'une manière particulière.

Par elle,

  • Dieu opère une transformation spirituelle profonde dans une communauté ou une région donnée ;

  • la conversion ou la repentance d'un grand nombre de personnes dans cette communauté grâce au ministère de cette personne ;

  • la volonté de cette communauté d'obéir à Dieu et de se soumettre à l'autorité de l'Écriture ;

  • le désir de cette communauté de vivre une communion intime avec Dieu et une communion fraternelle entre croyants ;

  • la crainte de Dieu qui s'empare de la communauté.


William Luj




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