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AUCUN DE CEUX POUR QUI CHRIST EST MORT N'EST SANS VALEUR


Tout coeur hautain est en horreur à l’Eternel ; certes, il ne restera pas impuni. Prov 16:5


Le mépris d’autrui est un affront fait à Dieu, et il est presque aussi grave que l’idolâtrie ; en effet, si l’idolâtrie est un manque de respect pour Dieu, le mépris est un manque de respect pour l’être humain qu’il a fait à son image.


Le mépris dit de l’homme : « Raca ! Idiot ! Ce type en vaut rien. Je n’attache pas la moindre valeur à sa personne. » Celui qui se rend coupable de ce jugement porté sur un semblable est totalement corrompu. La gravité de son attitude ne réside pas dans le mot « Idiot ! » Qui sort de ses lèvres, mais dans le mépris qu’il cultive dans son coeur et qui s’exprime par ce terme de dédain.


Le mépris est un sentiment qui ne peut s’enraciner que dans l’orgueil démesuré. Le jugement moral erroné qui sous-estime l’autre jaillit du jugement moral erroné de celui qui se surestime soi-même. L’individu méprisant s’estime trop, et pour des raisons qui ne sont pas valables. La haute opinion qu’il a de lui-même ne se fonde pas sur son état de créature à l’image de Dieu, mais sur des vertus imaginaires qu’il ne possède pas. Son erreur de jugement est de nature morale, pas intellectuelle.


Voici notre mise en garde : la condamnation que le chrétien porte sur les mauvaises voies des hommes et des femmes ne doit pas l’inciter à mépriser les personnes ! Il doit respecter l’humanité de tout être, car aucun de ceux pour lesquels Christ est mort ne peut être quelconque et sans valeur. Estimer indigne quiconque a forme humaine, c’est se rendre coupable d’affronts contre le fils de l’homme ! Si nous devons haïr le péché qui se tapit en nous-mêmes et dans tous les êtres humains, nous ne devons jamais sous-estimer celui ou celle en qui il se trouve.


A.W. TOZER

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