Mais maintenant, en Christ-Jésus, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang de Christ. Eph 2:13
Toutes les misères humaines ont pour cause une dislocation morale radicale, un bouleversement dans notre relation avec Dieu et avec nos semblables.
En plus de tout ce que la chute de l’être humain a pu être, elle a entraîné un changement profond dans la relation de l’homme avec son Créateur. L’être humain a adopté une autre attitude à l’égard de Dieu et, par conséquence, il a détruit la juste relation Créateur-créature, qui était le gage de son vrai bonheur, même s’il ne s’en rendait pas compte. Le salut est essentiellement le rétablissement d’une juste relation entre l’homme et son Créateur, un retour à la relation normale entre le Créateur et sa créature. Une vie spirituelle satisfaisante commence par un changement complet de la relation entre Dieu et le pécheur : pas seulement un changement juridique, mais un changement conscient, expérimental qui touche la nature entière du pécheur.
L’expiation opérée par le sang de Jésus rend un tel changement juridiquement possible et l’oeuvre du Saint-Esprit le rend épanouissant sur le plan émotionnel. L’histroire du fils prodigue illustre parfaitement cette deuxième affirmation.
Le fils s’était attiré énormément d’ennuis pour avoir abandonné la position qui avait été initialement la sienne en tant que fils de son père. Au fond, son rétablissent n’a pas été autre chose que la restauration de la relation père-fils qui existait avant sa naissance et que son acte de rébellion avait temporairement altérée. L’histoire ne mentionne pas les aspects juridiques de la rédemption, mais elle illustre admirablement les aspects du salut fondés sur l’expérience.
A.W. TOZER