Verset 1 à 6
A l'époque de Naomie, si une veuve voulait se remarier, elle devait le faire avec un parent de la famille, plus particulièrement un frère du défunt. Or, Naomie n'a plus de fils et sa seule parenté restante est Boaz (Deut 25:5-10). Etant donné qu'elle est soucieuse de l'avenir de sa belle fille, elle lui propose donc de faire sa demande de mariage à Boaz, selon la coutume de l'époque. Etant donné la différence d'âge importante (1 génération) et la piété de Boaz, jamais il n'oserait faire une telle demande, c'est pourquoi Naomie conseille à sa belle fille de prendre les devants.
Verset 7 à 9
Étendre son aile, ou étendre son pan de manteau est une expression pour demander la protection, comme les poussins vont se réfugier sous les ailes de la poule pour se protéger à l’approche d’un danger. Encore aujourd’hui lorsqu’un juif se marie, il étend les pans de son talith sur son épouse, pour signifier qu’il l’a prise sous sa protection.
Boaz est un homme bon et, qui plus est, de la famille de Naomie, il est par conséquent le seul capable de les protéger toutes les deux, et le seul à sa connaissance, qui peut par son droit de rachat et selon les principes de l'époque, épouser Ruth.
Verset 10 à 14
Ruth renvoie un très bon témoignage d'elle à Boaz. Elle a tout quitté pour suivre sa belle mère, elle ne cherche pas les jeunes hommes pour s’amuser ou s’enrichir et elle est courageuse. C’est la femme vertueuse par excellence, et il l’a nomme ainsi (v11).
Mais Boaz est un homme droit, et même s’il a le droit de rachat, il veut agir telle que la loi l’indique. Il n’est pas en première ligne, un autre parent a la priorité avant lui. Boaz ne connait pas Ruth personnellement, mais sa réputation lui suffit, c’est pourquoi il s’engage à l’épouser si le parent prioritaire ne veut pas le faire.
Jésus rachète tous ceux qui viennent à lui, sans exception. Ruth s’est mise à ses pieds et lui a demandé grâce et chaque fois qu’une personne agit de la sorte, il la reçoit avec bienveillance et la couvre de sa protection divine. Jésus ne rejette personne, c’est pourquoi nous ne devons pas craindre de nous présenter à lui et de lui réclamer sa faveur.
Verset 15
Avant de partir, Boaz bénit abondamment Ruth afin qu’elle puisse repartir en paix chez elle.
6 mesures d’orges sont très lourdes pour une femme, mais cela montre l’estime que Boaz a envers Ruth. Le Targum écrit :{shith sein} « six {seahs} ». Un séa contenait à peu près 6 litres, la mesure à peu près 11 litres, et cela représentait une charge bien lourde pour une femme. C’est ce que pensent les Targumistes, puisqu’ils ajoutent : « et elle reçut la force de l’Éternel pour transporter ce grain ».
Verset 16 à 18
Naomi sait que Boaz va régler cette affaire, elle a confiance en cet homme.
Le Saint-Esprit témoigne également à notre esprit que nous pouvons être rassurés, le Seigneur s’occupe de nous et nous ne devons jamais nous inquiéter. Si Dieu a dit, il fait, ce n’est pas un Dieu menteur. Il entend chacune de nos requêtes et ne les oublie pas. Comme Ruth, nous devons demeurer dans le calme et attendre patiemment. Dieu n’est jamais à l’avance et jamais en retard, son temps est parfait.