La question la plus importante qu’on puisse se poser est la suivante : « Que dois-je faire pour être sauvé ? » Une mauvaise réponse à cette question, en dépit de la justesse de nos croyances dans d’autres domaines, mène à une tragédie éternelle. Sachant à quel point il est essentiel d’avoir la bonne réponse à cette question, Satan fait tout pour semer la confusion à ce sujet. En conséquence, il existe une pléthore de mauvaises réponses. Alors qu’elles reposent en apparence sur la Bible, chacune est en fait un travestissement de la vérité biblique.
La vision du légaliste
Par exemple, le légaliste soutient que le salut s’obtient par un système d’œuvres de justice. Il citera peut-être Jacques pour appuyer ses dires : « Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, lorsqu’il offrit son fils Isaac sur l’autel ? » (Ja 2.21.)
Le mauvais usage qu’il fait ainsi de ce verset ne tient pas compte du contexte dans lequel il apparaît (Ja 2.14-26) et contredit aussi carrément les propos de l’apôtre Paul : « Si Abraham a été justifié par les œuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu. Car que dit l’Écriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice » (Ro 4.2,3 ; voir aussi Ga 3.6-9). De plus, Paul rejette catégoriquement toute idée selon laquelle le salut s’obtiendrait en observant la loi : « personne ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi » (Ro 3.20a).
La vision du moraliste
Le moraliste adopte une ligne de pensée légèrement différente. Il croit que, tant que ses bonnes œuvres pèsent plus que ses mauvaises œuvres dans la balance de Dieu, son éternité est assurée. Pour appuyer ses dires, il citera peut-être le passage suivant : « l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement » (Jn 5.28,29). Toutefois, ce verset affirme simplement que la présence de bonnes œuvres caractérise une vie rachetée, et que l’absence de celles-ci caractérise une vie non rachetée. En outre, le moraliste évite soigneusement toute discussion de passages comme Éphésiens 2.8,9 (« Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. »), Romains 3.12 (« Il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul ») et Romains 3.23 (« Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu »).
Certains des auditeurs juifs de Pierre auraient plaidé en faveur d’un salut basé sur l’héritage racial. C’est à eux que Jean-Baptiste a adressé l’avertissement suivant : « ne prétendez pas dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu » (Mt 3.9,10). La vérité, c’est « que tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël » (Ro 9.6b).
La vision de l’universaliste
L’universaliste fait reposer ses faux espoirs sur une mauvaise interprétation de passages comme : « ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes » (Ro 5.18).
Il ne tient pas compte de l’avertissement solennel de notre Seigneur : « Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là » (Mt 7.13).
La vision du ritualiste
Le ritualiste fait également appel à l’Écriture pour valider sa notion selon laquelle le salut s’obtient par l’observance de rituels. Il citera souvent un verset du présent passage pour soutenir son point de vue : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés » (Ac 2.38). Les ritualistes ne tiennent pas compte de la vérité biblique selon laquelle le salut s’obtient non par des rituels mais par la foi en Jésus-Christ. Ils ne comprennent pas que « c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut » (Ro 10.10).
Malheureusement, de nos jours, un très grand nombre de gens partagent ces points de vue aberrants. Cela prouve qu’on peut défendre n’importe quel point de vue en se basant sur la Bible, en interprétant mal des passages ou en ne tenant pas compte de leur contexte, et en ne comparant pas l’Écriture à l’Écriture.
La réponse de Pierre
Contrairement à ceux qui propagent de faux enseignements, Pierre donne la bonne réponse à la question « Que dois-je faire pour être sauvé ? » Il termine son sermon en lançant un appel à ses auditeurs. Le passage prend ensuite fin en mentionnant les résultats du sermon de Pierre. Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. (Actes 2.21) Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. Et, par plusieurs autres paroles, il les conjurait et les exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse. Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et, en ce jour-là, le nombre des disciples augmenta d’environ trois mille âmes. (Actes 2.37-41)
John Macarthur
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