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AU-DELÀ DES PRÉJUGÉS : UN COEUR OUVERT UNIQUEMENT À LA VÉRITÉ


éternelle

Introduction


Le débat entre arminiens et réformés sur la possibilité de perdre son salut repose sur des interprétations divergentes de textes clés du Nouveau Testament. Les arminiens affirment que la foi, bien que donnée par la grâce, peut être abandonnée, entraînant la perte du salut. À l’opposé, une perspective réformée soutient que le salut des élus, décidé souverainement par Dieu, est irrévocable, garanti par son sceau et ses arrhes. Cet exposé examine d’abord les passages arminiens clés (Hébreux 10:26-29, 2 Pierre 2:20-22) pour désamorcer leur objection, puis explore des termes grecs fondamentaux — "proorizo", "sphragizo", "arrabon", ainsi que "geuomai", "photisthentas", "metochous" dans Hébreux 6 — et les images du cep et des sarments dans Jean 15 et Romains 11. Enfin, 1 Jean 2:19, Matthieu 7:23 et Jean 10:27-29 recentreront le débat sur la validité de la conversion et la certitude éternelle des vrais chrétiens uniquement.



I. Désamorçage des Objections Arminiennes : Hébreux 10:26-29 et 2 Pierre 2:20-22


Les arminiens citent Hébreux 10:26-29 et 2 Pierre 2:20-22 pour soutenir une perte de salut. Examinons ces textes en détail.


- Hébreux 10:26-29 : « Car si nous péchons volontairement (hekousios hamartanonton) après avoir reçu la connaissance de la vérité (epignosin tes aletheias), il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible de jugement (krisis) et un feu jaloux prêt à dévorer les adversaires (hupenantious). » "Hekousios" signifie "délibérément", et "hamartanonton" indique un péché continu — un rejet persistant de Christ, pas une faiblesse passagère.

"Epignosis" est une compréhension intellectuelle de l’Évangile (Hébreux 10:10-18), pas une régénération.

Le contexte (v. 19-25) exhorte à persévérer, et v. 35-39 distingue les fidèles des apostats.

Le "jugement" vise les "adversaires", pas les élus scellés (sphragizo) ou marqués des arrhes (arrabon).

- Verset 29 : « Combien pire punition mérite celui qui a foulé aux pieds le Fils de Dieu, tenu pour profane (koinon hegiasamenos) le sang de l'alliance par lequel il a été sanctifié (en ho hegiasthe), et outragé l'Esprit de la grâce ? »

Les arminiens y voient un salut perdu, car « sanctifié » (hegiasthe) suggère une régénération. Mais "hegiasthe" peut être positionnel : dans Hébreux 10:10 ("nous avons été sanctifiés par l'offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes"), le sang de Christ sanctifie de manière objective ceux qui entrent dans la sphère de la nouvelle alliance — par exemple, via le baptême ou l'appartenance à la communauté chrétienne — sans que cela implique nécessairement une foi personnelle ou une régénération intérieure. Un exemple clair est 1 Corinthiens 7:14 : « Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère ; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. » Ici, la sanctification est relationnelle, conférée par la proximité avec un croyant, pas par une conversion individuelle. De même, ces apostats de Hébreux 10:29, peut-être baptisés ou membres de la communauté, ont été mis à part par leur association au sang de l'alliance, mais le rejettent, un acte d'hostilité délibérée, pas une chute de foi. S'ils avaient été régénérés, leur salut serait garanti par le sceau de l'Esprit (Éphésiens 1:13), et non annulé. Ce sont des faux chrétiens méprisant une grâce offerte, pas des sauvés déchus.


- 2 Pierre 2:20-22 : « Si, après avoir fui (apophugontes) les souillures du monde par la connaissance (epignosei) du Seigneur… ils s’y enlisent de nouveau (empakentes) et sont vaincus (hettontai), leur dernier état est pire que le premier. » "Apophugontes" indique une réforme temporaire, et "epignosis" une connaissance doctrinale, pas une régénération.

Leur retour volontaire ("empakentes") révèle leur nature, comparée à un "chien" ou une "truie", inchangée malgré une exposition à la "voie de la justice" (v. 21).

Le contexte (v. 1-3) décrit des faux enseignants niant Christ, "rachetés" (agorasanta) positionnellement (1 Jean 2:2), pas personnellement (1 Pierre 1:18-19). Les arminiens y voient un salut perdu, mais ces métaphores animales et leur "pire état" prouvent une absence de nouvelle nature (2 Corinthiens 5:17). Ce sont des hypocrites, pas des élus régénérés.


Ces passages avertissent contre l’apostasie et l’hypocrisie, pas une perte de salut pour les vrais chrétiens scellés.


II. "Proorizo" : Une Prédestination Souveraine


Le verbe grec "proorizo" (προορίζω), "prédestiner" ou "déterminer à l’avance", apparaît dans Romains 8:29-30, Éphésiens 1:5 et 1:11. Composé de "pro-" (avant) et "horizo" (fixer), il désigne une décision proactive de Dieu, comme un chef d’orchestre choisissant ses musiciens avant une symphonie, selon un dessein connu de lui seul.


- Romains 8:29-30 : « Ceux qu’il a connus d’avance (proegno), il les a aussi prédestinés (proorizo) à être conformes à l’image de son Fils… il les a appelés, justifiés, glorifiés. » Cette chaîne ininterrompue montre un plan divin complet.

- Éphésiens 1:5 : « Il nous a prédestinés… selon le bon plaisir de sa volonté ».

- Éphésiens 1:11 : « Ayant été prédestinés selon le dessein (prothesis) de celui qui accomplit toutes choses selon le conseil de sa volonté ».


Les arminiens lisent "connus d’avance" comme une prescience conditionnelle, mais le texte insiste sur la volonté divine ("bon plaisir", "dessein"), sans révéler pourquoi Dieu choisit certains et pas d’autres — un mystère souverain (Romains 11:33). "Proorizo" est un décret éternel, assurant la glorification des élus. Comme un chef d’orchestre sélectionne ses musiciens avant la première note, selon sa vision propre, Dieu prédestine ses élus pour une symphonie céleste, un choix qui échappe à notre compréhension mais garantit leur salut final.



III. "Sphragizo" : Un Sceau Permanent


Le verbe "sphragizo" (σφραγίζω), "sceller", marque les vrais chrétiens avec l’Esprit, comme un sceau royal gravé sur un décret, garantissant son authenticité pour toujours. Ce sceau divin, indélébile dans l’Antiquité, ne peut être retiré une fois apposé.


- Éphésiens 1:13 : « En lui, après avoir cru, vous avez été scellés (esphragisthete) du Saint-Esprit de la promesse. » Le passif "esphragisthete" montre une action divine irréversible, et l’Esprit est une marque éternelle d’appartenance.

- 2 Corinthiens 1:22 : « Lui qui nous a scellés (sphragisamenos) et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs (en tais kardiais hemon). » "Sphragisamenos" et "dans nos cœurs" indiquent une empreinte intérieure profonde, une transformation permanente réservée aux élus.

Une fois donné, ce sceau ne peut être ôté, car il est l’œuvre de Dieu, pas une condition humaine révocable.

- Éphésiens 4:30 : « N’attristez pas l’Esprit Saint de Dieu, dont vous avez été scellés (esphragisthete) pour le jour de la rédemption (eis hemeran apolutroseos). » "Me lupeite" (n’attristez pas) reconnaît que les vrais chrétiens pèchent, mais "esphragisthete" (aoriste passif) et "eis hemeran apolutroseos" (jusqu’au jour final) affirment que le sceau demeure à jamais, fixé par Dieu pour le salut ultime.


Les arminiens pourraient suggérer que le péché brise ce sceau (Éphésiens 4:30), mais l’aoriste passif ("vous avez été scellés") et la finalité eschatologique ("pour le jour de la rédemption") excluent toute révocabilité. Une fois apposé, le sceau de l’Esprit reste éternellement, car Dieu ne reprend pas ce qu’il donne (Romains 11:29). Imaginez un sceau royal sur un décret : une fois gravé, il ne peut être effacé ni par le temps ni par les erreurs humaines, garantissant l’autorité du roi. De même, "sphragizo" marque les vrais chrétiens d’une empreinte divine inaltérable, assurant leur rédemption finale, quoi qu’il arrive.



IV. "Arrabon" : Les Arrhes Irrévocables


"Arrabon" (ἀρραβών), "arrhes", est une garantie irrévocable, comme un sceau de fiançailles offert en gage d’un mariage futur, engageant à jamais celui qui le donne. Une fois remis, il ne peut être repris.


- Éphésiens 1:14 : « [L’Esprit] est les arrhes (arrabon) de notre héritage. »

- 2 Corinthiens 1:22 : « [Dieu] nous a donné les arrhes de l’Esprit. »

- 2 Corinthiens 5:5 : « Or, celui qui nous a préparés (katergasamenos) pour cela même (eis auto touto), c’est Dieu, qui nous a donné les arrhes de l’Esprit (arrabon tou pneumatos). » "Katergasamenos" signifie "façonner avec soin", une œuvre divine visant notre glorification finale (v. 1-4). Les arrhes ne sont pas une avance temporaire, mais un engagement éternel de Dieu à achever ce qu’il a commencé (Philippiens 1:6). Une fois données, elles restent à jamais, car Dieu ne se rétracte pas.


Dans l’Antiquité, les arrhes scellaient un contrat irrévocablement, contrairement à un acompte remboursable. Les arminiens pourraient y voir une condition humaine, mais "katergasamenos" et "qui nous a donné" attribuent tout à Dieu.

Ces arrhes (arrabon) sont comme un sceau de fiançailles : une fois offert par le fiancé, il engage la promesse jusqu’au mariage, sans retour possible.

Ainsi, Dieu s’engage envers ses élus, et l’Esprit, donné comme arrhes, reste à jamais dans leurs cœurs, assurant leur salut final, un gage divin que rien ne peut annuler.



V. Hébreux 6:4-6 : Une Expérience Superficielle, Pas un Salut Perdu


Hébreux 6:4-6 est un texte central pour les arminiens : « Car il est impossible, pour ceux qui ont été une fois éclairés (photisthentas), qui ont goûté (geusamenous) au don céleste, qui ont été faits participants (metochous) de l’Esprit Saint, qui ont goûté (geusamenous) à la bonne parole de Dieu et aux puissances du siècle à venir, et qui sont tombés (parapesontas), de renouveler dans la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’opprobre. »

Analysons ce passage en détail pour montrer qu’il ne décrit pas des vrais chrétiens perdant leur salut, mais des individus ayant une expérience réelle mais non transformative.


- "Photisthentas" (éclairés) :

"Photizo" (φωτίζω) signifie "éclairer" ou "illuminer", souvent une exposition à la vérité divine.

Dans Hébreux 10:32, les "éclairés" persévèrent après avoir souffert, mais ici, ils tombent.

"Hapax" (une fois) indique une expérience initiale, pas un état continu. Cela peut être une prédication entendue ou un baptême reçu (un sens patristique de "photizo"), mais rien n’implique une régénération intérieure ou une nouvelle naissance (Jean 3:3).

Ces individus ont été touchés par la lumière sans la posséder pleinement, comme une lampe éclaire une pièce sans la transformer.

- "Geusamenous tes doreas tes epouraniou" (goûté au don céleste) :

"Geuomai" (γεύομαι) signifie "goûter" ou "expérimenter", une action limitée par opposition à "manger" (phagein), qui implique une assimilation complète (Jean 6:54).

Le "don céleste" (dorea epouranios) peut inclure la grâce, le salut, ou les bénédictions de l’Évangile, mais "goûter" suggère un contact superficiel — ressentir les effets sans s’approprier la réalité.

Comme Jésus goûte le vin mêlé de fiel sans le boire (Matthieu 27:34), ils ont effleuré la grâce sans l’intégrer. ‘Goûter’ est comme quelqu’un qui goûte une soupe sans la manger : il en ressent le goût, mais n’en tire pas la nourriture.


- "Metochous genethentas pneumatos hagiou" (faits participants de l’Esprit Saint) : "Metecho" (μετέχω) signifie "partager" ou "participer", un terme flexible allant d’une association légère (Hébreux 2:14, partager la chair) à une communion profonde (1 Corinthiens 10:17, partager le pain).

"Genethentas" (faits) est au passif, suggérant une action extérieure — par Dieu ou l’Église — et non une appropriation personnelle.

Ils ont été associés aux manifestations de l’Esprit (miracles, dons, puissance communautaire), comme Simon le magicien voit l’Esprit sans être régénéré (Actes 8:18-24). Cela ne signifie pas qu’ils ont reçu l’Esprit comme sceau (sphragizo) ou arrhes (arrabon).


- "Geusamenous kalon rhema theou" (goûté à la bonne parole de Dieu) :

Une seconde occurrence de "geuomai" renforce l’idée d’une expérience partielle.

La "bonne parole" est l’Évangile ou les promesses divines, qu’ils ont entendues ou ressenties sans les embrasser pleinement.

- "Dunameis te mellontos aionos" (puissances du siècle à venir) :

"Dunameis" (δυνάμεις) désigne des miracles ou des signes eschatologiques.

Ces individus ont vu ou vécu des preuves du royaume futur (guérisons, délivrances), mais cela reste extérieur à leur cœur.


- "Parapesontas" (tombés) : "Parapipto" (παραπίπτω) signifie "tomber à côté" ou "s’écarter", souvent traduit "apostasier".

Dans le contexte, ils rejettent leur expérience initiale, rendant impossible un "renouvellement dans la repentance". Ce n’est pas une perte de salut, mais un abandon volontaire de ce qu’ils avaient effleuré, crucifiant Christ à nouveau par leur rejet.



Contexte plus large


Hébreux s’adresse à des Juifs tentés de retourner au judaïsme, abandonnant Christ comme sacrifice ultime (Hébreux 5:11-14 avertit contre leur immaturité spirituelle). Le chapitre 6 oppose ceux qui "goûtent" sans progresser (v. 4-6) à ceux qui portent du fruit (v. 7-8 : la terre fertile vs stérile).

Les vrais chrétiens persévèrent (v. 9-12), tandis que ces "tombés" révèlent leur manque de fondation authentique. L’absence de termes comme "sphragizo" (scellés), "arrabon" (arrhes), ou "zoe aionios" (vie éternelle) distingue ces individus des élus prédestinés (proorizo).



Réponse aux arminiens


Les arminiens soutiennent que "éclairés", "goûté", et "participants" décrivent des régénérés, car ces termes évoquent une expérience spirituelle profonde. Ils pointent "renouveler dans la repentance" comme preuve d’un salut initial perdu. Mais :

- "Photisthentas" et "geusamenous" sont des expériences accessibles aux non-régénérés (prédication, miracles), et non des marqueurs de salut.

- "Metochous" peut être une participation extérieure, comme les foules suivant Jésus sans croire (Jean 6:26).

- "Parapesontas" et "renouveler" indiquent un rejet définitif, pas une chute réversible. Si ces individus étaient scellés (sphragizo) ou marqués des arrhes (arrabon), pourquoi Hébreux omet-il ces termes présents ailleurs pour les vrais chrétiens (Éphésiens 1:13, 2 Corinthiens 5:5) ? Leur "impossible renouvellement" reflète une dureté volontaire, pas une perte de l’Esprit.


Ces individus sont des "faux chrétiens" ayant frôlé la vérité sans la posséder, comme ceux qui "goûtent une soupe sans la manger" ou qui "sortent du milieu de nous" sans être "des nôtres" (1 Jean 2:19). Leur chute ne compromet pas la sécurité des élus.



VI. Le Cep et les Sarments : Les Nations Greffées, Pas l’Église Retranchée


Jean 15:1-6 et Romains 11:17-24 montrent le cep et les sarments. Les "demeurant" portent du fruit ; les autres sont retranchés . Romains 11 greffe les nations à l'olivier, remplaçant les rameaux juifs incrédules.


Dans Romains 11, l'olivier franc représente Israël selon la nature, le peuple originellement choisi par Dieu dans l'alliance avec Abraham. Ses rameaux naturels sont les Juifs, mais certains ont été retranchés pour incrédulité. L'olivier sauvage, quant à lui, désignant les nations païennes, des branches étrangères greffées par la foi en Christ. L'olivier dans son ensemble n'est pas l'Église, mais le peuple de Dieu lié à l'alliance, comme un arbre généalogique portant les promesses d'Abraham. Les nations greffées sont des branches adoptées, mais seules celles qui s'adaptent à la sève — la foi en Christ — survivent et produisent du fruit, aux côtés des rameaux francs restants qui croient.  L'Église est le fruit vivant de ces branches vraies, les croyants régénérés issus soit d'Israël, soit des nations, et non l'arbre entier, qui inclut aussi des branches retranchées pour incrédulité. Ainsi, l'Église se compose uniquement des élus scellés par l'Esprit (Éphésiens 1:13), tandis que les retranchés (exeklasthesan), qu'ils Juifs incrédules de l'olivier franc ou Gentils apostats de l'olivier sauvage, sont des incrédules, pas des vrais chrétiens.


Les arminiens voient l'olivier comme l'Église greffée, suggérant que des membres peuvent être retranchés et perdre leur salut. Mais Romains 11:13 s'adresse aux "nations" (ethnesin), et la distinction entre l'olivier franc (Israël) et l'olivier sauvage (Gentils) montre que l'arbre représente l'alliance divine, pas l'Église des régénérés. Les retranchés n'étaient pas en Christ (Jean 15), ni élus (Romains 11:20), mais des branches stériles, qu'elles soient naturelles ou greffées.



VII. 1 Jean 2:19 et Matthieu 7:23 : La Conversion, Pas la Perte


1 Jean 2:19 : « Ils sont sortis… mais n'étaient pas des nôtres » (oudepote egnon, Matthieu 7:23). "Ouk esan" (n'étaient pas) et "oudepote" (jamais) excluent une perte ; ils n’ont jamais été connus ni scellés. Leur non-demeure révèle une foi superficielle.


Plutôt que de craindre une perte, examinons notre cœur avec humilité. Sommes-nous des sarments qui portent du fruit (Jean 15:5), ou des 'goûteurs' qui se sont trompés (Hébreux 6:4) ? Jésus nous invite à vérifier notre foi (2 Corinthiens 13:5 : 'Examinez-vous vous-mêmes'), car beaucoup se disent sauvés sans l'être (Matthieu 7:21). Cette introspection, guidée par la grâce, nous protège de l'illusion et nous ancre dans la promesse divine de persévérance réservée aux vrais chrétiens.



VIII. Jean 10:27-29 : Une Garantie Absolue pour les Vrais Chrétiens


Pour les vrais chrétiens, Jésus offre une certitude inébranlable dans Jean 10:27-29 : « Mes brebis entendent ma voix, je les connais (ginosko autas), et elles me suivent ; je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais (ou me apolontai eis ton aiona), et personne ne les arrachera de ma main (harpasei ek tes cheiros mou). Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; personne ne peut les arracher de la main de mon Père. »

Cette promesse est renforcée par Matthieu 7:23, où Jésus déclare aux faux disciples : « Je ne vous ai jamais connus (oudepote egnon humas) ; retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité. »


  • "Ou me apolontai" (ne périront jamais) : La double négation "ou me" et "eis ton aiona" (pour l'éternité) rendent la perte impossible pour les vraies brebis.

  • "Harpasei" (arracher) : Ce verbe implique une tentative violente, mais la main de Jésus et du Père est invincible.

  • "Ginosko autas" (je les connais) : "Ginosko" (γινώσκω) désigne une connaissance personnelle et relationnelle, une intimité réservée aux élus prédestinés (proorizo), contrastant avec "oudepote egnon humas" (je ne vous ai jamais connus) dans Matthieu 7:23, où "oudepote" (jamais) exclut toute relation passée avec les faux disciples.

  • Contexte : Ces brebis "entendent" (akouousin) et "suivent" (akolouthousin), c'est la marque des vrais chrétiens. Tandis que les faux, malgré leurs œuvres (Matthieu 7:22), n'ont jamais été régénérés.


Les arminiens pourraient dire que les brebis peuvent s'égarer, mais Jean 10:27-29 affirme une double protection divine pour les vrais chrétiens seuls, ceux que Jésus connaît intimement. Matthieu 7:23 montre que beaucoup se croit nés de nouveau — prophétisant ou faisant des miracles en son nom — mais ne l'ont jamais été, car Jésus ne les a "jamais connus". Il ne dit pas "je ne vous connais plus", mais "jamais", prouvant qu'ils n'ont jamais été ses brebis. Cette distinction est essentielle : les arminiens confondent ceux qui prétendent être régénérés sans l'être avec une supposée perte de salut. Seuls les vrais chrétiens, scellés (sphragizo) et marqués des arrhes (arrabon), sont protégés éternellement ; les faux, jamais connus, n'ont jamais été dans sa main. Cette promesse renforce la sécurité éternelle des seuls élus authentiques.



IX. Réponse aux Objections Arminiennes


  1. Hébreux 6, 10, et 2 Pierre 2 : Ces textes concernent des apostats ou faux enseignants, pas des élus scellés.

  2. Romains 11 : Les nations, pas l'Église, sont greffées ; l'incrédulité cause le retranchement, pas une perte.

  3. Jean 15 et 1 Jean 2:19 : Seuls les "demeurant" sont élus ; les autres n'ont jamais été des nôtres.



Conclusion


"Proorizo", "sphragizo" (Éphésiens 1:13, 2 Corinthiens 1:22, Éphésiens 4:30), et "arrabon" (2 Corinthiens 5:5) garantissent le salut des vrais chrétiens.

Hébreux 6, Jean 15, Romains 11, 1 Jean 2:19, Matthieu 7:23, et Jean 10:27-29 montrent que les "tombés" n'ont jamais été régénérés, tandis que les élus sont tenus dans la main de Dieu. Le défi n'est pas la perte du salut, mais la conversion authentique. Si Dieu scelle et maintient à jamais, le salut des vrais chrétiens est éternellement sûr.



L. Gilman

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Guest
Apr 13
Rated 4 out of 5 stars.

'' J'ai combattu le Bon Combat , j'ai Achevé la Course,

j'ai Gardé la Foi.'' 2 Tim. 4 ; 7.

À bon Entendeur....

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