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C'EST QUOI ÊTRE BÉNI ?

c'est quoi être béni ?

« Béni soit l’homme qui se confie en l’Éternel, et dont l’Éternel est l’espérance ! Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant ; il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste vert ; dans l’année de la sécheresse, il n’a point de crainte, et il ne cesse de porter du fruit. » 

Jérémie 17 : 7-8

 

« Comprendre la grâce commune et la grâce efficace ! »

Daniel GILMAN  






S O M M A I R E 

 

 

Préface

 

1 - La grâce commune et la grâce efficace.

 

2 - La définition des bénédictions selon Jésus (les 7 branches de vie transformée). C’est la grâce efficace. 

 

3 - Que procurent les bénédictions ?

 

4 - Exemples bibliques et témoignage personnel de bénédictions éternelles.

 

5 - Le danger des 2 formes de bénédictions est de mettre l’accent principalement sur celles qui sont communes au détriment de celles qui sont éternelles.

 

6 - Pourquoi Dieu ne donne-t-il pas à chacun les deux formes de bénédictions ? Serait-il injuste comme certains le pensent ?

 

7 - Les bénédictions de l’alliance s’entendent et se voient dans le comportement.

 

Conclusion.

 

 

 

 

 

PRÉFACE 

 

 

Vous êtes-vous déjà posé la question de ce qu’est une véritable BÉNÉDICTION ? 

 

Dans la sphère chrétienne, nous ne cessons d’entendre parler de bénédictions et de malédictions. Mais avez-vous été éclairé sur ce que représente une bénédiction ? Pour ma part, je n’ai jamais, depuis plus de trente ans de christianisme, entendu une prédication sur ce qu’est une bénédiction. Alors, sur ce sujet précis d’une très grande importance, ne pensez-vous pas qu’il serait temps de justement prendre le temps de connaître ce que nous dit la Parole de Dieu sur ce qui alimente nos vies selon sa volonté en termes de bénédiction ? Pourquoi cette interrogation, frères et sœurs ? Parce que moi-même et d’autres utilisons ce terme et qu’il nous faut en connaître le sens. Il est fondamental, avant de parler de bénédictions, d’être éclairé sur la distinction entre la grâce commune (pour tous) et la grâce efficace (personnelle). Pourquoi ? Parce qu’elles sont les sources des bénédictions. Avec la grâce commune, les bénédictions sont temporelles et ne sont pas réservées qu’aux seuls enfants de Dieu, mais aussi aux païens rejetant Dieu. Avec la grâce efficace, les bénédictions sont éternelles et elles ne sont réservées qu’aux disciples sauvés et adoptés par notre Père céleste. Il y a bien, dans la sphère de la grâce, 2 formes de bénédictions : les temporelles qui ne changent pas une âme et les éternelles qui offrent la nouvelle naissance. 

 

Sans cette connaissance, les confusions peuvent pleuvoir et les pièges ne pas être démasqués. 

 

Une assemblée qui ne met pas en lumière la connaissance de la grâce commune et la grâce efficace accordée seulement aux enfants de Dieu (nés de nouveau) est en danger de dérive d’interprétation et de course aux bénédictions temporelles communes, au détriment de celles éternelles qui sont les seules bénédictions qui offrent le salut. Car oui, mes amis, il y a deux types de bénédictions : celles qui sont sous la grâce commune, qui permettent au monde de ne pas vivre ici-bas en enfer, et celles qui, sous la grâce efficace, ouvrent la porte d’une vie éternelle offerte aux adoptés régénérés par Christ. Ceci explique cela puisque nous avons, dans ce bas monde, des personnes radicalement hostiles à Dieu qui possèdent la richesse matérielle, qui n’ont pas de problèmes graves de santé, qui prospèrent en tous points, tout en rejetant Dieu. Ces personnes ont reçu de Dieu une bénédiction temporelle, mais sans repentance réelle et le renoncement à elles-mêmes pour servir le Seigneur, leur destination finale sera l’enfer. Nous avons d’autres personnes beaucoup moins pourvues de bénédictions temporelles, que la maladie, l’inconfort et les épreuves n’épargnent pas, mais qui ont, elles, reçu la grâce efficace, les bénédictions éternelles et qui sont dans la paix sans rechercher l’abondance matérielle de ce monde. La richesse de la bénédiction n’est pas dans ce que tu possèdes temporairement mais dans ce que tu reçois éternellement. 

 

La question de la richesse et de la pauvreté se pose en termes de bénédiction !

 

Dans ce monde dépravé, qui est gouverné par le péché, le plus grand des mensonges est de nous faire croire que la richesse est liée à la possession matérielle et à la santé. Cette approche est diabolique puisqu’elle met l’accent sur la convoitise et le corps et non sur le contentement et l’Esprit. La véritable richesse est de n’être attaché à aucun bien et de ne pas nous limiter à une santé terrestre, physique ou mentale, mais bien d’être attaché à Jésus et à la santé de notre âme qui va s’envoler pour l’éternité, épargnée de l’enfer. Il va de soi que, sur la terre, Dieu, qui nous a dotés d’une intelligence, nous permet de vivre et de prospérer dans les limites des frontières d’une âme non régénérée (bénédictions communes). En réalité, la plus grande des richesses dépasse à l’infini les limites terrestres, physiques, financières pour se fondre dans les bras de Dieu qui partage son héritage céleste sans limite avec ses enfants. La grâce efficace est la bénédiction incomparable et infinie. 

 

Quelle richesse le riche de ce monde va-t-il emporter dans la tombe et quelle richesse le pauvre en Jésus va-t-il recevoir en éternité ? 

 

La véritable richesse est la bénédiction reçue de la croix qui nous offre l’espérance du royaume de Dieu où nous attend une demeure où coulent le lait et le miel. L’humilité et le bonheur de savoir que l’on n’est rien sans Christ est la véritable et authentique bénédiction. Il est essentiel de reconnaître ce qu’il fait mais surtout ce qu’il est et que rien ne pourra nous ravir de sa main !  

 

 

 

 

1 - La grâce commune et la grâce efficace !

 

 

La grâce commune

 

Avant d’aborder le sujet des bénédictions, il nous faut connaître leur source. Elles proviennent toutes de la grâce de Dieu et tout être humain reçoit la grâce de Dieu. Pour faire très simple, la Parole de Dieu nous révèle que, dans le jardin d’Éden, la femme et l’homme ont désobéi en allant manger du fruit défendu, écoutant plus le malin que Dieu. Cela a déclenché la séparation, en esprit, de Dieu avec sa créature. L’homme est mort à ce moment précis en esprit. Cela s’appelle "La Chute" ! Cependant, Dieu, dans sa grande miséricorde, décida de doter l’homme d’une intelligence et d’un certain pouvoir de décisions et d’actions. Dès lors, il continuera d’alimenter sa créature en lui accordant une première grâce, qui est celle de permettre aux hommes et aux femmes de vivre avec un minimum de règles et de moyens pour que, même morts en esprit, ils puissent, sur cette terre, temporairement se supporter et croître ensemble. Cette grâce est extrêmement limitée (juste au temps de vie sur terre) et, même si aux yeux de l’humain elle paraît exceptionnelle, elle disparaîtra comme elle est venue : c’est ce que l’on qualifie de "grâce commune". Le drame, et nous le verrons, est que beaucoup interprètent et confondent cette grâce commune avec la grâce efficace, ce qui crée de fausses croyances et beaucoup de dérives sur le plan spirituel. C’est cette grâce commune qui permet la création de nations, de lois, de règles, de l’éducation parentale, de l’instruction, de l’art, d’inventions, de progrès scientifiques, technologiques, d’une justice humaine, de monnaie d’échange, de dirigeants planétaires, etc. Et chaque personne sur terre reçoit des bénédictions de cette grâce et sera une pièce dans le puzzle humain. 

 

 

La grâce efficace


Pour bien comprendre la grâce, il faut poursuivre le cheminement biblique et, pour faire tout aussi simple, nous pencher sur la volonté de Dieu après la chute. Nous le savons, Dieu est miséricorde et il décida d’accorder une grâce supplémentaire pour celles et ceux qu’il a inscrits sur son livre de vie. On ne parle plus ici d’une grâce commune, de bénédictions temporelles qui permettent de vivre juste le temps de notre passage terrestre, mais de la grâce efficace qui, cette fois, nous ressuscite, nous fait passer de la mort dans laquelle nous étions à la vie en esprit. Pour cela, il fallait que le sacrifice soit celui d’un homme et pas celui d’un animal et l’Éternel prit son Fils et le livra à la croix afin de rétablir l’ordre divin concernant les nouveaux-nés. Et le sauvetage, frères et sœurs, n’est pas pour un temps mais pour toujours avec la grâce efficace qui nous offre une nouvelle naissance, une nouvelle vie dans l’éternité auprès de notre Père qui, en Jésus, nous a rachetés et adoptés. Seul Jésus, dans sa divinité, connaît celles et ceux qui recevront cette grâce et il est demandé aux disciples d’annoncer la bonne nouvelle de la grâce efficace à toutes et tous sur terre. Comme nous pouvons le constater, la grâce efficace est radicalement différente de la grâce commune. Il est cette fois question de l’esprit et d’une nouvelle naissance alors que la grâce commune ne change aucunement une personne ; elle est une aide, un moyen mais reste limitée et temporelle. Les enfants de Dieu, nés de nouveau, reçoivent les deux grâces : celles qui permettent de vivre dans un environnement humain rude et hostile avec des moyens offerts pour cela et celle qui leur offre le visa de l’espérance et de la vie éternelle, portée par la foi et l’adoration. 

  

Jésus est très clair sur la grâce efficace ; lisons ce qui suit ……

 




2 - La définition des bénédictions selon Jésus

(les 7 branches de vie transformée).

C’est la grâce efficace !

 


Ouvrons ensemble Matthieu 5 (versets 1 à 16) avec les béatitudes lorsque Jésus monte sur la montagne et commence son grand sermon par neuf fois le mot : « Heureux… » (en grec *makarios*, que l’on traduit aussi par « béni »).

 

Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne et, après qu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui. Puis, ayant ouvert la bouche, il les enseigna, et dit :

 

" Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !

Heureux les affligés, car ils seront consolés !

Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre !

Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde !

Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !

Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu !

Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux !

Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi.

Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous. Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. "

 

Remarquez bien : Jésus ne dit pas « Heureux ceux qui ont un gros compte en banque, une belle maison, une santé de fer et zéro problème ». Non ! Il déclare bénis ceux qui, humainement parlant, sont dans le besoin, dans l’épreuve, dans l’humilité. Pourquoi ? Parce que la véritable bénédiction n’est pas d’abord ce que nous possédons, mais ce que nous recevons de Dieu dans notre cœur et pour l’éternité : le pardon, la paix avec Dieu, la présence du Saint-Esprit, l’espérance de la vie éternelle, la ressemblance progressive avec Christ.

 

Psaume 1 nous le redit : « Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants… mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel. » La bénédiction, c’est d’être planté près du fleuve de la Parole et de porter du fruit en toute saison, même quand la sécheresse vient. La définition des bénédictions éternelles, libératrices du péché, selon Jésus nous parle de pauvreté, d’affliction, de faim, de débonnaires, de persécutés mais aussi de ceux qui ont un cœur pur, qui ont soif de justice, de paix et d’amour. Il ne parle pas de donner à chacun de l’argent, des biens, du travail, non ! Il parle d’une vie nouvelle qui justement renonce à suivre le chemin de l’homme riche selon le monde. Cela n’empêche pas Dieu de bénir les païens comme les enfants de Dieu de telles bénédictions temporelles. Mais leur valeur est incomparable avec celles éternelles. 

 

Luc 12 : 16-21

Et il leur dit cette parabole : Les terres d’un homme riche avaient beaucoup rapporté. Et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je ? car je n’ai pas de place pour serrer ma récolte. Voici, dit-il, ce que je ferai : j’abattrai mes greniers, j’en bâtirai de plus grands, j’y amasserai toute ma récolte et tous mes biens ; et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années ; repose-toi, mange, bois, et réjouis-toi. Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il ? Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche pour Dieu.

 

Le disciple de Christ est attaché aux béatitudes, aux bénédictions qui correspondent à la grâce efficace et non à la grâce commune. Dans le livre de l’Ecclésiaste, l’accent sur la grâce commune est le principal sujet qui nous est présenté au point même que l’auteur déclare que rien n’a de valeur sous le soleil.

 

Ecclésiaste 1 : 2-3

Vanité des vanités, dit l’Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité. Quel avantage revient-il à l’homme de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ?

 

Ecclésiaste 2 : 10-12

Tout ce que mes yeux avaient désiré, je ne les en ai point privés ; je n’ai refusé à mon cœur aucune joie ; car mon cœur prenait plaisir à tout mon travail, et c’est la part qui m’en est revenue. Puis, j’ai considéré tous les ouvrages que mes mains avaient faits, et la peine que j’avais prise à les exécuter ; et voici, tout est vanité et poursuite du vent, et il n’y a aucun avantage à tirer de ce qu’on fait sous le soleil.

 

Les commandements de Jésus avec les béatitudes nous invitent à nous détacher des biens terrestres temporels pour nous construire en esprit sur l’arbre de vie avec les bénédictions célestes éternelles. La parabole de l’homme riche est une alerte qu’il nous faut prendre en compte très sérieusement. La vie ne nous appartient pas, elle est entre les mains de notre Créateur et ce que l’on fait de notre vie est ce qui définit notre attachement à Jésus dans notre mise en pratique de ses bénédictions éternelles. L’Ecclésiaste nous dépeint la noirceur sans avenir d’une vie où l’on cherche à posséder, investir et trimer pour des choses terrestres, juste temporelles, qui ne sont que fumée et sans aucune valeur éternelle. S’il est évident que nous serons bénis durant notre vie concernant le minimum pour vivre et parfois bien au-delà pour certains, prenons bien conscience que ce n’est pas pour autre chose que de servir notre Seigneur et d’appliquer sa Parole lorsqu’il proclame :  "Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux."

 

Oui, mes amis, il y a les bénédictions que chacun peut recevoir, païens comme disciples, et celles qui ne sont réservées qu’aux enfants de Dieu. Lorsque l’on comprend cela, on avance beaucoup dans la compréhension de la volonté de Dieu, de notre état et de la souveraineté de notre Seigneur. 





3 - Que procurent les bénédictions éternelles ?

 

Les véritables bénédictions n’amassent pas de trésor sur la terre mais changent en profondeur des cœurs coupables en cœurs libérés du péché. Les vraies bénédictions qui n’appartiennent qu’aux rachetés en Christ sont d’un autre ordre :

 

1. La paix avec Dieu (Romains 5 : 1)  

2. L’adoption comme enfants de Dieu (Jean 1 : 12 ; Romains 8 : 15-16)  

3. Le Saint-Esprit qui habite en nous (Éphésiens 1 : 13-14)  

4. Le pardon total et définitif des péchés (Colossiens 2 : 13-14)  

5. L’espérance certaine de la résurrection et de la vie éternelle (1 Pierre 1 : 3-4)  

6. La communion intime avec Christ (Jean 15 : 4-5)  

7. La capacité nouvelle d’aimer Dieu et d’aimer son prochain comme soi-même

 

> Un païen peut avoir un compte en banque à sept chiffres et dormir tranquille la nuit, mais il n’a aucune de ces sept bénédictions-là et, sans la grâce efficace, sa destination sera l’enfer.  

> Un chrétien peut vivre dans un 30 m², être malade ou au chômage et pourtant posséder toutes ces bénédictions inestimables. Son avenir sera éternel dans la grande famille de Dieu.

 

Il est de fait très important de savoir comment éviter le piège de prendre les « réussites païennes » pour des bénédictions en Christ. Comment distinguer et bien séparer cela ?

 

Voici 7 garde-fous concrets :

 

1. Ne jamais utiliser le niveau de vie comme thermomètre spirituel    

Nous devons refuser catégoriquement les phrases du type : « Il est tellement béni, regarde sa voiture, sa maison, ses enfants brillants. » Mais plutôt proclamer : « Dieu est bon, il donne du pain même aux ingrats. » Oui, frères et sœurs, ce type de bénédiction peut aussi être pour ceux qui ne sont pas sauvés.

 

2. Se souvenir constamment de la parabole du riche et de Lazare (Lc16:19-31)    >  Le riche était vêtu de pourpre et de fin lin, faisait bonne chère tous les jours, c’était un succès total. Il a fini en enfer.     

> Lazare était couvert d’ulcères, léché par les chiens ; ce fut un échec total. Il a fini dans le sein d’Abraham. Jésus raconte cette histoire précisément pour casser notre logique et perception naturelles.

 

3. Regarder au fruit spirituel, pas au fruit matériel     

Galates 5 : 22-23 et Jean 15 : 8 parlent du vrai critère qui représente quelqu’un béni de Dieu. On y découvre l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté et le fait de porter du fruit pour le royaume. Un milliardaire qui n’a pas le temps de prier ni d’aimer son prochain n’est pas « béni éternellement », il est simplement riche temporairement. Il laissera à sa mort un héritage au lieu d’en recevoir un au royaume céleste. Quel fruit cultive ton âme ? Pose-toi la question ! 

 

4. Se poser une question délicate. 

« Si demain je perdais tout (santé, argent, réputation), est-ce que je dirais encore que je suis béni ? » Si la réponse est non, alors c’est la preuve que notre définition de la bénédiction était fausse. Un disciple de Dieu régénéré ne se pose pas la question, puisqu’il ne tient pas compte de son état mais de sa foi en Jésus qui a pris en charge sa vie. Sa foi est prête pour cela ! Même si nous n’atteignons pas l’intensité du combat de Job, nous pouvons vivre des épreuves terribles mais il nous faut savoir que, dans tous les cas, Jésus nous soutiendra et nous équipera de sa force pour vaincre. 

 

5. Ne jamais envier les prospères qui ne connaissent pas Dieu     

Psaume 73 : le psalmiste a failli trébucher exactement sur cette question. Verset 3 : « Car j’étais envieux des insensés, en voyant la prospérité des méchants. » Mais il finit par entrer dans le sanctuaire (v. 17) et comprend leur fin. Et en conclusion, au verset 28, « Pour moi, m’approcher de Dieu, c’est mon bien. » Il peut bien entendu arriver d’avoir ce type de comportement mais, avec les années, cela s’estompe complètement.  

 

6. Apprendre à dire merci pour les grâces communes, sans pour autant les sacraliser.     

Quand un païen ou un chrétien reçoit une promotion, on peut dire « Dieu est bon, il donne du pain à tous. » Mais évitons catégoriquement de dire par exemple : « Waouh, il est tellement béni spirituellement ! ». Nous venons de le voir, si on loue le Seigneur pour ce type de bénédiction, il nous faut bien les distinguer de celles que les païens ne peuvent recevoir et que seule la grâce efficace offre. 

  

7. Prêcher et témoigner toujours avec cette nuance     

Quand tu témoignes d’une provision, dis plutôt : « Dieu a eu pitié de nous et nous a donné ce dont nous avions besoin, comme il le fait parfois même pour ceux qui ne le connaissent pas. Mais ma vraie richesse, c’est d’être pardonné et d’appartenir à Christ. »


Voici un exemple de phrase forte à retenir et à répéter :

« Le païen le plus riche du monde est infiniment plus pauvre que le chrétien le plus démuni, parce que le premier n’a que des choses, et le second a Christ. »

Que le Seigneur nous garde de l’envie, de l’orgueil et de la confusion, et qu’il nous donne de nous réjouir uniquement de ce qui fait la joie des anges et des bénédictions éternelles avec le salut en Jésus-Christ.

 




4 - Exemples bibliques et mon témoignage personnel

de bénédictions éternelles.

 


Je vous propose d’explorer cinq exemples clairs dans la Bible de personnages qui ont reçu une bénédiction « éternelle » (c’est-à-dire liée à l’alliance éternelle de Dieu, irrévocable, portant sur le salut et la postérité spirituelle jusqu’à la fin des temps), par opposition aux bénédictions temporelles (richesse, santé, longue vie, victoires militaires…) que beaucoup de croyants et même d’incroyants peuvent recevoir temporairement. Vous noterez que, s’agissant des bénédictions éternelles, nous parlons d’alliance, ce qui change tout, comparé aux bénédictions temporelles qui n’en sont pas.

 

1. Commençons par Abraham.   

Dans Genèse 17 : 7-8 et Galates 3 : 16, 29, Dieu lui promet ceci : « J’établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, d’âge en âge ; ce sera une alliance perpétuelle… Je te donnerai le pays de Canaan en possession perpétuelle. » Ici, nous avons la dimension très marquée de cette alliance qui est déclarée « éternelle » (berakhah ‘olam). Paul expliquera d’ailleurs que la vraie postérité d’Abraham est Christ et tous ceux qui croient en lui. La bénédiction éternelle est donc l’appartenance au peuple de l’alliance nouvelle et éternelle, pas seulement la terre physique (qui était un type). Les bénédictions éternelles dépassent nos limites personnelles pour se transmettre de génération en génération.

 

2. Le roi David reçoit les bénédictions éternelles à son tour.   

Allons maintenant dans 2 Samuel 7 : 12-16 et le Psaume 89 : 4-5, 29-38 où l’on peut méditer sur « Ta maison et ton royaume seront assurés à toujours devant moi ; ton trône sera affermi à perpétuité. […] Mon alliance lui sera fidèle, je rendrai sa postérité éternelle. » Même quand les descendants pécheront, Dieu déclare que l’alliance avec la maison de David ne sera pas retirée comme elle le fut avec Saül. Cette promesse trouve son accomplissement éternel dans le Christ, « fils de David », dont le royaume n’aura pas de fin (Luc 1 : 32-33). Les bénédictions éternelles sont des alliances intemporelles à la différence des bénédictions temporelles qui sont offertes juste le temps sur terre. Elles sont réservées uniquement aux enfants de Dieu qui sont dans le train de l’espérance et qui vont recevoir l’héritage céleste, qui est de vivre à l’infini auprès de Dieu. 

 

3. Parlons également des sacrificateurs lévitiques de la lignée de Phinées (spécifiquement)     

Prenons Nombres 25 : 10-13 : À Phinées, fils d’Éléazar : « Voici, je lui donne mon alliance de paix ; ce sera pour lui et pour sa postérité après lui l’alliance d’un sacerdoce perpétuel (kehunat ‘olam), parce qu’il a été jaloux pour son Dieu. ». Dans ce cas, c’est une alliance de sacerdoce éternel qui est unique dans l’Ancien Testament ; elle préfigure le sacerdoce éternel de Melchisédek repris par Christ (Hébreux 7). Encore et encore, la bénédiction est liée à l’alliance, ce qui démontre que celui qui l’a reçoit appartient au Seigneur. Les bénédictions des élus de Dieu sont différentes des autres bénédictions.

 

4. De fait, abordons le cas du grand prêtre Melchisédek (rapport avec Jésus-Christ)   

Découvrons le Psaume 110 : 4 et Hébreux 7 : 17, 21 : « Tu es sacrificateur pour toujours selon l’ordre de Melchisédek. » Il y a le serment divin (« L’Éternel a juré et ne s’en repentira point ») ce qui rend cette bénédiction absolument irrévocable et éternelle. Christ est le seul grand prêtre éternel, et tous ceux qui sont en lui participent à cette bénédiction et alliance éternelle.

 

5. Enfin, il est parlé des 144 000 et la multitude innombrable de l’Apocalypse (représentant l’Église définitive)     

On trouve cela dans Apocalypse 7 : 4-17 et 14 : 1-5. Ils ont « le nom de l’Agneau et le nom de son Père écrits sur leurs fronts » et chantent le cantique nouveau que personne d’autre ne peut apprendre. Leur bénédiction est explicitement éternelle : « Ils ne connaîtront plus ni faim, ni soif… l’Agneau les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie » pour toujours.

 

Faisons de tout cela un bref résumé théologique clair :

Les bénédictions « communes » (prospérité, guérison, succès…) peuvent être retirées (voir Job, les rois infidèles d’Israël, etc.) mais les bénédictions « éternelles », liées à l’alliance (postérité spirituelle, sacerdoce perpétuel, royaume éternel, salut définitif) sont données uniquement aux élus dans le plan éternel de Dieu et sont irrévocables (Romains 11 : 29 : « Les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables »). Ces cinq exemples montrent précisément la distinction entre ce qui est donné « à tout un chacun » temporairement et ce qui est scellé éternellement pour les élus de Dieu. Il est fondamental, frères et sœurs, de bien distinguer la différence entre les bénédictions communes et les bénédictions de l’alliance réservées exclusivement aux enfants de Dieu. 

 


TÉMOIGNAGE PERSONNEL

 

Je n’aborde pas le sujet de mes bénédictions personnelles pour parler de moi mais pour rendre gloire à mon Sauveur et Seigneur !

 

A - La période des bénédictions communes sans être enfant de Dieu !

 

À 66 ans, adopté par Christ il y a plus de 30 ans, je pense pouvoir vous présenter un parcours assez complet des bénédictions communes et de celles éternelles (durant ce temps de vie) qu’il m’est offert de vous décrire avec simplicité et sincérité. Sur le plan des bénédictions communes, j’ai reçu beaucoup sans pour autant, durant la moitié de ma vie, me rendre compte qu’elles étaient une grâce de Dieu. En effet, jusqu’à l’âge de 35 ans, j’étais un coupable devant l’Éternel en effervescence qui ne vivait que pour lui-même. Toutefois, j’ai été très largement béni sur le plan du travail, de salaires conséquents, de biens acquis avec un confort de vie qui était au-dessus de la moyenne. J’ai été épargné et protégé à plusieurs reprises de menaces directes physiques et je jouissais d’une vie totalement débridée, pensant que j’étais libre et que mes excès passionnés pouvaient combler certaines situations compliquées. 

 

C’est à l’âge de 27 ans que je fis la rencontre de Laetitia et nous nous sommes mariés au bout de 9 mois (on se connaissait à peine mais emportés par le fameux « coup de foudre » émotionnel) sans savoir, là encore, que cette fois cette alliance n’était pas une bénédiction commune mais éternelle (j’y reviendrai). Marié depuis 7 ans avec 2 enfants, notre mariage chaotique vacillait et plus d’une fois nous avons failli céder à la rupture. Mais qu’à cela ne tienne, la main de Dieu (pas encore révélée en esprit) nous soutenait. Ce fut à cette période que beaucoup d’événements se sont produits. Je vivais avec une fougue et une soif de vivre sans garde-fou et si la forme paraissait envieuse aux yeux de beaucoup, le fond ne cessait de se poser de façon croissante des questions. 

 

Malgré ces innombrables bénédictions communes, le vide existentiel se profilait dans mon âme comme un boomerang sans saveur. Puis ce fut en 1992/1993 la déferlante avec une faillite d’entreprise, la vente de nos biens (2 maisons et un appartement), les angoisses, une dépression et des dettes abyssales. Tout s’effondrait et l’avenir n’était que ciel noir sans horizon. Devinez un peu le climat qui régnait dans le foyer et les questions qui fusaient dans nos pensées. La vie devenait un cauchemar qu’il fallait affronter durant des années ; il nous fallait surmonter, assurer, rebondir avec le poids de plus de 100 000 € de dettes, la vente de nos biens, comme un fardeau insurmontable. Toujours sans en être conscients, la main de Dieu nous a encore permis de redresser la barre sans qu’on le sache encore, puisqu’un ami m’a proposé un job dans une multinationale, mon épouse a elle aussi retrouvé vite un emploi et, en parallèle, je travaillais le week-end dans l’événementiel. Sans le savoir, la force divine nous portait et le ciel s’éclaircissait de plus en plus. Beaucoup d’autres petites choses nous ont permis de sortir peu à peu la tête de l’eau.

 

C’est alors que, dans ce brouillard épais, un midi de mars 1994, alors que je déjeunais avec un chef d’entreprise avec qui j’étais en affaires, je me suis ouvert en lui déclarant qu’avec toutes ces épreuves, je cherchais un sens à ma vie et que j’étais comme perdu au milieu de l’océan, me demandant ce qui m’arrivait. Certes, nous parvenions à nous en remettre peu à peu mais la blessure et le prix de la dette pesaient très lourd et pour des années encore (il fallait rembourser nos dettes). Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’il prit en compte mon inquiétude et qu’il me proposa de me rendre en fin de semaine à une soirée des « Hommes d’affaires du plein Évangile ». Invitation en main, avec Laetitia, nous nous sommes rendus à cet événement qui était en fait l’invitation de Jésus pour nous adopter, Laetitia et moi, dans sa grande famille. Durant 35 ans, il veilla sur moi, sur nous avec sa grâce commune mais, cette fois, il décida ce soir précis de nous accorder, par adoption, son alliance avec la grâce éternelle. C’était le jour de la rencontre divine ! C’était ce que l’on appelle la grâce efficace, celle qui nous fait passer de la mort à la vie.

 

B - Ma nouvelle vie d’enfant de Dieu avec la grâce efficace,

  les bénédictions éternelles accompagnées des bénédictions communes.  

 

Afin de vous éviter les détails de mon cheminement, après cette soirée miraculeuse, je vous invite à découvrir les bénédictions de l’alliance divine qui, depuis, sont liées à notre adoption. Ces bénédictions sont bien différentes sur le fond et la forme. Elles concernent notre âme, notre cœur, notre vie intérieure ressuscitée par le Saint-Esprit qui, depuis maintenant plus de 30 années, façonne nos cœurs régénérés. Il ne s’agit plus de bénédictions matérielles, financières, professionnelles mais d’une œuvre rédemptrice qui, d’une âme perdue, en crée une nouvelle pour l’éternité. C’est la clé de l’espérance pour une vie qui est incomparable avec la vie terrestre. Les conséquences de ces bénédictions de l’alliance avec Dieu et de mon âme régénérée par l’action du Saint-Esprit se traduisent par les actions suivantes :

 

> Une repentance salvatrice qui ne me quittera plus jamais.

 

Après cette soirée de mars 1994, un rude combat entre mon épouse et moi prenait place. Laetitia, lors de cette soirée, avait reçu (comme l’on dit) l’onction et cela se traduisait par une soif intense de suivre Jésus (la grâce efficace). Pour ma part, je fus touché certes, mais pas au point de suivre Christ dans l’instantané et, dépourvu de toute connaissance biblique, nous nous sommes déchirés littéralement. J’avais un comportement agressif et elle décida de quitter le foyer fin juin 1995 avec les deux enfants pour aller se réfugier chez sa sœur à Istres dans le sud (nous habitions Lille). En juillet 1995, Jésus me confirma mon adoption. 

 

Lors de cette séparation, je me suis rapproché d’un couple pastoral que Laetitia fréquentait (depuis une année) afin de comprendre ce qui se passait. Leur accueil fut merveilleux d’amour, de compassion et de patience avec mon âme perturbée. Après un entretien riche en conseils, Rose-Marie, l’épouse du pasteur, m’a tendu un livre sur l’amour entre conjoints selon Dieu. Sans attendre, j’ai dévoré la lecture de ce livre en quelques heures et je me suis retrouvé seul dans notre cuisine, lorsque se produisit en moi une repentance soudaine qui vomissait pour la première fois de ma vie toute la pourriture charnelle qui était en moi. Je me suis mis face contre terre, en larmes, à louer Jésus et lui demander pardon de toute mon âme pour mes travers, ma méchanceté, mon égoïsme et surtout de l’avoir dédaigné, détesté et rejeté. J’avais une honte jamais ressentie de l’avoir ignoré toute ma vie ! Je lui ai demandé pardon pour le mal que j’avais fait à mon épouse et aux conséquences que cela avait sur mes enfants. Puis je l’ai supplié de me libérer de cette nature en le reconnaissant comme mon Sauveur et en déclarant qu’il était bien vivant et que désormais je le servirai. Ma prière était sincère à cœur ouvert et fut suivie d’une seconde bénédiction lorsque je lui demandais à haute voix de m’adresser un message si j’ouvrais la Bible qui était sur le bar de la cuisine. Quelle ne fut pas ma stupéfaction en tombant de facto sur le Psaume 40 qui restera à jamais la lettre personnelle de Dieu qui m’était adressée le jour de mon adoption. Je vous la livre :

 

" Au chef des chantres. De David. Psaume. J’avais mis en l’Éternel mon espérance ; et il s’est incliné vers moi, il a écouté mes cris. Il m’a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue ; et il a dressé mes pieds sur le roc, il a affermi mes pas. Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, une louange à notre Dieu ; beaucoup l’ont vu, et ont eu de la crainte, et ils se sont confiés en l’Éternel. Heureux l’homme qui place en l’Éternel sa confiance, et qui ne se tourne pas vers les hautains et les menteurs ! Tu as multiplié, Éternel, mon Dieu ! tes merveilles et tes desseins en notre faveur ; nul n’est comparable à toi ; je voudrais les publier et les proclamer, mais leur nombre est trop grand pour que je les raconte. Tu ne désires ni sacrifice ni offrande, tu m’as ouvert les oreilles ; tu ne demandes ni holocauste ni victime expiatoire. Alors je dis : Voici, je viens avec le rouleau du livre écrit pour moi. Je veux faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon cœur.

J’annonce la justice dans la grande assemblée ; voici, je ne ferme pas mes lèvres, Éternel, tu le sais !

Je ne retiens pas dans mon cœur ta justice, je publie ta vérité et ton salut ; je ne cache pas ta bonté et ta fidélité dans la grande assemblée. Toi, Éternel ! tu ne me refuseras pas tes compassions ; ta bonté et ta fidélité me garderont toujours. Car des maux sans nombre m’environnent ; les châtiments de mes iniquités m’atteignent, et je ne puis en supporter la vue ; ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête, et mon courage m’abandonne. Veuille me délivrer, ô Éternel ! Éternel, viens en hâte à mon secours ! Que tous ensemble ils soient honteux et confus, ceux qui en veulent à ma vie pour l’enlever ! Qu’ils reculent et rougissent, ceux qui désirent ma perte ! Qu’ils soient dans la stupeur par l’effet de leur honte, ceux qui me disent : Ah ! ah ! Que tous ceux qui te cherchent soient dans l’allégresse et se réjouissent en toi ! Que ceux qui aiment ton salut disent sans cesse : Exalté soit l’Éternel ! Moi, je suis pauvre et indigent ; mais le Seigneur pense à moi. Tu es mon aide et mon libérateur : mon Dieu, ne tarde pas !"

 

Pour la première fois de ma vie, j’ai reçu une bénédiction éternelle émanant cette fois de la grâce efficace, avec ma nouvelle naissance et mon adoption confirmée. La repentance est le premier message de Christ dans les Écritures et je la vivais, venant de sa volonté, de sa propre main, de son Esprit, de son pardon, de son amour. Puis, le miracle du message (Psaume 40) m’a laissé sans voix et, à cet instant, naissait en moi la foi, l’espérance et une adoration qui ne me quittera plus jamais. Non seulement Dieu me bénissait au travers de son Fils et, en plus, il m’envoyait ce merveilleux message qui confirmait mon adoption. Pour la première fois de ma vie, je comprenais que toute bénédiction vient de Dieu (temporelles et éternelles) et que je n’étais rien sans mon Créateur. Très vite ensuite, ce verset fut gravé dans mon cœur :

 

1 Corinthiens 4 : 7

Car qui est-ce qui te distingue ? Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu ?

 

J’ai compris plus tard que cette repentance était provoquée par Christ en moi dans le processus d’adoption et de prédestination. Ce fut une bénédiction inestimable puisqu’elle engendra ma nouvelle naissance et une nouvelle vie dans l’éternité promise.

 

> De Sauveur à Seigneur, Jésus m’offrit une autre bénédiction céleste.

 

La bénédiction de la nouvelle naissance, réservée aux enfants de Dieu, ne signifie pas qu’être né de nouveau ne demande pas de renoncer et de porter sa croix.

 

Matthieu 16 : 24

Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.

 

J’adorais Jésus "Sauveur" mais j’étais souvent en opposition avec Jésus "Seigneur" (cela dura 20 ans). Comme un Père qui élève son enfant, je suis passé très souvent par la correction afin de marcher dans les pas de la sainteté et de la justice de Dieu. Chaque enfant de Dieu passe par le chemin de sanctification, ce qui veut dire être mis à part. Pour faire court, voici la liste de l’œuvre de Dieu avec ses bénédictions personnelles et éternelles, non communes, que j’ai eu la grâce de recevoir :

 

  • Libéré de l’adultère

  • Libéré de la pornographie

  • Guéri des angoisses et de la dépression 

  • Sauvetage de notre mariage qui est passé de mari et femme à père et mère, grand-père et grand-mère, à frère et sœur en Christ travaillant H24 pour le royaume. (Nous sommes retraités aujourd’hui)

  • Changement d’attitude sur des aspects de mon caractère (provocation, susceptibilité, égocentrisme, individualisme, convoitise, jalousie, violence verbale, cupidité, compromission, agressivité, colère…).

  • Demande de pardon à nos enfants 

  • Attitude altruiste pour servir mon prochain (aide, soutien, maison ouverte pour le Seigneur, évangélisation…)

  • Constance dans la communion fraternelle (cultes, réunions de prières, agapes…) 

  • Application d’Éphésiens 5 : 25-33 sur le rôle du mari pour protéger et mener son épouse à la sainteté.

  • Engagement total dans l’intercession, le service et l’étude de la Parole.

 

On constate dans cette liste de bénédictions éternelles qu’elles n’ont rien à voir avec les bénédictions temporelles. Pourquoi ? Parce que les bénédictions de l’alliance sont d’une toute autre nature ; elles sont pour une nouvelle vie, pour les enfants régénérés, adoptés dans la grande famille de Dieu. Alors que les bénédictions temporelles n’ont jamais changé ma vie (elles m'ont juste aider), cette fois je recevais ce qui m’offrait une toute autre vie. La grâce commune améliore la condition humaine, permet de vivre avec une justice et des règles qui préservent d’un chaos total (la grâce commune préserve de l’enfer sur terre) ; elles sont établies pour que les humains puissent vivre ensemble dans leur complémentarité. Les uns seront des ouvriers qualifiés, d’autres seront des chercheurs pour inventer de nouvelles technologies, petits et grands patrons seront des pourvoyeurs d’emplois et de richesses, les employés et fonctionnaires géreront la logistique et les affaires courantes, tandis que les politiciens et les banquiers seront aux manettes, sans parler de la médecine et des agriculteurs qui se chargent de nous soigner et de nous nourrir. Chaque personne sur cette terre a un talent, un don afin de servir la communauté et Dieu distribuera ses bénédictions temporelles à une humanité, qu’elle lui soit reconnaissante ou non. L’humanité est l’œuvre de Dieu et il décide, selon son bon vouloir, d’accorder ses bénédictions à qui il veut.  

 

Romains 9 : 17-18

Car l’Écriture dit à Pharaon : Je t’ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre. Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut.

 

Enfin, concernant mon témoignage, il y a une bénédiction de la part de Dieu que je souhaite mettre en avant : c’est celle de notre unité doctrinale aujourd’hui en Christ avec mon épouse. Durant des années, nous nous sommes très souvent affrontés sur le terrain de la Parole de Dieu, de son herméneutique, de sa mise en pratique, de notre perception de la vie en Christ. Combien de combats, voire de disputes, pour être divisés sur la Parole de Dieu, combien mon engagement léger durant des années a pu irriter avec une défense aux relents charnels. Mais qu’à cela ne tienne, une fois encore, la bénédiction de Dieu, sa grâce efficace a le pouvoir de transformer une âme rebelle en une âme soumise à sa bonté et à son amour. Cela fait 10 ans que cette bénédiction est venue changer radicalement notre vie. 

 

En clair, un enfant de Dieu ayant de fait reçu la grâce efficace a la garantie de cheminer de Jésus "Sauveur" à Jésus "Seigneur". Pourquoi ? Parce que ce qui suit l’adoption, c’est l’éducation, la sanctification, pour progresser sans cesse en obéissance à la volonté divine. Le contraire serait faire offense à la croix, à la régénération et à la toute-puissance de Dieu. Nous ne sommes plus du tout dans les bénédictions communes, mais dans celles personnelles réservées aux rachetés. Pour conclure sur ce témoignage, je puis dire qu’il n’y a pas photo entre les bénédictions temporelles de la grâce commune et celles qui m’ont été personnellement adressées afin d’entrer dans ma nouvelle vie. Les unes ne sont que poussières passagères et, sans le Saint-Esprit, elles peuvent fondre comme neige au soleil ; les autres, au contraire, sont fermes, intemporelles et éternelles, de façon à accompagner une vie qui dépasse les limites humaines.

 




5 - Le danger des 2 formes de bénédictions est de mettre l’accent principalement sur celles qui sont communes au détriment de celles qui sont éternelles.

 

 

Quel est le danger majeur de l’inversion des priorités ?

  

Quand l’Église ou le croyant met l’accent principalement (voire exclusivement) sur les bénédictions communes au détriment des bénédictions éternelles, plusieurs conséquences graves apparaissent :

 

  • Une évangélisation appauvrie et diluée qui ressemble plus à un appel de bien-être prospère qu’à l’annonce de la croix et de la résurrection. L’absence d’enseignement sur la croix produit un dangereux déficit de vérité et fragilise le corps tout entier. L’évangile de prospérité se régale d’éloigner les brebis de la bergerie.   


  • Une foi centrée sur le « ici et maintenant » plutôt que sur « ce qui est à venir », produisant des chrétiens immatures, fragiles dès que les circonstances deviennent difficiles. Nous sommes dans une société de consommation de bien-être plutôt que de consécration à servir. Jésus n’est pas un distributeur, il est Sauveur et Seigneur et un chrétien doit être équipé de bénédictions qui lui feront traverser la vallée de l’ombre de la mort. Nous ne sommes plus dans l’instantané mais en éternité. Nous ne sommes pas des consommateurs de bénédictions pour notre bien-être mais nous recevons ses bénédictions pour le servir.

 

  • Une confusion entre la grâce commune et la grâce salvatrice finit par faire croire que Dieu nous aime parce qu’il nous bénit, plutôt que de comprendre qu’il nous bénit parce qu’il nous aime déjà en Christ et que les bénédictions ne sont pas pour notre gloire mais pour la sienne exclusivement.  

 

  • Il y a le risque que les bénédictions temporelles deviennent des idoles que l’on sert, plutôt que des moyens de servir le Donateur. Nous sommes enfants de Dieu pour servir et pas pour nous faire servir. Nos prières doivent aller dans le sens de toujours s’en remettre à la volonté de Dieu sans chercher à l’influencer pour recevoir, mais bien à nous soumettre quelle que soit sa réponse.  

 

  • Une perte du discernement eschatologique peut amener à minimiser notre vie de pèlerin en attente de la cité qui a des fondements (Hébreux 11 : 10). Ne cherchons pas les bénédictions qui meurent, mais celles qui sont éternelles en obéissant, dans la crainte de Dieu, à la volonté divine. Marchons simplement dans les pas de Jésus et tout le reste nous sera offert.

 

Quelles sont les conséquences spirituelles ultimes ? 

 

Celui qui court après les bénédictions communes, temporelles, comme s’il s’agissait du cœur de l’Évangile, finit par ressembler aux foules qui suivaient Jésus pour les pains et les poissons (Jean 6 : 26-27), et non pour la vie éternelle qu’il offre. Le jour où Dieu, dans sa souveraineté, retire ou retarde ces bénédictions temporelles (comme il le fit avec Job, avec Paul, avec Christ lui-même), la foi de l’homme charnel s’effondre, parce qu’elle n’était pas enracinée dans les bénédictions éternelles. Ne faut-il pas bien plus chercher la guérison des âmes plutôt que celle du corps ? La réponse est dans la question.

 

C’est pourquoi l’appel biblique est de chercher d’abord les bénédictions qui ne passent pas. 

 

« Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, mais amassez-vous des trésors dans le ciel » (Matthieu 6 : 19-20). « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu » (Matthieu 6 : 33).  

Les bénédictions temporelles viendront (ou non), mais elles ne doivent jamais devenir votre centre d’intérêt. Le croyant mature discerne et célèbre les bénédictions communes comme des expressions de la bonté générale de Dieu, mais il place son cœur, son espérance et sa joie dans les bénédictions éternelles qui lui ont été données en Christ. Ces bénédictions que ni la mort, ni la souffrance, ni les démons ne pourront jamais lui ravir (Romains 8 : 38-39). Une bénédiction scellée dans l’éternité ne peut pas être ravie ! La nouvelle naissance est pour toujours et à jamais.

 

En négligeant cette distinction, nous risquons de former une génération de chrétiens riches en biens matériels mais pauvres en Dieu, comblés de miracles visibles mais vides de connaissance, bruyants dans la louange mais silencieux dans la sainteté. Le remède est celui de revenir sans cesse à l’Évangile des « bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ » (Éphésiens 1 : 3), car c’est là que se trouve la vraie richesse du peuple de Dieu.

 




6 - Pourquoi Dieu ne donne-t-il pas à chacun les deux formes de bénédictions ?

Serait-il injuste comme certains le pensent ?

 


J’aimerais vous apporter sur cette question un commentaire théologique solide, biblique et pastoral qui répond précisément à la question de la distinction entre les deux types de bénédictions et à l’objection classique de « l’injustice » de Dieu.

 

« Dieu distingue les bénédictions communes et les bénédictions de l’alliance éternelle »


Dieu n’est pas pingre, mes amis, il est saint. La sainteté de Dieu exige qu’il fasse une différence radicale entre ce qu’il donne à l’homme en tant que Créateur à toute sa création, et ce qu’il donne en tant que Père à ses enfants rachetés par le sang de l’Agneau.

 

1. Revenons sur les bénédictions communes temporelles.  

   

« Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes » (Matthieu 5 : 45). Santé, famille, nourriture, talents, beauté, intelligence, succès professionnel, longue vie : tout cela est donné libéralement, sans condition de foi ni de repentance. Ce sont des bénédictions dites temporelles et provisoires mais révocables. Elles servent à manifester la bonté générale de Dieu et à rendre l’homme inexcusable (Romains 1 : 20 ; 2 : 4). Elles ne sauvent personne et peuvent même devenir des idoles, mais elles maintiennent un certain ordre relationnel entre les humains.

 

2. Les bénédictions de l’alliance éternelle  

   

Elles ne sont jamais prescrites pour tout le monde. Elles sont toujours liées à une alliance divine et des verbes forts : élire, prédestiner, appeler, justifier, glorifier (Romains 8 : 29-30), sceller du Saint-Esprit (Éphésiens 1 : 13), écrire dans le livre de vie de l’Agneau (Apocalypse 13 : 8 ; 17 : 8).  

   

Elles comprennent :

   - la régénération (nouvelle naissance)  

   - l’adoption comme fils et filles  

   - la justification définitive  

   - la sanctification progressive et finale  

   - la résurrection glorieuse  

   - le royaume éternel  

   - la vision béatifique de Dieu  

   

Dans ce cas précis, ces bénédictions sont, elles, irrévocables (Romains 11 : 29), inséparables de l’amour de Dieu en Christ (Romains 8 : 38-39) et réservées à ceux que le Père a donnés au Fils avant la fondation du monde (Jean 6 : 37-39 ; 17 : 2, 6, 9). Elles ne nourrissent pas un porte-monnaie, une carrière, des biens, mais une âme qui bascule de la mort à la vie en ne vivant que pour le Seigneur et plus pour elle-même. L’alliance éternelle est une relation qui ne cesse de se développer et reçoit les bénédictions d’un rapprochement divin qui n’a rien à voir avec les bénédictions temporelles du tout-venant. 

 

Dieu désire que cette distinction soit visible, publique et glorieuse. C’est pourquoi il a choisi Abraham parmi les idolâtres, Israël parmi les nations, David parmi ses frères, les apôtres parmi la foule, Paul parmi les persécuteurs, afin que personne ne puisse dire : « Je suis entré dans l’alliance par mes mérites ou ma sagesse » car la distinction sert à magnifier la grâce pure. Frères et sœurs, dans sa souveraineté, Dieu offre les bénédictions éternelles à ses enfants rachetés.

 

Passons à la réponse à l’objection : « Mais alors Dieu est injuste de ne pas donner l’alliance éternelle à tout le monde ! »

 

1. Ce qui serait injuste serait de donner à quelqu’un ce qu’il mérite et, comme nous sommes tous coupables…    

Or, ce que tout homme mérite, c’est la condamnation éternelle (Romains 3 : 10-19 ; 6 : 23), puisque tout humain est coupable devant Dieu de l’avoir trahi dans le jardin d’Éden. Malgré cela, Dieu bénit même les impies avec la grâce commune. Alors oui, Dieu est injuste de ne pas condamner celui qui devrait aller directement en enfer. Si Dieu était seulement juste, nous serions tous perdus. Le miracle de l’alliance éternelle, c’est que Dieu a choisi d’être injuste en notre faveur : il a puni son Fils innocent à la place des coupables que nous sommes, pour nous donner ce que seul Jésus méritait. C’est pourquoi l’élection n’est jamais une injustice au premier degré, c’est la plus grande injustice d’amour de l’histoire. Ce sujet doit être traité dans la profondeur de l’Esprit et, sans lui, nous ne pouvons en comprendre le sens.

 

2. Dieu n’a jamais eu l’obligation de sauver qui que ce soit.   

Il aurait pu créer un monde sans rédemption, ou ne sauver qu’un seul homme (comme il a sauvé seulement Noé et sa famille du déluge). L’élection est un acte de liberté souveraine, pas une dette. Dieu est Dieu, il fait ce qui lui plaît !

 

3. Jésus lui-même le dit sans détour :     

« Ne vous étonnez pas de ce que je vous ai dit : Il faut que vous naissiez de nouveau. Le vent souffle où il veut… ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit » (Jean 3 : 7-8). Et encore : « N’est-ce pas moi, l’Éternel ? Et il n’y en a point d’autre. Je forme la lumière et je crée les ténèbres, je donne la paix et je crée le malheur » (Ésaïe 45 : 6-7). Personne n’a jamais pu faire un procès à Dieu pour son élection ; au contraire, Paul anticipe l’objection et répond : « Ô homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ? » (Romains 9 : 20). Alors que c’est la créature qui s’est séparée de Dieu, ne pensez-vous pas qu’il est plus qu’osé de reprocher à Dieu de ne pas accorder telle ou telle chose ? Qui sommes-nous pour ne serait-ce que penser comme cela ? 

 

4. L’offre universelle de l’Évangile prouve la bonté, pas l’obligation.     

« Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Romains 10 : 13) est une invitation sincère. Toutefois, l’appel efficace (celui qui fait naître la foi et la repentance) est réservé aux élus.  

Dans le même registre, l’un l’entend comme odeur de mort, l’autre comme odeur de vie (2 Corinthiens 2 : 15-16). Mais comme nous ne savons pas qui est sur le livre de vie, ne cessons jamais d’annoncer à tous l’Évangile.

 

5. Le but ultime est la gloire de la grâce     

« Il nous a prédestinés, afin que nous servions à la louange de la gloire de sa grâce » (Éphésiens 1 : 5-6). Si tout le monde était sauvé automatiquement, la croix perdrait sa nécessité, l’élection sa gratuité et la grâce sa splendeur. Dieu veut que l’univers entier, pour l’éternité, contemple des vases de miséricorde préparés d’avance pour la gloire (Romains 9 : 23) et s’écrie : « Ce n’est pas à nous, Seigneur, mais à ton nom seul soit la gloire ! »

 

Pour conclure sur ce point.

 

Dieu distingue donc les bénédictions pour deux raisons :

  

1. Révéler sa sainteté et sa justice (il ne doit rien à personne) ; il fait ce qu’il veut, il est Dieu.  

Même offrir sa grâce pour un temps à tous (la grâce commune). Il y a la grâce qui permet de se supporter et de vivre ici-bas et la grâce qui offre une nouvelle vie. 

 

2.   Révéler l’infini trésor de sa grâce envers les indignes qu’il a choisis.  

Loin d’être une injustice, cette distinction est le cœur même de l’Évangile. Des pécheurs perdus deviennent cohéritiers du Roi éternel, non parce qu’ils le méritaient, mais parce que Dieu l’a voulu ainsi, pour la gloire de son nom. Oserions-nous reprocher à Dieu d’en sauver un certain nombre ? L’homme n’est-il pas coupable et aussi responsable de ce qu’il est ? Oserions-nous discuter avec Dieu sur les grâces qu’il accorde aux uns comme aux autres ?  

 

 Charles Spurgeon nous livre sur la grâce une citation très forte.

« Je crois à la doctrine de l’élection parce que je suis sûr que si Dieu ne m’avait pas choisi, je ne l’aurais jamais choisi ; et je suis sûr qu’il m’a choisi avant que je sois né, sinon il m’aurait vu pécheur et ne m’aurait jamais regardé ensuite. »

 




7 - Les bénédictions de l’alliance 

s’entendent et se voient dans le comportement.

 

Pour conclure, je terminerai sur une note qui glorifie notre Seigneur, car les bénédictions de l’alliance éternelle manifestent un comportement rempli d’adoration pour Christ et de compassion, de fraternité et d’amour pour notre prochain. Un disciple de Dieu ne cherche pas les bénédictions temporelles communes ; il ne cherche qu’à plaire à son Dieu dans une saine crainte.


Que l’on soit béni matériellement en santé, financièrement, affectivement ou non, c’est notre désir de glorifier Dieu qui l’emporte. Combien devons-nous condamner l’évangile de prospérité qui influence à se servir de Dieu pour des bénédictions temporelles, matérielles qui, au final, ne le servent pas mais nourrissent notre ego ? Combien la profondeur de nos prières est essentielle pour ne pas les rendre coupables de vouloir pour nous plutôt que de s’en remettre à lui quelle que soit sa volonté ? Un véritable enfant de Dieu loue le Seigneur pour ce qu’il fait et l’adore pour ce qu’il est. Il ne cherchera pas à influencer Christ pour recevoir mais à renoncer à lui-même pour le glorifier.

 

C’est pourquoi bien comprendre la profondeur du cœur de Dieu en termes de bénédictions est capital. Je souhaite de tout cœur que ce message sur la distinction entre la grâce commune et celle efficace puisse se propager pour lutter contre les dérives et contre-façons spirituelles qui déforment l’Évangile et la volonté divine. Nous n’emporterons rien de la terre et nous ne devons n’accorder aucune importance à ce qui est de la terre. Les moyens sont certes nécessaires mais ils ne sont que de passage alors que la grâce efficace qui nous offre de nous envoler vers l’éternité est l’essence même de la création et de l’amour de Dieu. Voilà ce qui doit nourrir notre âme chaque jour : être comme Marie au pied de Jésus ! 

 

Que le Seigneur vous bénisse !


Daniel Gilman

1 commentaire

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Invité
il y a 3 jours
Noté 4 étoiles sur 5.

Merci pour cet enseignement riche spirituellement 👍🙏

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