FACE AU LÉGALISME DANS L'ÉGLISE
- L. GILMAN
- 26 mars
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 mars

Face au légalisme qui s’infiltre dans l’Église, les hommes ont érigé des barrières là où Dieu offre la liberté et appelle à une vraie sanctification. Pas de pantalon pour les femmes, pas de cheveux courts, pas d'alcool, pas de maquillage, pas de télévision, pas de Noël, pas d’anniversaires – une cascade de règles forgées par l’orgueil humain, et non par l’Écriture. Ils brandissent Deutéronome 22:5 pour imposer la jupe, oubliant que ce verset parlait aux Israélites d’autrefois, où tous portaient des tuniques, dans un contexte différent – une règle d’époque, pas une loi pour aujourd’hui. Ils s’appuient sur 1 Corinthiens 11:15 pour exiger des cheveux longs, mais Paul évoquait une coutume locale, pas un décret universel, laissant même entendre que ce n’était pas essentiel (v. 16).
Face à cette dérive, les légalistes s’égarent loin de la foi véritable. Ils fondent leur piété sur des refus – un verre de vin évité, une fête boycottée, une mode rejetée – et s’imaginent plus proches de Dieu. Mais face à leurs illusions, la sanctification n’est pas un étalage de codes humains : c’est une transformation intérieure, un cœur renouvelé par l’Esprit (Philippiens 1:6). Paul nous met face à cette vérité dans 1 Corinthiens 6:11 : “Vous avez été lavés, vous avez été sanctifiés, vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu.” Ce n’est pas en bannissant le monde que nous devenons saints, mais par la grâce de Dieu qui nous a été offerte à la croix de Golgotha. Dieu veut des âmes vivantes, pas des façades polies par des interdits.
Face à leurs erreurs, la Parole les contredit. Paul conseillait du vin à Timothée pour sa santé (1 Timothée 5:23), Jésus en créait pour une noce (Jean 2:1-11), et la Bible célèbre un Dieu qui donne la joie par ses dons (Psaume 104:15). Mais eux interdisent l’alcool sans nuance, ils rejettent Noël comme impure, oubliant que Romains 14:5 laisse chacun libre. Ils condamnent les anniversaires en citant Hérode, taisant la fête du fils prodigue accueilli avec amour (Luc 15:23). Face à cette rigidité, Paul nous place devant une liberté claire dans 1 Corinthiens 6:12 : “Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile ; tout m’est permis, mais je ne me laisserai dominer par rien.” Les légalistes préfèrent des chaînes à cette liberté, oubliant que Christ nous guide par la sagesse, non par des lois humaines.
Face au légalisme, le pharisaïsme d’hier se reflète dans l’Église d’aujourd’hui. Les Pharisiens comptaient chaque brin de menthe pour la dîme (Matthieu 23:23), mais abandonnaient la justice, la miséricorde, l’amour. Les légalistes scrutent chaque détail – une touche de maquillage, une mode suivie – et laissent de côté ce qui touche Dieu. Comme les Pharisiens, ils se vantent de leurs fardeaux imposés sans jamais aider à les porter (Matthieu 23:4). Jésus les nommait “sépulcres blanchis” (Matthieu 23:27) : propres dehors, vides dedans.
Face à eux, légalistes, écoutez : vos règles ne vous élèvent pas, elles vous enferment dans une piété stérile, un écho du pharisaïsme que Christ est venu briser.
Face à leur dureté, les faibles trébuchent. Une croyante hésitante, qui aime la télévision ou un anniversaire, ploie sous leurs reproches : “Tu n’es pas assez sainte.” La Bible appelle à soutenir les fragiles (Galates 6:2), non pas à les juger. Ils veulent se distinguer du monde, mais leur froideur repousse ceux que Christ cherche à sauver. Face à ce mur, qui verrait la douceur de l’Évangile dans un Dieu réduit à des vétilles ? Pourtant, Paul nous met face à notre liberté dans Galates 5:1 : “C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude.” Lavés par Christ (1 Corinthiens 6:11), nous sommes libres de grandir en lui, non d’être esclaves d’un nouveau joug pharisaïque.
Face à leur manque d’amour, la vérité éclate. 1 Corinthiens 13:2 avertit : “Sans amour, je ne suis rien.” Ils s’acharnent sur des détails mais oublient la patience et la bonté (Matthieu 23:24). La sanctification n’est pas une liste imposée, c’est un cœur qui s’élève en Christ, porté par l’Esprit (2 Corinthiens 3:18). Jésus accueillait les pécheurs à sa table (Matthieu 9:11), eux les repoussent avec leurs lois.
Face au légalisme dans l’Église, leur témoignage vacille. L’amour ouvre les cœurs, leur sévérité les ferme. Ils veulent briller hors du monde, mais la vraie lumière est dans l’amour, la joie, la paix (Galates 5:22). Christ nous a libérés pour une vie pleine (Galates 5:1), lavés et sanctifiés par sa grâce (1 Corinthiens 6:11), non pour des chaînes humaines. La sanctification véritable vit dans un cœur qui aime Dieu et son prochain, transformé par l’Esprit, loin du pharisaïsme d’hier et du légalisme d’aujourd’hui.
L. Gilman
SUPER !
Décrit très bien ce qu'est le Légalisme...Merci.