top of page

LA RÉPONSE CALVINISTE À L'ARMINIANISME




La souveraineté de Dieu dans le salut : une vérité biblique pour éclairer les arminiens


La question du salut est fondamentale dans la foi chrétienne : comment et pourquoi une personne est-elle sauvée ? Deux grandes perspectives s’opposent souvent. D’un côté, les arminiens mettent l’accent sur le libre arbitre humain, affirmant que l’homme doit choisir d’accepter la grâce de Dieu pour être sauvé. De l’autre, la perspective calviniste soutient que Dieu est souverain dans le salut, choisissant ceux qu’il sauve selon son dessein éternel. Ce texte cherche à montrer, à travers les Écritures, que la Bible enseigne clairement la souveraineté de Dieu, et que la vision arminienne, bien qu’attirante, passe à côté de certaines vérités essentielles. L’objectif n’est pas de condamner, mais d’inviter à une réflexion plus profonde, en s’appuyant sur des passages comme Actes 13:48.



La chute et la mort spirituelle : l’homme incapable sans Dieu


Tout commence avec la chute d’Adam et Ève (Genèse 3). Leur désobéissance a plongé l’humanité dans le péché et la mort, non seulement physique, mais aussi spirituelle. Éphésiens 2:1 décrit cette condition sans détour : « Vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés. » Un mort spirituel ne peut pas se relever par lui-même, ni choisir Dieu de sa propre initiative. Comme l’écrit Paul dans Romains 3:11, « Nul ne cherche Dieu, nul n’est intelligent. » Cette incapacité totale de l’homme à initier son salut est un point de départ crucial.


Les arminiens reconnaissent cette chute, mais invoquent une grâce prévenante, une intervention divine qui restaurerait le libre arbitre de tous les hommes, leur permettant de choisir Dieu. Pourtant, cette notion, bien que logique dans leur système, n’est pas explicitement enseignée dans la Bible. Au contraire, les Écritures affirment que même la foi et la repentance sont des dons de Dieu. Éphésiens 2:8-9 déclare : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. » Si la foi elle-même est un don, comment pourrait-elle être une œuvre autonome de l’homme ?



L’appel souverain de Dieu : Abraham, Moïse, Paul


La Bible illustre cette souveraineté divine à travers des exemples concrets. Considérez ces figures majeures :


Abraham (Genèse 12:1-3) est appelé par Dieu alors qu’il vit à Ur, sans aucune indication qu’il cherchait Dieu auparavant.

Moïse (Exode 3) est un berger en fuite lorsque Dieu l’interpelle au buisson ardent, et il résiste même à cet appel.

Paul (Actes 9) persécute les chrétiens quand Dieu le transforme sur le chemin de Damas, sans qu’il ait exprimé le moindre désir de changer.

Dans chaque cas, l’initiative vient de Dieu, pas de l’homme. Leur foi et leur obéissance suivent cet appel, et même cette réponse est attribuée à Dieu. Philippiens 2:13 le confirme : « C’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » Ces récits montrent que le salut n’est pas une coopération entre Dieu et l’homme, mais une œuvre divine de bout en bout.



Ésaü et Jacob : l’élection inconditionnelle


Un autre passage clé est Romains 9:10-13, où Paul parle d’Ésaü et Jacob : « Avant qu’ils eussent fait ni bien ni mal, afin que le dessein d’élection de Dieu subsistât, non à cause des œuvres, mais grâce à celui qui appelle, il fut dit : L’aîné sera assujetti au cadet. » Dieu choisit Jacob avant leur naissance, indépendamment de leurs actions. Ce choix n’est pas basé sur une foi prévue ou un mérite futur, mais sur la seule volonté divine.


Les arminiens soutiennent souvent que Dieu a choisi Jacob en prévoyant sa foi. Mais le texte est clair : le choix précède toute œuvre ou décision humaine. C’est une élection inconditionnelle, qui dépend uniquement de Dieu.



Le potier et l’argile : la liberté du Créateur


Paul renforce cette idée dans Romains 9:20-21 avec l’image du potier : « Le potier n’a-t-il pas le pouvoir de faire avec la même masse d’argile un vase pour un usage honorable et un autre pour un usage vil ? » Dieu, en tant que Créateur, a l’autorité absolue sur ses créatures. Cette métaphore peut sembler dure, mais elle souligne une vérité biblique : le salut est un acte de miséricorde divine, pas un droit humain ni une négociation.



Actes 13:48 : la foi comme fruit de la prédestination


Le verset Actes 13:48 est une pierre angulaire : « Et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent. » Lors de la prédication de Paul et Barnabé à Antioche, ceux qui croient sont décrits comme ayant été « destinés » à la vie éternelle. L’ordre est clair : leur destinée précède leur foi. Ils ne croient pas pour être destinés au salut ; ils croient parce qu’ils y étaient destinés.


Ce passage contredit directement l’idée arminienne selon laquelle la foi humaine est la condition préalable au choix de Dieu. Ici, la foi est le résultat, pas la cause, de l’élection divine. Cela montre que le salut, y compris l’acte de croire, est orchestré par Dieu.



Réponse aux objections arminiennes


Les arminiens pourraient citer des versets comme Jean 3:16 (« afin que quiconque croit en lui ne périsse pas ») ou Apocalypse 3:20 (« Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ») pour défendre le libre arbitre. Ces textes appellent effectivement à une réponse humaine, mais ils ne prouvent pas que cette réponse est autonome. Jean 6:44 clarifie : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire. » L’attraction divine est nécessaire pour que l’homme croie.


L’idée de grâce prévenante, centrale à l’arminianisme, prétend que Dieu donne à tous une capacité égale de choisir. Mais où la Bible enseigne-t-elle cela explicitement ? Elle parle plutôt d’une grâce efficace, qui sauve réellement ceux que Dieu appelle. Actes 11:18 dit que « Dieu a accordé la repentance », et non que l’homme la produit seul.



Conclusion : la gloire de la grâce souveraine


La doctrine de la prédestination n’est pas une invention de Calvin, mais une vérité biblique qui exalte la grâce de Dieu. Romains 9:16 résume : « Cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. » L’arminianisme, en insistant sur le libre arbitre, risque de diminuer la profondeur de notre dépravation et la nécessité absolue de l’intervention divine.


Cela ne nie pas la responsabilité humaine – nous sommes appelés à croire et à nous repentir. Mais même ces actes sont rendus possibles par Dieu. Actes 13:48 nous rappelle que ceux qui croient le font parce que Dieu l’a voulu. Cette vérité n’est pas un fardeau, mais une source d’émerveillement : un Dieu souverain sauve des pécheurs indignes par pure miséricorde.


Je vous invite, amis arminiens, à méditer ces Écritures. Le salut n’est pas une récompense pour notre choix, mais un don de la grâce souveraine de Dieu. Que cette perspective vous conduise à louer Celui qui nous a aimés le premier (1 Jean 4:19).



Daniel GILMAN

1 commentaire

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note
Invité
26 mars

Pourquoi Dieu nous demande d'aller prêcher la bonne nouvelle dans ce cas? si il y à des élus predestines ça ne sert à rien ce qu'il nous demande???

J'aime
bottom of page