LE LIBRE-ARBITRE, DÉCHU OU DIVIN ?
- LAETITIA GILMAN
- 23 mai 2022
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 juin

Genèse 2:17 : « Tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. »
L’arbre de la connaissance du bien et du mal incarne une réalité fondamentale : le choix de l’homme face à la volonté de Dieu. Il symbolise la responsabilité confiée à l’humanité d’obéir à son Créateur ou de suivre sa propre voie.
Dans le jardin d’Éden, Dieu place cet arbre avec un commandement clair : « Tu ne mangeras pas. » Ce n’est pas une invitation à délibérer, mais un appel à une confiance absolue. En désobéissant, Adam et Ève optent pour l’autonomie, cherchant à définir eux-mêmes le bien et le mal. Ce choix brise leur communion avec Dieu, entraînant la mort spirituelle.
Pourquoi cet arbre ? Dieu, parfait et souverain, veut éprouver la foi de sa créature. Il demande une obéissance confiante, avertissant des conséquences de la désobéissance : la séparation d’avec Lui. Satan, cependant, sème le doute : « Et si vous pouviez décider comme des dieux ? » Ève succombe, Adam la suit, et l’humanité est corrompue par le péché.
La créature déchue conserve son libre arbitre, mais sa nature, désormais esclave du diable (Jean 8:44), est incapable de choisir la volonté de Dieu. Son cœur est tortueux (Jérémie 17:9), incapable de chercher Dieu par lui-même (Romains 3:11). Ce n’est pas le choix qui manque, mais la capacité de choisir le bien. Cette chute révèle la dépravation de l’homme : sans Dieu, ses décisions sont marquées par l’orgueil et la rébellion.
Dans Son amour, Dieu choisit un peuple pour marcher dans Ses voies. Par Jésus-Christ, la nouvelle créature naît, libérée de l’esclavage du péché. Son libre arbitre, restauré par la grâce, peut de nouveau choisir d’obéir à Dieu. Cependant, cette liberté reste imparfaite : la nouvelle créature, bien que régénérée, peut encore chuter, tiraillée entre la chair et l’Esprit. Soutenue par le Saint-Esprit, elle aspire à suivre la volonté divine, dépendant de Dieu par amour.
La désobéissance originelle a séparé l’homme de Dieu. L’homme déchu, esclave du péché, peut choisir, mais ses choix sont corrompus, incapables de le rapprocher de son Créateur. Il cherche à façonner un dieu à son image, à définir sa propre justice ou sa religion. Seule la grâce, par le sacrifice de Jésus, offre la réconciliation. En Christ, la nouvelle créature renonce à l’autonomie orgueilleuse pour s’abandonner à Dieu, tout en luttant contre ses faiblesses.
Dieu n’a pas privé Adam du choix ; Il lui a donné un ordre clair, le plaçant face à sa responsabilité : Lui faire confiance. L’histoire prouve que, sans Dieu, l’homme s’égare. Jésus, l’arbre de vie, restaure la communion avec le Père. Il est la source d’eau vive qui désaltère pour l’éternité (Jean 6:35), le chemin qui définit ce qui est bon et parfait.
L’homme déchu ne peut venir à Dieu par lui-même : « Nul ne peut venir à moi, si le Père ne l’attire » (Jean 6:44). Jésus affirme : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais moi, je vous ai choisis » (Jean 15:16). Dieu appelle et justifie ceux qu’Il a prédestinés (Romains 8:29-30). Ces élus, nouvelles créatures, cherchent à accomplir la volonté de leur Père, bien que vulnérables aux tentations.
Satan, par l’arbre de la connaissance, pousse l’homme à s’appuyer sur ses propres choix, le menant à la mort. En Christ, la nouvelle créature reçoit la liberté de choisir la justice, mais toujours dans la dépendance de Dieu. L’homme est esclave de celui à qui il obéit : le péché, dans sa nature déchue, ou la justice, en Christ (Romains 6:18).
Sans Dieu, l’homme est incapable de plaire à son Créateur (Jean 15:5). En Christ, il trouve tout (Colossiens 2:10). Manger de l’arbre de vie, c’est obéir à Dieu, Lui faire confiance, s’appuyer sur Lui. Reconnaissons notre incapacité à choisir le bien sans Christ. La nouvelle créature, par la grâce, peut choisir la vie, selon les œuvres préparées par Dieu (Éphésiens 2:10). Demeurons en Lui (Psaume 91:1), et laissons-Le façonner nos vies pour Sa gloire !
Laetitia Gilman
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