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NON PAS MA VOLONTÉ, MAIS LA TIENNE !

Dernière mise à jour : 31 août


non pas ma volonté


La vie chrétienne n’est pas un chemin pavé de roses, exempt de épreuves ou de souffrances. Jésus lui-même nous en a donné l’exemple saisissant, déclarant sans ambiguïté : « Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître ; s’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi ; s’ils ont observé ma parole, ils observeront aussi la vôtre » (Jean 15:20). Cette réalité nous confronte : la persécution et les épreuves ne sont pas des anomalies, mais des marques d’authenticité dans notre marche avec le Christ.


La voie est étroite, semée d’obstacles, pourtant elle seule conduit à la Vérité et à la Vie éternelle. Si nous cédions à la voix de notre chair, nous opterions invariablement pour la route large et lisse, dépourvue de tout écueil. Mais ayant choisi de lui confier notre existence entière, de le laisser en prendre les rênes, nous n’avons d’autre option que d’emprunter ce sentier ardu – le seul qui mène au Royaume. Et si, par moments de faiblesse, nous nous en écartons, la prise de conscience est rapide : temps gaspillé, tourments superflus, souffrances vaines qui nous rappellent amèrement notre déviation.


Jésus, connaissant d’avance l’horreur qui l’attendait, a traversé l’angoisse humaine tout en étant Dieu incarné. Il aurait préféré un autre scénario, si seulement il avait existé. « Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, et il commença à être saisi de tristesse et d’angoisse » (Matthieu 26:37). En tant qu’homme, il mesurait pleinement la douleur à venir, mais son unique préoccupation était la volonté de son Père. « Il s’éloigna une deuxième fois et pria ainsi : Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! » (Matthieu 26:42). Cette prière déchirante révèle une soumission absolue, un modèle incandescent pour nous.


Nous aussi, nous affrontons des carrefours cruciaux : des décisions qui exigent du temps, un abandon de soi, des sacrifices profonds, voire des coûts financiers. Au fond de notre âme, nous discernons ce qui aligne avec le dessein divin. Pourtant, nous vacillons, optant pour la facilité, l’économie d’efforts, le moindre mal. Puis, sans remords apparent, nous poursuivons notre chemin, ignorant l’opportunité manquée de magnifier notre Dieu. La grâce devient alors un prétexte commode pour justifier nos compromissions. Il est temps que le peuple de Dieu abandonne ses caprices infantiles et embrasse la Vérité pour la glorifier avec ferveur :


  • Nous ne sommes pas des pantins manipulés, mais les héritiers adoptifs du Roi des rois, appelés à une liberté responsable.

  • Dieu n’est pas un tyran sadique : il est l’Amour incarné, infini en compassion et en justice.

  • Son Royaume transcende ce monde déchu (bien qu’il germe déjà en nous par le Saint-Esprit qui nous habite), et il recrute des ouvriers zélés pour l’établir pleinement lors du retour triomphal de Jésus.


Son plan est d’une précision divine, connu de lui seul. En lui accordant une confiance inébranlable, nous pouvons anticiper une suite impeccable, une orchestration parfaite. Cessons les interrogations stériles et les tourments mentaux : ce que Dieu orchestre est l’essence même de la perfection. Nos jugements humains, limités par notre finitude, ne sauraient rivaliser. Ce que nous jugeons « bon » pourrait s’avérer futile, ou pire, un obstacle à son œuvre. Restons humbles : Dieu nous a octroyé l’intelligence non pour l’idolâtrer, mais pour la soumettre à sa lumière. Lui seul discerne le bien du mal. Humilions-nous devant notre audace présomptueuse, nos initiatives solitaires. Renonçons à nos efforts auto-suffisants, car aucune bonne intention ne pavera l’accès au ciel – seuls compteront ceux qui auront accompli la volonté du Père. Notre amabilité, notre zèle serviable, notre humilité apparente ne sauvent pas ; Dieu quête des serviteurs et servantes radicalement soumis.


Nombreux sont ceux qui peinent à identifier la volonté divine. À eux, je réponds : elle est largement explicite dans les Écritures pour les principes généraux – notre conduite quotidienne, nos relations avec Dieu et autrui. Pour les aspects intimes, personnels, Dieu nous attend au rendez-vous de la prière ardente ! Il se délecte de notre quête passionnée ; c’est dans cette poursuite qu’il se dévoile, illuminant notre chemin unique. Imitons David : « Enseigne-moi à faire ta volonté, car tu es mon Dieu. Ton esprit est bon, qu’il me conduise sur un sol uni ! » (Psaumes 143:10). Avec humilité, implorons son enseignement : genoux ployés sans relâche, dos courbé sous le poids de l’épreuve, cœur consentant à l’inconfortable.


Trop d’enfants de Dieu, baignés dans son amour, s’y réfugient pour camoufler des compromis et des raisonnements tordus. Ils projettent leur indulgence parentale humaine sur le Créateur, imaginant qu’il tolérera leur rébellion comme ils excusent leurs propres enfants. Réveillons-nous : négliger la discipline divine ne mène qu’à l’amertume et à la ruine. Nos standards humains ne dictent pas le bien ; Dieu a parlé, et sa parole s’accomplira sans concession. Déclarer l’aimer sans obéir ? Une aberration, une hypocrisie flagrante ! « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai connaître à lui » (Jean 14:21). L’amour authentique s’incarne en actes, non en vaines déclarations. L’authentique amoureux obéit sans plaider ses droits ou ses caprices. Jésus l’affirme sans équivoque, et nous devons l’intérioriser profondément, sans illusions sur un jugement clément. « Il ne suffit pas de me dire : Seigneur, Seigneur ! Pour entrer dans le Royaume des cieux ; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux » (Matthieu 7:21).


Sa Parole est l’absolue Vérité, inaltérable et éternelle. Nous portons le poids de nos choix. Agir sans le consulter ? Il nous laisse faire, mais le règlement de comptes viendra – et nos édifices fragiles, bâtis sur du sable, s’écrouleront au premier souffle. Dieu absent de l’équation, aucune gloire ne lui revient. Satan jubile devant nos initiatives humanitaires auto-proclamées, dénuées d’inspiration divine. Tant d’œuvres naissent d’un orgueil masqué, glorifiant l’ego plutôt que le Créateur. Ne fermons pas les yeux sur ces constructions mortes, érigées par la chair seule. Seules perdureront celles ancrées en Dieu ; seuls ceux qui exécutent sa volonté peuvent légitimement proclamer leur amour pour lui.


La prière n’est pas un accessoire : elle est le pouls vital, nous alignant sur la volonté paternelle et nous affranchissant des appétits charnels. Nos œuvres seront exposées au grand jour, passées au crible du feu divin. Seules celles fondées sur sa volonté résisteront ; les autres périront en cendres. « L’œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’œuvre de chacun. Si l’œuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense. Si l’œuvre de quelqu’un est consumée, il perdra sa récompense ; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu » (1 Corinthiens 3:13-15).


L’orgueil humain doit périr pour céder à une humilité radicale, exaltant ainsi le Tout-Puissant. Déguisé en pieuse modestie, cet orgueil nous incite à préparer des plans, à quêter la reconnaissance humaine, à usurper la place de Dieu – fruits d’une existence dépourvue de prière authentique, de prosternation sincère, d’abandon total du « moi ». Tant que nous chérissons l’approbation d’autrui, nous méconnaissons notre identité en Christ. Notre cœur, corrompu par la chute, est intrinsèquement déviant. Seul Dieu peut l’orienter vers le bien véritable, car nos instincts nous égarent. Ce cœur doit être métamorphosé par l’Esprit Saint, régénéré en profondeur.


Reconnaissons notre impuissance : rien de bon n’émane de nos forces isolées. Acceptons de ne rien initier sans le consulter – en investissant le temps requis pour soumettre chaque projet, en écoutant attentivement ses directives. Ainsi, nous éviterons les détours vains, soutenus par le Seigneur qui nous propulsera vers la victoire, terrassant tous les colosses sur notre route. « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8:31) : que ce cri nous anime quotidiennement ! Inversement, sans lui, nos entreprises ne nourrissent que la chair et les ténèbres.


Prions pour des oreilles affûtées à la voix du Saint-Esprit, évitant le verdict accablant : « Mauvais serviteur, je ne t’ai jamais mandaté pour cela. » Si notre désir ardent est de le servir, traquons-le inlassablement, sans fléchir. Il est présent, attentif, répondant. Il se révèle à tout cœur qui le poursuit avec authenticité.



L. Gilman

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