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NOTRE SALUT EST SCELLÉ DANS LE CIEL

Dernière mise à jour : 13 août


SALUT

Le débat sur le salut éternel est un sujet qui suscite de vives tensions et divisions au sein des chrétiens depuis des siècles. En effet, certains versets peuvent prêter à confusion, et il est facile de les mal interpréter sans une étude approfondie, en tenant compte du contexte historique et culturel, mais aussi du sens précis des mots dans les langues originales.


Récemment, j'ai entendu un frère affirmer que Louis Segond n'avait pas traduit correctement le verset 18 du chapitre 1 de la Première Épître aux Corinthiens. Puisque une autre version semblait appuyer son interprétation personnelle, il préférait s'y référer pour étayer son point de vue.


Il est vrai qu'avec la multitude de traductions disponibles, il est tentant de sélectionner celles qui correspondent à nos convictions préalables. Vous pourriez alors vous demander : « Dans ce cas, comment s'y retrouver ? Et surtout, comment discerner la vérité ? »


Au-delà des traductions, les textes originaux en grec et en hébreu offrent une source directe pour clarifier les choses. Pour ceux qui n'ont pas accès à un interlinéaire grec ou hébreu, les numéros Strong – disponibles dans la Bible Louis Segond en ligne – permettent d'explorer avec précision le sens exact des termes employés.


Voici le verset en question dans la version Louis Segond :

1 Corinthiens 1:18 : « Car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent ; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu. »


Ce frère, qui défend l'idée qu'un chrétien peut perdre son salut, préférait la traduction TOB, qui dit : « Mais pour nous qui sommes en train d’être sauvés ». C'est précisément ici que l'importance de consulter les mots originaux devient évidente, plutôt que de s'en tenir à la traduction d'un homme.


Que dit le grec littéral ?

1 Corinthiens 1:18 : « Le message de la croix est folie pour ceux qui se perdent ; mais pour nous qui sommes sauvés [litt. : étant sauvés], c'est la puissance de Dieu. »


Nous voyons ainsi que la traduction de Louis Segond est fidèle à l'original grec. Examinons maintenant d'autres passages pour confirmer cela :

Actes 2:47 (traduction littérale) : « Le Seigneur ajoutait chaque jour à l'Église ceux qui étaient sauvés [litt. : les étant sauvés]. »


Ces deux versets indiquent clairement que le salut est accordé une fois pour toutes. L'expression « étant sauvés » affirme sans ambiguïté que c'est un état accompli, et non un processus inachevé ou conditionnel.


Malheureusement, le peuple de Dieu reste divisé sur ce sujet, car certains craignent que l'affirmation d'un salut éternel n'ouvre la porte au péché. Pourtant, il n'en est rien ! Quand une personne reçoit la vie éternelle, sa nature est transformée : elle ne peut plus vivre comme avant. Le cœur de pierre est remplacé par un cœur de chair (Ézéchiel 36:26), et ce changement est irréversible. Les choses anciennes sont passées ; tout est devenu nouveau (2 Corinthiens 5:17). La régénération spirituelle est définitive : ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est esprit (Jean 3:6). L'enfant de Dieu peut encore chuter, mais parce qu'il est né de l'Esprit, il se repent rapidement – c'est là le signe d'une authentique conversion. Il lutte contre sa nature charnelle, contrairement au faux chrétien qui se complaît dans le péché, faute d'avoir l'Esprit en lui (Romains 8:9).


La vraie question n'est pas de savoir si l'on peut perdre son salut, mais plutôt si tous ceux qui prétendent être sauvés le sont réellement !

Le problème majeur est que beaucoup professent appartenir à Christ sans que ce soit le cas. Ils s'illusionnent, car ils n'ont jamais connu une repentance profonde. Même s'ils reconnaissent superficiellement leurs péchés ou vivent des expériences spirituelles intenses, leur vie reste inchangée. Ils deviennent simplement religieux, adoptant des valeurs morales sans transformation intérieure. Ils ne se voient pas comme misérables à leurs propres yeux et ne craignent pas Dieu, parce que l'Esprit n'habite pas en eux.


Ce qui est tragique, c'est que ces personnes sont souvent convaincues de leur salut et refusent de s'examiner à la lumière de la Bible. Elles sont les premières à invoquer « Ne jugez pas ! » quand on les confronte à la Parole. Comme Jésus le dit à l'église de Laodicée, elles se croient riches, mais sont en réalité pauvres, aveugles et nues (Apocalypse 3:17).


Le salut est définitif et accordé une fois pour toutes, mais il est sain et normal d'en douter parfois – cela reflète une humilité et une dépendance à Dieu dans le processus de sanctification. C'est pourquoi Pierre dit qu'il « croit être sauvé », en s'en remettant au Seigneur pour la confirmation finale :

Actes 15:11 : « Mais c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés, de la même manière qu’eux. »


Le salut est donné définitivement à la nouvelle naissance. Cependant, il y a une distinction cruciale entre affirmer être sauvé et l'être réellement. Seul Dieu connaît les siens (2 Timothée 2:19).


Bien que pleinement sauvé, l'enfant de Dieu est sur le chemin de la sanctification et n'aura la pleine confirmation qu'en rejoignant le Seigneur :

Romains 8:24 (traduction littérale) : « Car nous avons été sauvés en espérance ; or l’espérance qui se voit n’est plus espérance ; car ce qu’on voit, qui l’espère encore ? »


Notre salut a été scellé dans les cieux avant la fondation du monde (« nous avons été sauvés »), mais tant que nous sommes dans la chair – et que certains s'égarent –, il reste une espérance. C'est pourquoi nous persévérons : la persévérance n'est pas une condition du salut, mais sa conséquence inévitable. Celui qui ne persévère pas prouve qu'il n'a jamais été régénéré ; son cœur de pierre n'a pas été remplacé.

1 Corinthiens 15:1-2 : « Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. »

Dieu, qui sauve, fournit tous les moyens pour persévérer : Il perfectionne, affermit, fortifie et rend inébranlable (1 Pierre 5:10).


Éphésiens 2:5 clarifie deux points essentiels (traduction littérale) : « Et nous qui étions morts par nos offenses, Il nous a rendus vivants avec Christ – c’est par la grâce que vous êtes sauvés [litt. : ayant été sauvés]. »


- Nous étions morts spirituellement avant de connaître Christ.

- Nous avons été sauvés par grâce et vivons désormais avec Christ en nous.


« Ayant été sauvés » est sans équivoque : c'est accompli, irrévocable. Dieu donne la vie éternelle à la nouvelle naissance et ne la reprend pas (1 Jean 5:13 : « Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu »).


Trois versets plus loin, Paul le réaffirme :

Éphésiens 2:8 (traduction littérale) : « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés [litt. : ayant été sauvés] par la foi ; et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. »


Aucun humain ne peut se vanter d'avoir mérité son salut ou d'être persévérant par ses propres forces. Si le salut est une grâce, la persévérance l'est aussi – un don divin. Dieu offre le « package » complet du salut : Il ne pose pas de conditions suspensives. Le salut ne dépend pas de nos œuvres ou de notre endurance ; il est décrété par Dieu avant notre naissance, scellé dans les cieux avant la fondation du monde (Éphésiens 1:4-5 : « En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté »).


Pouvons-nous pleinement comprendre cela ? Non, car Dieu est souverain. Mais remercions-Le de nous avoir choisis et glorifions-Le pour cette grâce incommensurable !


C'est Dieu qui nous donne la force de persévérer :

2 Thessaloniciens 3:3 : « Le Seigneur est fidèle, il vous affermira et vous préservera du malin. »


Notre appel et notre salut étaient déterminés avant les temps éternels :

2 Timothée 1:8-9 (traduction littérale) : « N’aie donc pas honte du témoignage de notre Seigneur, ni de moi, son prisonnier ; mais souffre avec moi pour l’Évangile, selon la puissance de Dieu, qui nous a sauvés et nous a appelés d’un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant les temps éternels... »


Ici encore, « nous a sauvés » confirme que c'est accompli et définitif.


Paul le réitère à Tite :

Tite 3:5 (traduction littérale) : « Non par des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde, Il nous a sauvés par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit, qu’Il a répandu sur nous abondamment par Jésus-Christ notre Sauveur. »


Une fois sauvés, nous espérons pleinement posséder notre héritage. Nous en goûtons une partie aujourd'hui grâce au gage de l'Esprit et aux promesses bibliques, mais la plénitude viendra quand nous serons avec le Seigneur.


En conclusion, si Dieu t'a sauvé, mon frère, ma sœur, tu es en sécurité éternelle – réjouis-t'en ! Si tu es un authentique enfant de Dieu, Il t'affermit en Christ jour après jour jusqu'à la fin, car Il t'a oint, marqué de Son sceau et déposé en toi les arrhes de l'Esprit (2 Corinthiens 1:21-22). C'est une grâce incomparable ; rends-Lui gloire pour cela !


L. Gilman





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