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POURQUOI PRIER ?




Beaucoup pensent que prier, c’est demander des choses à Dieu, mais prier c’est avant tout entrer en relation avec notre Dieu. Et qui dit relation, dit communication entre deux êtres, un échange et un partage.


En tant qu’enfant de Dieu, régénéré par l’Esprit, nous avons le désir profond de le connaitre et par conséquent de le voir, de l’écouter et d’entretenir une relation profonde avec lui, dans l’intimité. En tant que serviteur, nous avons besoin de connaitre sa volonté, non seulement sa volonté générale, mais aussi celle qui nous est personnelle, et cela dans le but de marcher dans ses voies et de pratiquer les oeuvres qu’il a préparées d’avance pour notre vie. Nos vies ont changé de cap et notre seul désir est de vouloir être agréable à notre Roi.


Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau. Jn 6:27.


La nourriture qui périt n’est pas exclusivement celle qui alimente notre corps, mais elle représente aussi les plaisirs et les richesses du monde. Nous devons travailler pour ce qui est éternel afin de ne pas perdre de temps et d’être utiles pour le Royaume de Dieu. La nourriture qui subsiste éternellement, c’est la Parole de Dieu associée à la prière. C’est celle que nous devons rechercher essentiellement car, grâce à elle et à elle seule, nos vies porteront du fruit. La prière nous permettra de connaitre celui qui nous aime, elle nous conduira dans sa volonté, elle transformera notre coeur et elle nous permettra de bénir les autres à travers les requêtes que nous adresserons pour eux au Père.


Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu’il eut achevé, un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l’a enseigné à ses disciples Lc 11:1


Toute prière fait partie du travail que le Seigneur nous demande d’accomplir. Et comme tout bon travail, il y a certaines règles à mettre en place afin d’être plus productif et d’avoir un meilleur résultat. Ainsi, elle doit d’abord commencer par la lecture et la méditation de la Parole de Dieu, car c’est ainsi que l’âme se met à l’écart pour laisser l’Esprit prendre le contrôle. L’Esprit se nourrit de la Parole, c’est pourquoi la lecture de la Bible est une sorte de « démarreur » pour le mettre en action. La Parole pénètre dans notre coeur et sa méditation nous transporte dans une communion parfaite avec le Saint-Esprit qui nous révèle ainsi des mystères incompréhensibles à l’intelligence humaine. C’est ainsi que du parvis, nous entrons dans le lieu saint et nous dirigeons peu à peu vers le Saint des Saints.


Le but du Saint-Esprit est de nous faire connaitre le Père, de nous faire comprendre les mystères cachés à notre intelligence, de l’adorer en Esprit et en vérité et par dessus tout, nous amener dans la présence du Père pour le glorifier à travers son Fils par Son Esprit Saint.


La Parole nous conduit dans les profondeurs et nous ouvre le chemin de la prière. C’est en commençant par la simple lecture d’un passage, puis en le méditant que le Saint-Esprit nous guide pas à pas, jour après jour et nous fait connaitre celui qui nous a choisis et adoptés.


Mon expérience personnelle m’a conduite à affirmer que le cocktail « Parole + prière » était riche en fruits. La Parole apporte la nourriture et la prière y ajoute les aromates qui lui donne la saveur d’un met succulent. Jésus est la Parole faite chair. C’est pour cette raison que lorsque nous méditons la Bible, nous mangeons en quelque sorte Jésus. Nous nous approvisionnons de lui et forcément il en découle la prière, car Jésus aime prier. C’est parce que nous avons puisé d’abord dans les écritures que notre prière est dans l’Esprit et qu’elle devient un dialogue entre nous et le Père, et non pas un monologue énumérant une liste de besoins personnels.


Le but de chacun d’entre nous est d’atteindre le coeur de Dieu et rien ne fait plus plaisir à notre Père que d’entendre la voix de son Esprit à travers son enfant. Trop souvent malheureusement, nous réduisons ce temps de communion privilégiée et ne prenons pas le temps nécessaire pour être à ses côtés afin de l’écouter et de nous abandonner entre ses mains. Trop de prières sont vaines parce que le coeur n’y est pas ou tout simplement parce que l’Esprit n’a pas son mot. La maturité d’un chrétien se mesure en grande partie à sa vie de prière, à l’inverse on peut constater l’infantilité de certains chrétiens à cause de leur manque de prière. C’est la prière qui nous conduit vers le coeur de Dieu et c’est à travers elle qu’il nous transforme et nous fait croitre jour après jour.


Pourquoi tant de peine à prier ? Pourquoi tant de difficultés à se poser devant celui qui nous aime par dessus tout ? Pourquoi tant d’excuses pour y échapper ? Pourquoi vouloir y échapper d’ailleurs ? Autant de questions qui malheureusement ne trouvent qu’une seule réponse : la chair. Cette veille nature qui repousse le spirituel et qui se plait tant à écouter la voix du menteur pour satisfaire à ses propres plaisirs éphémères. Combien de vies gâchées parce que l’essentiel n’a pas été une priorité. Combien de ministères et d’appels bâclés, par manque de consécration à cause du manque de prière.


Jésus nous appelle à prier parce que c’est nécessaire, parce que c’est vital pour notre vie spirituelle. Il sait que notre nature ne recherche pas d’elle-même ces moments privilégiés dans sa présence, parce qu’elle est déchue et c’est pour cette raison qu’il dit : « Veillez et priez… l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. » Mc 14:38 La chair est faible, elle nous attire sans cesse dans les travers, elle n’a rien de bon en elle et doit mourir. Croire que 5 minutes de prière sera suffisant pour une journée entière ou se contenter d’une prière de temps à autre dans la semaine, relève de l’inconscience spirituelle. Comment prétendre suivre Christ sans une vie de prière régulière et consistante ? C’est comme courir un 100 mètres sans les chaussures adaptées ou concourir aux jeux olympiques sans entrainement.


Jésus a dit : Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Jn 15:5


En tant que sarment, nous sommes accrochés au cep, qui n’est autre que Jésus. Si nous sommes réellement des sarments, nous sommes accrochés et dépendants du cep, et sommes forcément entraînés par lui dans la prière. À maintes reprises dans le nouveau testament, Jésus incite ses disciples à veiller et à prier. Plus qu’un conseil, c’est une recommandation très forte qu’il leur donne, car il connaît la faiblesse de l’être humain et puisqu’il nous a laissés dans ce monde (bien que nous ne soyons plus de ce monde), il nous met en garde contre les ruses du diable mais aussi et surtout contre nous-même.


Lorsque nous passons une journée sans avoir pris ce temps nécessaire pour entretenir une relation avec le Seigneur dans notre lieu secret, nous lui disons clairement et simplement : « Je n’ai pas de temps à t’accorder et je suis capable de m’en sortir seul. » plus encore, nous lui confirmons que nous pouvons nous passer de puiser à la source et de recevoir ses précieux conseils. Certains prétendent même que prier quotidiennement est religieux, parce que Dieu connait le coeur de chacun. À les entendre, nous pouvons donc nous abstenir de l’enseignement de Jésus à ce sujet. Cependant ceux là même ne devraient pas oublier que notre Seigneur passait beaucoup de temps dans la prière. Pourquoi ? Parce qu’il voulait d’abord nous montrer l’exemple, mais ensuite aussi être en permanence dans la présence de son Père. Alors si lui, le Dieu tout puissant fait homme, avait besoin de prières, comment nous, pauvres pécheurs pourrions-nous nous en passer ? Comment pouvons-nous discuter ce que Jésus nous a enseigné et arranger ses propos à notre convenance ?


Le religieux est celui qui prétend suivre Jésus et l’aimer, mais qui n’en fait qu’à sa tête et qui n’écoute que la voix de sa chair. C’est celui qui ne marche pas dans les pas de Jésus et qui préfère adopter des règles qu'il adapte à sa personne. Le religieux obéit à ce qui lui fait plaisir et rejette, ou je dirais plus modérément, met de côté ce qui lui parait à ses yeux sans importance, dérisoire, voir même dépassé. Le religieux aime se dire régulièrement « Dieu connait mon coeur » ou encore « Dieu m’aime comme je suis » et ainsi ne pas s’embarrasser de ce qui pourrait lui coûter du temps ou le sacrifice de lui-même. Mais la question est grave : quelle place a le religieux dans le Royaume de Dieu ? Aucune ! Car beaucoup s’entendront dire : « Je ne vous ai jamais connus ! » Jésus nous a averti sur ce point à travers les hommes religieux de son époque Mat 3:7-10 Mais, voyant venir à son baptême beaucoup de pharisiens et de sadducéens, il leur dit : Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc du fruit digne de la repentance, et ne prétendez pas dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père ! Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Déjà la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. Le religieux ne produit que des fruits amers et sans saveur. La repentance n’atteint jamais son coeur. Il est juste à ses propres yeux et pensent gagner le coeur de Dieu par ses propres oeuvres. Selon lui, la grâce excuse ses péchés et son indiscipline.


La vie de prière n’est pas une méthode parmi tant d’autres pour toucher le coeur de Dieu et vivre dans sa présence. Non, la prière constitue la base de la vie chrétienne, elle fait partie intégrante de la vie du chrétien.


Je vous invite à considérer avec objectivité et surtout à la lumière de Dieu, votre vie de prière. Quel temps réel accordez-vous chaque jour à votre Père, dans le lieu secret ? Est-ce un exercice difficile ou naturel ? Ressentez-vous souvent la présence de Dieu dans ces moments à part, ou au contraire, le sentez-vous loin de vous ? Pensez-vous toucher le coeur de Dieu régulièrement ou avoir plutôt la sensation d’avoir fait votre devoir et d’être ainsi en règle devant lui ? Prenez-vous du plaisir à prier ou très franchement le vivez-vous comme un devoir fastidieux ? Votre vie de prière a-t-elle transformée votre coeur ? Prenez un peu de temps devant Dieu pour lui exprimer votre ressenti, lui avouer vos blocages et lui demander son aide. Repentez-vous si vous en ressentez le besoin et il vous pardonnera. Dieu veut vous aider, il est là, il vous écoute et veut vous répondre pour amener beaucoup plus loin avec lui. Prenez un temps de silence et laissez-le parler à votre coeur.


Laetitia Gilman


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