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YAHVE JIRE : L'ÉTERNEL QUI POURVOIT



Avant d’explorer les différents Noms d’alliance de Dieu, je voudrais dire quelques mots sur notre Dieu qui est le Dieu qui ne change pas. Quand un croyant s’engage dans la lecture et l’étude de la Bible, il se trouve vite confronté à un problème troublant : ce qu’il découvre dans la Bible est pour lui un monde totalement inconnu... Pourquoi ? Parce qu’il s’agit du Proche-Orient tel qu’il était il y a des milliers d’années : primitif, agricole et cruel. Le lecteur de la Bible fait donc face à un gouffre géographique, historique, culturel, religieux et social qui le sépare de cet ancien monde. Il y est question de coutumes, de pratiques et de croyances qui sont très étranges à un citoyen du 21ème siècle.

Nous pouvons ainsi avoir de grandes difficultés à saisir le lien qui existe entre le monde des temps Bibliques et notre monde d’aujourd’hui. Si nous nous comparons aux personnages, tant du Nouveau que de l’Ancien Testament, nous ne trouvons pas grand-chose de commun. Il est vrai que fondamentalement, la nature humaine n’a pas changé, et que nous faisons face aux mêmes travers, auxmêmes faiblesses et aux mêmes instincts.

Cependant, nous devons admettre que nous n’avons plus le même mode de fonctionnement que nos ancêtres d’il y a 2000 ou 4000 ans. Les moyens qui sont à notre disposition ont largement contribué à réinterprété notre vision du monde, ainsi que nos rapports avec lui. Franchement, je ne vois rien de commun entre Abraham et nous ! Si nous nous en tenons à la dimension purement humaine, il existe de grandes divergences entre l’homme des temps Biblique et l’homme du 21ème siècle, c’est certain. Mais c’est sur un autre plan que se situe le rapport…

En effet, si nous y regardons de plus près, nous découvrirons que tous les hommes, qu’ils soient des temps Bibliques ou d’aujourd’hui, tous sont unis par un lien indestructible, et ce lien c’est Dieu lui-même ! Malgré la distance géographique, culturel et social, nous avons affaire au même Dieu, car il s’agit du DIEU QUI NE CHANGE PAS ! S’il y a une vérité sur laquelle nous devons nous pencher, c’est bien celle de l’immuabilité divine, c'est-à-dire l’absence totale de changement chez Dieu… Mais que signifie exactement cette expression : « DIEU NE CHANGE PAS » ? Permettez-moi de vous proposer trois réponses :


1 - LA VIE DE DIEU NE CHANGE PAS

Nous lisons dans le Ps 90.2 : Avant que les montagnes fussent nées, Et que tu eusses créé la terre et le monde, D’éternité en éternité tu es Dieu. Tout ce qui a été créé, possède un commencement et une fin. Mais il n’en est pas de même pour Dieu. Il n’y a dans la vie de Dieu ni croissance, ni déclin. Iln’acquiert pas de nouveaux pouvoirs, et ne perd pas ceux qu’il possédait jadis. D’ailleurs il n’y a pas de jadis pour Dieu, il existe dans un éternel présent ! Il ne devient ni plus fort, ni plus faible avec le temps. Pourquoi ? Parce que sa vie ne change pas ! Il est même question dans l’épitre aux Hébreux de la puissance de sa vie impérissable (7,16).

2 - LA PERSONNALITÉ DE DIEU NE CHANGE PAS

Les évènements, les chocs physiques et émotionnels, le surmenage, une opération du cerveau, peuvent affecter le caractère ou la personnalité d’un individu. Mais rien ne peut altérer la personnalité de Dieu… Au cours de son existence, l’être humain peut changer d’idées, d’opinions, de goûts, de tempérament. De doux, il peut devenir violent. D’honnête il peut devenir le pire escroc que la société n’ait jamais connu, etc. Mais Dieu n’est ni plus ni moins que ce qu’il a toujours été, et qu’il sera toujours ! Cela s’accorde parfaitement avec ce que nous dit Ja 1.17 : toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation. 3 - LA VERITÉ DE DIEU NE CHANGE PAS

L’homme change d’avis et ne tiens pas toujours ses promesses, soit parce qu’il ne le peut pas, soit parce qu’il ne le veut pas. Je crois que personne ne s’étonne d’une telle déclaration. Nous pouvons revenir sur nos paroles, et ce pour au moins deux raisons : la première c’est parce qu’elles n’exprimentplus ce que nous pensons, ces dernières ayant changé avec le temps, ou suite à des évènements précis. La deuxième c’est parce qu’elles sont contredites par les circonstances, ce qui peut nous obliger à revenir sur ce que nous avons dit. Mais Dieu ne change pas de vérité, donc de paroles non plus. C’est ce qu’affirme Es 4.8 : L’herbe sèche, la fleur tombe ; Mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement.

Partant de ce constat de l’immuabilité de Dieu, nous pouvons mieux apprécier ce qu’il déclare dans le Ps 59.35 : Je ne violerai point mon alliance. Et je ne changerai pas ce qui est sorti de mes lèvres. Cela signifie que lorsque Dieu s’engage dans une alliance avec son peuple, il ne revient pas sur ce qu’il a promis. Tous ces Noms d’alliance que nous allons étudier, présentent un aspect irrévocable et permanent de Dieu. Ils sont encore valables pour nous aujourd’hui ! Quels sont donc ces sept Noms d’alliance ?


Commençons par le premier à être révélé : YAHVE JIRE ou L’ETERNEL QUI POURVOIT. Nous le trouvons dans Ge 22.1-14. Même si la lecture est un peu longue, je vous invite à la faire : Après ces choses, Dieu mit Abraham à l’épreuve, et lui dit : Abraham ! Et il répondit : Me voici ! Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va–t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai. Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux serviteurs et son fils Isaac. Ilfendit du bois pour l’holocauste, et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit. Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit le lieu de loin. Et Abraham dit à ses serviteurs : Restez ici avec l'âne ; moi et le jeune homme, nous irons jusque–là pour adorer, et nous reviendrons auprès de vous. Abraham prit le bois pour l’holocauste, le chargea sur son fils Isaac, et porta dans sa main le feu et le couteau. Et ils marchèrent tous deux ensemble. Alors Isaac, parlant à Abraham, son père, dit : Mon père ! Et il répondit : Me voici, mon fils ! Isaac reprit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? Abraham répondit : Mon fils, Dieu se pourvoira lui–même de l'agneau pour l'holocauste. Et ilsmarchèrent tous deux ensemble. Lorsqu’ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait dit, Abraham y éleva un autel, et rangea le bois. Il lia son fils Isaac, et le mit sur l'autel, par–dessus le bois. Puis Abraham étendit la main, et prit le couteau, pour égorger son fils. Alors l’ange de l’Eternel l’appela des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il répondit : Me voici ! L’ange dit : N’avance pas ta main sur l’enfant, et ne lui fais rien ; car je sais maintenant que tu crains Dieu, et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. Abraham leva les yeux, et vit derrière lui un bélier retenu dans un buisson par les cornes ; et Abraham alla prendre le bélier, et l’offrit en holocauste à la place de son fils. Abraham donna à ce lieu le nom de YAHVE JIRE. C'est pourquoi l'on dit aujourd'hui : A la montagne de l'Eternel il sera pourvu.

Nous voyons ici que Dieu éprouve la foi d’Abraham en lui demandant d’offrir son fils unique en sacrifice. L’histoire montre qu’il a agi conformément à l’ordre divin, et qu’il était prêt à immoler Isaac, jusqu’à ce que Dieu l’arrête et lui indique un agneau en remplacement de son fils, afin qu’il l’offre en sacrifice. Ce qui est intéressant de noter, c’est que Dieu n’a pas annulé le sacrifice, en disant à Abraham, que c’était juste pour l’éprouver qu’il lui avait demandé une telle action...

Non, Dieu n’annule pas le sacrifice, il y pourvoit en donnant lui-même l’agneau a immolé. C’est à cette occasion que fut révélé le Nom de YAHVE JIRE (v.14). Cependant, il faut savoir que le mot « JIRE » signifie littéralement « voir ». Mais alors pourquoi le traduire par « pourvoir » ? Tout simplement parce que quand Dieu voit un besoin, il y pourvoit également. Voilà la nature de Dieu : il voit et pourvoit !

Quelquefois devant nos besoins, nous croyons que le Seigneur nous a abandonné. En réalité, il voit exactement où nous en sommes, quels sont nos besoins, et parce qu’il ne change pas, il est toujours YAHVE JIRE, celui qui pourvoit. Comment le fait-il ? Exactement comme il l’a fait avec Abraham dans notre récit. Gardons en tête trois éléments importants : le fils, l’agneau et la montagne.

1. Isaac typifie le Fils de Dieu qui lui, n’a pas eu de substitut, car il a dû aller jusqu’au bout de sa mission, afin que nous ayons la vie éternelle en croyant en lui selon Jn 10.11 : Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.

2. L’agneau représente le sacrifice nécessaire du Fils de Dieu, pour que nous obtenions le pardon de nos péchés. C’est ce qu’atteste Jn 1.29 : Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit : Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde.

3. La montagne nous renvoie à celle sur laquelle Jésus a été crucifié deux mille ans après, et qui est appelé Mont Golgotha selon Jn 19.17-18 : Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha. C’est là qu’il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu.

Tout ceci signifie que Dieu a fidèlement accompli sa promesse, non seulement pour Abraham, mais aussi pour chacun d’entre nous qui vivons quatre mille ans après les évènements décrits dans le livre de la Genèse. Cela montre également que toutes les provisions de Dieu pour nous, se trouvent accomplis par le sacrifice de Jésus-Christ. Tout ce que nous recevons du Seigneur découle de l’œuvre de la croix, c’est ce qui pousse l’apôtre Paul à dire dans 1 Co 2.2 : Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus–Christ, et Jésus–Christ crucifié. Il n’y a rien que Dieu fasse dans notre vie, pour pourvoir à nos besoins, qui ne plonge ses racines dansla croix de son Fils, lequel fut livré comme un agneau pour nous. Et nous avons cette merveilleuse parole de l’apôtre qui résume cette mystérieuse vérité dans Ro 8.32 : Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera–t–il pas aussi toutes choses avec lui ?

Paul parle ici de l’engagement de Dieu : il sera à jamais YAHVE JIRE, l’Eternel qui pourvoit à tous nos besoins. La preuve de cet engagement se trouve dans le don de son Fils unique. Si Dieu a livré Jésus à la mort de la croix pour nous, cela signifie qu’il nous donnera tout ce qui nous est nécessaire avec lui, c'est-à-dire dans la communion avec le Christ. Je terminerai par cette question : connaissez-vous Dieu comme YAHVE JIRE ? Peut-être avez-vous du mal à concevoir qu’il est celui qui pourvoità vos besoins, mais je vous assure : il l’est réellement ! Il est le Dieu qui ne change pas. Il continue à se manifester comme YAHVE JIRE.

Paul déclare dans Ph 4.19 : Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus Christ. Permettez-moi un conseil : appliquez-vous à rechercher la communion avec Jésus, à réellement vivre dans sa présence ! Ne réduisez pas votre temps de prière à une « liste de courses » comme quand vous allez chez l’épicier. Non ! Faites de votre temps de prière un moment de communion intime avec Jésus. Et c’est en Jésus-Christ, dans la communion avec lui, que Dieu pourvoira à tous vos besoins. Commencez à nourrir votre âme de cette vérité. Méditez sur elle. Relisez les textes que j’ai partagés avec vous, et confessez de tout votre cœur : « Mon Seigneur, tu es pour moi YAHVE JIRE ! Merci pour toutes tes provisions dans ma vie. Chaquedon parfait et excellent vient d'en haut, du Dieu qui prend soin de moi. Je le crois, et je m’attends à te voir intervenir dans tous les domaines de ma vie pour pourvoir à mes différents besoins, au Nom de Jésus ! »

Ensuite, regardez-le faire !


Éric Babef


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