Tout chrétien en arrive là à un moment ou l’autre de sa vie : à bout de ressources et incapable d’entrevoir la moindre chance d’une issue favorable. En deux mots, la fin de toute capacité humaine. Il n’y a plus d’issue, pas de secours, ni de délivrance, si ce n’est Dieu lui-même.
1) Peut-être êtes-vous déjà « au bout du rouleau » ?
Nous savons que les épreuves et les tempêtes de la vie ont été ordonnées par Dieu, en faveur de ceux qui vivent selon la justice. Elles ne sont pas le fait du diable ou de quelque péché. Mais c’est souvent le Seigneur lui-même qui nous amène au bout de nos ressources, et ce dans un but bien précis. Dieu n’est pas surpris par ce qui vous arrive. En fait, ces choses se produisent parce qu’il veut accomplir quelque chose dans votre cœur – il veut révéler sa gloire en vous. Et pourtant, vous pouvez penser qu’il s’agit là de la pire tempête de votre existence !... Cette situation dure jusqu’au jour ou vous vous écriez : « Seigneur, combien de temps cela doit-il durer encore ? Combien de temps me laisseras-tu encore dans cette situation ? Quand m’en sortirais-je ? »
Si vous êtes un authentique enfant de Dieu, si vous êtes résolu à le laisser vous façonner à l’image de son Fils, alors votre combat ne cessera que lorsque vous renoncerez à essayer de vous en sortir par vous-mêmes et que vous vous abandonnerez totalement entre ses mains. Tant qu’il n’aura pas accompli en vous ses projets éternels, la bataille continuera de faire rage ! Vous pouvez passer à côté du calme et de la paix que Dieu veut vous communiquer. Comment cela ? En persistant à poser toutes sortes de questions au Seigneur au milieu de votre épreuve ; en continuant à murmurer et à vous plaindre ; en appelant un ami au téléphone comme s’il était sensé vous apporter la réponse ; en recherchant l’aide d’un conseiller, d’un psychologue, d’un avocat ou de tel ou tel autre expert dans l’espoir qu’il règle le problème à votre place. Bien-aimé, vous ne faîtes que prolonger l’épreuve ! Aussi simpliste que cela puisse paraître, de tout temps Dieu a voulu que nous apprenions à lui faire confiance comme un enfant envers son père.
2) Dieu nous amène constamment au bout de nos ressources jusqu’à ce que nous apprenions à lui faire confiance totalement, aussi désespérée que la situation puisse paraître.
Aujourd’hui, Dieu a un plan pour vous sortir de votre tempête. En fait, il avait décidé de ce plan bien avant que vous n’ayez eu à affronter cette épreuve. Mais il ne le manifestera qu’au dernier moment, attendant que vous placiez votre confiance en lui. Si face à l’épreuve, vous paniquez comme Israël l’a fait, cédant à la frayeur, et accusant Dieu de ne pas se préoccuper de vous, ça ne l’empêchera pas d’intervenir au dernier moment pour vous délivrer. Mais après cela, il vous amènera par une autre expérience au bout de votre « rouleau », de vos ressources, parce que vous n’aurez pas appris à lui faire confiance lors de la leçon précédente !... Bien-aimé, Dieu a déjà planté un arbre pour votre délivrance. Il sait exactement quoi faire face à votre problème et l’heure précise à laquelle il interviendra. Tout ce qu’il attend de vous, c’est une confiance paisible.
3) «Au bout du rouleau…» quand tout n’est que souffrance et insécurité
Permettez-moi de vous demander : en tant qu’enfants de Dieu, n’avons-nous pas d’autre option que la crainte – des nuits d’insomnie, des journées d’angoisse et des périodes d’interrogation interminables mettant Dieu en doute en vivant dans les tourments ?.. Dieu a toujours un plan pour son peuple. Il a un plan pour vous maintenant, afin de vous délivrer de votre épreuve. Aucun de vos problèmes ne lui est insoluble ! Je voudrais vous montrer pourquoi Dieu a dû amener Israël au bord du désastre avant de pourvoir miraculeusement à leur besoin.
4) Dieu a amené Israël « au bout du rouleau » pour tenter de lui inculquer la foi par le miraculeux, mais ce fut un échec.
Je voudrais vous parler des limites du miraculeux. De nombreux chrétiens parcourent chaque année des milliers de kms pour assister à des interventions surnaturelles – miracles, manifestations, signes, prodiges. Mais il est ironique de constater que ces chrétiens qui dépendent de miracles comme d’une drogue parviennent rarement à développer une foi solide et durable. D’ailleurs, les miracles produisent rarement une telle foi. Personne n’a jamais vu autant d’œuvres surnaturelles qu’Israël. Dieu a accompli miracle après miracle en sa faveur – mais le peuple n’en est pas moins resté sceptique et incrédule. On pourrait penser que les plaies d’Egypte auraient produit la foi chez les Israélites… Nous ressemblons tellement à Israël. Nous voulons que Dieu nous parle, nous accorde une délivrance miraculeuse, qu’il réponde rapidement à nos besoins, qu’il nous délivre de toute souffrance. En fait, vous êtes peut-être en train de vous dire : « Si Dieu me sortait de ce pétrin, s’il m’accordait ce miracle, je ne douterais plus jamais de lui ! » Mais qu’en est-il de tous les miracles qu’il a déjà accomplis pour vous ? Ils n’ont produit en vous aucune foi pour vous aider à faire face aux épreuves présentes… Je crois que le plus grand signe ou prodige qui puisse frapper le monde en ces temps de la fin n’est pas la résurrection d’un mort. Non, ce qui marque vraiment l’esprit et le cœur des incrédules, c’est de voir un chrétien tenir bon face aux épreuves, aux luttes et à la souffrance, en gardant une foi ferme. Un tel croyant ressort de ses épreuves plus fort de caractère, plus ferme dans la foi, et plus ressemblant à Christ.
5) Si vous êtes au bout du rouleau, l’une des deux choses suivantes finira par vous arriver.
Chaque chrétien sort de ses temps d’épreuves en se confiant soit en l’homme, soit plus que jamais en Dieu, c’est-à-dire qu’il en ressort maudit ou béni. Comment réagissez-vous dans vos temps d’épreuves ? Jérémie a écrit au ch 17 versets 5 à 8 : La première personne décrite n’attend pas que Dieu intervienne. Il prend lui-même les choses en main. Il fait ses propres projets, s’entourant de ceux dont il pense qu’ils serviront ses intérêts, prenant tous les raccourcis. L’Ecriture nous dit que la sécheresse spirituelle gagne bien vite le cœur d’un tel homme. Il ne connaît jamais la joie d’être délivré par la main de Dieu… Mais considérez à présent celui qui se confie en Dieu dans les moments difficiles : Quand la pression monte et que tout tourne mal, il ne craint rien ! Il dit plutôt : « Jésus, je cesse de regarder à telle ou telle personne pour me tirer de là. Je me tourne vers toi seul. Je tourne les yeux vers toi afin que tu me tires d’affaire ! » Le Seigneur attend de nous ce type de foi face à toutes les situations de la vie quotidienne… Peut-être répondrez-vous : « Mais je ne sais que faire ! La tempête continue de faire rage. Tout semble désespéré. Je ne vois aucun signe d’aide ou de délivrance ". À toutes ces objections, Dieu répond encore : « Fais-moi confiance, mon enfant, et tu seras béni ! ».. .
Seigneur, apprends-nous à t’abandonner notre volonté, nos projets personnels, surtout quand nous arrivons « au bout du rouleau ». Que ce temps devienne le lieu d’une foi renouvelée et d’une plus grande confiance en notre Père céleste.
David Wilkerson