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LE LIVRE DE RICK WAREN : "UNE VIE, UNE PASSION, UNE DESTINÉE"




Note de la Trompette : Nous publions des extraits de cet article pour mettre en garde ceux qui sont intéressés par le livre de Rick Warren, livre traduit en français, qui se trouve en vente dans la plupart des librairies chrétiennes de la francophonie.


« Une Vie, une passion, une destinée » est plus qu’un best-seller : c’est aujourd’hui un mouvement », affirme un éditeur américain. Parlant du programme de sa méga-église, l’auteur lui-même déclare : « C’est un réveil, ou bien un miracle… Dans les cinquante états des USA et dans dix-neuf autres pays, plus de douze mille églises ont déjà pris part au « Voyage spirituel de quarante jours » que nous proposons. Au dire de beaucoup de ces églises, dans tout le cours de leur existence aucun autre événement n’a eu sur elles un pareil impact ». Rick Warren a également crée « Pastors.com », une communauté planétaire sur l’Internet, pour servir et guider des ministères dans le monde entier. Plus de soixante mille pasteurs sont abonnés au service Rick Warren’s Ministry Toolbox…


Dans le monde entier, des milliers de pasteurs et de responsables chrétiens répercutent à leur tour cette influence qu’exerce Warren sur son empire. Depuis la sortie de son livre en septembre 2002, au moins dix-huit millions d’exemplaires se sont vendus aux USA, sans compter les traductions dans de nombreuses langues. Des milliers d’églises utilisent ce livre et le matériel d’accompagnement pour organiser des opérations spéciales, appelées « Voyage de quarante jours. » L’ouvrage se compose en effet de quarante chapitres visant à expliquer en quarante jours les cinq buts de la vie…


En page 145, cette thèse est formulée comme suit : « Il [Dieu] a crée l’église pour pourvoir à vos cinq besoins fondamentaux qui sont : un but dans votre vie, des gens pour vous entourer, des principes pour vous guider, une profession [de foi] à partir de laquelle marcher, et une puissance sur laquelle vous appuyer. Il n’y a aucun autre lieu sur la terre où vous puissiez trouver tous ces bienfaits réunis en même temps. » (L’original, page 136, dit bien : « aucun autre lieu ». N.d.T.)…


Warren s’est complètement fourvoyé à propos de ces « besoins fondamentaux ». En nous appuyant sur l’autorité de la Bible, nous pouvons affirmer que le tout premier besoin de l’homme est d’être justifié de manière parfaite devant le Dieu Très Saint. Comme propitiation pour les actes de péché et pour la nature pécheresse d’un être humain, Dieu n’accepte que la justice du Christ Jésus : rien d’autre. La Bible parle constamment de ce besoin premier, de cette vérité fondamentale, mais Warren le passe complètement sous silence quand il examine « les besoins les plus profonds ». Se hâtant d’écarter le dessein de Dieu, il s’attache à des méthodes humaines ; cela revient à céder à la toute première tentation que décrit la Bible. Satan avait fait croire à Eve qu’en mangeant d’un fruit, elle réaliserait une aspiration spirituelle : « Le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3:5)…


Par nature nous sommes tous « des enfants de colère » (Ephésiens 2:3), coupables devant le Dieu Très Saint. Chacun de nous a donc besoin d’une justice parfaite pour paraître devant Lui… Warren réduit la conviction de péché à un état dans lequel on se punit inconsciemment soi-même. Voici ce qu’il en dit : « Beaucoup de gens sont conduits par la culpabilité… Leurs mauvais souvenirs les hantent. Ils laissent leur passé déterminer leur futur. Souvent, à leur insu, ils se punissent eux-mêmes en sabotant leurs succès personnels. Quand Caïn a péché, sa culpabilité l’a coupé de la présence de Dieu, et l’Eternel lui a dit « Tu seras errant et vagabond sur la terre » (page 28 du livre)… Warren ne reconnaît pas à la culpabilité un caractère personnel ; il ne reconnaît pas que chacun a besoin, en tant qu’individu, de la justice parfaite de Christ et de Son sacrifice parfait. Il parle de s’estimer soi-même, et de découvrir son identité… Il annule complètement, par là, son propre discours sur « la rébellion orgueilleuse ». Son livre et son mouvement défendent constamment l’estime de soi et l’identité personnelle. Cela revient en fait à cautionner cette « rébellion orgueilleuse » dont Warren dit qu’elle entraîna notre chute et celle de Satan. De telles contradictions internes rendent le livre difficile à analyser, mais c’est justement à cause d’elles qu’il faut l’examiner de près…

L’estime de soi est un élément clé du programme de Warren… On oublie alors que la nature humaine est déchue, coupée de la vie de Dieu ; on oublie que l’homme est mort dans ses transgressions et dans ses péchés, et que son unique espérance est extérieure à lui, en Christ Jésus seul. Warren a beau déclarer que son livre n’est pas « égocentrique », il insiste constamment sur la nécessité de développer l’estime de soi, et il ne cesse de stimuler l’interêt que porte le lecteur à sa propre personne…

Le « salut par soi-même », qui s’appuie sur la valeur de l’homme et sur la dignité humaine, fait partie intégrante de la pensée humaine naturelle. On le retrouve dans toutes les religions émanant de l’homme ; il est au centre du message propagé par le livre de Warren, au centre du mouvement que ce livre a suscité. S’opposant à la Bible, la doctrine de Warren nie le caractère totalement dépravé de la nature humaine, et donc la nécessité absolue de la grâce divine…


Un des péchés les plus flagrants de Warren et de son mouvement est le manque de respect pour la nature du Dieu Très Saint, du Tout-Puissant. Le chapitre 11 : « Devenir les meilleurs amis de Dieu », donne l’impression que Dieu a des besoins : en page 91, on lit : « ce Dieu tout-puissant aspire à être votre meilleur ami ! » Dieu, donc, désirerait intensément cette amitié, Il soupirerait après elle : autrement dit, Il aurait besoin d’être votre Ami. Mais non ! l’amour divin par lequel Dieu a donné Son Fils Unique est un amour entièrement sacrificiel et désintéressé. Il ne dénote pas l’ombre d’un manque chez le Seigneur: il est simplement l’effusion totale de Son amour parfait. Dieu manifeste Son amour envers des pécheurs indignes, mais cela ne signifie nullement que Dieu ait besoin de ces pécheurs pour satisfaire une quelconque aspiration personnelle ! Les termes employés par l’auteur donnent de Dieu une fausse image.


Warren amplifie cette grave erreur en s’appuyant sur la « New Living Translation », une « traduction » récente qui dénature complètement le sens d’Exode 34:14. En voici l’équivalent français : « C’est un Dieu qui désire passionnément entretenir des relations avec toi » (Exode 34:14, cité en page 93 du livre). En réalité, le texte biblique dit que la jalousie et la passion du Seigneur sont dirigées contre tous ceux qui voudraient rendre un culte à un autre dieu : la Bible condamne totalement ce culte. « Tu ne te prosterneras pas devant un autre dieu ; car l’Eternel porte le nom de jaloux, il est un Dieu jaloux. » Fait significatif, Warren omet le début du verset : « Tu ne te prosterneras pas devant un autre dieu. » Quand la Bible qualifie Dieu de « jaloux », elle exprime Sa ferveur pour le culte véritable qui est dû à Son saint Nom. Elle exige qu’on s’attache à Lui seul. Au moyen de cette « traduction » faussée, Warren donne l’impression que le Tout-Puissant serait pris d’engouement, de passion pour le lecteur de son livre. L’auteur affirme donc exactement le contraire de ce que dit la Bible, et flatte l’homme au lieu de le placer devant la vérité divine au sujet de la dépravation humaine. Il fait passer pour une vérité divine l’idolâtrie que ce verset condamne. Tout au long du livre, l’auteur dégrade la nature de Dieu au moyen de traductions qui tordent les Ecritures…


Le programme de la méga-église de Warren comporte un autre élément sinistre : il exige un engagement à rester dans l’unité ecclésiale. Les membres s’engagent au moyen d’un « contrat d’alliance ». « A l’Eglise Saddleback, tous les membres signent un contrat qui comprend une promesse de préserver l’unité de notre communauté. En conséquence, jamais l’assemblée n’a connu de conflit qui nuise à la communion fraternelle » (page 180). Dans son autre ouvrage, « l’Eglise, une passion, une vision », Rick Warren précise : « Tous ceux qui désirent adhérer doivent suivre un cours pour se préparer à devenir membres, et ils doivent signer un contrat d’alliance. Les membres s’engagent par là à participer financièrement, à servir dans le cadre d’un ministère, à partager leur foi, et à suivre les responsables… Ceux qui ne respectent pas ce contrat d’alliance perdent la qualité de membres. Chaque année, nous retirons des centaines de noms de nos registres » (The Purpose Driven Church, page 54, trad. libre).


Warren a mis au point un programme qui amène les nouveaux membres à une pleine soumission : quatre cours obligatoires pour tous ceux qui veulent adhérer. On a là une structure pyramidale inspirée du monde des affaires, à caractère hiérarchique. L’accent qui est mis sur le pasteur et sur les conducteurs fait penser à la structure hiérarchique de l’autorité catholique romaine. Le règlement intérieur de l’Eglise de Saddleback précise : « Par ‘Pasteurs’, nous entendons le Pasteur Principal et les pasteurs ayant reçu l’ordination dans son équipe de direction ; cette équipe est choisie et nommée par le Pasteur Principal, sous sa seule responsabilité, de temps à autre. » L’article 4 de la Section 6 de ce règlement stipule : « Un membre peut être révoqué si sa vie et sa conduite ne sont pas en accord avec le contrat d’alliance, quand il devient un obstacle à l’influence exercée par l’Eglise dans la communauté ».

Tout comme l’Eglise romaine, Warren piège les foules avec un faux évangile, puis il les contrôle par le « contrat d’alliance. » Il explique que ce contrat est comme l’alliance entre époux dans le mariage…


Mettre l’engagement envers une église sur le même plan que les vœux de mariage est inadmissible. Les vœux de mariage ont été institués par Dieu dès la création ; mais jamais la Bible ne laisse entendre que Dieu aurait institué des vœux d’obéissance envers les pasteurs d’une église. Même les Pharisiens, qui imposaient au peuple de si pesants fardeaux, n’ont jamais exigé qu’on se soumette à eux par des vœux semblables à ceux qui lient les époux entre eux. Il est honteux d’exiger cette obéissance-là, car depuis le commencement elle est exclusivement due à Dieu dans le cadre du mariage. Il faut donc démasquer ces vœux du « contrat d’alliance », et dévoiler leur véritable nature...


Warren a trouvé le moyen d’exercer un contrôle sur des âmes d’hommes et de femmes. Il fait croire aux gens qu’en faisant vœu de fidélité à l’église, ils sont engagés devant Dieu par un vœu comparable à ceux du mariage. Voilà un outil suprêmement utile pour les bâtisseurs d’empires. En l’occurrence, des personnes non averties et non sauvées se laissent attirer dans un système par des versets bibliques truqués et corrompus. Par des techniques de persuasion, on leur fait croire qu’ils doivent faire vœu de rester loyaux envers ce système. Ces hommes et ces femmes ne tardent pas à croire qu’à cause de leur vœu et de cette « alliance », ils pèchent contre Dieu si jamais ils critiquent l’église. Par le moyen des vœux, ce système ecclésial contrôle les consciences de ses membres…


La politique de Warren étant de favoriser la croissance de l’église sans tenir compte de la doctrine, il ne faut pas s’étonner de voir des églises catholiques telles que St. Michael the Archangel à Cary en Caroline du Nord prendre part avec enthousiasme à ce programme de croissance trompeuse… On trouve un autre exemple dans la région de Chicago : « Plus de 200 églises participent au ‘Voyage spirituel de 40 jours’. » Certaines l’ont adopté pendant le Carême. Parmi elles se trouve la paroisse catholique de St.Walter, à Roselle… La ressemblance avec Rome ne réside pas seulement dans la méthode qui permet de contrôler les âmes. Warren cautionne des techniques de prière contemplative ; il cite notamment le Frère Laurent, ce mystique catholique, et déclare que ce dernier nous donne « de bonnes idées ». Frère Laurent n’était pas seulement un catholique traditionnel ; ses enseignements rappellent aussi ceux de l’hindouisme dans la Bhagavad-Gita, et les techniques de beaucoup d’auteurs du Nouvel Age. Warren le cautionne. Il conseille aussi de régler la prière sur la respiration : voici ce que Warren conseille :

« Beaucoup de Chrétiens règlent leurs prières sur la respiration à différents moments de la journée. On choisit une phrase courte, ou une simple expression qu’on peut répéter en l’adressant à Jésus dans un seul et même souffle : ‘Tu es avec moi.’ ‘Je reçois ta grâce.’ ‘Je dépends de toi.’ ‘Je veux te connaître.’ ‘Je t’appartiens’. »


Cela fait des siècles que les mystiques catholiques règlent ainsi leur prière sur leur souffle. C’est une des formes catholiques du mysticisme grec antique, et cela rappelle les mantras hindous. Dans « Une Vie, une Passion, une Destinée », Warren propage donc ces techniques trompeuses, qui ne font qu’exacerber le fléau du mysticisme qui menace à présent les chrétiens. Ce fléau donne à croire qu’on peut accéder à une union consciente avec Dieu en-dehors de la Personne du Christ Jésus, de Sa Vie unique, et de Son sacrifice. Le monde aime et accepte ce programme mystique, qui est une abomination devant Le Seigneur Dieu…


Warren a suscité un mouvement qui séduit les foules ; il les trompe quant au sens même de l’Evangile du salut. D’innombrables personnes croient sincèrement avoir reçu Christ comme Sauveur de leur âme ; en réalité, elles s’appuient sur un rituel conçu par l’homme ; elles se sont engagées par « alliance » envers une église, et ont fait vœu de tenir cet engagement…


Ceux qui croient véritablement dans le Christ Jésus, le Seigneur, et dans Son Evangile doivent prendre à cœur cet avertissement solennel de l’Apôtre Paul : « Ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt dénoncez-les » (Ephésiens 5:11).





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