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PARDONNE-NOUS NOS OFFENSES...




Nous aimons penser au pardon que Dieu nous a accordé sur la croix, par la mort de Jésus. Quel Amour et quelle grâce merveilleuse ! Nous aimons proclamer à voix haute que Dieu a tout oublié et que tout a été jeté dans les profondeurs de la mer. Dieu est devenu amnésique, en quelque sorte, sur notre vie passée et cela nous rassure et nous réchauffe le cœur. Il nous a tout pardonné par amour, parce que l’Amour, selon corinthien 13, pardonne tout. Le passé de l’un ne ressemble pas à celui de l’autre, mais ce qui nous unit tous, c’est notre nature déchue et nos années de vie passées sans lui. Dieu a frappé à notre porte, il nous a montré notre péché, nous nous sommes repentis et avons été pardonnés par sa grâce surabondante ; nous ne méritions rien et pourtant, il nous a tout donné et tout pardonné. Mais je sais que Dieu est triste, très triste de voir dans son peuple autant de non pardon, parce qu’il y en a, et malheureusement beaucoup trop.


Jésus nous a parlé à travers une parabole dans Matthieu 18 :23-35, afin de nous faire prendre conscience de la valeur de notre pardon, comparée à la sienne. Et pourtant, il est navrant de constater au fil des années, le manque de pardon, la rancœur, l’amertume dans le peuple de Dieu. Dans cette parabole, le Seigneur inflige une punition sévère à celui qui n’a pas pardonné et lui dit :

Matthieu 18:32-35 Alors le maître fit appeler ce serviteur et lui dit : Méchant serviteur, je t’avais remis en entier ta dette, parce que tu m’en avais supplié ; ne devais-tu pas avoir pitié de ton compagnon, comme j’ai eu pitié de toi ? Et son maître irrité le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il ait payé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son cœur.


Cette parole est forte et ne devrait pas nous laisser sans réaction. Le pardon n’est pas juste un conseil ou une recommandation, c’est un ordre que le Seigneur adresse à chacun de ses enfants. Quel que soit le mal que notre frère ou notre sœur nous a fait, nous devons pardonner. Nous ne devons pas prendre l'excuse qu'il nous faut du temps, car alors il y a danger ! Le non pardon se transformera automatiquement en rancune et amertume. Et s’il prend racine dans notre coeur, il ouvrira la porte à la haine. Est-il important, voir urgent de rappeler ceci : Colossiens 3:13 Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi.


L’orgueil est le pire ennemi de notre âme. Lorsqu’une personne agit mal envers nous, fait du tort à notre réputation, est injuste à notre égard, nous sommes touchés dans nos sentiments et cela amène la tristesse. Mais jusque là, rien de grave, je dirais même, rien de plus normal, puisque Dieu nous a dotés d’émotions et, bien que nous ne devions pas nous laisser dominer par elles, nous éprouvons des frustrations qu’il va nous falloir gérer. Si par malheur, nous négligeons ce commandement que Jésus nous adresse, celui de pardonner, alors nous risquons la chute, qui peut être mauvaise, très mauvaise. Matthieu 5:44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent…


N’oublions jamais que ce n’est pas contre la chair et le sang que nous devons lutter, mais contre les dominations, et les puissances des ténèbres. Avec chaque personne qui nous offense, nous devons avoir le regard de Jésus et considérer le pardon qu'il a eu envers nous à la a croix. Au lieu de regarder au mal que l'on nous a fait, nous devrions plutôt considérer les différentes possibilités qui s’ouvrent à nous : soit le diable essaie de nous atteindre et de nous faire chuter par l’intermédiaire de cette personne ou soit, le Seigneur est à l'oeuvre et façonne notre caractère.


La question que nous devrions nous poser est celle-ci : comment dois-je réagir ? Vais-je rendre justice par moi-même, m’apitoyer sur mon sort, râler, m'énerver ou vais-je opter pour le pardon sans attendre, ni réfléchir. En tout état de cause, le Seigneur permet cette offense, quelle qu’en soit sa nature, et il attend de voir l’amour et le caractère de Jésus à travers nous. N'est-ce pas pour nous enfin une occasion de mettre en pratique la Parole de Dieu en bénissant celui qui nous a fait du tort, en lui tendant l'autre joue, en supportant tout et en laissant le Seigneur faire justice à notre place ?

Si notre seul et unique but est de rendre gloire à Dieu en toute chose, alors nous n’aurons pas de mal à pardonner, comme il nous l’est demandé. Le Saint-Esprit qui vit en nous, n’a pas d’autre alternative que le pardon, alors si nous l’écoutons, il nous donnera la force d’y parvenir. Notre père doit être si triste lorsqu’il voit chaque dimanche, des frères et des sœurs qui se croisent en essayant de s’éviter parce qu’ils ne se parlent plus, sans compter les saintes cènes prises à la légère, sous le regard de Dieu, avec, on pourrait presque le dire, une certaine insolence, tant la rancœur est présente dans le cœur de certain. J’ose employer le mot "insolence", et plus particulièrement pour les chrétiens de longues dates, qui connaissent la Parole et qui délibérément n’y obéissent pas. 1 Corinthiens 11:26-30 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. C’est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s’éprouve soi-même et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont mort.

Cette parole nous montre la nécessité de s’éprouver avant de prendre la sainte cène. Ce moment ne doit en aucun cas être un rituel ou une habitude pratiquée à la légère. Nous sommes le corps de Christ et chacun des membres présents fait parti de la famille de Dieu. Rappelons-nous que si Dieu nous aime, il aime aussi et de la même manière, celui ou celle qui nous a offensé.


Deux commandements nous sont donnés : aimer Dieu et aimer notre prochain.

Notre prochain, c’est aussi celui qui nous fait du mal et qui ne nous aime pas. S’il ne m’aime pas, ce n’est pas à nous de faire justice, Dieu jugera cette personne comme il le méritera, par contre, ce que Dieu nous demande, c’est de ne rien conserver contre lui et de le bénir. Pardonner ne veut pas dire fréquenter ou être ami, mais pardonner, c’est ne plus tenir compte de ce qu’il ou elle a fait, ne plus jamais revenir sur le passé, et ainsi suivre l’exemple que Dieu nous a montré. La mémoire n'oublie pas, mais le pardon cicatrisera cette plaie et me permettra de ne plus ni en souffrir, ni la ressasser. Le véritable pardon nous permettra de ranger ce dossier dans les "affaires classées".


J’avoue être stupéfaite du manque de pardon dans le milieu chrétien. Nous rêvons de voir l’Eglise grandir et la gloire de Dieu descendre dans nos assemblées, mais je ressens la tristesse du Seigneur face aux nombres de cœurs orgueilleux et insoumis qui remplissent nos assemblées. Il n’y a pas d’attitude plus religieuse et hypocrite, pour ma part, que de prier et de louer Dieu, alors que la rancœur et l’amertume sont présentes dans les cœurs.


L’appel du Seigneur est sérieux, quant au vrai pardon. Marc 11:25 Et, lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses. Pardonnez AFIN que votre père vous pardonne aussi.

Je prie que ce verset puisse pénétrer dans le cœur de certains d’entre vous qui n’avaient pas encore pardonné à l’un de vos proches (chrétien ou non, peu importe). Le Saint-Esprit vous aidera à le faire si vous lui demandez. Ouvrez-lui votre cœur et je peux vous assurer qu’il le fera. Le pardon est un processus que vous devez mettre en marche. Il commence par une décision que vous devez impérativement prendre : celle de décider de vouloir pardonner. Le Saint-Esprit ne pourra rien faire tant que cette démarche n’ait été exprimée de votre part. Pour le reste, il s’en chargera, croyez le bien ! Ce qui bloque le pardon, c’est notre résistance et notre orgueil. Nous prenons le temps et mettons l’affaire de côté, mais en agissant ainsi, nous avons par la même occasion, ouvert une porte à l’ennemi et nous ne comprenons pas pourquoi certaines prières ne sont pas exaucées, pourquoi la paix et la joie ne sont plus présentes, pourquoi la maladie s’est installée, et bien d’autre choses encore…

Le Saint-Esprit est attristé et nous avons repris tout simplement les rennes de notre vie. Notre pardon, si difficile soit-il, ne sera jamais comparable au pardon que Dieu nous a accordé. L’orgueil nous détourne du chemin de la Vie et de la Vérité.


et sœurs, si vous avez de la peine à pardonner, Dieu vous comprend et vous aime, mais il ne veut pas que vous en restiez là. Humiliez-vous devant sa face et demandez-lui pardon d’abord pour votre attitude envers la personne qui vous a offensé. Ensuite prenez cette ferme décision de lui pardonner. Avouez à Dieu votre difficulté, mais reconnaissez que vous n’êtes pas moins pécheresse que cette personne, car votre péché envers Dieu était bien plus important et plus grave que celui que votre frère (ou soeur) a commis envers vous. De cette décision jaillira un nouveau regard sur cette personne et ce n’est plus avec vos yeux que vous la regarderez mais avec les yeux du Seigneur. Je sais de quoi je vous parle, parce que je l’ai vécu, et cela à plusieurs reprises. Le pardon est une puissance qui libère comme le titre d'un livre bien connu, mais pour ma part, je dirais aussi qu’il est un vrai miracle dans la vie de ceux qui l’expérimente. Demandons au Saint-Esprit de nous remplir de ces fruits, car sans eux, nous ne pourrons jamais expérimenter le vrai pardon. L’humilité est le fruit le plus approprié, mais l’amour l’est tout autant, car sans lui, il n'y a pas de pardon possible.


Matthieu 5:7 Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde !


N'oublions pas que pour obtenir le pardon du Dieu, nous devons pardonner avant toute chose.


Pardonner, pour être pardonné, mais aussi pour être béni, pour être heureux et surtout pour être libre. Apprenez à aimer, même si on vous a fait du mal, vous en récolterez une satisfaction si intense que vous continuerez à aimer et encore à aimer.


L. Gilman



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