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TU DRESSES UNE TABLE DEVANT MOI



En Mars 1994, j'ai répondu à l'appel du Seigneur lors d’une réunion des hommes d’affaires du Plein évangile. Ce soir là, j’ai entendu un homme témoigner de sa double vie, et bien que son témoignage fût très puissant, j’étais avant tout captivée par sa connaissance du Seigneur. Moi, qui venais d’un milieu catholique, bien que croyant en Dieu, je ne vivais aucunement en fonction de lui.

J’avais alors 30 ans, j'étais mariée avec 2 enfants : Chanel presque 6 ans et Edward 5 mois. Notre couple battait de l’aile et bien que nous étions passionnés l'un de l'autre, les disputes et les déchirements allaient bon train. Nous ne vivions pas dans un climat de paix et Chanel, notre fille, a malheureusement du supporter beaucoup trop de conflits. Nous étions inconscients et surtout si ignorants. Mon mari était athée et rien ne laissait présager qu’un jour, il serait lui aussi touché par la grâce de Dieu.


Ce 5 mars, je me suis avancée pour donner ma vie au Seigneur. Je savais ce que je faisais, car ma sœur m’avait témoigné de sa foi 3 ans auparavant. J’avais alors été interpellée, mais très vite, je l’ai prise pour quelqu’un de sectaire.

Ce soir là, Ils ont prié pour moi et j’ai été puissamment visitée par le Saint-Esprit sans même comprendre ce qui était en train de se passer. J’étais envahie d’une paix profonde, et je peux même dire que je suis repartie de là bien différente, remplie de paix et comme "ivre" (je ne savais pas que c'était l'Esprit).


2 jours après cet événement, dans l’incompréhension la plus totale, j’ai alors dit à mon mari : « J’ai l’impression que l’on m’a mis des lunettes devant les yeux, car je ne vois plus les choses pareilles ». Les jours ont passé, mais au fil du temps, un fossé s’est creusé entre Daniel et moi. Si auparavant, notre relation n'était pas des plus simples, à partir de là, tout s'est déchainé et je n’étais pas prête à affronter les tempêtes qui se préparaient. Bien que nous ayons rejoint une église très rapidement, mon mari n’avait pas fait la même démarche que moi, car ce qu’il avait vécu le soir du 5 mars, était purement émotionnel. Comme moi, il s’était avancé lors de l'appel, mais dans un seul but : « Si Dieu peut me bénir, alors j'y vais ». Mais depuis, il préférait rester le plus souvent à la maison le dimanche matin plutôt que d’aller à l’église et plus mes yeux s’ouvraient, plus il me prenait pour une « folle ». D’un tempérament jaloux possessif et violent, le climat était de plus en plus insoutenable, tant nous n’étions plus du tout sur la même longueur d’onde. Alors que j’aimais mes enfants plus que tout au monde, ma vie devenait un enfer.


Déjà avant mon mariage, la mort me hantait. Je cherchais désespérément l’amour sans le trouver, j’allais de déception en désillusion et je ne trouvais pas de sens à cette vie sans amour. Mes parents étaient trop occupés par leur travail, et je n’avais personne vers qui me tourner. Le garçon que j’aimais à l'époque n’éprouvait pas les mêmes sentiments que moi à mon égard, les fêtes ne m’intéressaient sans plus et je rêvais du prince charmant avec lequel je construirais une vraie vie de famille. Mes rêves me paraissaient simples, et pourtant ils me semblaient impossibles, car je pensais que personne ne m’aimait.


Jusqu’au jour où Daniel est entré dans ma vie et ma flamme a retrouvé une certaine ardeur. J’ai de nouveau repris espoir. Son humour me redonnait la joie et il a fini par faire fondre mon cœur. 7 mois plus tard nous passions devant le maire et le prêtre pour célébrer le premier plus beau jour de notre vie. 2 mois plus tard, j’apprenais qu’un enfant était conçu et je passe les détails, car ces 9 mois passés n’ont pas été sans souffrance, ni larmes. Tout a été rapide, irréfléchi, car la passion était là. Nous nous aimions mal, mais nous nous aimions.


Daniel était un coureur de jupons et bien que je connaissais son passé, naïvement et parce que l’amour rend aveugle, j’espérais qu’il changerait. Ne voyant pas le mal, et surtout ne prenant pas conscience du danger, je lui ai fais confiance par amour et je lui ai tout donné. J’avais cependant, moi aussi du caractère et je ne me laissais pas faire. Nos disputes partaient malheureusement dans tous les sens, le seul objectif : atteindre l’autre, droit au cœur. Il était violent physiquement, je l’étais verbalement. Et puis, comme si de rien n’était, la vie reprenait son cour normal en laissant des blessures qui s’approfondissaient jour après jour et qui devenaient, au fil du temps, inguérissables.


Jusqu’à ce 5 mars 1994, où j’ai rencontré le vrai prince charmant, celui qui n’existe pas que dans les contes de fées, celui qui l’est réellement et le rêve devenait enfin réalité. Je n’ai pas hésité un instant, j’ai plongé !


Quelques mois après ma conversion, je cherchais du secours auprès de mon église pour des envies de suicide qui me harcelaient et que j'avais beaucoup de mal à maitriser. Les pensées de mort devenaient un combat de chaque jour. Une sœur m’avait d’ailleurs confié qu’en priant pour moi, elle avait vu 3 loups sur moi, qui m’attaquaient dans mes pensées régulièrement. J’étais comme une poupée avec laquelle ils jouaient et je n’avais pas le contrôle sur ces attaques. Je ressentais exactement tout ce qu’elle me disait, car c’était ma vie au quotidien. Sans incriminer personne, puisque je sais que toute chose concoure au bien de ceux qui aiment Dieu, je n’ai pas reçu l’aide que j’attendais auprès des responsables de l’église. Mais Gloire à Dieu, car il avait un plan parfait ! Jusqu’au jour où n’en pouvant plus du climat familial, j’ai profité que mon mari aille promener le chien, pour me pendre au bout d’un fil électrique dans les escaliers de notre maison.


C’était le soir, Chanel était chez sa grand-mère et Edward (17 mois) dormait paisiblement. Je n’en pouvais plus, je n’avais plus la force. J’adorais mon Dieu, je le priais chaque jour, je passais beaucoup de temps avec lui, déjà à l’époque, dans la prière et la méditation de la parole, mais ma vie ne changeait pas, j’étais à bout. Comme un automate, je me suis sentie poussée à faire ce geste, sans même réfléchir et surtout en allant très vite, le temps d’avoir le temps d’en finir ! Dieu seul sait le temps que je suis restée pendue au bout de ce fil… Tout va si vite et c’est enfin terminé ! C’est ce que je pensais.


Daniel est rentré et je pense (avec le recul) que Dieu ne l’a ni fait tarder avec le chien, ni dans la maison, et là il m’a vu. Lui seul peut raconter ce qu’il a vécu. Il n’a pas perdu son sang froid et a décidé de me sauver. Cela n’a pas été une mince affaire pour lui, car j’avais un pyjama en satin, mais Dieu avait posé sa main sur moi et la vie a vaincu la mort ! Daniel a crié à Dieu, et a tenté de me réanimer comme il pouvait. Pour moi, c’est le trou noir, puis je suffoque et de nouveau l’air et le sang circule dans mon corps. Mais pourquoi ? C’est horrible !!! Je voulais que tout s’arrête définitivement. Je passe les détails...


1 mois plus tard, alors que de nouveau l’envie de mourir me hantait, un couple de l’église est venu à mon secours. Cette sœur qui avait reçu la vision me concernant, pria pour moi avec son mari, et en un instant, j’ai été totalement délivré de ses démons qui s’étaient littéralement accrochés à moi. Esaïe 61:1 L’Esprit du Seigneur, de l’Eternel, est sur moi parce que l’Eternel m’a consacré par onction pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux déportés la liberté et aux prisonniers la délivrance

Je me suis alors endormie pendant un long moment, dans un repos de l’esprit total, et la vie a envahit mon esprit et a transformé mon être tout entier. C’est un moment inoubliable, car à partir de cet instant, lorsque j’ai ouvert les yeux, je me suis exclamée d’un cœur sincère et tellement réjoui : « J’aime la vie ! J’ai envie de vivre maintenant ! »

Ce fut, après ma conversion, le 2ème miracle de ma vie.


Moi qui étais morte, je suis devenue vivante ! Moi qui étais captive et enchainée, j’ai été libérée et délivrée de mes ennemis. J’étais morte dans mon cœur, la vie ne coulait pas, seule la mort m’attirait et frappait à ma porte de façon permanente. JÉSUS A DRESSÉ UNE TABLE EN FACE DE CES LOUPS, IL LES A CHASSÉS, LES A EXTERMINÉS ET LES A JETÉS DANS LA GÉHENNE, POUR ME DÉLIVRER ET ME RENDRE LA VIE. Cette table les a empêchés de me tuer, car c’était leur seul et unique but. J’ai marché dans la vallée de l’ombre de la mort, j’ai senti cette ombre m’envahir et m’oppresser. Je ne savais plus bouger, je restais inerte sur place, car je n’avais pas la force, ni la connaissance. J’ai appelé à l’aide, j’ai cherché mon Dieu de tout mon cœur, je l’ai invoqué de toutes mes forces et il m’a répondu. Psaumes 107:6 Ils crièrent vers le SEIGNEUR dans leur détresse, et il les a délivrés de leurs angoisses


Depuis le début, alors que je ne savais pas que des loups étaient sur moi, il avait déjà dressé une table entre moi et eux. Ils pouvaient me toucher, mais ils n’avaient pas le droit de prendre ma vie. Dieu m’a protégé. Il est venu me secourir avec sa houlette et il les a chassés avec son bâton. Non, je ne crains aucun mal, car Dieu est avec moi, peu importe les épreuves si grandes soient-elles, sa houlette et son bâton me rassurent. Il a dressé une table en face de mes adversaires et aujourd’hui encore il continue de le faire dès qu’une adversité se présente.


Je vous encourage, frères et sœurs, à ne plus vous laisser décourager par les attaques de l’ennemi, mais à engager un véritable combat contre lui en brandissant le drapeau de la victoire. Il n’a cessé de vouloir ma mort pendant des années durant, mais il a échoué. De la même manière, j’ai une excellente nouvelle pour chacun d'entre vous : Dieu vous tient entre ses mains, vous protège par sa houlette et son bâton, et comme si cela ne suffisait pas, il dresse aussi une table en face de vos adversaires. Quand l’ennemi s’acharne, ne le regardez plus de la même manière, mais imaginez-le dans une pièce de théâtre en train de faire son numéro. Tout est cinéma, il fait peur, il intimide, il nous fait trembler, mais il a perdu !!! Tout est mensonge de sa part, il ne peut plus vous atteindre, parce que le sang de Jésus vous protège. Nous avons été pardonnés et si nous marchons en Christ, il n’y a plus aucune condamnation sur nous Romains 8:1 Maintenant donc, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ. Son combat quotidien est de nous faire tomber, cessons de nous laisser tromper, tout est mensonge de sa part. Jésus est venu pour nous rendre libre !


Le souci est que nous ne proclamons pas la Vérité, mais tout le contraire. Nous confessons notre dépression, nos angoisses, nos crises de panique, notre claustrophobie, etc.… sans même nous rendre compte que nous acquiessons ce que le diable chuchote à notre esprit. C'est un menteur et son seul objectif est de nous décourager pour nous empêcher de jouir de notre héritage.


De plus, nous devons sérieusement prendre conscience que nos paroles sont source de vie ou de mort. Je ne parle pas de "méthode Couet" et de "pensées positives", mais de confesser et de professer la Parole de Dieu. Lire la parole ne suffit pas, encore faut-il croire en elle et la vivre. Trop de chrétiens se laissent entrainer dans un processus négatif et leur vie en est le reflet. Rien ne va dans leur vie, tout est catastrophe à tel point que l’on ne sait plus par où commencer. Nos mentalités doivent changer, nos yeux doivent s’ouvrir, nos cœurs doivent recevoir l’illumination de Dieu sur le monde spirituel et surtout sur l’héritage qui est à notre portée.


L’ennemi est vaincu et nous devons nous imprégner de cette vérité. Nous ne sommes plus seuls, Jésus a payé le prix et il a remporté la victoire. Romains 8:31 Que dire de plus ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? La table est dressée entre nous et l’ennemi. Nous pouvons le voir se démener et s’acharner contre nous par toutes ruses et stratagèmes invraisemblables, mais au lieu de trembler, proclamons la victoire de Jésus à la croix, rappelons-lui que Jésus a fait de lui son marchepied et que sa fin est proche, qu’il sera bientôt jeté dans l’étang de feu Apocalypse 20:10 Et le diable, leur séducteur, fut précipité dans l’étang de feu et de soufre, auprès de la bête et du faux prophète. Et ils souffriront des tourments jour et nuit aux siècles des siècles...


Nous n’avons pas à demander la protection de Dieu, il nous l’a déjà donnée. Il a mis un obstacle infranchissable entre nous et le diable, une table qui l’empêche de nous atteindre. Élevons nos voix vers le Seigneur pour lui demander d’illuminer les yeux de notre cœur afin que nous puissions voir la réalité spirituelle et surtout ayons la foi en ces promesses !


L. Gilman





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