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IL RESTAURE MON ÂME


Je fais partie des personnes qui ont été, pendant de longues années, désespérées. J’avais soif de vérité et d’amour, mais malgré une recherche incessante, je ne trouvais nulle part où me désaltérer. La mort m’attirait, car la vie me semblait si cruelle et sans aucun sens. Mais un jour de mars 1994, mon cœur s'est ouvert à Jésus et ma vie est rentrée dans un processus de transformation. J’ai toujours aimé mon prénom, mais je ne comprenais pas pourquoi je le portais, puisque "Laetitia" signifie "la joie" en latin et que je representais l'inverse. Très timide, c’était une catastrophe pour moi de m’exprimer en public. Je me souviens encore d’un témoignage que j’ai du apporter lors d’un camp chrétien, face à 400 personnes, alors que je connaissais le Seigneur depuis 6 ou 7 ans environ. J’étais incapable de tenir le micro sans trembler, à tel point qu’un pied a été mis à ma disposition pour pouvoir le poser. Aujourd’hui, je peux témoigner du miracle que Dieu a fait dans ma vie. De désespérée, triste et taciturne, je peux à présent affirmer vivre dans une joie profonde que Dieu a installée dans mon cœur. Cette joie qui ne s’explique pas, tant elle n’est pas forcément démonstrative ou explosive, mais plus précisément intérieure et profonde, parce que je suis heureuse d’appartenir au Seigneur, parce que je sais que j’ai tout en lui et que je n’ai plus aucune raison d’être malheureuse et encore moins désespérée. J’ai compris mon identité en Christ et je sais vraiment qui je suis et là où je vais. Jésus est Ma Joie, il est Mon espérance, il est Ma vie !


Il m’a cependant fallu attendre 31 ans pour aimer la vie. Mais je ne parle pas d’aimer la vie comme certains pourraient le prétendre. Je ne parle pas d’aimer faire la fête, d’être une « bonne vivante » ou de faire égoïstement tout ce que j’ai envie de faire, car on le sait trop bien, il y a beaucoup trop de clowns tristes autour de nous, de gens qui ont l’apparence d’être heureux, mais qui, dès qu’ils se retrouvent seuls, pleurent ou sont tristes à en mourir et certains d’entre eux finissent même parfois par se donner la mort. Nous avons tous, au moins un exemple autour de nous de ce genre de personne et nous aimerions tant les aider, mais seul le Saint-Esprit peut changer les cœurs et apporter La vie ! Je n’étais pas un clown, mais j’étais triste et je cherchais désespérément le bonheur. C’est pourquoi, je peux affirmer haut et fort : « Il restaure mon âme ». Cette œuvre est longue et minutieuse, mais elle est irréversible.


Jésus est venu libérer les captifs, délivrer les opprimés et nous en faisions partis. Captifs du mensonge, de l’orgueil, opprimés par le regard des autres et l’injustice autour de nous. Notre Roi connait tout ce qui nous accable, tout ce qui nous met par terre et nous empêche d’avancer. Tel que nous sommes, il vient nous chercher et ensuite, il travaille la terre de notre âme pour la modeler à son gout et à sa convenance. En regardant en arrière, je ne peux qu’être époustouflée par la patience du Potier et par son tour de main. Son travail est minutieux, car avant même de poser l’argile sur le tour, il doit le passer dans différents bains, afin d’en retirer les impuretés, et cela jusqu’à ce que cette terre devienne malléable entre ses mains. Sans un bon nettoyage, l’argile ne sera pas exploitable, car lors du passage au four, le vase terminé risque de se fissurer et ainsi jeté. Mais notre Seigneur ne veut pas qu’il en soit ainsi, c’est pourquoi, il prend du temps avec chacune de ses créatures et les modèle indépendamment les unes des autres, en fonction de ce qu’elles sont et de ce qu’il veut en faire.


L’œuvre du Saint-Esprit est également comparable à un chirurgien qui panse les plaies de ses patients. Certains ressemblent davantage à des estropiés de guerre comparés à d’autres qui n’ont que de légères blessures; mais tous, sans exception doivent être soignés en fonction de leur état. Le Saint-Esprit est Le grand médecin, mais pas n’importe lequel, car c’est avec des outils surhumains et surnaturels qu’il opére. Aucune blessure ne lui échappe, même la plus invisible à l’œil humain. Concernant les plaies purulentes ou les hémorragies, il emploie la méthode efficace afin de stopper toute infection possible, et remet parfaitement d’aplomb le patient si ce dernier se laisse soigner avec patience et confiance.


Nous pouvons nous réjouir d’avoir un si grand Dieu, qui prend autant soin de nous. C’est avec une précision au delà de notre imagination qu’il opère. Il connait parfaitement tout ce qui nous fait souffrir, tout ce qui nous lie et nous tient encore captif. Comme on épure l’or, il agit de la sorte avec nous, afin que toutes aspérités remontent à la surface et qu’il ne reste qu’un or parfaitement pur et enfin d’un bon usage et d’un bon prix. C’est par Amour, qu’il prend autant soin de son enfant, et c’est pour sa Gloire qu’il veut nous utiliser. Il veut restaurer l’âme de chacun d’entre nous, sans exception, mais notre participation est nécessaire. Nos cris, nos pleurs sont des moyens efficaces pour apaiser les souffrances et les guérir. Je peux vous témoigner des "seaux" de larmes que j’ai pu déverser à ses pieds. Non pas des larmes d’apitoiement (bien qu’il y en ait eu également), mais des véritables pleurs qui remontaient du plus profond de mes entrailles et qui finissaient pas apaiser mon cœur. J’ai vécu de grandes guérisons intérieures en tête à tête avec mon Dieu. Dès le début de ma conversion, j’ai tout de suite pris plaisir à passer du temps dans la prière, et mes rencontres avec Jésus étaient plus souvent mouillées qu’autre chose. Avec le recul, je sais à présent combien Dieu a restauré mon coeur à travers toutes ces larmes versées. N’ayons pas peur de pleurer et de déverser notre cœur devant celui qui veut le meilleur pour nous. Il prend plaisir à un cœur brisé et contrit parce qu'il va pouvoir guérir et restaurer. À présent, mes pleurs ne sont plus les mêmes ; de guérison, ils sont devenus adoration. Jésus a restauré mon âme et panser toutes mes blessures.


Deux années après ma conversion, Daniel m’annonça, après que je l’en ai vivement poussé à le faire, qu’il m’avait trompé pendant 8 ans (en clair, depuis toujours, puisque cela faisait 8 ans que nous étions mariés) ! Inutile de vous préciser la souffrance ressentie. Deux poignards dans le cœur n’auraient pas été plus douloureux ! Tout s’écroulait, car bien que je commençais à avoir des doutes, je n’étais pas vraiment prête à accueillir cette « terrible » nouvelle. La terre s’écroulait sous mes pieds et tous mes repères aussi. Pire encore, comment allais-je retrouver la confiance en lui ? Comment allais-je surmonter ce cataclysme ? Malgré cette nouvelle, je suis restée très forte et très lucide et je savais ce que le Seigneur me demandait : « Pardonne ! ». Je précise quand même que mon mari m’avait affirmé que cette vie adultère était bel et bien terminée pour lui, car sinon, je n’aurais pu rester. La décision du pardon a été « instantanée », mais le pardon en lui-même s’est fait par étape. J’ai d’abord pris la décision de pardonner intellectuellement et irrémédiablement, puis ensuite un processus a commencé jusqu'au pardon du coeur. Ce processus a été la durée de ma restauration. La cicatrice de mon cœur était béante et qui pouvait la refermer ? Je pensais que jamais je n’allais pouvoir en guérir et pourtant, Jésus a pansé mes plaies jour après jour, il a pris soin de moi de manière extraordinaire. Mais connaissez-vous mon secret ? J’ai décidé de pardonner et j’ai passé beaucoup de temps avec mon Seigneur en pleurant et en l’invoquant pour qu’il me console et me guérisse. Il me manquait cependant un élément important pour une guérison complète et un an plus tard, j’ai dis à mon mari : « Tu m’as dis ce que tu as fais, c’est bien, mais ce qui me fait mal, c’est que tu ne m’as pas dit que tu regrettais de l’avoir fait ». Ce jour là, il prit conscience qu’il était aussi important pour lui que pour moi de regretter ces adultères à répétition. Après l’avoir entendu le regretter, le pardon est descendu beaucoup plus prés de mon cœur, jusqu’à y demeurer complètement, le jour où j’ai décidé de ne plus jamais en parler dès qu’une dispute arrivait. Cela a mis quelques années pour enfin pouvoir en parler librement. Je ne prends pas plaisir à discuter de ce sujet trop longtemps, mais je sais qu’il est indispensable à mon témoignage et que le Seigneur m’a guéri pour pouvoir témoigner du pardon et de la puissance de sa restauration. Jésus m’a pardonné, alors à mon tour, j’ai pardonné les fautes de mon mari. Je n’en avais pas la force, mais Le Seigneur me l’a donnée. J’étais par terre, mais le Seigneur m’a relevée ! J’étais triste et aujourd’hui, j’ai la joie dans mon cœur !


Dieu restaure les âmes quelles qu’elles soient, c’est le miracle de Dieu pour chaque vie ! Ma vie est un miracle lorsque je la regarde. Votre vie est aussi un miracle, et je prie qu’il continue son œuvre en vous pour vous amener là où lui, le désire. Le pardon est une puissance qui libère et j’en suis le témoin vivant. Nous avons tous besoin de la restauration du Seigneur, suite à notre vie passée et parfois encore suite à des événements que nous venons de vivre en tant que chrétiens. Jésus est le potier et notre berger. Il soigne sa brebis et la met à l’abri pour la protéger. Rien ne pourra l’atteindre si le Seigneur est présent à ses côtés. Alors restons près de lui, sans nous éloigner. Écoutons ce qu’il veut nous dire et appliquons ce qu’il nous recommande de faire. Cela nous évitera de nous blesser davantage et nous amènera à une guérison totale et parfaite plus rapidement.



L.Gilman



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