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LES DROITS DE CHRIST SUR NOUS



Des foules ont suivi Jésus, mais il savait que seul un petit nombre resterait attaché à lui et produirait de vrais disciples. Les juifs voulaient rester attachés à la fois à Jésus et à Moïse, conserver leurs traditions et leurs rites tout en se déclarant disciples de Christ. Cependant, Jésus refusait cette dualité : « Nul ne peut servir deux maîtres ; car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon » (mat 6:24). Jésus nous montre ici le paradoxe d’un coeur divisé. Il met à nu l’apparence du faux disciple et nous montre le sort qui est réservé à ceux qui essaient de servir deux maîtres à la fois. N’oublions pas l’avertissement très significatif de notre Seigneur ! Tout péché non confessé engendre la pire des hypocrisies ! Certains disent aimer Dieu et haïr le diable, mais en s’accrochant secrètement à leurs anciennes passions ou idoles, à leur amertume ou à leur révolte, ils ne font que mépriser le Seigneur pour s’attacher à Satan. Ils obéissent en secret à celui qu’ils disent haïr, en disant aimer Dieu pour la forme.


A de tels hypocrites, Jésus a dit : « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son coeur est très éloigné de moi. C’est en vain qu’ils me rendent un cultes » (Mat 15:8-9). Ce qui signifie : « personne ne peut dire qu’il m’aime si, dans le même temps, ses mauvaises actions prouvent son mépris à mon égard. » Mépriser le Seigneur, c’est ne pas prendre sa Parole à coeur, et considérer ses droits comme étant secondaires. Laissez-moi juste vous en citer trois que Christ revendique sur tous ceux qui veulent s’attacher à lui.



1- Il demande à ses disciples de l’aimer si passionnément qu’en comparaison, toute autre affection semble bien pâle.


« Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses soeurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple ». (Lc 14:26)


Le mot grec pour « haïr » signifie « aimer moins en comparaison ». Jésus nous demande d’avoir pour lui un amour si total, si fervent, si absolu, que toutes nos affections terrestres ne peuvent le supplanter.


Si nous possédions cet amour ardent, dévorant, intense et joyeux pour Christ, nous n’aurions pas besoin que l’on nous explique de long en large comment prier. Nous saurions le faire, grâce à cet amour qui brûle en nos coeurs pour lui. L’ennui ne nous gagnerait pas dans nos prières et nous ne chercherons pas à combler ce temps en priant de façon confuse pour les besoins du monde. Christ serait notre seul sujet de prière et ce temps nous serait précieux. Nous pourrions alors passer des heures, isolés, à lui exprimer l’admiration et l’amour qui débordent de nos coeurs. Il ne nous serait pas pénible de lire sa Parole et nous n’aurions besoin d’aucune méthode pour achever la lecture de la Bible en une année. Si nous aimions Jésus passionnément, nous serions attirés tels des aimants, par sa Parole, afin d’en savoir toujours plus sur lui. Nous ne nous laisserions pas empêtrer dans d’interminables généalogies ou spéculations sur la fin des temps. Notre seul désir serait de mieux le connaitre, d’entrevoir un peu plus sa gloire afin de pouvoir lui ressembler.


Réfléchissez : Savons-nous ce que c’est que de profiter de sa douce présence sans rien demander ? D’avoir accès à sa présence simplement parce que nous lui sommes reconnaissants de son si grand amour ?

Nous sommes devenus égoïstes et intéressés dans nos prières : « Donne-nous… viens à notre rencontre…aide-nous… bénis-nous… prends-nous à ton service… protège-nous.. » Tout ceci peut paraître scripturaire, le centre d’intérêt n’en reste pas moins notre petite personne. Nous étudions sa Parole pour trouver des réponse à nos problèmes, du réconfort et des conseils; c’est en soi tout à fait juste et louable. Mais où donc est l’âme que seul motive l’amour et qui sonde avec soin les Ecritures dans le but de mieux connaître son bien-aimé Sauveur ?


L’égoïsme s’infiltre même dans notre travail pour le Seigneur. Nous voulons sa bénédiction sur le culte que nous lui rendons afin que nous soyons sûrs de l’authenticité de notre foi. Nous voulons que soient reconnus notre zèle, nos capacités, nos succès comme des signes tangibles de la bénédiction de Dieu sur nous. Mon coeur s’est alors écrié : « Oh, Seigneur, mon ministère compte-t-il plus pour moi que pour toi ? » Voyez-vous, notre Seigneur attache plus d’importance à ce que nous pouvons devenir en lui qu’à ce que nous faisons pour lui.


Il se peut que certains se sentent blessés parce que des possibilités de ministères se sont fermés pour eux et qu’ils ont le sentiment d’être laissés pour compte. D’autres pensent qu’ils pourraient être utiles dans quelque mission humanitaire. A mon avis, nous ne sommes jamais aussi utiles au Seigneur que lorsque nous lui prouvons notre amour dans le secret de la prière. C’est à travers la recherche continuelle de notre Seigneur et de sa Parole pour mieux le connaitre que nous nous rendons le plus utiles. Rester en communion étroite et intime avec lui vaut mieux à ses yeux que n’importe quelle autre action de notre part. Quel que soit le travail qu’il souhaite nous voir exécuter à la maison ou à l’extérieur, nous l’accomplirons sans effort si nous restons en communion avec lui. Son souhait le plus cher n’est pas de nous voir gagner le monde pour lui, mais de posséder notre coeur tout entier.



2- Il nous appelle à faire preuve de discernement.


Car lequel d’entre vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied pas d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne soit pas capable d’achever, et que tous ceux qui le verront, ne se moquent et ne disent : cet homme a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever (lc 14:28-30


Christ savait que, parmi ceux qui le suivaient, beaucoup ne posséderaient pas les qualités requises pour aller jusqu’au bout. C’est, à mon avis, la situation la plus dramatique que puisse connaitre un croyant : être partis avec la ferme intention de saisir Christ, grandir dans la foi et ressembler un plus à Jésus pour finalement dériver loin de lui, le coeur froid et indifférent. Cette personne est identique à celui qui pose des fondements mais ne peut achever faute d’en avoir estimé le prix. Il a dû en rester là, par manque de ressources, puis en fin de compte, abandonner.

Mais quelle joie de rencontrer ceux qui finissent la course ! Ces croyants ne cessent de grandir dans la sagesse et la connaissance de Christ. Chaque jour, chaque instant, leur être se transforme. Paul les encourage par ces mots : « Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons commun miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit » (2 Cor 3:18)

Ils s’éloignent chaque jour davantage du monde et de ses plaisirs. Ils portent leurs réflexions sur les choses d’en haut, exercent leurs perceptions spirituelles et développent leur faculté de discernement. Plus ils sont avancés en âge, plus leur faim de Jésus augmente. Ils larguent les amarres terrestres et attendent avec impatience et joie d’être auprès de Jésus dans sa gloire. Mourir leur est un gain, car l’ultime récompense est d’être appelé en sa présence et de rester à ses côtés pour l’éternité. Le but de leur recherche n’est pas le paradis mais Christ dans sa gloire !


Nous pouvons être sûrs que lorsque Jésus reviendra, il trouvera une Eglise glorieuse faite de ces croyants transformés à son image ! Ses membre seront devenus si indifférents à ce monde mais si unis en lui que le fait de passer de l’état corruptible à celui d’incorruptible ne sera pour eux qu’une ultime manifestation d’amour. Ils auront l’impression de passer à travers un voile fin tant ils auront été proches de Christ pendant cette vie.


Je sais qu’un Grand nombre de ceux qui lisent ce message s’apprêtent à marquer un temps d’arrêt ou à faire un léger pas en arrière. Si légère qu’elle puisse parâitre, cette décision vous éloignera rapidement de son amour. Si tel est votre cas, sachez que le Saint-Esprit vous demande de revenir sur vos pas de vous repentir à nouveau, de mourir à vous-mêmes et de vous soumettre. Le temps est un facteur important. Si vous avez l’intention de saisir Christ, c’est maintenant l’heure ! Soyez vigilants !



3- Il nous appelle à combattre Satan


Ou quel roi, s’il part pour s’engager dans une guerre contre un autre roi, ne s’assied pas d’abord pour examiner s’il a le pouvoir avec dix mille hommes de marcher à la rencontre de celui qui vient contre lui avec vingt mille ? Tandis que l’autre est encore loin, il lui envoie une ambassade, pour demander les conditions de paix. Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple (Lc 14:31-33)


Hénoc a jadis prophétisé en ces termes : « Voici que le Seigneur est venu avec ses saintes myriades « (Jd 1:4). L’Ecriture nous dit que nous sommes prêtres sous le règne du Seigneur et nous représentons ces myriades en marche contre l’armée de Satan. Satan nous fait la guerre parce qu’il nous voue haine farouche : « Le dragon fut irrité contre la femme, et il s’en alla faire la guerre au reste de sa descendance, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui retiennent le témoignage de Jésus « (Ap 12:17). Si nous sommes déterminés dans nos coeurs à nous emparer de Christ, nous sommes du même coup devenus la cible du démon dans son combat final. Il précipitera l’enfer contre nous.


Nous devons être prêts à faire face aux choses à venir, à combattre spirituellement tout en sachant pertinemment que le mal va déferler sur le peuple de Dieu.

Et pour nous emparer de Christ, nous avons besoin de savoir que nous sommes invincibles en Christ. Il est écrit : « Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde » (1 Jn 4:4) Le Seigneur nous garantie la victoire sur les puissances ennemies. Toutes les créatures célestes combattent à nos côtés.


Voilà qui est très encourageant car, comme nous l’avons déjà noté, le diable renforce son pouvoir. Souvenons-nous bien des paroles que Moïse a transmises à Israël de la part de Dieu.

Vous ne vous ferez pas d’idoles… Si vous suivez mes prescriptions.. et les mettez en pratique.. Vous poursuivrez vos ennemis, et ils tomberont par l’épée devant vous. Cinq d’entre vous en poursuivront cent, et cent d’entre vous en poursuivront dix mille, et vos ennemis tomberont par l’épée devant vous. (lev 26:1,3,7-8)


Josué encourageait aussi l’armée du Seigneur en ces termes : « Un seul d’entre vous en poursuivait mille, car l’Eternel, votre Dieu, combattait pour vous… Prenez donc bien garde à vous-mêmes et aimez l’Eternel, votre Dieu (Jos 23:10-11)

Moïse leur avait dit ce qui arriverait s’ils se mêlaient au monde et s’ils essayaient de servir deux maîtres. « Comment un seul en poursuivrait-il mille, et deux en mettraient-ils dix mille en fuite, si leur rocher ne les avait vendus, si l’Eternel ne les avait livrés ? » (Deut 32:30). Ceux qui ont abandonné leur Rocher, Christ, deviennent alors lâches et craintifs devant l’ennemi. L’état de péché et de tiédeur dans lequel ils vivent leur enlève toute puissance et toute confiance. Ils abandonnent leur premier amour et terminent la course dévorés par la crainte de Satan et de ses harcèlements.

S’ils persistent à garder cachés certains péchés ou passions, ces chrétiens ambigus finiront par conclure un marché avec le démon. Ils vont chercher des conditions de paix en essayant de discuter avec l’ennemi et de négocier une trêve. Ils veulent continuer à clamer leur amour pour le Seigneur mais ne veulent pas pour autant abandonner ce dernier bastion, ce péché qui les tient. Et c’et en pleine connaissance de cause qu’ils vont conclure cette trêve avec Satan sachant fort bien qu’il est le maître de ce monde. A tout instant, ce dernier pourrait les engloutir. !


Il ne faut pas que nous fassions de marché avec le diable. Nous ne pouvons pas laisser notre foi faire naufrage par le compromis et la fausse paix, même pour un instant. Nous sommes engagés dans une guerre totale et nous devons vaincre l’ennemi complètement pour mettre un point final à toutes ses prétentions sur nous.

Puisse le Seigner nous donner une onction supplémentaire de son Esprit Saint, afin que chacun d’entre nous combatte et crie à la face du monde et de l’enfer : « Qui nous séparera de l’amour de Christ ? La tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou le dénuement, ou le péril, ou l’épée ? (…) Mais dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car je suis persuadé que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l’avenir, ni les puissances, ni les êtres d’en-haut, ni ceux d’en-bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur » (Rom 8:35-39)


C’est le cri de guerre de tous ceux qui ont faim de Jésus


David Wilkerson

Une plus grande faim de Jésus



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