Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Mat 11:29
Une page de l'histoire de l'Église nous apprend que Macaire, du monastère d’Optino, un saint homme, s'est fait dire un jour que ses conseils spirituels avaient été utiles.
« Ce ne peut être moi, a répondu Macaire. Seuls les erreurs sont miennes. Tout bon conseil émane de l'Esprit de Dieu; c’est son conseil que j'ai peut-être bien entendu et que j'ai transmis sans le déformer. »
Il y a là une excellente leçon sur laquelle nous ne devons pas passer sans y prêter attention. C'est la douce humilité de l'homme de Dieu qui était capable de confesser « seul les erreurs sont miennes. »
Il était pleinement convaincu que ses propres efforts ne pouvaient qu’entraîner des erreurs et que tout ce que son conseil pouvait avoir de bon devait être l'œuvre du Saint Esprit.
C'était apparemment plus qu’une soudaine impulsion de dépréciation personnelle, que les plus orgueilleux des hommes peuvent parfois ressentir. C'était plutôt une conviction solidement ancrée en lui qui imprimait le but est la direction à sa vie tout entière. Son ministère long et humble, qui a procuré de l'aide spirituelle à beaucoup de gens, le prouve assez clairement.
Nous croyons fermement que le mouvement évangélique continuera de s’éloigner de plus en plus de la position du nouveau testament si ses responsables ne passent pas du rang de star religieuse moderne à celui de saint effacé qui ne recherche pas la louange et ne revendique aucune place, qui est heureux quand toute la gloire revient à Dieu et que lui-même tombe dans l’oubli.
A.W. TOZER