Verset 1 à 4
Le peuple doit se mettre en marche pour conquérir Canaan. Le Jourdain est un fleuve et tous sans exception vont devoir le traverser à pieds, sans aucune embarcation. Le peuple a déjà vu la mer rouge s’ouvrir devant eux, et cette fois, c’est un nouveau défi qui se dresse devant eux. Dieu va marcher devant eux et le peuple devra se tenir à distance de lui.
Les versets 3 et 4 sont très importants pour notre marche chrétienne, car ils nous indiquent la manière d’avancer avec le Seigneur. Ce n’est ni à ses côtés, ni devant lui, mais toujours derrière lui ! Il nous ouvre le chemin et nous mettons nos pas dans les siens. De plus une distance entre lui et nous est indispensable, parce qu’il est Dieu et que nous ne devons jamais l’oublier. Bien que nous soyons sanctifiés par son sang, la crainte de son nom doit toujours animer notre coeur, c’est primordial.
Il y a malheureusement trop de "chrétiens" qui n’agissent pas ainsi. La nouvelle alliance est mal comprise par certains et au fur et à mesure du temps, la légèreté envahit nos assemblées. Les israélites ne considéraient pas Dieu comme un Père, mais la nouvelle alliance nous a fait cette grâce extraordinaire de pouvoir l’appeler et le considérer ainsi. Dieu est par conséquent devenu notre Père et Jésus nous a enseigné la façon de le prier avec respect et efficacité. Et pourtant, des dérives se sont installées et la distance n’est plus vraiment respectée. Le Père est devenu pour certains « papa » et beaucoup marchent à ses côtés, considérant Dieu comme leur « copain » et s’autorisent même à le dépasser tout en lui demandant de bénir leurs projets. En quelques sortes, ils lui disent : « Je fais et te demande juste de passer derrière moi et d’apposer ta bénédiction ! » C’est très grave, car ils n’ont pas compris que la nouvelle alliance n’était que l’accomplissement de l’ancienne. Notre Dieu est Saint et même s’il est devenu notre Père, il n’a pas changé et nous demande toujours de marcher dans ses pas et d’avoir la crainte dans notre coeur. Dieu est Dieu, il est le même depuis toute éternité et ne changera jamais !
Verset 5
Le peuple est appelé à se mettre à part pour le Seigneur, à ne pas se souiller avec quoi que ce soit afin de se préparer à un nouveau grand miracle.
En hébreu, c’est le mot « Qadash » qui signifie : sortir de ce qui est de l’ordinaire, ce ce qui est profane, se consacrer, être saint, être séparé
En grec, c’est le mot « hagiasmos » qui signifie : consécration, purification
Ce verset s’adresse à nous aujourd’hui encore, car nous devons nous aussi nous sanctifier, c’est à dire nous séparer de tout ce qui est profane et nous consacrer pleinement au Seigneur. La terre promise, c’est la Jérusalem céleste qui nous attend et nul n’y rentrera s’il ne s’est pas mis à part pour le Seigneur durant sa vie terrestre. La sanctification n’est pas une option que l’on prend ou ne prend pas, c’est une obligation Heb 12:14 Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur.
Verset 6
Ce sont les sacrificateurs qui ouvrent la route avec l’arche dans leurs mains.
Le Seigneur marche devant son peuple et nous le suivons, c’est lui qui ouvre la voie.
Verset 7
Josué a pris la place de Moïse mais il faut que le peuple sache que c’est le choix de Dieu, c’est pourquoi Dieu va agir pour qu’il n’y ait plus de doute à ce sujet.
C’est Dieu qui élève ses oints ! Celui qui veut s’élever lui-même sera abaissé par le Seigneur, c’est pourquoi, ne cherchons aucune gloire, mais obéissons au Seigneur en faisant sa volonté et non la notre. Josué n’a jamais cherché de titre, il s’est formé auprès de Moïse pendant de longues années et n’a jamais rien demandé. Son seul désir était de plaire à son Dieu et c’est ce qui doit animer notre coeur, à nous aussi.
Verset 8 à 17
Le Jourdain est un fleuve qui, à cette période de l'année est impraticable à la nage, car le courant y est très fort. De plus, la fonte des neiges du mont Liban et de l’Hermon le rend dix fois plus large qu’à la normale : au lieu de 20 mètres, il s’étend sur 200 mètres.
Dieu n’a pas choisi cette période là par hasard, mais pour montrer une fois de plus à son peuple, sa toute puissance, comme il l’avait montré à leurs pères, 40 ans auparavant. Comme ce fut le cas pour la Mer Rouge, le Jourdain s’ouvre lui aussi pour laisser passer le peuple. C’est Dieu qui marche devant. L'arche est portée par les sacrificateurs, et elle ouvre la voie pour que le peuple puisse traverser à pieds secs.
Lorsqu’ils ont traversé la mer rouge, le peuple avait peur car l’ennemi les poursuivait, mais cette fois, il est face à eux, et les israélites marchent avec détermination, car ils sont prêts à conquérir le pays qui leur est destiné.