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LES DÉBORDEMENTS QUI ENTACHENT LES RÉVEILS


Tout chrétien né de nouveau a le droit et le devoir d'être choqué et attristé par toutes ces manifestations diaboliques, faites « au nom de Jésus », qui discréditent les réveils de l'Esprit. C'est ni plus ni moins qu'un blasphème contre le Saint-Esprit, mais inversé. Alors que les pharisiens qualifiaient les miracles de Jésus de démoniaques, ici, ce sont des miracles démoniaques qui sont attribués au Saint-Esprit et au nom de Jésus. En réalité, l'histoire de l'Église nous apprend que les réveils de l'Esprit ont souvent été accompagnés de manifestations extravagantes. Non pas que ces manifestations viennent du Saint-Esprit, mais à un moment ou à un autre, le diable s'est immiscé dans le réveil pour s'opposer à l'action de Dieu et le décrédibiliser. Dans son journal personnel, Wesley nota, le 7 juillet 1739, sa discussion avec Whitefield sur les signes extérieurs particuliers qui accompagnaient les réveils, tels que les convulsions, les cris, les gémissements, les chutes, etc. Le 25 novembre 1758, il réécrivit à ce sujet dans son Journal, soulignant le danger de ces circonstances extraordinaires, et pointant du doigt Satan qui cherchait à imiter l'oeuvre divine de manière à jeter le discrédit sur l'oeuvre entière. Andrew Strom dit que bien des réveils se sont terminés avant l'heure, parce qu'ils avaient été infiltrés ou entachés avec de sales tactiques de l'ennemi. Il souligne la tactique favorite du diable qui consiste à inonder les réveils de contrefaçons, d'esprits séducteurs, de manifestations pour le moins étranges, de disputes et d'excès, afin de miner et de nuire aux véritables réveils jusqu'à leur épuisement. Il cite notamment le grand réveil américain, début 1800, qui a commencé avec la repentance et fini avec lesdites manifestations, et d'autres encore : Le réveil mené par Whitefield en 1700, le réveil gallois en 1904, ainsi que les revivalistes Charles Finney, John Wesley et Frank Bartleman, qui étaient tous conscients de ces obstacles à l'oeuvre de Dieu. Le revivaliste américain du dix-huitième siècle, Jonathan Edwards, évoque lui aussi ces nombreuses contrefaçons diaboliques.


Le problème principal est le manque d'enseignement des chrétiens.


On le voit ici avec cette insistance des soi-disant prophètes qui encouragent les chrétiens à se laisser aller sans réfléchir et sans se référer aux Saintes Écritures. George O. Wood, cite Thomas Zimmerman qui « comparait le Saint-Esprit à une rivière impétueuse et les Écritures aux berges de cette rivière. Zimmerman disait que le plus grand mal qui pouvait arriver à cette rivière c'était de déborder des rives, mais que la rivière qui restait dans son lit était bonne. » Et de conseiller : « c'est ainsi que pour nous, il est prudent d'utiliser le garde-fou que fournit la Bible et de tout faire passer par le test : "examinez toutes choses". »


George Wood ajoute : Les questions que nous devrions toujours nous poser :


1- Jésus est-il exalté et élevé ?

Le but du Saint-Esprit est d'attester le Christ, et de convaincre le monde de péché, de justice et de jugement selon Jean 15.26, 16.8 ...


2- Est-ce que la Parole de Dieu est proclamée ?

Tout réveil pour avoir des effets durables doit être enraciné dans la prédication de la Parole de Dieu, conformément à ce qui se passait dans l'église primitive ... Pour tester un réveil, il faut chercher à savoir si la prédication est la même que celle de Jésus et des apôtres ... Des manifestations miraculeuses ne sont jamais la preuve d'un véritable réveil - la fidélité à la Parole de Dieu est la preuve ... Si le message et le messager s'alignent sur la Parole de Dieu, alors le réveil qui se produit est fondé sur un terrain biblique sûr, et il peut et il doit être accepté. Sinon, malgré miracles et manifestations, il faut s'en garder ...


3- Est-ce que nous voyons des personnes se repentir de leurs péchés, être baptisées d'eau et du Saint-Esprit ?

La repentance est appelée le premier mot de l'Évangile car c'est à la repentance que Jean-Baptiste appelait (Mt 3.2) et Jésus (Mt 4.17), les douze (Mc 16.2), Jésus après sa résurrection (Lc 24.47), Pierre (Ac 2.36), et Paul (Ac 26.20). À la suite de la repentance vient le baptême d'eau et l'expérience bouleversante du baptême dans le Saint-Esprit (Ac 2.38-39).


Wood fait remarquer l'immaturité spirituelle des pasteurs et des chrétiens. Beaucoup recherchent la puissance plutôt que la présence de Jésus-Christ. Ils ne regardent plus à Jésus comme le recommande l'auteur de l'épître aux Hébreux : « Ayant les regards sur Jésus qui suscite la foi et la mène à la perfection » (Hé 12.2). Ce faisant, ils ouvrent la porte à toutes sortes de puissances d'égarement qui les séduisent et les égarent par de faux enseignements, comme nous pouvons le constater journellement dans nos églises.


Toutefois, nous ne devons pas nous étonner des débordements ni des contrefaçons sataniques des soi-disant réveils qui surgissent ici et là, et qui sont à l'origine du plus grand déclin spirituel. Henri Viaud-Murat nous rappelle une prophétie donnée au moment du réveil de Pentecôte, rue Azusa : « Dans les derniers temps, ce réveil que vous voyez se corrompra. On recherchera les dons de l'Esprit avant le Fruit de l'Esprit. On recherchera la louange avant la sanctification. On recherchera la puissance avant la repentance. »


William Luj



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