Le centurion… voyant qu’il avait expiré de la sorte, dit : cet homme était vraiment le Fils de Dieu. Mc 15:39
La manie courante des hommes et des femmes de vouloir réussir dans le monde est une chose bonne qui a été pervertie. Le désir d’atteindre le but pour lequel nous avons été créés est évidemment un don de Dieu, mais le péché a faussé cette impulsion et l’a transformée en convoitise égoïste d’obtenir la première place et les honneurs suprêmes. C’est comme si un démon se servait de ce désir pour mener le monde par le bout du nez, sans que les hommes aient le moyen de s’y soustraire.
Lorsque nous venons à Christ, nous entrons dans un monde différent. Le Nouveau Testament nous enseigne une philosophie spirituelle infiniment plus élevée et totalement opposée à celle qui motive le monde. D’après l’enseignement de Christ, ce sont les pauvres en esprit qui sont heureux, les doux qui héritent la terre, les premiers qui deviennent les derniers et les derniers qui deviennent au service des autres, et celui qui perd toute est celui qui, en fin de compte, possédera tout. L’homme qui réussit dans le monde verra tous ses trésors accumulés balayés par la tempête du jugement ; le juste qui mendiait sera accueilli dans le seing d’Abraham, et le riche se consumera dans les flammes de l’enfer.
Le Seigneur est mort dans une défaite apparente, discrédité par les chefs de la religion établie, rejeté par la société et abandonné par ses amis. L’homme qui a ordonné sa mise en croix était un homme d’état couronné de succès dont les hommes politiques ambitieux et veules baisaient la main. Il a fallu la résurrection pour démontrer le triomphe glorieux de Christ et l’échec lamentable du gouverneur. La résurrection et le jugement mettront en évidence aux yeux de tous qui est le vainqueur et qui est le vaincu. Attendons !
A.W. TOZER