Après l’avoir entendu, plusieurs de ses disciples dirent : cette parole est dure, qui peut l’écouter ? Jn 6:60
Dans le monde des hommes, rien ne ressemble aux vertus dont Jésus a parlé au début du célèbre sermon sur la montagne. Au lieu de pauvreté en esprit, ce n’est autour de nous que formes d’orgueil les plus fétides. Au lieu de douceur s’étale l’arrogance ; au lieu de pleureurs, nous ne rencontrons que des gens avides de plaisirs. Au lieu de côtoyer des individus qui ont faim de justice nous découvrons des hommes qui déclarent : "Je suis riche et comblé de biens; je n’ai besoin de rien." Au lieu de pitié, ce n’est que cruauté ; au lieu de pureté de coeur, une imagination corrompue ; au lieu d’artisans de paix, des êtres humains querelleurs et remplis d’amertume ; au lieu d’hommes et de femmes qui se réjouissent d’être maltraités, notre monde est rempli de ceux qui se vengent en utilisant toutes les armes dont ils disposent.
Dans un tel monde, le son des paroles de Jésus apparaît merveilleux et étrange, une visitation d’en haut. C’est une bonne chose que ce soit lui qui ait parlé ainsi, car personne n’aurait pu le faire aussi bien ; et il est bon que nous écoutions, car ses paroles sont l’essence de la vérité.
Jésus ne fait pas connaître une opinion, car il n’a jamais exposé des opinions. Il n’a jamais conjecturé; il savait et il sait. Ses paroles ne sont pas celles de Salomon, la somme d’une saine sagesse et le résultat d’une observation minutieuse. Il s’exprimait dans la plénitude de sa divinité, et ses paroles étaient la pure vérité. Il est le seul à avoir pu déclarer « heureux » avec une pleine autorité, car il est le Bienheureux venu du monde d’en haut pour répandre la bénédiction sur l’humanité.
Mais surtout, ses enseignements ont l’appui d’actes plus puissants que tous ceux qui ont été accomplis ici-bas par un autre homme, quel qu’il soit.
L’écouter, c’est une mesure de vraie sagesse !
A.W. TOZER