top of page

ENTRE DISPUTES DE MOTS ET COMBAT POUR LA VÉRITÉ


Dans le monde évangélique, des « bergers » se montrent très sensibles à la qualité de la communion, de l’amour fraternel et de l’unité, signes majeurs de l’authenticité de la foi. Christ et les apôtres ont exhorté les croyants dans ce sens. Ces "bergers" recourent à des déclarations bibliques comme celles que nous trouvons en Rom 14:1 … ne discutez pas sur les opinions, ou en 1 Tim 6:4 où il est question de faux docteurs qui ont la maladie des disputes de mots, ou encore en 2 Tim 2:14 où Paul demande qu’on évite les disputes de mots, qui ne servent qu’à la ruine de ceux qui écoutent. Il faut reconnaitre que l’histoire a confirmé le danger des querelles de mots, prétextes à de catastrophiques luttes de pouvoir.


Cependant, si de tels passages sont très régulièrement resservis par des « bergers » qui, par ailleurs, enseignent un évangile augmenté ou tronqué, une lampe rouge devrait s’allumer ! Car alors leurs appels réitérés à la concorde peuvent signifier : « Si, sur certains points, vous avez des doutes quant à la nouvelle compréhension de la vérité biblique, gardez vos objections pour vous-mêmes. Sinon, vous tomberez dans la catégorie des fauteurs de troubles, des méchants frères ou soeurs qui causent des divisions. » Toutefois, la rhétorique de ces directeurs de conscience est réductrice.


En effet, puisque l’apôtre Paul est appelé en renfort, souvenons-nos que ses épîtres sont de la même veine que les discours du Seigneur ou de quelque lueur biblique que ce soit. Par eux, aucun cadeau n’est fait à ceux qui, las du « bon vieil Évangile », sont prêts (à se donner) une foule de docteurs selon leurs propres désirs, (à détourner) l’oreille de la vérité, et (à se tourner) vers les fables (2 Tim 4:3). À Chacun de nous donc, par la Parole, de détecter en nous-mêmes ou dans un enseignement ce qu’il importe d’accepter ou de refuser. À tout chrétien instruit dans la sainte doctrine de redresser avec respect, douceur et espérance ceux qui maltraitent le texte biblique. Car, face à l’introduction abusive de « doctrines étrangères » fondées sur la manipulation du vocabulaire et des idées, ce n’est pas notre opinion particulière que nous défendons. C’est le « conseil de Dieu » que nous voulons exposer aussi clairement et complètement que possible, sur la base de l’Écriture elle-même et avec l’aide de Dieu.


Claude-Alain Pfenniger

"La bonne nouvelle 4/2018"


169 vues

Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating
bottom of page