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L'APOSTASIE EST-ELLE À NOS PORTES ? 4/4



UNE CULTURE DE COMPROMIS

L’Écriture sainte ne peut être anéantie… ni déconstruite et remodelée (Jn 10:35). Cependant, l’Église apostate n’hésite plus à saper les fondations doctrinales et morales qui devraient faire sa force. En cherchant des accommodements avec la culture ambiante, la voilà prête à brader des doctrines essentielles, telles l’inspiration et la toute-suffisance de la Bible ; la naissance virginale du Sauveur et sa divinité ; le salut en Jésus seul, par la grâce seule et par la foi seule ; le retour personnel et visible de Christ sur terre.

Le fondateur de l’Armée du Salut, W. Booth, avait prédit que vers la fin du 20ème siècle, maintes églises prêcheraient :

  • un christianisme sans Christ,

  • Un pardon sans repentance,

  • Un salut sans régénération (sans nouvelle naissance),

  • La réalité du ciel sans celle de l’enfer.

C’est ce qui se vérifie. En 2008, aux USA, 57 % des « fidèles » d’églises évangéliques traditionnelles pensaient que quantité de religions pouvaient conduire au salut. N’est-ce pas un signe qu’avec les encouragements de théologiens libéraux ou avec ceux de prophètes faussement inspirés, nous glissons déjà sur les pentes de l’apostasie ?


Mais tout compromis est-il condamnable ? Evidemment pas. La vie courante, les relations dans le mariage, dans la famille, au travail, dans les affaires publiques sont faites de compromis qui peuvent être une marque de sagesse. Cependant, chercher des compromis sur des vérités révélées dans la Parole et, parmi elles, les normes bibliques établissant l’institution de la famille, est une démarche inacceptable. Des croyants donnés en exemple dans la Bible, tels Daniel et ses compagnons (Dan 1:5-15; 3:14-26), peuvent nous aider à comprendre que se plier à certaines exigences sociales ou culturelles est de l’ordre du bon sens, mais que transiger sur les doctrines immuables de la Parole n’est pas une option pour le chrétien.

Qu’est-ce qui pousse les chrétiens aux mauvais compromis ?

Les auteurs donnent cinq raisons :

  • L’amour du monde et la désobéissance à Dieu

  • Une connaissance superficielle de la Parole

  • Une attitude de révolte et d’arrogance

  • Un refus de passages bibliques qui semblent trop durs ou étroits

  • Le désir de mettre les autres à l’aise et de leur plaire.

Pour certains « progressistes », les compromis consentis par les chrétiens « libéraux » permettent une évolution positive des mentalités. Ces maîtres à penser veulent ignorer que, en réalité, ces concessions sont le signe du temps dont Paul avertissant Timothée : « Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine ; mais ayant la démangeaison d’entendre des chose agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables « (2 Tim 4:3-4)

Pourquoi la saine doctrine deviendra-t-elle « insupportable » ?

Entre autres, à cause du nouvel impératif de beaucoup de chrétiens : « Évitons d’offenser qui que ce soit par nos convictions ou par un style de vie décalé. Si nous proclamons ouvertement que Jésus est le seul médiateur entre Dieu et les hommes ; que tout le message est intangible ; que la repentance et la conversion à Christ sont une nécessité ; que la Bible reste la norme de la morale sexuelle, etc.., nous allons passer pour des bigots sans coeur et des misanthropes. »


Les influenceurs libéraux et progressistes jouent de l’épouvantail de la réprobation publique. Ils s’en servent comme d’un levier pour faire basculer les églises dans leurs vues « religieusement correctes ». Pour vendre leur théologie alternative, ils s’appuient volontiers sur des récits bibliques choisis, tel celui de la femme adultère (Jn 8). Cet épisode exploité pour démontrer que Jésus ne réglait pas du tout les litiges en s’appuyant sur la Loi de Moïse. Sa compassion à l’égard des coupables ("Je ne te condamne pas non plus") impliquerait que Jésus avait renoncé à condamner le péché comme tel. Or, un examen sérieux de cette rencontre (« Va, et ne pèche plus ! ») et du contexte (Jn 7:7 ; 15:18-25) démontre que ces thèses sont inconsistantes. C’est précisément parce que Christ, par ses oeuvres et par ses paroles, a mis en évidence le péché des hommes que ces derniers l’ont crucifié. Veillons à ne pas défigurer le message biblique sous l’influence de ces fâcheux bergers.


Soyons prudents et réalistes. Gardons-nous de citer l’Écriture pour dénoncer certains scandales, tout en minimisant ce qu’elle dit de nos fautes personnelles ou de nos attitudes coupables. Ne lisons pas la Parole en permettant à nos préférences ou à nos sentiments de nous diriger, au lieu de nous soumettre à l’Esprit de Dieu. Ne prêtons pas l’oreille à ceux qui nous incitent à reléguer la Vérité scripturaire au rang des discours dangereux, dépassé, fauteurs de discorde, contraires à l’amour, voire incompréhensibles (Mat 7:13-14 ; Jn 3:36; 8:24, 45-47 on ne peut dissocier Jésus de son message !).


Enfin, n’oublions pas que, dès les origines de l’Église, de fidèles témoins de l’Évangile ont eu le courage de s’opposer publiquement à de graves hérésies, à leurs risques et périls. Pour exemples, les démêlés d’Athanase avec Arius, négateur de la divinité de Jésus. Excédé parce qu’Athanase s’était mis un très grand nombre d’adversaires à dos, un ami lui avait lancé : « Le monde entier est contre toi ! » Et Athanase de répliquer : « Alors Athanase est contre le monde. » ou encore l’opposition de Tertullien à l’encontre de chrétiens fabricants d’idoles qui prétextaient que cette industrie était la seule qui leur permettait de vivre, ce à quoi Tertullien avait répondu : « Vous faut-il vraiment vivre ? ».


Le chapitre conclut : « Peu importe que l’opposition devienne toujours plus acharnée et plus constante. Nous devons prendre position pour la Vérité joyeusement, avec grâce, communiquer son message aux autres avec amour et nous efforcer de la vivre personnellement au jour le jour par la puissance du Saint-Esprit. »


Claude-Alain Pfenniger

Condensé du livre de Mark Hitchcock et Jeff Kinley

La Bonne Nouvelle 2/2020


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