L'INESTIMABLE ÉDUCATION CHRÉTIENNE POUR NOS ENFANTS
- Daniel GILMAN
- il y a 3 jours
- 40 min de lecture

Offrons-leur déjà les meilleures bases pour affronter le monde
et que la grâce de Dieu s’accomplisse !
Daniel Gilman
S O M M A I R E
AVANT-PROPOS
Témoignage personnel.
INTRODUCTION
Pilier 1
LA CONSÉCRATION SPIRITUELLE.
La relation intime personnelle avec le Seigneur, la constance, le comportement.
Pilier 2
L’ÉDUCATION ESSENTIELLE.
Les racines créatrices, les valeurs christiques, la prévention, la mise en pratique.
> 10 PRINCIPES BIBLIQUES POUR L’ÉDUCATION DES ADOS.
Pilier 3
L’IMPLICATION INDIVIDUELLE.
L’émergence des talents, l’engagement, l’accompagnement, l’encouragement.
Pilier 4
L’ORIENTATION PERSONNELLE.
L’évaluation économique, les pistes d’avenir, la formation, le conseil adapté.
Pilier 5
LA COMMUNICATION INTEMPORELLE.
L’écoute, l’attention, l’accompagnement pratique, le dialogue émotionnel.
CONCLUSION
La richesse inestimable de l’éducation chrétienne en 2025 face au monde.
A V A N T - P R O P O S
« Quand mon épouse et moi avons commencé à élever nos deux enfants, Chanel et Edward, nous étions de tout jeunes convertis, à peine sortis de l’eau du baptême, encore nourris par nos vieux réflexes naturels, exprimant nos colères, nos immaturités, nos incohérences, notre mal-être répété, les conséquences de nos blessures et de notre caractère charnel. Nous avons crié là où nous aurions dû bénir, nous avons été absents là où nous aurions dû être présents, nous avons prêché la patience un dimanche et explosé le lundi. Notre maison a connu bien des chaos, des disputes, des larmes, des « on recommence demain, pardon Seigneur ».
Nous n’étions pas des modèles, nous étions des mendiants qui venaient de trouver le Pain de vie et qui apprenaient, trébuchant, à le partager. Et pourtant… pourtant, aujourd’hui Chanel, notre fille, est mariée à un pasteur, mère de quatre enfants qu’elle élève pour le Royaume, et Edward marche avec Jésus, époux aimant, père de deux petits.
Comment est-ce possible ?
Certainement pas à cause de nos agissements, mais par la grâce de Dieu et Sa fidélité infinie. Il nous avait tous deux pardonnés et adoptés et Il a pris nos offrandes défaillantes, nos prières maladroites, nos requêtes pressantes : « Seigneur, répare nos transgressions », et Il a fait germer la grâce là où nous n’avions semé que des efforts fragiles, inconstants et trop souvent charnels. Mon souhait dans ce qui suit est de m’adresser aux parents qui se sentent peut-être disqualifiés parce qu’ils sont, comme nous l’étions, encore si jeunes dans la foi ou si imparfaits, et tiraillés par les regrets. Ne désespérez jamais ! Le Dieu qui a transformé l’eau en vin transforme vos larmes en joie, en espérance, portées par son action de sanctification providentielle.
Continuez à vous repentir devant vos enfants (c’est une des plus belles leçons que vous puissiez leur donner). Continuez à les amener à Jésus même quand vous boitez. Continuez à leur dire « pardon » quand vous avez péché contre eux. Continuez à prier pour eux, à intercéder, quand vous ne savez plus quoi dire. Vos faiblesses ne limiteront jamais Sa puissance. « Ce n’est pas par la puissance, ce n’est pas par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Éternel » (Zacharie 4.6). Il est l’Auteur et le Consommateur de leur foi et de la vôtre. Vos enfants n’ont pas besoin de parents parfaits, ils ont besoin de parents qui ne lâchent jamais la main du Père. Et Lui, Il ne lâche jamais la leur.
C’est pourquoi ce livre est une aide, une feuille de route précieuse à méditer, pour rester sur le chemin, traverser les épreuves, transmettre, aimer au-delà de nos limites dans une foi qui déplace les montagnes. Jésus savait combien nous devions être éduqués à notre nouvelle vie en Esprit et qu’en même temps nous devions éduquer nos enfants. Cela paraissait impossible et voué à l’échec, mais rien n’est impossible à Dieu et à celui qui croit. Ce qui suit est essentiel pour élever, éduquer, conduire nos enfants vers la sainteté avec toutes les valeurs qu’il faut à une âme pour vivre en paix. Durant toutes ces années d’éducation, il y a eu le parallèle entre notre propre éducation aux commandements de Dieu, à notre vie en Esprit, à notre foi et, sur l’autre rive, l’éducation de nos enfants. Par la grâce, ils ont vu notre engagement en Christ progresser sans cesse et produire de plus en plus de bons fruits. Le Saint-Esprit ne cesse de changer l’eau en vin et nous devons Lui faire confiance. Je souhaite que les lignes qui suivent puissent révéler des actions à accomplir pour la gloire de notre Seigneur et l’avenir de nos enfants. »
Que le Seigneur soit votre lumière et éclaire votre sentier afin de marcher sur le chemin de l’amour, de la justice et de la sainteté.
I N T R O D U C T I O N
Nous allons parcourir dans ce message les 5 piliers qui forgent une éducation parentale portée par les principes bibliques afin de garantir un maximum de bases, de protections, de valeurs pour laisser partir nos enfants dans la jungle du monde. En tant que parents chrétiens, nous avons le devoir de nous imposer une feuille de route éducative concernant nos amours d’enfants. Ne sommes-nous pas en charge de leur inculquer les règles de la vie pour qu’ils en jouissent et, à leur tour, les transmettent ? Et la question est la suivante : « Quelle vie allons-nous leur témoigner et leur transmettre, quels principes et quelles valeurs ? »
L’éducation d’un enfant commence par notre propre comportement de parents !
Un couple chrétien va de fait éduquer ses enfants selon la Parole de Dieu, la foi, la piété, la création, l’état de la nature humaine, l’amour, la justice et la sainteté de Dieu, mais pour cela faut-il encore en faire la démonstration dans la mise en pratique. Il faut prendre en compte que les parents doivent eux-mêmes apprendre à vivre selon Dieu et que leur éducation propre est en parallèle avec celle des enfants. C’est pourquoi le premier pilier des cinq fondamentaux est celui du comportement et de l’engagement des parents vis-à-vis de Dieu.
La vie chrétienne est à contre-courant de la vie de ce monde déchu ; comment cela va-t-il se traduire dans l’éducation de nos enfants qui seront confrontés très vite à l’opposition et au rejet des valeurs qu’ils auront reçues ? Le contraste peut s’avérer brutal et incompréhensible.
C’est pourquoi les parents ont une très grande responsabilité puisqu’ils ont la charge de transmettre à la fois l’éducation voulue par le Seigneur, la prévention sur les dérives de ce monde en perdition, et l’espérance d’une éternité qui ne peut se vivre que lorsque l’on est réellement né de nouveau. Il faut de fait éduquer selon les principes bibliques des enfants qui n’ont pas encore rencontré la grâce. Les combats seront parfois rudes et le remède pour rester sur le chemin et accomplir la feuille de route est la consécration au Seigneur de parents qui ne cesseront jamais de prier, d’intercéder, de s’en remettre au Seigneur pour leurs enfants. De fait, les enfants qui n’ont pas encore connu la nouvelle naissance auront parfois le sentiment d’être pris en étau entre une vie de valeurs chrétiennes et une vie aux valeurs païennes radicalement différentes. C’est pourquoi la vie spirituelle de couple des parents et leur témoignage de sagesse, de paix et d’amour est essentiel pour aborder les 4 autres piliers de l’éducation.
Il y a également une règle incontournable.
Il est fortement recommandé aux parents de ne pas se comporter en tortionnaires légalistes spirituels qui imposent des règles qui ne sont pas approuvées par le Seigneur même (règles qu’ils exigent et que souvent les parents n’appliquent pas eux-mêmes). Cela a pour conséquence un contre-témoignage et l’éloignement du chemin divin. Nous aborderons cela avec le témoignage de parents qui ne doivent pas imposer ce qui ne doit pas l’être. Autre constat : en France nous sommes de plus en plus confrontés à une double peine ; d’une part, la grande majorité des Français est contre la foi en Jésus et, d’autre part, nous sommes gouvernés par des lois et des mœurs qui cherchent à détruire les valeurs chrétiennes (voir mon mini-livre sur les chrétiens face à la CEDH). L’école, l’université, les réseaux, les idéologies totalitaires et communautaires gangrènent notre environnement. Il faut adopter de fait une éducation selon le Seigneur qui contourne les obstacles et ne fait pas fuir les enfants du chemin divin.
Nous avons une mission parentale qui demande de la consécration, de la constance, de la persévérance et le sacrifice ultime qui est de tout donner pour nos enfants comme Jésus nous le demande. Le fils prodigue est une parabole qui illustre combien nous devons nous en remettre à Dieu sur le fond et mettre en pratique ses commandements sur la forme.
C’est pourquoi, côté pratique, nous allons aborder les 4 piliers suivants :
> L’éducation essentielle
> L’implication individuelle
> L’orientation personnelle
> La communication intemporelle
Prenons également conscience que nous vivons en 2025 dans un monde qui célèbre de plus en plus ouvertement ce que la Parole de Dieu appelle le péché ; un monde qui pratique la haine, la violence, le communautarisme et l’intolérance. De fait, l’enseignement même du Christ, la transmission des valeurs chrétiennes à nos enfants n’est plus seulement une belle tradition familiale : c’est un acte de résistance spirituelle et un devoir sacré.
« Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; même quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas » (Proverbes 22.6). Ce verset n’est pas une promesse magique, mais une responsabilité solennelle. Si nous n’instruisons pas nos enfants, le monde s’en chargera. Et il le fait déjà : à travers les écrans, les programmes scolaires, les réseaux sociaux, les séries, la musique… Le bruit est incessant. Seule une éducation délibérée, intentionnelle et enracinée dans la Parole peut contrebalancer cette marée.
Moïse le disait déjà au peuple qui allait entrer dans une terre remplie d’idoles : « Tu les enseigneras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras » (Deutéronome 6.7).
Remarquons la répétition car ce n’est pas une leçon du dimanche matin, c’est une vie entière. La foi ne se transmet pas par héritage génétique, elle est transmise par la grâce et les parents ayant reçu cette grâce, ayant été adoptés, seront des exemples d’engagement par la foi, par une vie de prière, de fidélité dans les petites choses quand personne ne regarde.
Jésus Lui-même a pris les enfants dans ses bras et a dit : « Laissez venir à moi les petits enfants et ne les en empêchez pas, car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent » (Marc 10.14). Il ne s’agit pas seulement d’amener vos enfants à l’église, à l’école du dimanche, au groupe de jeunes ; il s’agit de les amener à Lui et, même si nous ne pouvons le réaliser par nos propres forces, nous devons être irréprochables dans les œuvres de la foi. Et dans un monde qui leur enseigne que leur identité se réduit à leurs désirs, que le bonheur passe par l’autonomie absolue et que la vérité est relative, notre mission est de leur montrer qu’ils ont été créés à l’image d’un Dieu saint, rachetés par le sang du Christ, et appelés à vivre pour Sa gloire.
Paul avertissait Timothée : « Dans les derniers temps, certains abandonneront la foi pour s’attacher à des esprits trompeurs et à des doctrines de démons » (1 Timothée 4.1). Nous y sommes. Et le verset suivant est terrifiant de lucidité puisque ces doctrines viendront souvent « par l’hypocrisie de faux enseignants » qui auront « une mauvaise conscience ». Aujourd’hui, beaucoup de ces voix sont douces, bienveillantes en apparence, inclusives, progressistes… et mortelles pour l’âme de nos enfants.
C’est pourquoi nous n’avons pas le droit de rester silencieux ou tièdes. « Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde » (Matthieu 5.13-14). Si le sel perd sa saveur, à quoi sert-il ? Si nous, parents chrétiens, nous laissons nos enfants être formés principalement par la culture ambiante par peur d’être jugés étroits d’esprit, nous trahissons la génération que Dieu nous a confiée.
Transmettre les valeurs chrétiennes aujourd’hui, ce n’est pas imposer une morale rigide ; c’est offrir le seul chemin de vie véritable et d’une âme libérée. C’est dire à nos enfants : « Il y a un Dieu qui t’aime tellement qu’Il a donné son Fils unique afin que tu ne périsses pas, mais que tu aies la vie éternelle » (Jean 3.16). C’est leur apprendre à aimer ce que Dieu aime et à haïr ce que Dieu hait, non par orgueil, mais par amour pour Lui et pour leur propre salut.
Oui, le monde s’opposera !
On nous accusera d’intolérance, de phobie, d’obscurantisme. Mais rappelons-nous les paroles du Christ : « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous » (Jean 15.18). Être haï pour la vérité vaut infiniment mieux qu’être aimé pour le mensonge.
Parents, grands-parents, le temps est court. « Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut » (2 Corinthiens 6.2).
Ne déléguons pas à l’école, à YouTube ou à l’État le soin le plus précieux que Dieu nous ait confié : former des cœurs qui aiment Jésus plus que le monde, plus que l’approbation des hommes, plus que leur propre vie.
Car un jour, nos enfants se tiendront devant le trône. Et la seule question qui comptera sera : « As-tu cru au Fils ? L’as-tu suivi ? » Tout le reste – les notes, la carrière, la popularité – brûlera. Seul ce qui aura été fait pour Christ demeurera.
Alors enseignons-les, prions avec eux, corrigeons-les dans l’amour, vivons devant eux une foi authentique. Et faisons-le avec urgence, avec larmes, avec joie : parce que le monde veut leurs âmes… mais Jésus les veut encore davantage.
Que le Seigneur nous donne la grâce de ne jamais abdiquer ce combat-là !
Chapitre 1
LA CONSÉCRATION SPIRITUELLE
Frères et sœurs, la consécration spirituelle n’est pas un concept réservé aux moines, aux pasteurs ou aux « super-chrétiens ». C’est le premier acte d’obéissance et la condition première de tout parent qui veut transmettre la foi à ses enfants dans ce monde hostile. Avant même d’ouvrir la bouche pour enseigner la Bible à notre fils ou à notre fille, Dieu nous regarde et nous demande : « Et toi, es-tu à moi ? Tout entier ? »
Car on ne peut pas conduire un enfant plus loin que là où l’on est soi-même arrivé avec Dieu. Nous sommes appelés à persévérer et à mourir à nous-mêmes.
« Consacrez-vous donc, et soyez saints, car je suis saint » (Lévitique 11.44 ; 1 Pierre 1.16). Ce commandement n’a jamais été optionnel. Il est répété dans l’Ancien et le Nouveau Testament parce qu’il est au cœur même de l’alliance. Un parent non consacré deviendra, malgré lui, un canal par lequel l’esprit du siècle entrera dans la maison. Nos enfants ne sont pas dupes : ils sentent l’hypocrisie à des kilomètres. Ils voient si notre téléphone nous vole la prière du matin. Ils remarquent si nous crions après eux le samedi et prêchons l’amour le dimanche. Ils savent si Jésus est vraiment Seigneur… ou seulement Sauveur de secours.
La consécration, c’est d’abord une relation intime et quotidienne avec le Seigneur Jésus.
« Demeurez en moi, et je demeurerai en vous » (Jean 15.4). Sans cette communion vivante, profonde, amoureuse, tout le reste n’est que bruit religieux. Le parent consacré est celui qui se lève plus tôt pour être seul avec Dieu, qui ferme la porte de sa chambre (Matthieu 6.6), qui laisse le Saint-Esprit sonder son cœur, qui pleure sur ses péchés avant même de corriger ceux de ses enfants. C’est celui qui parle à Jésus comme à un ami plus proche qu’un frère (Proverbes 18.24), qui Lui confie ses peurs, ses colères, ses échecs de la veille, et qui reçoit chaque matin une nouvelle mesure de grâce. Que l’on soit mère de famille à la maison, parent au travail ou à la retraite, cette relation est indispensable ; chacun est appelé à passer du temps dans l’intimité avec Jésus.
Cette intimité n’est pas un luxe spirituel !
C’est l’oxygène de la vie chrétienne. Sans elle, nous nous desséchons, et nos enfants le sentent. Ils ne se souviendront pas toujours des versets que nous leur avons fait mémoriser, mais ils n’oublieront jamais l’odeur de la présence de Dieu qui émanait de nous quand nous priions à leur chevet… ou l’absence de cette odeur quand nous avions laissé la tiédeur s’installer.
La consécration, c’est aussi la constance.
« Que votre cœur ne se trouble pas… Croyez en Dieu, croyez aussi en moi » (Jean 14.1). Le monde de 2025 est un tourbillon : crises économiques, guerres, propagande idéologique, addictions numériques, peur de l’avenir. Dans ce chaos, nos enfants ont besoin de voir des parents qui ne vacillent pas. Pas des parents parfaits, mais des parents constants. Un père qui lit sa Bible tous les matins depuis vingt ans, même quand il est épuisé. Une mère qui prie à voix haute dans la cuisine, même quand les factures s’accumulent. Cette constance est un témoignage plus fort que mille sermons.
« Soyez fermes, inébranlables, faisant toujours abondamment œuvre pour le Seigneur » (1 Corinthiens 15.58). Nos enfants apprennent la persévérance en nous regardant persévérer.
S’ils nous voient :
> Abandonner la prière quand ça devient difficile
> Abandonner l’Église quand quelqu’un nous a blessés
> Abandonner la pureté quand la tentation est trop forte…
comment pourront-ils tenir debout quand viendra leur tour ?
Enfin, la consécration se voit dans le comportement.
« Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos belles œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5.16). Le monde regarde nos enfants… mais avant eux, il nous regarde, nous.
> Comment réagissons-nous dans les embouteillages ?
> Quand le patron nous humilie ?
> Quand l’adolescent nous répond mal ?
> Quand la tentation sexuelle frappe à la porte ?
Nos enfants absorbent tout. Ils deviennent ce qu’ils nous voient être quand nous pensons que personne ne regarde. Paul écrit aux Éphésiens : « Maris, aimez vos femmes comme Christ a aimé l’Église » (Éphésiens 5.25) et « Parents, n’exaspérez pas vos enfants » (Éphésiens 6.4).
Un foyer consacré est un foyer où l’on voit un mari qui sert, une femme qui respecte, des parents qui demandent pardon quand ils ont péché, des enfants qui apprennent l’humilité en voyant leurs parents l’incarner. C’est là que la foi devient crédible.
En 2025, le diable n’a pas besoin de faire tomber nos enfants dans de gros péchés spectaculaires pour les détruire.
Il lui suffit de nous rendre tièdes, distraits, conformes au monde. Il sait très bien que des parents non consacrés élèveront des enfants spirituellement orphelins, même s’ils vont à l’école du dimanche. C’est pourquoi le premier chapitre de toute éducation chrétienne authentique n’est pas écrit avec nos enfants. Il s’écrit à genoux, dans le secret, quand personne ne nous voit sauf Dieu.
Seigneur, consacre-nous, brise en nous ce qui Te résiste, remplis-nous de Ton Esprit, rends-nous constants dans la tempête, fais de nos vies un parfum de Christ dans notre maison, car nos enfants ne nous suivront jamais là où nous disons aller ; ils nous suivront là où nous allons réellement et, aujourd’hui plus que jamais, nous n’avons pas le droit de les conduire ailleurs qu’à la croix.
Chapitre 2
L’ÉDUCATION ESSENTIELLE
Si le premier chapitre concernait la consécration du parent, le second concerne le contenu même que nous devons transmettre dans le cœur de nos enfants. Nous ne pouvons pas nous contenter de « valeurs morales vagues » ou d’un christianisme décoratif.
L’éducation essentielle est délibérée, profonde, contre-culturelle et résolument christocentrique. Elle repose sur quatre piliers indissociables :
1. Les racines créatrices, c’est-à-dire enseigner qui ils sont devant Dieu.
Avant toute règle, avant toute obéissance, l’enfant doit savoir qu’il n’est pas un hasard biologique ni un « projet personnel » de ses parents, mais une créature voulue, connue et aimée de Dieu avant même la fondation du monde. La compréhension, même au départ intellectuelle, de la création est essentielle en termes d’éducation de l’enfant. Pourquoi ? Parce qu’elle positionne immédiatement Dieu comme LE CRÉATEUR !
« C’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tissé dans le ventre de ma mère… Mes os n’étaient pas cachés devant toi quand j’étais fait dans le secret… Tes yeux m’ont vu quand j’étais une masse informe, et sur ton livre étaient inscrits tous les jours qui m’étaient destinés, avant qu’aucun d’eux existe » (Psaume 139.13-16).
Enseigner cela dès le plus jeune âge, c’est leur donner une identité incassable. Dans un monde qui leur dira qu’ils peuvent « choisir » leur genre, leur vérité, leur réalité, nous leur donnons une ancre : « Tu es à l’image de Dieu (Genèse 1.27). Ton corps n’est pas une erreur. Ton histoire n’est pas un accident. Tu appartiens au Créateur. » Cette vérité est la première vaccination spirituelle contre le mensonge transhumaniste et l’idéologie du « self-made man ».
2. Les valeurs christiques consistent à imprimer le caractère du Christ.
La morale sans Christ produit des pharisiens. Le Christ sans morale produit des antinomistes. Dans l’ordre biblique, nous avons d’abord la grâce qui sauve, ensuite la sainteté qui répond.
« Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5.48).
Nous enseignons à nos enfants les Béatitudes avant les interdits. Nous leur apprenons à bénir ceux qui les maudissent (Luc 6.28) avant de leur parler de pureté sexuelle. Nous leur montrons Jésus lavant les pieds de ses disciples (Jean 13) avant de leur demander de ranger leur chambre sans râler. Et nous nous appliquons à nous-mêmes, cela va de soi, ces valeurs.
Les valeurs christiques ne sont pas négociables :
- Humilité (« Qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous », Marc 9.35)
- Vérité (« Que votre oui soit oui, votre non soit non », Matthieu 5.37)
- Pureté (« Bienheureux les purs en cœur », Matthieu 5.8)
- Amour du prochain, même de l’ennemi (Matthieu 5.44)
- Crainte de Dieu (« Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de l’Éternel », Proverbes 9.10)
Ces valeurs ne se transmettent pas par des discours, mais par une vie qui les incarne. L’enfant qui voit son père demander pardon à sa mère après une dispute apprend l’humilité mieux qu’avec cent leçons.
3. La prévention : protéger avant la chute
« Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui jaillissent les sources de la vie » (Proverbes 4.23). En 2025, le péché ne frappe plus à la porte : il entre par le smartphone avant même l’âge de raison.
La prévention n’est plus une option, c’est une urgence de guerre. Exprimons-la !
- Nous parlons de la pornographie avant que l’école ou les copains n’en parlent (et ils en parleront).
- Nous expliquons la différence entre l’amour véritable et les caricatures sentimentales des séries Netflix dès l’âge de 8-9 ans.
- Nous leur apprenons à discerner les esprits (1 Jean 4.1) avant qu’ils ne soient submergés par les influences occultes déguisées en « spiritualité bien-être ».
- Nous limitons, filtrons, surveillons les écrans, non par méfiance maladive, mais par amour lucide : « Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire » (Jean 10.10).
Prévenir, ce n’est pas voler leur innocence ; c’est leur donner les armes pour qu’elle survive.
4. La mise en pratique avec la foi qui agit
« Montre-moi ta foi sans les œuvres, moi je te montrerai ma foi par mes œuvres » (Jacques 2.18).
Un enfant qui connaît bien la Bible mais n’a jamais servi un pauvre, pardonné une offense ou partagé l’Évangile est un enfant spirituellement stérile. L’éducation essentielle n’est jamais théorique.
Et les actes, parlons-en ! Pourquoi pas ?
Dès 5 ans : il range les chaises après le culte, il donne une partie de son argent de poche à la mission.
À 10 ans : il écrit une lettre d’encouragement à un frère ou une sœur persécuté(e).
À 15 ans : il témoigne de Jésus à un camarade, même si ça lui coûte.
À titre d’exemples, nous pouvons les emmener avec nous visiter les veuves, prier pour les malades, servir à la soupe populaire, intégrer le groupe de jeunes. Nous leur apprenons que le christianisme n’est pas une réunion le dimanche, mais une vie offerte chaque jour.
« Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi » (Marc 7.6).
Que Dieu nous préserve d’élever des enfants qui savent répondre aux questions bibliques mais dont le cœur n’a jamais été brisé pour les perdus. Passer de la parole aux actes est essentiel.
L’éducation essentielle n’est pas un supplément d’âme…
> C’est la formation de soldats du Royaume dans un monde qui a déclaré la guerre à la vérité.
> C’est planter dans le cœur de nos enfants la Parole vivante qui, le jour venu, portera « du fruit, trente, soixante, cent pour un » (Marc 4.20) ou qui, même si le terrain est dur, ne leur sera jamais ôtée (Matthieu 13.19).
Chers parents, le temps n’est plus à l’éducation « à peu près chrétienne ». L’enjeu n’est pas de faire de nos enfants des gens « bien », l’enjeu est de faire d’eux des disciples, des hommes et des femmes qui aimeront Jésus plus que leur vie, plus que leur confort, plus que l’approbation du monde. Il est indispensable de vous positionner clairement et sans détour afin que votre enfant sache dans quel camp vous êtes. Cela sans être autoritaire mais ferme dans vos convictions, en agissant pieusement avec beaucoup de pédagogie inspirée de la Parole de Dieu.
Et cela commence maintenant et se traduit :
Par des racines profondes.
Par des valeurs non négociables.
Par une protection vigilante.
Par une foi qui se voit.
Parce que demain, ils seront seuls face au monde et nous ne serons plus là pour leur tenir la main, mais Christ, Lui, sera là et s’Il a d’abord été réel dans notre maison, Il continuera à l’être dans leurs cœurs.
La parenthèse
Des 10 conseils bibliques pour l’éducation des ADOS !
Voici 10 conseils concrets, bibliques et réalistes pour élever un adolescent en 2025, quand tout semble vouloir l’arracher à Christ.
1. Reste le premier influenceur de sa vie
« Jeune homme, réjouis-toi… mais sache qu’à cause de tout cela Dieu t’appellera en jugement » (Ecclésiaste 11.9).
L’ado passe minimum 5 heures par jour sur TikTok, YouTube, X, etc. Si tu n’as pas le même temps d’écran, tu as cependant l’autorité divine et l’amour inconditionnel. Il faut être plus présent que n’importe quel influenceur. Il est fondamental de manger avec lui, de le conduire quelque part et d’échanger sur le chemin, de faire des blagues sympas, de s’intéresser à sa musique, à ses passe-temps et d’en parler avec lui. Il finira par laisser de côté son téléphone si tu ne baisses jamais les yeux, si tu parles à son cœur et lui portes de l’attention. Il te faut être attentionné sans paraître intrusif, mais à l’écoute, en proposant de l’accompagner, toujours en droite ligne avec la sagesse de Dieu.
2. Échange avec lui sur le sexe, la drogue et la pornographie avant que le monde ne le fasse.
« Que ton oui soit oui, ton non soit non » (Matthieu 5.37).
Notre rôle de parents est de ne jamais déléguer, jamais, ces sujets à l’école ou aux copains. Dès 11-12 ans, prends-le seul à seul (père-fils, mère-fille de préférence) et parle clair, cash, sans détour. Développe le plan magnifique de Dieu pour la sexualité, les ravages de la drogue, les mensonges sur le sujet, les dégâts réels de la pornographie sur le cerveau (addiction, impuissance future, image déformée de la femme). Utilise la Parole de Dieu sans honte : 1 Corinthiens 6.18-20, Cantique des cantiques, Hébreux 13.4. Sois très ferme avec lui sur le péché, mais ne sois jamais choqué par ses questions. Sur la drogue, documente-toi sur ses effets dramatiques et ce qu’elle entraîne. Il faut prendre le taureau par les cornes et aborder le sujet sous une forme de prévention mais aussi de fermeté sur les conséquences, les dangers et les valeurs du foyer.
3. Installe des garde-fous sans honte et sans négociation
Filtre internet (par exemple : Covenant Eyes, Canopy, Qustodio), limite le temps d’écran, sois strict : le téléphone doit être rendu le soir pour éviter son utilisation la nuit, pas de smartphone dans la chambre.
« Celui qui n’a pas d’autorité sur son propre esprit est comme une ville en ruines dont les murailles sont abattues » (Proverbes 25.28). Explique que ce n’est pas de la méfiance, c’est de l’amour lucide : « Je t’aime trop pour te laisser seul face à des géants que même les adultes ne savent pas toujours combattre. »
4. Donne-lui des responsabilités réelles dans l’Église et à la maison, implique-le, c’est vital pour son équilibre.
Accueil, sono, service des enfants, aide aux personnes âgées, loisirs avec les jeunes, travaux chez une veuve…
« Que personne ne méprise ta jeunesse, mais sois un modèle pour les croyants » (1 Timothée 4.12). Un ado qui sert est un ado qui grandit. Le diable a beaucoup moins de prise sur celui qui a les mains occupées pour le Royaume.
5. Apprends-lui à gérer l’argent comme un disciple, pas comme un consommateur
Donne-lui un budget, demande-lui de mettre une part pour le Seigneur (soutien aux plus démunis), une autre part pour l’épargne et enfin la troisième part pour ses dépenses personnelles. Pas de carte bleue illimitée.
« L’amour de l’argent est une racine de tous les maux » (1 Timothée 6.10). Il est bon de lui faire payer lui-même ses baskets à 80 € avec son argent de poche, il comprendra vite la valeur réelle des choses. Même si vous n’avez pas beaucoup de moyens, adaptez votre message afin qu’il gère comme Jésus le demande son argent.
Cela aura un impact pour toujours dans son avenir.
6. Crée des moments où il peut parler sans être jugé
Lors des balades en voiture, d’une partie de pêche, de cuisine tard le soir, de trajet jusqu’au sport…
« Confessez donc vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres » (Jacques 5.16). Ce sont des temps d’échanges et de partages où nous pouvons poser des questions ouvertes : « Qu’est-ce qui te fait le plus peur en ce moment ? », « Y a-t-il quelque chose dont tu as honte et que tu n’oses dire à personne ? » Et quand il parle, écoute, pleure avec lui s’il faut, mais ne fais pas la morale dans la minute. La confiance se gagne dans ces moments-là. Apprenez à apprécier vos échanges et partages et n’oublions jamais que nous sommes de générations différentes et que l’évolution doit être prise en compte pour ne pas mal juger.
7. Sois transparent sur tes propres échecs passés (sans détails inutiles)
« Je fais le mal que je ne veux pas » (Romains 7.19). Raconte-lui comment tu as été tenté toi aussi, comment tu es tombé parfois, comment Jésus t’a relevé. L’ado qui sait que ses parents ne sont pas des statues mais des rachetés aura moins peur de revenir vers eux quand il chutera. Il est capital que l’ado sache que ses parents sont aussi passés par les mêmes temps de doutes, d’épreuves, de découragements, de questionnements.
8. Prie avec lui et pour lui à voix haute, le plus possible, sans l’imposer mais en soutien affectif.
La prière du soir, la prière avant un examen, la prière quand il claque la porte, la prière quand il rentre tard. Prier est la clef de l’équilibre !
« La prière fervente du juste a une grande efficacité » (Jacques 5.16). Il peut rouler des yeux au début mais il s’en souviendra toute sa vie. La prière n’est jamais exécutée pour le saouler mais pour le protéger et implorer Dieu sur sa vie.
9. Ne le protège pas de toute souffrance, il en aura, mais accompagne-le lorsqu’elle est présente.
Cela se peut quand il perd un ami, quand il est rejeté, quand il échoue. Ne minimise pas, ne spiritualise pas trop vite non plus.
« J’ai désiré vous épargner, moi, de quelque tristesse » disait Paul, mais il les a laissés traverser l’épreuve avec Christ (2 Corinthiens 1.8-10). La souffrance bien accompagnée est le terreau où la foi devient personnelle.
10. Garde toujours la porte ouverte, quoi qu’il arrive !
« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner » (1 Jean 1.9).
Même s’il fait les pires choix, même s’il te hurle qu’il te hait et te déteste, même s’il claque la porte. Garde une chaise vide à table, un lit prêt, un message : « Je t’aime. Jésus t’aime encore plus. Quand tu voudras revenir, je serai là, sans sermon, juste les bras ouverts. » Comme le père du fils prodigue.
Un dernier mot mon frère, ma sœur, vous ne gagnerez pas toutes les batailles. Vous allez en baver parfois, vous passerez des nuits blanches, les larmes couleront certainement, les disputes seront présentes, mais souviens-toi, ce n’est pas toi qui sauves ton ado, c’est Christ.
Votre rôle en tant que parents est de l’aimer assez pour le conduire encore et encore à la croix, même quand il vous repousse. Et Christ n’a jamais perdu un enfant que le Père Lui a confié (Jean 6.39).
Alors courage, vous n’êtes pas seuls, le Saint-Esprit est déjà à l’œuvre dans son cœur et Il est plus fort que tous les influenceurs du monde réunis. Ne cherchez surtout jamais à lui imposer de devenir chrétien, cherchez simplement à être vous-mêmes le sel et la lumière de la terre et Jésus fera le reste. Il est le Sauveur et le Seigneur, souverain en toutes choses, mais ce qu’Il aime par-dessus tout et ce qui Lui dit « JE T’AIME ! », c’est de faire ses commandements. Appliquez cela et votre ado sera sur la route qui mène au salut !
Chapitre 3
L’IMPLICATION INDIVIDUELLE
Nous venons de poser les fondations avec la consécration du parent, le contenu essentiel de l’éducation. Passons maintenant au troisième pilier, ce n’est plus ce que nous donnons à l’enfant, mais ce que nous faisons avec lui, à ses côtés, en le regardant dans les yeux. L’implication individuelle est l’amour en acte, jour après jour, personne par personne. Dieu ne nous a pas confié une classe, Il nous a confié des noms propres.
1. L’émergence des talents, c’est découvrir ce que Dieu a déjà déposé dans notre enfant.
Chaque enfant est une création unique, un poème de Dieu (Psaume 139.14 ; Éphésiens 2.10 : « nous sommes son ouvrage »). L’implication individuelle commence par un regard prophétique. Refusons de comparer, refusons de projeter nos rêves ratés ou nos peurs sur lui, mais cherchons activement ce que le Saint-Esprit a déjà semé.
2 exemples bibliques :
Samuel a servi dès l’enfance parce qu’Éli, malgré ses failles, a fini par reconnaître la voix de Dieu sur le garçon (1 Samuel 3).
Marie a vu que son fils Jésus « croissait en sagesse, en stature et en grâce devant Dieu et devant les hommes » (Luc 2.52) parce qu’elle observait, elle méditait, elle gardait toutes ces choses dans son cœur (Luc 2.51).
Ce qu’il nous faut appliquer concrètement :
Passons du temps seul avec chacun, pas seulement avec le groupe familial.
Posons des questions ouvertes : « Qu’est-ce qui te fait vibrer ? Quand te sens-tu vraiment vivant ? »
Prions avec lui pour que le Seigneur lui révèle son appel, même à 9 ans, même à 14 ans.
Célébrons les petits dons avant les grands résultats : le dessin maladroit, la compassion spontanée pour un camarade, le courage de dire non à la pression du groupe.
Dieu ne crée pas de photocopies. Il crée des originaux.
Notre rôle n’est pas de les formater à notre image, mais de les aider à devenir l’image que Dieu a rêvée.
2. Notre engagement de parents, c’est d’être là, vraiment là quand il le faut.
« Je ne te délaisserai pas, je ne t’abandonnerai pas » (Josué 1.5 ; Hébreux 13.5).
C’est la promesse que Dieu nous fait, et c’est la promesse que nos enfants doivent pouvoir lire dans nos yeux. L’engagement, ce n’est pas seulement payer les factures et les activités extrascolaires. C’est :
Être dans les gradins quand il marque (ou rate) son premier but.
Écouter vraiment quand elle raconte sa journée, même si nous sommes épuisés.
Poser le téléphone quand il entre dans la pièce.
Assister au spectacle de fin d’année même si le travail nous appelle.
Osée parle du père qui « enseignait à marcher à Éphraïm, le prenait dans ses bras » (Osée 11.3).
Un enfant sait qu’il est aimé quand il sent que, pour ses parents, il est plus important que tout le reste. En 2025, le plus grand cadeau que nous puissions offrir n’est pas un nouvel iPhone, c’est notre présence non distraite.
3. L’accompagnement, c’est marcher à son rythme et pas au nôtre.
« Il y a diversité de dons, mais le même Esprit » (1 Corinthiens 12.4). L’un lit la Bible à 6 ans, l’autre lutte encore avec l’alphabet à 9 ans. L’un prêche déjà dans la cour de récréation (si l’on peut dire), l’autre a besoin de dix ans pour oser parler de Jésus. L’implication individuelle refuse le moule unique. Respectons la personnalité et le rythme de chacun. Chercher à les formater dans une éducation exclusive est un non-sens. Comme Paul avec Timothée : il l’a pris avec lui en voyage, l’a formé sur le terrain, l’a corrigé avec douceur, lui a confié des responsabilités quand il était prêt, pas avant (Actes 16 ; 1 & 2 Timothée).
Nous devons faire de même :
Nous adaptons le discipulat au caractère, à la maturité, aux blessures de chacun.
Nous ne forçons pas le timide à témoigner en public avant que le Saint-Esprit l’ait préparé.
Nous ne laissons pas non plus le charismatique exploser sans garde-fous bibliques.
Accompagner, c’est marcher deux pas derrière quand il doit apprendre à tomber, et un pas devant quand le danger est trop grand.
4. L’encouragement est surtout de parler la langue de la bénédiction
« Que la mort et la vie sont au pouvoir de la langue » (Proverbes 18.21).
Beaucoup d’adultes traînent encore les paroles de découragement prononcées par un parent fatigué il y a vingt ans. Le père de la parabole attendait son fils prodigue sur la route et, dès qu’il le vit, courut, se jeta à son cou et l’embrassa (Luc 15.20). Avant même la confession, il y eut l’étreinte.
Nos enfants ont besoin d’entendre, régulièrement, distinctement :
« Je suis fier de ton attitude. »
« Le Seigneur façonne ton cœur, je le vois et je l’entends. »
« Même quand tu tombes, je crois en celui que Dieu est en train de faire de toi. »
« Je vois Jésus en toi quand tu… »
Et quand la correction est nécessaire (et elle l’est souvent), elle doit toujours se terminer par une réaffirmation d’amour et de destinée : « Je te corrige parce que tu es mon fils bien-aimé, et je refuse de te laisser devenir moins que ce que Dieu a prévu pour toi. » Un enfant encouragé devient un adulte qui ose. Un enfant écrasé devient un adulte qui se cache ou qui explose.
L’implication individuelle est coûteuse et elle demande :
Du temps que nous n’avons pas.
De l’énergie que nous n’avons plus.
Des larmes que nous préférerions garder pour nous.
Mais c’est exactement là que la grâce de Dieu se manifeste : dans notre faiblesse, quand nous choisissons quand même de nous investir.
Un jour, nos enfants partiront.
Ils n’emporteront pas la taille de la maison, ni la marque de la voiture, ni même tous les versets qu’ils auront mémorisés. Ils emporteront le souvenir d’un père ou d’une mère qui les a vus, vraiment vus, qui a cru en eux quand eux-mêmes n’y croyaient pas, qui a marché avec eux, qui les a relevés, qui leur a dit : « Tu es à Lui, et je suis tellement heureux qu’Il t’ait confié à moi pour un temps. »
C’est cela, l’implication individuelle.
C’est l’amour qui se souvient des noms.
C’est le cœur de Dieu devenu visible dans une famille.
Chapitre 4
L’ORIENTATION PERSONNELLE
En 2025, l’orientation n’est plus un simple choix de métier. C’est un champ de bataille spirituel déguisé en « projet personnel ». Le monde crie à nos adolescents : « Fais ce qui te rend heureux », « Suis ton cœur », « Réalise-toi ».
La Parole de Dieu répond : « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant » (Jérémie 17.9). « Il y a une voie qui paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort » (Proverbes 14.12).
L’orientation personnelle chrétienne n’est donc pas d’abord une question de salaire ou de passion, c’est une question d’appel, de seigneurie du Christ et de fidélité au Royaume.
1. L’évaluation économique avec la lucidité sans idolâtrie.
« L’argent est un bouclier » (Ecclésiaste 7.12), mais « l’amour de l’argent est une racine de tous les maux » (1 Timothée 6.10).
Très important, nous devons apprendre à nos enfants à regarder la réalité en face concernant leur avenir professionnel.
Certains métiers sont en train de disparaître ou de se déchristianiser à grande vitesse (Éducation nationale, santé publique, communication, tech…).
D’autres domaines offrent encore des poches de liberté (artisanat, entrepreneuriat, santé libérale, agriculture, certaines filières techniques).
Il faut souvent accepter un salaire plus modeste pour garder la liberté de conscience et la possibilité de servir Dieu sans compromis.
Il est fondamental de les orienter selon le contexte et de les prévenir des dangers d’une mauvaise orientation. Aidons-les :
À faire des calculs réalistes : loyer, impôts, éventuelle famille à nourrir.
À ne jamais signer un contrat qui les obligerait à approuver ou à taire ce que la Bible condamne clairement (idéologie de genre, avortement, etc.).
À préférer vivre avec 1 800 € par mois en restant libre de parler de Jésus, plutôt que 6 000 € en devant se taire, mentir, se compromettre ou se lier avec le diable pour un job et de l’argent.
« Mieux vaut peu, avec la crainte de l’Éternel, qu’un grand trésor avec du tourment » (Proverbes 15.16).
2. Concernant les pistes d’avenir, cherchons d’abord le Royaume.
« Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus » (Matthieu 6.33). L’orientation chrétienne commence à genoux, pas devant un catalogue de formations.
Apprenons à nos enfants à poser trois questions bibliques avant toute décision :
1. Est-ce que ce métier me permettra d’aimer Dieu de tout mon cœur et mon prochain comme moi-même ?
2. Est-ce que je pourrai y rester fidèle à la Parole sans compromettre ma conscience ?
3. Est-ce que ce domaine me donne des opportunités concrètes de servir l’Église et d’annoncer l’Évangile ?
Ensuite seulement viennent les questions de dons, de plaisir, de marché du travail. Frères et sœurs, même si votre enfant n’est pas né de nouveau et qu’il exprime une forme de retrait par rapport à la foi, il est de notre devoir en tant que parents chrétiens d’annoncer ces trois interrogations. Il faut lui préciser que sans cela, celui qui dirigera sa vie (le malin) ne le protègera pas et l’attirera dans ses pièges. Vous pouvez lui préciser cela puisque, depuis tout petit, il a entendu parler du diable et de ses ruses.
Très important !
Un jeune qui choisit ses études en mettant le Royaume en premier découvrira souvent que Dieu ouvre des portes inattendues : bourse, rencontre, opportunité missionnaire, communauté solide sur place.
3. À propos de la formation, travaillons pour le Seigneur.
« Tout ce que vous faites, faites-le de tout votre cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes » (Colossiens 3.23).
Quelle que soit la voie choisie, nous formons nos enfants à l’excellence, non pour la gloire personnelle, mais parce que le nom de Christ soit attaché à leur travail.
- Un apprenti charpentier chrétien sera le plus ponctuel, le plus soigné, le plus honnête.
- Une étudiante en médecine chrétienne bossera ses partiels comme si Jésus corrigeait lui-même les copies.
- Un jeune entrepreneur chrétien refusera la fraude fiscale même si « tout le monde le fait ».
L’excellence est un témoignage. La médiocrité est une honte portée au nom de Christ.
Et nous leur rappelons que la formation n’est jamais terminée :
« Applique ton cœur à l’instruction et tes oreilles aux paroles de la connaissance » (Proverbes 23.12). Un vrai disciple apprend toute sa vie : langues, théologie, compétences manuelles, finances bibliques, apologétique…
4. Le conseil adapté, c’est parler avec vérité et tendresse.
« Que le juste me frappe, c’est une grâce ; que le méchant m’huile la tête, je n’y verrai que de la bonté » (Psaume 141.5).
L’orientation est le moment où l’enfant a le plus besoin de parents et de mentors qui osent dire la vérité dans l’amour :
« Mon fils, tu rêves d’être influenceur, mais tu passes déjà 6 heures par jour sur les réseaux et tu n’as jamais ouvert ta Bible seul, ce métier peut te détruire ! Voilà ce que je te propose, parlons-en… »
« Ma fille, tu veux faire psycho, mais tu refuses toute confrontation avec le péché et tu as peur de perdre l’approbation des gens, ne penses-tu pas que cette voie risque de te faire dériver ? Il serait bon pour toi de… »
« Tu as des facilités en maths, tu restes focalisé sur cela, c’est super mais peut-être es-tu appelé à autre chose, à créer, à t’engager. En dehors des maths, quelles sont tes autres pistes… ? »
Dire la vérité, ce n’est pas écraser les rêves, c’est les purifier. Et quand l’enfant a vraiment cherché la face de Dieu et que la voie semble étrange à nos yeux, nous apprenons aussi l’humilité : « Qui es-tu, toi, pour juger le serviteur d’un autre ? » (Romains 14.4). Gédéon était le plus petit de sa famille, David un berger, Amos un cultivateur de sycomores ; aucun des trois n’avait envisagé ce qu’il ferait. Notre orientation n’est pas professionnelle premièrement (même si nous devons lui éviter les voies de garage) ; elle est d’écouter et de suivre Jésus. Notre rôle est de surfer sur la vague divine afin d’apporter la sagesse et d’orienter dans les pas que Christ trace sur le bon chemin. Celui de l’espérance, de la foi et surtout pas celui de la perdition.
Dieu se plaît à surprendre.
Parents, le sujet de l’orientation est une étape de la guerre spirituelle. Le monde veut faire de nos enfants des consommateurs épanouis. Dieu veut en faire des ambassadeurs du Royaume (2 Corinthiens 5.20), des sacrificateurs royaux (1 Pierre 2.9), des ouvriers qui ne seront pas confus (Ésaïe 54.4).
Prions avec eux jusqu’à ce que la paix de Dieu garde leurs cœurs et leurs pensées (Philippiens 4.7).
Refusons les choix par défaut, par peur ou par pression sociale.
Rappelons-leur sans cesse cette parole qui a guidé tant de générations avant nous :
« Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse ; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers » (Proverbes 3.5-6). Un jeune qui part avec cette promesse gravée dans le cœur ne sera jamais perdu, même si la route tourne autrement que prévu, car celui qui dirige ses pas, ce n’est plus lui, c’est le Bon Berger !
TÉMOIGNAGE
Avec mon épouse, nous avons orienté nos enfants sur des voies qui étaient les plus sûres afin d’éviter les pièges. Cela a toujours été très bien perçu et aujourd’hui notre fille est femme de pasteur et travaille au sein de l’église et d’une fédération chrétienne, notre fils lui est testeur informatique et travaille au développement de sociétés dans la sphère digitale. Tous deux ont des bases chrétiennes solides ; cela leur permet de discerner ce qu’il faut et ce qu’il ne faut pas faire. Alors même qu’ils ont respectivement 37 et 32 ans avec des enfants, nous continuons à leur apporter notre éclairage, souvent d’ailleurs à leur demande. Sur l’éducation des enfants, le couple, le climat politique, l’école, l’investissement financier, le social, l’église, nous échangeons régulièrement et notre cote de parents n’a jamais cessé. Ils seront toujours les enfants de papa et maman avec le souhait d’être conseillés et de partager. Certes la Bible dit que les enfants quitteront père et mère pour vaquer à leur vie, mais il n’en reste pas moins que nous veillerons toujours sur eux et sur nos petits-enfants.
Avec les années, nous nous rendons compte que l’éducation est permanente. Il ne faut pas croire que, parce que maintenant ils sont mariés depuis 15 ans, que leur futur c’est leur couple, leurs enfants, nous sommes écartés de leur route, n’étant plus que les bons souvenirs d’enfance et d’affection. Combien nous apprenons à vivre la continuité et l’évolution de l’éducation qui passe de la classe biberon à l’adolescence et l’orientation pour se poursuivre dans la transmission de valeurs et de conseils adaptés au temps et à leur situation. Je l’avoue, cela est passionnant et ne permet pas de mal vieillir, bien au contraire. Nous passons à un autre stade, riche de moments qui développent une unité à la gloire de Dieu. Nos enfants ont grandi, ils sont eux aussi parents, ils travaillent, ils sont eux aussi propriétaires mais rien, non rien, ne changera jamais le fait que nous sommes appelés en tout temps à les accompagner. Nous aurons toujours une longueur d’avance même si nos vies ne sont pas leurs vies, nos personnalités ne sont pas les leurs, mais sur le fond, par la grâce de Dieu qui renouvelle l’intelligence, ils aiment toujours recevoir, échanger et partager.
Certains d’entre vous ne vivent peut-être pas ce bonheur familial pour des raisons liées à des conflits, des séparations ; j’aimerais vous encourager. Rien n’a été facile pour nous, comme précisé dans l’avant-propos, nous avons très souvent chuté et été indignes devant notre Seigneur et nos enfants. Des disputes, des colères noires, des insultes ont fusé parfois avec des traces qui paraissaient indélébiles. Pour éviter le pire, nous nous sommes toujours raccrochés à Jésus, le suppliant de nombreuses fois de nous sauver de situations qui menaient à la séparation. Si nos comportements étaient dans ce cas désastreux, notre foi, par la grâce de Dieu, n’a pas faibli et elle nous a sauvés. Le fait d’être passés par ces épreuves était permis de Dieu et nous a forgés et façonnés une foi qui n’a jamais cessé de grandir. Plus l’épreuve était grande, plus la foi abondait parce que le Seigneur désirait que nous lâchions tout, oui tout, pour Lui, pour sa gloire. Mon frère, ma sœur, peut-être qu’avec les enfants la communication est rompue, difficile, distante et que depuis des années la blessure reste ouverte. Peut-être que tu pries Dieu et que rien ne se passe, peut-être que le découragement a fini par te submerger de tristesse.
Jésus sait cela et Il est ton ami fidèle, Il n’abandonne jamais une de ses brebis. Il entend le cri de nos cœurs (Psaume 34) et Il nous délivre de toutes nos détresses. Il nous invite et nous porte sur la voie du pardon, de la repentance et surtout de l’espérance. Il est le pilier de la réconciliation, de la consolation qui fracasse les barrières qui font obstacle à des amertumes, des aigreurs, des rancœurs nourries par la haine. Avec Laetitia mon épouse, nous avons connu des temps où nos enfants mariés ne voulaient plus nous voir, ils étaient fâchés parfois durant de nombreux mois. À chaque fois, j’ai pris mon bâton de pèlerin et renoué le dialogue alors que nous n’étions pas plus coupables de cette situation. Un papa se doit de faire preuve d’humilité car Jésus est son exemple sur ce point précis. Un papa se doit de pardonner ceux qui l’ont offensé et de se repentir de ses transgressions. Un papa se doit de garantir la paix et l’amour dans la famille, c’est sa mission et son devoir d’abord devant son Seigneur et face à la famille. Un papa est celui qui ne cesse jamais, par la foi, de prier, d’intercéder et de servir le Seigneur pour que l’amour du prochain soit assuré. Un papa représente l’autorité spirituelle et, sans jamais être autoritaire, il rassemble et unit la fratrie. Un papa est celui qui conduit son épouse vers la sainteté et qui la protège. Un papa est le témoin de Christ qui marque pour toujours l’esprit de son enfant. Alors de grâce, même si la situation paraît insoluble, il faut nous dire que rien n’est impossible à Dieu et que plus l’épreuve est grande, plus la guérison sera glorieuse. Ne doutons jamais les amis, JAMAIS !
Chapitre 5
LA COMMUNICATION INTEMPORELLE
Tout ce que nous avons bâti (consécration, éducation essentielle, implication individuelle, orientation) repose finalement sur une seule réalité : est-ce que nos enfants peuvent encore nous parler ? Et, plus encore, est-ce qu’ils sentent que nous les entendons vraiment ?
Dans un monde où l’on communique plus que jamais mais où l’on ne s’écoute presque plus, la communication intemporelle est devenue l’arme la plus rare et la plus puissante de l’éducation chrétienne.
1. L’écoute : le premier acte d’amour
« Que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à la colère » (Jacques 1.19).
Ce verset n’est pas une suggestion de savoir-vivre, c’est un commandement divin.
L’enfant qui n’est pas écouté à la maison apprendra très vite à se taire, ou à hurler ailleurs (sur TikTok, dans la rue, dans les bras de la première personne qui feindra de l’écouter).
Écouter…
C’est poser le téléphone, s’agenouiller à sa hauteur, regarder dans les yeux, laisser les silences, accueillir les larmes, les colères, les « je ne sais pas ». Jésus s’est assis au puits et a écouté la Samaritaine raconter toute sa vie avant même de lui révéler la sienne (Jean 4). Il a laissé les enfants venir et parler, alors que les disciples voulaient les faire taire (Marc 10.13-16).
L’écoute est théologique, elle dit à l’enfant « tu es précieux et tu as toute mon attention ».
2. L’attention : voir ce qui n’est pas dit
« Le Seigneur dit à Samuel : “C’est vers mon cœur et mes yeux que tu dois regarder, et non vers l’apparence” » (1 Samuel 16.7). Nos enfants parlent autant avec leur corps, leurs absences, leurs crises de rage ou leurs retraits qu’avec leurs mots.
L’attention, c’est remarquer que :
- Il n’a plus faim depuis trois jours,
- Elle passe trois heures dans sa chambre porte fermée,
- Il rit trop fort pour cacher qu’il a pleuré.
C’est poser la question qui interpelle : « Comment vas-tu vraiment ? » et rester quand la réponse est « je ne sais pas » ou « laisse-moi tranquille ». L’attention est l’amour qui lit entre les lignes.
3. L’accompagnement pratique : la présence qui agit
« Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ» (Galates 6.2).
Parler, c’est bien. Agir avec, c’est mieux.
L’accompagnement pratique, c’est :
- Aller avec lui chez le médecin quand l’angoisse devient trop lourde,
- S’asseoir à côté d’elle sur le canapé à 2 h du matin quand l’insomnie la ronge,
- Conduire son ami en détresse à la maison parce qu’il n’ose pas rentrer chez lui,
- Prier à voix haute dans la voiture après une dispute, au lieu de faire la tête jusqu’à la maison.
Les adolescents surtout ont besoin de voir que la foi n’est pas une théorie, elle descend dans la boue avec eux et elle les porte pour les en retirer.
4. Le dialogue émotionnel accueille les tempêtes du cœur.
« Un cœur brisé et contrit, ô Dieu, tu ne le méprises pas » (Psaume 51.17).
Beaucoup de parents chrétiens savent parler de doctrine, de pureté, d’obéissance… mais paniquent dès que surgissent la colère, la peur, le doute, la tristesse ou la honte.
Or nos enfants ont besoin d’entendre :
« Tu es en colère contre Dieu en ce moment. Viens, parlons-en. »
« Tu doutes de tout ? Moi aussi j’ai douté. Raconte-moi. »
« Tu as honte de ce que tu as fait ou vu ? Je ne te rejette pas ; Jésus non plus. »
Le dialogue émotionnel n’est pas une faiblesse moderne : c’est la méthode même de Dieu.
Il a laissé Job crier, accuser, hurler quarante chapitres avant de répondre.
Il a laissé Pierre pleurer amèrement après le reniement sans lui couper la parole.
Il a laissé Thomas toucher les plaies.
Quand nous accueillons les émotions de nos enfants sans les disqualifier (« arrête de pleurer », « un vrai homme ne pleure pas », « c’est un péché de douter »), nous leur apprenons que le Royaume de Dieu est assez grand pour contenir leurs tempêtes.
Et c’est là, dans ce dialogue vrai, vulnérable, parfois douloureux, que la communication devient intemporelle. Elle dépasse les générations, les modes, les écrans, les algorithmes.
Elle ressemble à la relation du Père avec ses enfants : Il parle, Il écoute, Il pleure avec ceux qui pleurent, Il se réjouit avec ceux qui se réjouissent (Romains 12.15).
Chers parents, un jour le téléphone sera éteint, les amis s’éloigneront, les portes se fermeront.
Mais si nous avons bâti, année après année, une communication intemporelle (écoute sans jugement, attention qui voit, présence qui agit, dialogue qui accueille le cœur entier), alors nos enfants sauront toujours qu’il existe au moins un endroit sur terre où ils peuvent venir tels qu’ils sont (voir le témoignage précédent). Et cet endroit les renverra toujours, inlassablement, vers Celui qui a dit : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos » (Matthieu 11.28).
Que nos maisons soient cet endroit.
Que nos cœurs soient cette porte toujours ouverte.
Que notre amour parle la même langue que celui du Père, une langue qui n’a pas besoin de filtres, qui n’a pas peur du silence, qui connaît le nom de l’enfant et qui, jusqu’au dernier souffle, continue de dire : « Je t’écoute. Je suis là. Je t’aime. » Car c’est ainsi que l’on sauve une génération par une relation vraie et profonde.
Conclusion
LA RICHESSE INÉPUISABLE DE L'ÉDUCATION CHRÉTIENNE FACE AU MONDE DE 2025
Nous vivons une heure où le monde ne se contente plus d’ignorer Christ : il Le rejette ouvertement, Le caricature, Le criminalise. Dans les écoles, on enseigne à nos enfants que la vérité est fluide, que le corps est négociable, que le péché n’existe pas et que Dieu, s’Il existe, est un tyran ou un concept dépassé. Les écrans leur promettent la liberté totale et leur volent l’âme en même temps. Les lois, les programmes, la culture populaire, les réseaux sociaux forment une marée montante qui veut arracher nos enfants à la croix avant même qu’ils aient compris ce qu’est la croix.
Et dans ce contexte, l’éducation chrétienne n’est pas une option parmi d’autres. Elle est la seule réponse complète, cohérente, vivante et victorieuse face à la dépravation de la civilisation impie. Ce que nous avons vu à travers ces cinq chapitres n’est pas un simple « programme pédagogique amélioré ». C’est le déploiement, dans une famille, du dessein même de Dieu pour l’humanité :
1. La consécration spirituelle des parents → nous rappelle que l’éducation commence à genoux, dans le secret, là où le Saint-Esprit nous rend capables de donner ce que nous avons d’abord reçu. Sans cela, tout le reste n’est que moralisme creux.
2. L’éducation essentielle → redonne aux enfants leurs véritables racines (création, rédemption, vocation sainte) et les armes éternelles (la Parole, le caractère de Christ, la prévention lucide, la mise en pratique). C’est l’antidote direct au mensonge anthropocentrique qui domine 2025.
3. L’implication individuelle → refuse le formatage de masse et traite chaque enfant comme Dieu le traite : une personne unique, connue par son nom, appelée à une histoire unique avec son Créateur. C’est la réponse à la déshumanisation numérique et idéologique.
4. L’orientation personnelle → replace l’avenir non dans les promesses fragiles du système (carrière, confort, reconnaissance sociale) mais dans la volonté révélée du Dieu souverain qui tient l’histoire et les cœurs. C’est la paix qui surpasse l’angoisse d’une génération sans repères.
5. La communication intemporelle → restaure la relation, l’écoute, la vulnérabilité, l’amour qui ne condamne pas mais qui conduit au Père. C’est le pont indestructible entre les générations et, surtout, entre l’âme de l’enfant et le cœur de Dieu.
Ces cinq piliers ne sont pas des techniques modernes. Ils sont la reproduction, dans nos maisons, de ce que Dieu fait depuis toujours avec son peuple : Il se révèle, Il sanctifie, Il enseigne, Il accompagne, Il écoute, Il oriente, Il aime jusqu’au bout.
Le monde de 2025 propose une éducation dévastatrice.
Il désacralise la vie, il détruit l’identité, il isole, il ment, il séduit, il tue. L’éducation chrétienne, elle, ressuscite. Elle est la seule à pouvoir dire à un enfant :
« Tu n’es pas le produit du hasard ni l’esclave de tes pulsions, tu es l’enfant bien-aimé du Roi des rois, racheté à grand prix, appelé à régner avec Lui pour l’éternité. »
Elle est la seule à pouvoir transformer la peur en espérance, la confusion en clarté, la solitude en communion, la honte en gloire. Et elle est la seule à produire des hommes et des femmes qui, le jour où tout s’écroulera (et tout s’écroulera), resteront debout, la tête levée, parce qu’ils sauront que leur Rédempteur est vivant et qu’Il vient bientôt.
Chers parents, ne nous laissons pas intimider par les moqueries, les lois, les regards désapprobateurs ou la fatigue. Ce que nous faisons, à genoux, dans le secret de nos foyers, quand nous enseignons la Parole, prions avec nos enfants, les écoutons vraiment, marchons avec eux, est plus puissant que tous les programmes scolaires, toutes les campagnes idéologiques, tous les algorithmes du monde réunis. Car nous ne luttons pas seulement pour la vie de nos enfants, nous luttons pour la gloire de Dieu dans la dernière génération avant le retour du Roi.
Et cette lutte-là est déjà gagnée, parce que Christ a déjà triomphé.
Alors continuons, avec larmes parfois, avec la joie toujours, jusqu’à ce que nous puissions dire, comme Paul regardant Timothée :
« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi… et celui que j’ai formé marche désormais avec le Seigneur. »
Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soient avec toutes les familles qui, en 2025 et jusqu’à Son retour, refusent de livrer leurs enfants au monde et choisissent, coûte que coûte, de les conduire à la croix. Soyez bénis !
Daniel Gilman

Nous sommes en accord à votre ouvrage est à l'Esprit qui vous guide. Nous sommes d'autant plus heureux de découvrir plus pleinement votre manuscrit ultérieurement et de suivre cette voie qui nous fera, en plus de grandir, nous affermir et nous épanouir dans la l'Amour et la Sagesse de Dieu et en son bienaimé Fils. Soyez richement béni. Amen.