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QUAND LE CIEL ENVAHIT LA TERRE de Bill Johnson


Traiter quelqu’un d’hérétique n’est pas rien.


L’hérésie n’est pas simplement une erreur théologique, c’est plutôt un concept qui falsifie notre compréhension de Dieu et du Christ et qui menace, ou même sabote complètement, notre position devant lui. Historiquement, le mot hérésie est employé seulement lorsqu’il s’agit d’un concept qui nie la Trinité (1) ou qui rejette les conciles de l’Église primitive (2) . Il faut donc faire preuve d’une grande prudence avant d’utiliser ce terme.


Cependant, quand une erreur qui érode la Trinité nie le Christ et renverse l’Évangile est publiée, il ne faut jamais hésiter à déclarer un tel enseignant ou un tel enseignement comme hérétique.

C’est pour cela que j’ai choisi d’employer ce terme pour parler du livre de Bill Johnson "Quand le ciel envahit la terre". Dans cet article, je soutiens que l’enseignement de Johnson qui prétend que nous devons vivre une vie de puissance miraculeuse est hérétique précisément parce qu’il dénature ce que dit la Bible concernant le Père, le Fils et l’Esprit-Saint. Ma critique aurait pu se concentrer sur la place que Bill Johnson accorde aux dons miraculeux, mais je préfère relever ce qu’il dit sur Dieu. Que ce soit intentionnel ou pas, il dévie de l’orthodoxie chrétienne et, ainsi, il met gravement en danger les chrétiens et non-chrétiens.



Bill Johnson et l’Église Bethel


Bill Johnson est pasteur de l’Église Bethel (Bethel Church) à Redding, en Californie. Comme le dit sa biographie, il est « pasteur de cinquième génération avec un riche héritage dans le domaine de l’Esprit-Saint ». Sa lignée spirituelle comprend un grand-père qui a chanté pour Aimee Semple McPherson et d’autres qui ont été profondément touchés par le prédicateur du début de l’Église pentecôtiste, Smith Wigglesworth. Pour faire simple, Johnson est un charismatique engagé, avec un ministère de renommée internationale grâce à sa prédication sur le réveil, son Église et l’École pour un Ministère Surnaturel qui y est attachée. Je tiens à dire d’emblée que ce qui suit n’est pas une critique du mouvement charismatique dans son ensemble, mais plutôt d’une souche particulière de ce que Bill Johnson appelle « l’Évangile de puissance ».

Il convient également de noter que le ministère musical qui émane de Bethel Church touche un large public, surtout parmi les évangéliques. Les téléchargements numériques de leurs chants ont parfois dépassé Adele et Coldplay. Ce ministère, les nombreux adeptes qui suivent les vidéos sur YouTube, et les rapports de manifestations surnaturelles font la réputation de Bethel Church. Le magazine américain Christianity Today [Le christianisme aujourd’hui] a écrit un article[ENG] sur Bethel Church en mai 2016. Les auteurs évoquaient les « manifestations » de Dieu (tels les rires saints, les guérisons miraculeuses, la poudre d’or, etc.). Johnson décrit ces phénomènes dans son livre (3) . Il est vrai que ces rapports mériteraient enquête, mais je vais me limiter dans cet article à ce que dit Johnson au sujet de Dieu, de Jésus et de l’Esprit-Saint.


Alors que nous considérons la théologie aberrante de Johnson, ma prière est que les pasteurs soient mieux équipés pour conseiller ceux et celles qui ont déjà été influencés par ce ministère. En même temps, ces considérations doctrinales conduiront peut-être certaines Églises fondées sur les Écritures à remplacer la musique, souvent très subjective, de Bethel Music et Jesus Culture par des chants dont les paroles communiquent une vraie adoration pour le Dieu trinitaire. Je souhaite que cet article soit plus qu’un simple « exposé » de l’enseignement hérétique contenu dans le livre Quand le ciel envahit la terre. J’espère qu’il nous aidera tous à mieux comprendre la vraie puissance de l’Évangile de Dieu (Romains 1.16).



Une puissance impersonnelle, pas un dieu personnel


Dans sa critique des gnostiques du 2e siècle, Irénée a observé ce qui suit:

Il en est comme de l’authentique portrait d’un roi qu’aurait réalisé avec grand soin un habile artiste au moyen d’une riche mosaïque. Pour effacer les traits de l’homme, quelqu’un bouleverse alors l’agencement des pierres, de façon à faire apparaitre l’image, maladroitement dessinée, d’un chien ou d’un renard. (Contre les hérésies 1.8.1)


De la même manière, Bill Johnson parle souvent de la puissance de Dieu, mais au lieu d’affirmer cette puissance en l’attribuant aux bonnes catégories bibliques (c’est-à-dire la puissance de sa parole, ou la puissance de Dieu dans la création, la providence ou la rédemption), il décrit la puissance divine en des termes impersonnels.

Par exemple, lorsque Johnson parle d’une « rencontre des puissances » qui a changé sa vie, il représente Dieu comme une force irrésistible :


Une fois, au milieu de la nuit, Dieu est arrivé en réponse à ma prière d’expérimenter encore plus de sa personne. Mais il n’a pas répondu de la manière dont je m’y attendais. Je suis passé d’un sommeil profond à un état de réveil instantané. Une puissance inexplicable a commencé à pulser dans mon corps, presque comme une électrocution. C’était comme si j’avais été branché à une prise électrique avec mille volts d’électricité qui me traversaient. J’ai ressenti des chocs dans mes bras et mes jambes, comme si quelque chose se relâchait à travers mes mains et mes pieds. (p.126-127, traduction libre).


Johnson explique sa vie de prière en amont de cette expérience, qui s’est répétée trois nuits de suite (p.126-128). Quelle en a été sa conclusion ? Pour lui, cette rencontre était Dieu : « C’était simplement l’expérience la plus incroyable de ma vie. C’était la puissance à l’état brut […], c’était Dieu » (traduction libre, emphase de Bill Johnson).


Toute communication verbale ou vérité propositionnelle brille par son absence, sans parler d’une quelconque méditation biblique ou conviction spirituelle. Son expérience est totalement viscérale, et non verbale. Le Logos est laissé de côté. La Bible nous dit que Dieu a créé le monde par sa parole (Psaume 33.5-6) et qu’il nous a donné un livre inspiré par son Esprit (2 Timothée 3.16). Pourtant, Johnson parle de cette expérience, de cette puissance, en disant qu’ "elle était Dieu" .

Dans tous ses discours sur la puissance, Johnson oublie de considérer la puissance de l’Évangile (Romains 1.16-17), la puissance de Jésus pour pardonner les péchés (Marc 2) ou la puissance de Dieu pour ramener des hommes spirituellement morts à la vie (Éphésiens 2.1-10). En effet, dans l’un des rares passages où Johnson parle de la mort de Jésus (où il tient un discours orthodoxe sur le salut) – « Jésus a vécu sa vie comme un homme sans péché, puis il est mort à la place de l’humanité » (p.88, traduction libre) –, il remet immédiatement en cause ce même enseignement en défendant la théorie kénotique quand il dit: « Il [Jésus] met de côté sa divinité (voir Philippiens 2.5-7) alors qu’il cherche à remplir la tâche que Dieu le Père lui a donnée » (p.87-88, traduction libre).


Dans l’histoire, la théorie kénotique a été rejetée par les théologiens orthodoxes parce qu’elle remet en cause l’union hypostatique du Fils, ce qui est une doctrine christologique essentielle. (Pour une critique utile de cette théorie, voir La personne du Christ, de Donald Macleod.) Que ce soit en raison de l’imprécision ou de l’erreur, la christologie de Johnson qui en résulte est aberrante et indique encore que sa théologie sur le Dieu-de-toute-puissance n’est pas biblique. Si on prend ce livre au sérieux, on peut en venir à croire que la communion profonde avec Dieu doit ressembler à un délire sous l’emprise de la drogue, où l’expérience sert d’opiacé – seulement, selon Johnson, c’est Dieu qui est l’opiacé.


Bien sûr, ce n’est pas de cette manière que les Écritures décrivent notre Dieu trinitaire. Dieu est personnel, et sa puissance est toujours à l’œuvre dans sa relation d’alliance avec sa création. Au contraire, Johnson parle de Dieu dans des termes impersonnels, et c’est la première raison pour laquelle je considère son enseignement comme hétérodoxe. Les deux autres raisons concernent l’Esprit Saint présenté comme drogue spirituelle et Jésus comme un modèle puissant à imiter, au lieu d’être le Seigneur incarné que nous devons adorer.


Encore une fois, ce n’est pas ainsi que Jésus est révélé dans les Écritures. Johnson rejette la suffisance des Écritures quand il insiste sur des révélations nouvelles et quand il châtie des pasteurs et des enseignants qui soulignent l’importance de la saine doctrine (p.85, 91 et 103 en anglais).



L’Esprit Saint en tant que drogue


Quand Jésus a informé les disciples de son départ prochain, il leur a promis d’envoyer une aide comme lui. C’était l’Esprit Saint – l’Esprit de vérité, l’Esprit de sainteté, celui qui témoigne du Christ et qui se manifeste à travers la sainteté, l’unité et l’amour au sein du peuple de Dieu. Cependant, en regardant les écrits de Bill Johnson, vous ne reconnaitriez pas l’Esprit tel qu’il est décrit par Jean 14 et 16.


Tout au long du livre, Johnson décrit l’Esprit Saint dans des termes matériels. Par exemple, il décrit les événements charismatiques bien connus qui ont eu lieu dans les villes de Toronto et Pensacola comme des « points d’eau » (p. 81 dans l’édition en anglais). Pour ceux qui soupirent après une bénédiction, ces villes sont des lieux où l’Esprit est répandu. Mais ceci est en opposition directe avec les paroles de Jésus en Jean 4, où il dit que l’adoration n’est plus liée à un lieu géographique. Johnson continue en affirmant qu’ « un des privilèges du ministère est d’apprendre à relâcher l’Esprit Saint dans un lieu précis » (p.83, traduction libre). J’ai du mal à comprendre en quoi cette idée de la puissance spirituelle est différente des désirs de Simon le magicien qui, après avoir vu Pierre guérir des gens, souhaite posséder ce même pouvoir de l’Esprit Saint pour l’aider à pratiquer la magie (Actes 8.9-25).


Selon Johnson, l’Esprit Saint n’est pas tant une personne à connaitre qu’une puissance à expérimenter ou une « substance » à relâcher (p.84). L’interprétation la plus charitable serait que Johnson a été imprudent dans son choix des mots et que, lorsqu’il compare l’Esprit Saint avec l’huile d’onction, il manque de différencier les deux.


De plus, Johnson envisage un royaume spirituel où l’Esprit Saint reçoit plus d’attention que Jésus lui-même (p.79, 89, 125), et où la puissance de l’Évangile est un genre d’expérience ou de manifestation quelconque (p.146). Tandis que Romains 14.17 explique les manifestations du royaume comme étant la justice, la paix et la joie dans l’Esprit, Johnson parle souvent du royaume dans des termes de guérison de maladies et de contrôle sur la nature.

De nouveau, ces délires de grandeur peuvent en attirer certains, mais ils ne sont pas des manifestions de puissance que Paul décrit en 1 Corinthiens 2. La puissance spirituelle conduit à une vie nouvelle qui s’accompagne des attributs de sainteté, d’humilité, d’amour et d’unité parmi des peuples divers. Le genre de puissance qu’offre Johnson est bien moins personnel et bien plus sensuel. Ainsi, j’en conclus que son enseignement est non biblique et sous-orthodoxe.



Jésus, un faiseur de miracles modernes


Friedrich Schleiermacher est souvent appelé le père du libéralisme. Fidèle à sa manière de penser, il a échangé la réalité historique du Dieu trinitaire avec une expérience subjective de la conscience de Dieu. Quant à l’incarnation, Schleiermacher a conçu un Jésus qui correspond à l’homme modèle, qui a vécu sa vie dans une conscience de Dieu totale. Jésus offre donc à l’homme l’espoir de pouvoir marcher de la même manière.

De façon similaire, Johnson nous livre un Jésus-homme qui a fait des miracles, exorcisé des démons et qui a marché dans la puissance de Dieu. Johnson affirme que, puisque Jésus nous promet de faire des œuvres encore plus grandes en son nom, il est logique que nous vivions également « une vie pleine de miracles » (le sous-titre du livre en anglais).

Johnson dépeint Jésus comme un puissant faiseur de miracles que nous devons imiter, plutôt qu’un Seigneur incarné qui donne sa vie pour ses brebis. Par exemple, il prend un des passages les plus exaltés des Écritures (Hébreux 1.3) et le transforme en impératif pour nous: « Jésus a été la représentation exacte de la nature du Père (voir Hébreux 1.3). Sa re-présentation du Père doit servir de modèle pour nous, alors que nous apprenons comment le re-présenter » (p.134, traduction libre).


Il est vrai que nous représentons Dieu sur la terre – c’est implicite dans le fait d’être créés à son image –, mais si nous revenons à la pensée d’Irénée, la mosaïque de Johnson fait de Jésus un faiseur de miracles que nous devons imiter. Johnson a peut-être l’air sérieux quand il cite des versets bibliques, mais ceux qui connaissent le déroulement narratif de l’Écriture reconnaitront rapidement que ce Jésus est une fraude. Comme l’a récemment observé Stephen Wellum, le nom de Jésus « est presque devenu un mot dénué de sens à cause de sa séparation d’avec le contenu et le cadre des Écritures (4) » [traduction libre]. Voici l’erreur que fait Bill Johnson au sujet du Christ, et c’est pour cela que ses écrits sont remplis d’erreurs christologiques sérieuses.



Conclusion


En fin de compte, je vous soumets que le livre de Bill Johnson est une hérésie des temps modernes. Selon son « Évangile de puissance », les rencontres avec la « puissance » de Dieu sont plus importantes que la confiance que nous pouvons placer dans le Dieu trinitaire des Écritures. Par conséquent, il nous offre un Dieu impersonnel, un Jésus dont la seigneurie est minimisée et un Esprit Saint dont la puissance électrifiante dépasse sa personnalité éternelle.

Ainsi, je ne peux qu’émettre un avertissement contre ce livre et tout enseignement (y compris la musique) associé à Bethel Church (5). Quant aux applications plus larges, ce livre évoque quatre choses:

  1. Exercer un ministère à l’âge de l’internet signifie que les pasteurs auront à faire avec des hérésies qui viennent de sources éloignées de leur Église locale. Dans notre contexte « glocal« , nous devons être préparés non seulement à enseigner la saine doctrine, mais aussi à répondre aux faux enseignements, tant ceux qui surgissent de nos propres Églises locales que ceux qui proviennent d’un téléchargement sur internet.

  2. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil, et l’homme créera toujours des versions idolâtres de Dieu. Moïse a dû contester le veau d’or; Jésus a confronté les pharisiens qui estimaient la tradition plus importante que la Parole de Dieu; Irénée a dû répondre aux gnostiques; Calvin s’est battu contre les reliques romaines et Machen a dû maintenir que le libéralisme protestant était une nouvelle religion. De même, dans cette ère d’hypersubjectivité, les chrétiens fidèles doivent dénoncer l’erreur des fausses doctrines et démontrer de quelle manière elles abandonnent la vérité biblique et l’orthodoxie théologique.

  3. Il y a une différence entre l’enseignement extrême de Bill Johnson, un produit du mouvement charismatique, et l’érudition charismatique de Gordon Fee ou le continuationisme de Wayne Grudem. Comme nous l’avons évoqué dans cet article, la vision de Bill Johnson au sujet de Dieu, de la Bible et du ministère dévie largement de l’orthodoxie. Et il nous faut faire la différence avec d’autres continuationistes qui placent la prophétie et les dons miraculeux sous l’égide des Écritures et qui ne sont pas coupables de la même déviance. Nous nous opposons fermement à l’enseignement aberrant contenu dans "Quand le ciel envahit la terre", mais nous ne devons pas confondre la position de Johnson avec celle d’autres qui sont ouverts aux dons miraculeux.

  4. Il y a un moment et un lieu appropriés pour décrier publiquement l’hérésie, mais tous les désaccords ne doivent pas être élevés à ce niveau, que ce soit dans l’argumentation, la rhétorique ou l’attitude. Nous concluons donc de la même manière que nous avons commencé cet article, en rappelant qu’il faut user de prudence avant de traiter quelqu’un d’hérétique. Mais en même temps, il ne faut pas hésiter à employer ce terme lorsqu’un enseignement ou un enseignant nie franchement la foi transmise aux saints une fois pour toutes.

Dans notre cas, "Quand le ciel envahit la terre" présente à plusieurs reprises une vue sous-orthodoxe du Dieu trinitaire. Je ne sais pas si l’auteur le réalise ou pas, mais il est clair que ceux qui enseignent seront jugés plus sévèrement (Jacques 3.1).

Encore une fois, l’enseignement de Bill Johnson dépersonnalise le Père, dénigre le Fils et déforme l’image de l’Esprit Saint. Ne vous trompez pas : ce livre confond la vraie puissance de l’Évangile. Ainsi, frères et sœurs, pasteurs et enseignants, protégez vos troupeaux de cet enseignement et continuez à prêcher la puissance de Dieu pour sauver les pécheurs – car c’est ça le vrai miracle.


Article de David Schrock, traduit avec autorisation.

Merci à Lori Varak pour la traduction.


  1. Harold O.J. Brown dit ceci dans sa définition du mot hérésie:


Dans l’Église primitive, l’hérésie ne concernait pas simplement un désaccord doctrinal, mais plutôt quelque chose qui semblait amoindrir ou même saboter les fondements du christianisme. D’un point de vue pratique, l’hérésie évoquait la doctrine de Dieu le Père et de Dieu le Fils. [traduction libre]. Heresies: The Image of Christ in the Mirror of Heresy and Orthodoxy from the Apostles to the Present [Les hérésies: L’image du Christ reflété dans le miroir de l’hérésie et de l’orthodoxie, du temps des apôtres jusqu’à aujourd’hui], Garden City, New York, Doubleday, 1984, p. 2-3.

  1. Par exemple, il ne s’agit pas d’une hérésie lorsque nous sommes en désaccord sur la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l’homme (le calvinisme et l’arminianisme), la nature du baptême (le pédobaptisme et le crédobaptisme), ou l’utilisation des dons miraculeux (le cessationisme et le continuationisme). ↩

  2. Johnson parle des manifestations sans limites que certains ont expérimentées dans son Église:


Souvent les rires remplissent la salle, apportant la guérison aux cœurs brisés. La poudre d’or couvre parfois les visages, les mains ou les vêtements des gens lors des moments de louange ou de ministère. L’huile apparait parfois sur les mains de son peuple, surtout parmi les enfants. Un vent peut surgir dans la salle, sans qu’aucune fenêtre, porte ou bouche d’aération ne soit ouverte. À certains endroits, les croyants ont vu une vraie nuée de la présence de Dieu apparaitre au-dessus des têtes de ceux et celles qui l’adorent. Nous avons aussi expérimenté le parfum du ciel qui remplit la salle […]. J’ai déjà été témoin de petites pierres précieuses qui apparaissent soudainement dans la main des personnes alors qu’elles louent Dieu. Depuis 1998, nous avons vu les plumes tomber lors de nos réunions […]. Elles tombent maintenant un peu partout – dans les aéroports, les maisons, les restaurants, les bureaux, etc. Quand le ciel envahit la terre, p.159-60 de la version anglaise, traduction libre.

  1. WELLUM Stephen, God the Son Incarnate: The Doctrine of Christ [Dieu le fils incarné: La doctrine du Christ], Wheaton, Illinois, Crossway, 2016, p. 111. ↩

  2. Paradoxalement, cet examen de l’orthodoxie trinitaire souligne pourquoi je peux chanter de tout mon cœur des chants de Matt Maher, un musicien catholique contemporain. Maher maintient un point de vue orthodoxe quant à la trinité et la christologie. Ses paroles sont cohérentes avec le Crédo apostolique et la résurrection corporelle de Jésus-Christ. Il n’en est pas de même avec la musique de Bethel Church, qui parle plutôt en termes de spiritualité vague et d’expériences immédiates de Dieu – comme les rencontres de puissance de Bill Johnson. ↩


David Schrock






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