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MALHEUR AUX PASTEURS DE NÉANT

Dernière mise à jour : 28 mai


pasteurs

Zacharie 11:17 : Malheur au pasteur de néant, qui abandonne ses brebis ! Que l’épée frappe son bras et son œil droit ! Que son bras se dessèche, et que son œil droit s’éteigne !

À la fin de l’Ancienne Alliance, Dieu lance un avertissement cinglant aux bergers d’Israël, ces pasteurs qui négligent le troupeau confié par le Seigneur. Ézéchiel 34 détaille leurs fautes : au lieu de nourrir les brebis avec une nourriture spirituelle solide et de les protéger des loups, ils les entraînent dans une fosse de destruction. Ces pasteurs indignes, dénoncés dans l’Ancien Testament, existent encore aujourd’hui. Ils détournent l’Évangile pour leur gloire personnelle, mus par l’égoïsme, sans compassion pour les brebis dont ils ont la charge.

À travers ce message, je vous invite à redécouvrir le rôle du pasteur tel que Dieu l’a établi, un rôle saint, exigeant et sacrificiel.



Le mandat divin du pasteur


1 Pierre 5:2-4 : Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain Pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire.

Le pasteur a deux missions fondamentales : paître et garder le troupeau.

  • Paître (du grec poimaino) : nourrir, soigner, chérir, fournir une nourriture spirituelle qui répond aux besoins de l’âme.

  • Garder (du grec episcopeo) : veiller, être attentif, protéger avec vigilance.

Que signifie garder le troupeau, sinon l’entourer, le sécuriser, lui donner envie de rester dans l’enclos de la vérité ? Le pasteur est responsable des brebis confiées par Dieu. Il doit les aimer, les protéger, les fortifier, leur offrir une nourriture spirituelle qui les fait grandir dans la foi et les prépare aux épreuves à venir. Cette responsabilité est immense, et Dieu a donné des instructions précises pour que le pasteur l’exerce avec droiture.


1. Paitre sans contrainte, dans la liberté


Un bon pasteur ne domine pas ses brebis par la peur ou la manipulation. Il les guide avec amour, laissant chacun libre de rester ou de partir. Trop de pasteurs brandissent la Parole de Dieu comme une arme pour imposer un joug. Des versets mal interprétés, comme Hébreux 10:25 (N’abandonnons pas notre assemblée) (1), ou ceux sur la soumission aux autorités (2), sont utilisés pour museler les chrétiens, les culpabiliser et les enchaîner à un système religieux humain, étranger à la volonté de Dieu. Ces brebis, ni nourries ni soignées, restent captives, paralysées par la crainte de déplaire à Dieu.

Ézéchiel 34:4 dénonce ces pasteurs : Vous n’avez pas fortifié celles qui étaient faibles, guéri celle qui était malade, pansé celle qui était blessée ; vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui était perdue ; mais vous les avez dominées avec violence et avec dureté.

Un pasteur selon le cœur de Dieu libère, il n’enchaîne pas. Il guide par l’exemple, non par la contrainte.


2. Paitre sans avidité, avec générosité


Le pasteur ne doit pas voir dans son ministère une opportunité financière. Les offrandes des chrétiens doivent jaillir d’un cœur joyeux, non d’une obligation. 2 Corinthiens 9:7 le rappelle : Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. La dîme de l’Ancienne Alliance n’est plus imposée, mais les offrandes restent un acte d’amour, donné librement.

Pourtant, l’évangile de prospérité a gangréné l’Église, promettant des bénédictions en échange d’argent. Des pasteurs malhonnêtes s’enrichissent sur le dos de brebis vulnérables, vivant dans le luxe pendant que leurs fidèles peinent à survivre. D’autres bâtissent des empires pour se faire un nom ou manipulent les consciences en réclamant des fonds pour des projets soi-disant spirituels, mais profondément charnels. Zacharie 11:5 fustige ces bergers : Ceux qui les achètent les égorgent impunément ; celui qui les vend dit : Béni soit l’Éternel, car je m’enrichis ! Et leurs pasteurs ne les épargnent pas.

L’argent appartient à Dieu, non à un homme ou à un système. Les offrandes doivent servir le Royaume, aider les démunis, et non enrichir des leaders. Ézéchiel 34:3 accuse : Vous avez mangé la graisse, vous vous êtes vêtus avec la laine, vous avez tué ce qui était gras, vous n’avez point fait paître les brebis.


3. Paitre en serviteur, par l’exemple


Le pasteur ne domine pas, il sert. Jésus, le modèle suprême, a lavé les pieds de ses disciples (Jean 13:14-16) et a déclaré : Le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur. L’apôtre Paul vivait l’Évangile qu’il prêchait, travaillant de ses mains pour ne pas être un fardeau, se contentant de peu, refusant titres et honneurs. Les apôtres, persécutés mais joyeux, étaient des modèles vivants de la croix. Leur humilité et leur sacrifice inspirent encore aujourd’hui.

En revanche, trop de pasteurs modernes se placent sur un piédestal, cherchant la gloire humaine. Ézéchiel 34:2 les condamne : Malheur aux pasteurs d’Israël, qui se paissaient eux-mêmes ! Les pasteurs ne devaient-ils pas paître le troupeau ?



Un constat alarmant : des pasteurs dévoyés


Il est douloureux de constater que beaucoup de chrétiens se laissent asservir par des pasteurs indignes. Certains se sont autoproclamés, d’autres, initialement fidèles, ont dévié vers un évangile édulcoré, adapté à leurs désirs. Leur prédication, bien que parsemée de versets, omet le message de la croix, la repentance, la crainte de Dieu, le renoncement. Des termes comme « souffrance », « apostasie » ou « croix » sont évités, remplacés par des slogans flatteurs : « confiance en soi », « estime de soi », « merci d’exister ». 1 Timothée 4:1 avertit : L’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons.

Cette nourriture spirituelle, fade et répétitive, affaiblit les brebis. Elles ne sont ni fortifiées ni préparées aux persécutions. Ces pasteurs, devenus chefs d’entreprise, ont perdu l’odeur des brebis. Leur seul but ? Se faire un nom. Et beaucoup de chrétiens suivent, aveuglés, sans se soucier de leur avenir éternel.

Osée 4:6 résonne comme un cri : Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance. Puisque tu as rejeté la connaissance, je te rejetterai. Les chrétiens, confiants en leur pasteur, négligent leur responsabilité de vérifier la Parole. Ils l’aiment, lui pardonnent ses failles, mais s’appuient sur lui au lieu de chercher Dieu dans la prière et l’étude des Écritures. Ils se disent : « Mon pasteur prêche bien, il est gentil, pourquoi vérifier ? » Pourtant, les Béréens examinaient tout, même les enseignements de Paul (Actes 17:11) ! Vérifier, c’est s’assurer que chaque message s’aligne sur le contexte biblique et l’ensemble de la Parole. Un verset sorti de son contexte peut engendrer des hérésies, comme l’évangile de prospérité, qui séduit des millions en les éloignant de la vérité.



Un hommage aux vrais pasteurs


Au milieu de cette apostasie, des pasteurs fidèles proclament l’Évangile sans compromis, à l’image de Paul. Ils dénoncent les fausses doctrines, prêchent la croix, et préparent les brebis aux temps difficiles. Grâce à Internet, certains diffusent la vérité à ceux qui ont soif. À ces bergers courageux, je rends hommage. Ils sont malheureusement de plus en plus rares, mais leur ministère ouvre les yeux sur l’état tragique de l’Église du 21e siècle.



L’Église compromise avec le monde


De nombreux chrétiens se sentent mal à l’aise dans leurs assemblées, non à cause de leurs imperfections, mais parce qu’elles se compromettent avec le monde. Le péché s’installe, toléré, voire célébré. La musique, la danse, les spectacles envahissent les cultes, reléguant l’adoration authentique au second plan. Les leaders de louange privilégient la performance, réveillant les émotions plutôt que l’esprit. Un véritable adorateur n’a besoin ni de rythme ni d’ambiance : il adore dans la simplicité, dans son lieu secret ou au culte, avec des chants humbles.

L’Église s’adapte au monde pour attirer les foules, mais Jésus n’a jamais eu besoin de stratagèmes. Depuis la Pentecote, le Saint-Esprit agit par la prédication de la croix. Les moyens humains séduisent, mais seul l’Esprit transforme. Jésus nous appelle à faire des disciples, non à remplir des bancs (Matthieu 28:19) !



Les loups parmi nous


Les apôtres nous ont avertis des faux pasteurs, déguisés en brebis (2 Corinthiens 11:13-14). Ils prêchent un évangile partiel, parlent avec douceur, mais leur cœur est loin de Dieu. Difficiles à démasquer, ils occupent souvent des positions élevées. Seule la discernement de l’Esprit révèle leur vrai visage.

Frères et sœurs, ne pensez pas que cela n’arrive qu’ailleurs. Vérifiez l’évangile que vous entendez ! La colonne vertébrale de la Bible, c’est la croix : la crucifixion de notre chair et notre résurrection en Christ. Si ce message vous effraie ou vous semble absent, plongez dans la Parole. Méditez-la, priez, et le Saint-Esprit vous éclairera.

Actes 20:29-30 prévient : Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses.



Le cœur d’un vrai pasteur


Un pasteur selon Dieu protège ses brebis, même au prix de sa vie. Il les avertit des dangers extérieurs et intérieurs, sans craindre de déplaire. Il ne cherche ni la gloire ni la popularité, mais la sécurité éternelle de chaque brebis. Il s’occupe des plus faibles, partage leurs souffrances, et les guide vers la vie.

Si votre pasteur agit ainsi, chérissez-le. Il est imparfait, mais fidèle à sa mission.


En revanche, si votre berger :

  • N’a jamais de temps pour votre âme,

  • Cherche seulement à remplir son assemblée,

  • Omet la croix, la repentance et la souffrance,

  • Tolère le péché sans le dénoncer,

  • Ne vous avertit pas de l’apostasie galopante,

  • N’insiste pas sur la préparation au retour de Jésus,

alors, écoutez cet avertissement : vous n’êtes pas entre de bonnes mains.

Ézéchiel 34:8 proclame : Parce que mes brebis sont au pillage et qu’elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des champs, faute de pasteur, parce que mes pasteurs ne prenaient aucun souci de mes brebis, qu’ils se paissaient eux-mêmes, et ne faisaient point paître mes brebis.



Un appel urgent


Élevez votre voix vers le Seigneur ! Criez à Lui avec un cœur sincère, demandez-Lui de vous guider. Il n’abandonne jamais un enfant qui l’appelle. Plongez dans Sa Parole, cherchez Sa face, et Il vous montrera le chemin. Le temps est court, les loups sont parmi nous, mais le Souverain Pasteur veille sur ses brebis. Soyez vigilants, fortifiez-vous dans la vérité, et marchez dans la lumière de la croix !

L. Gilman



(1) la bonne traduction est "n'abandonnez pas le rassemblement des chrétiens", ce qui est bien différent ! voir article VOUS-ÊTES-LIBRE-DE-QUITTER-VOTRE-ASSEMBLÉE-

(2) voir article sur la couverture spirituelle LA-COUVERTURE-SPIRITUELLE

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