LES MCDONALD'S SPIRITUELS
- PHILIPPE TARABON
- 3 oct.
- 11 min de lecture

Il faut parfois savoir mettre le doigt là où ça fait mal. Non par sadisme intellectuel ou désir de polémique, mais par amour de la vérité et des personnes que la vérité doit libérer. C’est dans cet esprit que j’ose cette comparaison qui hérissera certains : le protestantisme évangélique moderne ressemble de plus en plus à une chaîne de restauration rapide.
La première fois que cette image m’est venue, je l’ai rejetée. Elle me semblait trop facile, trop caricaturale. Puis j’ai commencé à vraiment observer, à comparer, à noter les similitudes troublantes. Et j’ai réalisé que la métaphore n’était pas seulement juste… elle était presque parfaite.
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Le menu standardisé
Entrez dans un McDonald’s à Paris, à New York ou à Shanghai, et vous savez exactement ce que vous allez trouver. Le Big Mac a le même goût partout. Les frites sont coupées de la même manière. L’expérience est rigoureusement identique, fruit d’années de recherche en standardisation et en optimisation des processus.
Maintenant, entrez dans une église évangélique moderne dans n’importe quelle grande ville du monde. Dimanche matin, dix heures. Les lumières se tamisent progressivement parce que chaque église a maintenant son système d’éclairage scénique. Le groupe de louange monte sur scène. Premier chant : un morceau de Hillsong ou de Bethel Music, traduit dans la langue locale mais gardant sa mélodie universellement reconnaissable.
Trois chants rapides, tempo élevé, pour “échauffer” l’assemblée. Les mains se lèvent progressivement. Certains ferment les yeux. D’autres balancent doucement. Puis vient la transition ( il y a toujours une transition ) vers des chants plus lents, plus “profonds”. C’est le moment où l’on “entre vraiment dans l’adoration”, comme si les quinze premières minutes n’en étaient qu’une simulation.
Après vingt-cinq minutes de louange minutieusement chorégraphiée, le pasteur monte. Prière d’ouverture. Annonces… toujours les annonces. L’offrande, accompagnée d’un verset sur la générosité ou une exhortation à la dîme. Puis le message : trente à quarante minutes, trois points allitératifs si possible, une illustration émouvante vers la fin, et un appel final.
Dernier chant. Bénédiction. Sortie.
Dimanche prochain, même heure, même format. Dans des milliers d’églises à travers le monde, même heure, même format.
Cette standardisation obsessionnelle n’est pas le fruit du hasard. Elle est le résultat d’une industrie florissante de conférences pastorales, de livres sur la croissance d’église, de consultants en stratégie ecclésiale, de formations au leadership. Nous avons créé un manuel d’opération pour l’Église, aussi précis que celui de McDonald’s pour ses franchisés.
La promesse de la nourriture rapide
McDonald’s promet quelque chose de séduisant : un repas rapide, peu coûteux, qui remplit l’estomac sans demander d’effort. Pas besoin de cuisiner, pas besoin de nettoyer, pas même besoin de sortir de votre voiture dans certains cas. C’est la commodité incarnée.
L’église moderne fait une promesse similaire : une expérience spirituelle complète en quatre-vingt-dix minutes, une fois par semaine, sans effort de votre part. Asseyez-vous, quelqu’un d’autre fera la louange pour vous depuis la scène. Quelqu’un d’autre a étudié la Bible cette semaine, il va vous en distiller l’essentiel. Quelqu’un d’autre priera pour les besoins de la communauté. Vous n’avez qu’à consommer.
Et comme chez McDonald’s, on vous promet que c’est nourrissant. “Vous serez spirituellement rassasié,” assure le système. “Vous aurez tout ce dont vous avez besoin pour la semaine.”
Mais est-ce vrai ?
Quand j’observe les membres de ces églises et je le fais depuis des années avec l’attention d’un clinicien qui aime ses patients. Je vois souvent quelque chose de troublant. Je vois des gens qui fréquentent fidèlement leur église depuis dix, vingt, parfois trente ans, et qui restent des nourrissons spirituels. Incapables d’articuler leur foi au-delà de clichés appris. Incapables de discerner par eux-mêmes la vérité de l’erreur. Dépendants du pasteur pour toute interprétation biblique. Fragiles face aux épreuves. Vulnérables aux manipulations.
Ce n’est pas de leur faute. C’est le résultat inévitable d’un système qui les traite comme des consommateurs plutôt que comme des disciples en formation.
La mort de la diversité
Je me souviens… et oui, peut-être que ma mémoire embellit le passé… d’un temps où l’on pouvait distinguer les traditions chrétiennes par quelque chose de plus profond qu’un simple logo. Les Luthériens avaient leur richesse liturgique, fruit de siècles de réflexion théologique. Les Baptistes cultivaient une simplicité fervente et une insistance sur l’autonomie de l’église locale. Les Pentecôtistes embrassaient une spontanéité charismatique qui dérangeait autant qu’elle vivifiait. Les Réformés apportaient une profondeur théologique et une vision du monde cohérente.
Chaque tradition était comme un plat régional distinct, reflétant l’histoire, la culture, les luttes et les victoires d’une communauté particulière. Quand on se réunissait, lors de conférences œcuméniques ou de projets communs, c’était un véritable festin. Chacun apportait quelque chose d’unique à la table commune.
Aujourd’hui, cette diversité s’est largement évaporée, remplacée par une “internationale de convertis” qui mange partout la même nourriture spirituelle. De Tokyo à Tombouctou, on chante les mêmes chants, on prêche les mêmes sermons (souvent téléchargés depuis les mêmes méga-églises américaines), on adopte les mêmes positions sur tous les sujets controversés.
Nous avons troqué la richesse de nos héritages culturels et théologiques contre l’efficacité d’un produit standardisé, exportable, reproductible. Et nous appelons cela l’unité du Corps de Christ.
Mais ce n’est pas l’unité. C’est l’uniformité. L’unité célèbre la diversité dans une même foi. L’uniformité étouffe la diversité au nom de l’efficacité.
Le coût caché
McDonald’s est bon marché, dit-on. Un repas complet pour quelques euros. Mais les nutritionnistes nous rappellent régulièrement le coût caché de cette alimentation : obésité, diabète, maladies cardiovasculaires. Ce qui semble économique à court terme devient ruineux à long terme.
L’église institutionnelle moderne présente un coût caché similaire, quoique différent. Et ce coût est colossal.
Commençons par l’aspect le plus concret : l’argent. Des milliards ( oui, des milliards ) d’euros dépensés chaque année pour des bâtiments. Achat de terrains, construction d’édifices, rénovations, entretien, chauffage, climatisation, assurance, taxes foncières. Pour quoi ? Pour des structures vides six jours sur sept, utilisées quelques heures par semaine.
J’ai connu des églises qui consacraient soixante-dix pour cent de leur budget à leur bâtiment. Soixante-dix pour cent. Imaginez ce que l’on pourrait faire avec cet argent s’il était redirigé vers la mission réelle de l’Église : nourrir les affamés, loger les sans-abri, soutenir des missionnaires, former des disciples, créer des emplois pour les chômeurs, soigner les malades.
Mais le bâtiment devient une fin en soi. On s’endette pour le construire, puis on s’épuise à le remplir pour payer la dette. L’église devient prisonnière de sa propre infrastructure. Les décisions ne sont plus prises en fonction de la mission mais en fonction du budget du bâtiment.
Et ce n’est que le coût financier.
Le coût humain
Le coût humain est peut-être encore plus dévastateur, bien que moins visible.
Considérez le pasteur de l’église institutionnelle moderne. Lors de mes échanges avec certain d’entre eux au fil des années, j’ai entendu la même litanie de frustrations et d’épuisements. Ces hommes ( et quelques femmes ) qui sont entrés dans le ministère avec un appel authentique à faire des disciples se retrouvent transformés en directeurs généraux d’organisations complexes.
Un pasteur m’a récemment confié : “Je passe quatre-vingt pour cent de mon temps à gérer : les finances, le personnel, les conflits, les réunions de comités, les questions d’assurance, les problèmes de plomberie. Je n’ai presque plus de temps pour ce pour quoi j’ai été appelé : connaître intimement mes brebis, prier avec elles, les former, marcher à leurs côtés.”
Le système transforme les bergers en politiciens. Ils doivent satisfaire leur « clientèle ». Parce que oui, dans ce modèle, les membres deviennent des clients… tout en sachant que dans certains cas cette même clientèle peut les licencier si elle n’est pas satisfaite. Ils doivent naviguer entre les frictions, éviter les sujets controversés qui pourraient faire fuir les gros donateurs, projeter une image de succès perpétuel même quand leur âme se dessèche.
J’ai vu trop de pasteurs s’effondrer sous cette pression. Burnout. Dépression. Scandales moraux souvent liés à l’épuisement et à l’isolement. Abandon pur et simple du ministère.
Et que dire des membres ordinaires ? Dans ce système, quatre-vingt-dix pour cent d’entre eux sont réduits au rôle de spectateurs. Ils s’assoient. Ils écoutent. Ils donnent. Ils repartent. Semaine après semaine, année après année, ils consomment sans jamais produire, ils reçoivent sans jamais vraiment donner d’eux-mêmes.
Paul écrit dans 1 Corinthiens 14:26 : “Lorsque vous vous assemblez, chacun de vous peut chanter un cantique, enseigner, révéler ce qui lui a été montré, parler en langue, interpréter.” Chacun. Pas seulement le pasteur. Pas seulement l’équipe de louange. Chacun a quelque chose à apporter à la communauté.
Mais dans nos églises modernes, cette participation universelle est devenue impossible. Comment “chacun” peut-il contribuer dans une assemblée de deux cents, cinq cents, mille personnes ? Comment peut-on partager un cantique personnel, une révélation reçue pendant la semaine, un enseignement tiré de l’Écriture, dans un format rigide de quatre-vingt-dix minutes minutieusement programmé ?
On ne peut pas. Alors les dons spirituels s’atrophient. Les intuitions de l’Esprit sont ignorées. Les membres se transforment en consommateurs passifs d’un produit religieux, et on s’étonne ensuite de leur immaturité spirituelle.
L’illusion de la croissance
McDonald’s mesure son succès en nombre de restaurants ouverts et de hamburgers vendus. L’église institutionnelle moderne a adopté les mêmes métriques : nombre de membres, montant des offrandes, taille du bâtiment.
Nous célébrons les méga-églises comme des modèles de réussite. Cinq mille membres ! Quel succès ! Mais si vous grattez un peu la surface, vous découvrez souvent une réalité moins reluisante. Sur ces cinq mille membres, combien sont réellement engagés dans une vie de disciple ? Combien pourraient expliquer les bases de leur foi à un non-croyant ? Combien consacrent du temps chaque jour à la prière et à l’étude biblique ? Combien servent activement les pauvres et les marginalisés ?
J’ai posé ces questions à plusieurs pasteurs de méga-églises. Les réponses, quand ils sont honnêtes, sont troublantes. “Peut-être vingt pour cent sont vraiment engagés,” m’a confié l’un d’eux. “Les autres viennent pour le spectacle. C’est du divertissement religieux.”
Du divertissement religieux. Laissez cette expression résonner un instant.
Nous avons créé une industrie du spectacle spirituel. Des scènes dignes de concerts, des effets d’éclairage sophistiqués, des systèmes sonores à plusieurs dizaines de milliers d’euros, des équipes de production qui rivalisent avec celles des chaînes de télévision. Et tout cela pour quoi ? Pour attirer des foules qui viendront consommer un produit émotionnel et repartiront sans être transformées.
Jésus n’a pas attiré les foules avec un spectacle. Il les a attirées avec la vérité, avec des signes authentiques de la présence de Dieu, avec un amour radical et dérangeant. Et quand ces foules sont devenues trop nombreuses et trop superficielles, Il leur a dit des choses difficiles qui les ont fait partir. Il préférait douze disciples authentiques à dix mille suiveurs superficiels.
Nous avons inversé les priorités de Jésus. Nous valorisons la quantité sur la qualité, l’apparence sur la substance, la croissance numérique sur la profondeur spirituelle.
La machine à formater
Mais le problème le plus insidieux de ce système McDonald’s est peut-être sa capacité à produire des croyants formatés, facilement manipulables.
Pensez-y : quand vous habituez les gens à recevoir passivement leur nourriture spirituelle chaque semaine, quand vous ne les entraînez jamais à étudier la Bible par eux-mêmes, à discerner, à questionner, à penser de manière critique, vous créez une population spirituellement dépendante et vulnérable.
Ces croyants-là gobent n’importe quel message pourvu qu’il soit livré avec le bon emballage émotionnel. Ils confondent systématiquement émotion et spiritualité, spectacle et adoration, popularité et vérité. Un prédicateur charismatique peut les emmener n’importe où, leur faire croire n’importe quoi, leur faire faire n’importe quoi, tant qu’il appuie sur les bons boutons émotionnels.
J’ai vu des communautés entières basculer dans des hérésies manifestes parce que personne n’avait été formé à penser théologiquement. J’ai vu des églises se transformer en cultes de la personnalité centrés sur un leader charismatique. J’ai vu des foules manipulées pour soutenir des causes politiques qui contredisaient directement les enseignements de Jésus, simplement parce qu’elles avaient été conditionnées à suivre sans questionner.
C’est le produit inévitable d’un système qui traite les gens comme des consommateurs plutôt que comme des participants actifs à la vie du Corps de Christ.
Le grand compromis
Mais comment en sommes-nous arrivés là ? Comment l’Église de Jésus-Christ, qui a commencé dans des maisons et des catacombes, qui a survécu à trois siècles de persécution sans un seul bâtiment, a-t-elle pu se transformer en cette franchise spirituelle ?
La réponse se trouve dans un mot : compromis.
Tout a commencé au quatrième siècle, quand l’empereur Constantin a fait du christianisme une religion légale, puis privilégiée. Soudainement, être chrétien n’était plus dangereux… c’était avantageux. L’Église est passée de la marge au centre, de la persécution à la respectabilité.
Avec cette transition est venue la tentation de s’organiser comme les structures impériales environnantes. Des hiérarchies claires. Des bâtiments impressionnants. Des rituels formalisés. Une séparation nette entre le clergé (qui fait le travail spirituel) et les laïcs (qui regardent et financent).
Ce modèle a dominé pendant plus de mille ans. La Réforme protestante a remis en question beaucoup de choses, mais elle a largement conservé cette séparation clergé-laïc et cette dépendance aux bâtiments.
Puis est venu le vingtième siècle et l’émergence du capitalisme de consommation. L’Église, plutôt que de résister à cette culture, l’a embrassée. Nous avons adopté les principes du marketing. Nous avons importé les techniques de management des entreprises. Nous avons transformé l’évangélisation en publicité, la croissance d’église en stratégie commerciale, le disciple en client.
Le mouvement de croissance d’église des années 1970-1990 a perfectionné cette approche. Des livres comme “ L’Église motivée par un objectif ” ont fourni des manuels détaillés pour transformer votre église en succès commercial… pardon, en “église en croissance”. On nous a enseigné à identifier notre “marché cible”, à créer des “produits” adaptés à chaque “segment démographique”, à utiliser des “études de marché” pour déterminer ce que les gens veulent entendre.
Remarquez le glissement sémantique : non pas ce que les gens ont besoin d’entendre, mais ce qu’ils veulent entendre. Le client est roi, même dans l’Église.
Et voilà comment nous en sommes arrivés à ce point où le protestantisme évangélique moderne ressemble davantage à une multinationale de la restauration rapide qu’au mouvement radical de Jésus.
La résistance émotionnelle
Chaque fois que je partage ces observations, je rencontre une résistance émotionnelle féroce. Et je la comprends. Vraiment.
Pour beaucoup, ces grandes églises représentent leur “maison spirituelle”. C’est là qu’ils se sont convertis, qu’ils ont été baptisés, qu’ils ont rencontré leur conjoint, qu’ils ont fait baptiser leurs enfants. Critiquer le système, c’est comme critiquer leur famille.
Et puis il y a les pasteurs eux-mêmes, dont beaucoup sont des hommes et des femmes sincères qui se tuent à la tâche pour servir fidèlement. Ils ne se voient pas comme des directeurs de franchise McDonald’s. Ils se voient comme des bergers qui font de leur mieux dans un système imparfait.
Je ne remets pas en question leur sincérité. Mais la sincérité ne rend pas un système défectueux soudainement fonctionnel. On peut être sincèrement investi dans quelque chose qui, structurellement, ne peut pas accomplir ce qu’il prétend accomplir.
C’est là que la comparaison avec McDonald’s devient vraiment pertinente. Les employés de McDonald’s sont souvent des gens honnêtes et travailleurs. Mais cela ne change rien au fait que le Big Mac n’est pas de la nourriture nutritive, peu importe la sincérité de la personne qui vous le sert.
De même, un pasteur sincère qui prêche des sermons bibliques solides dans le cadre d’un système qui transforme ses auditeurs en consommateurs passifs ne produit pas pour autant des disciples matures. Le problème n’est pas dans les personnes mais dans la structure elle-même.
Le coût de la vérité
Je sais que ce chapitre sera difficile à lire pour certains. Je sais que mes mots sembleront durs, peut-être même injustes. Mais comprenez ceci : c’est précisément parce que j’aime l’Église que je dois parler ainsi.
Un médecin qui découvre une tumeur ne rend pas service à son patient en restant silencieux par peur de le bouleverser. Au contraire, c’est son amour pour le patient qui l’oblige à dire la vérité, même quand cette vérité est douloureuse.
L’Église institutionnelle moderne souffre d’une maladie systémique. Elle a absorbé les valeurs et les méthodes du monde au point de devenir méconnaissable par rapport au modèle du Nouveau Testament. Et pendant que nous investissons des milliards dans des structures qui produisent des consommateurs spirituels, Dieu est silencieusement à l’œuvre ailleurs.
Il est à l’œuvre dans ces lieux improbables que j’ai commencé à découvrir. Dans ces salles d’hôtel. Dans ces salons. Dans ces petites communautés qui ne font pas la une des magazines chrétiens, qui n’ont pas de sites web impressionnants, qui ne produisent pas d’albums de louange populaires.
Ces communautés-là ont compris quelque chose que nous avons oublié : l’Église n’est pas un lieu où l’on va. C’est ce que nous sommes quand nous sommes ensemble. Ce n’est pas un spectacle à consommer. C’est une vie à partager.
Et c’est vers ce modèle ancien dans sa source, nouveau dans sa redécouverte que nous devons maintenant tourner notre attention.
À suivre : Dans le prochain épisode ("Le retour à la maison"), nous explorerons ces églises de maison qui représentent un retour au modèle primitif. Nous verrons comment elles fonctionnent, ce qui les rend différentes, et pourquoi elles pourraient bien être la clé du renouveau dont l’Église a désespérément besoin.
Philippe Tarabon


Pure vérité…….triste réalité….🙏