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POURQUOI LE MOUVEMENT ÉVANGÉLIQUE EST-IL EN PÉRIL ACTUELLEMENT ?



L’apostasie représente un réel danger encore bien présent aujourd’hui, comme antérieurement. En fait, la menace est peut-être plus imminente et plus nuisible que jamais, parce que la plupart des chrétiens de nos jours sont indifférents à l’omniprésence des fausses doctrines et ils ne prennent pas au sérieux le devoir qui est le leur de se battre contre l’apostasie. Ils désirent plutôt une atmosphère amicale où tous sont acceptés, l’indulgence à l’égard des idées opposées et des échanges agréables avec les apostats.


À travers l’histoire, le mouvement évangélique s’est opposé à ce que l’on traite des doctrines importantes de la bible avec une telle indifférence comme si la vérité elle-même était malléable. La principale caractéristique des chrétiens évangéliques était autrefois leur dévouement à la pureté de l’Évangile. Cet engagement est reflété dans le mot évangélique même (qui vient du mot grec « Évangile »). William Tyndale était parmi les premiers à utiliser cette expression, se servant de la « vérité évangélique » comme synonyme de la bonne nouvelle. Et le mouvement évangélique a toujours traité l’Évangile comme le coeur et le fondement de toute vérité.


D’un point de vu historique, depuis la Réforme protestante, le terme a été utilisé pour décrire une vérité particulière de protestantisme conservateur où une poignée de doctrines évangélique clés sont considérées comme essentielles au christianisme authentique. Ces caractéristiques non négociable de l’évangélisme comprennent la doctrine de la justification par la foi, le principe de la rédemption substitutive, ainsi que l’autorité absolue de l’Écriture et sa pleine suffisance. (Évidement, cette courte liste inclut nécessairement un certain nombre d’autres doctrines vitales, dont la divinité de Christ, sa naissance virginale et sa résurrection corporelle.)


De plus, l’évangélisme a toujours nié explicitement que les bonnes oeuvres et les sacrements aient une quelconque valeur aux yeux de Dieu ou soient utiles à la justification. Le point sur lequel l’évangélisme historique mettait l’accent est donc la primauté de la foi sur les oeuvres. Les évangéliques ont toujours résisté à la pression d’élever les bonnes oeuvres au-dessus de la saine doctrine, insistant sur le fait que les bonnes oeuvres véritables sont le fruit de la foi, et jamais un substitut valable pour celle-ci.


Cependant, le mouvement évangélique n’est plus très évangélique. Le leader évangélique typique actuel aurait bien plus tendance à exprimer son indignation envers une personne qui demande que la doctrine soit présentée avec clarté et précision que de s’opposer fermement à un de ces soi-disant chrétiens évangéliques qui s’attaque activement à une vérité biblique d’une importance vitale.


Pendant ce temps, une bonne partie du mouvement évangélique agit depuis longtemps comme si son devoir principal consistaient à simplement emboîter le pas aux modes de la culture mondaine afin de recevoir l’approbation de chaque génération successive. Cette stratégie sera toujours soutenue avec enthousiasme par ceux qui sont immatures, faibles, ignorants ou lâches, mais elle ne pourra jamais être efficace. Sans la vérité, aucune transformation spirituelle n’est possible (1Pi 1:22-25; Jn 17:17).


Les chrétiens évangéliques qui veulent à tout prix suivre la culture finissent toujours par se laisser distancer de plusieurs années et avoir l’air gauche et maladroit puisqu’ils n’y parviennent jamais, malgré tous leurs effort. Mais encore là, l’Église n’st pas censée imiter toutes les modes du monde ni chercher sa faveur. Jésus a dit : « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait » (Jn 15:18-19)


La campagne qui a pour but de donner au christianisme un aspect « contemporain » et sophistiqué aux yeux du monde est particulièrement désastreuse en ce moment. Alors que la culture postmoderne devient de plus en plus hostile à l’autorité, à la clarté et aux proclamations sûres de vérité, l’évangélisme dérive avec insouciance vers les modes de pensée postmoderne concernant la vérité, s’imaginant que c’est ainsi qu’il faut faire pour « atteindre » la société. En conséquence, les chrétiens sont de moins en moins disposés à combattre pour la vérité.


John MacArthur

« La guerre pour la vérité »



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