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LA RECONNAISSANCE ET LA PLAINTE



Pendant quelques mois glorieux à la fin de 2011, je ne me suis presque jamais plainte. J’avais enduré plusieurs mois de traitement pour un cancer rare et venais d’être déclarée guérie. Je ne savais pas combien de jours en bonne santé j’allais passer avec ma jeune famille avant le retour du cancer, et j’étais déterminée à tirer le plus de joie possible de chaque jour.

Pour parler franchement, mon absence de plainte est venue du fait que, statistiquement parlant, j’aurais dû être morte. On m’avait fait don de la vie, et la reconnaissance a débordé.

Mais il ne m’a pas fallu longtemps pour oublier ce qu’on m’avait donné. Je suis retombée dans mes vieilles habitudes de plaintes, tout comme les israélites dans le désert qui, émerveillés par la puissance de Dieu à la mer Rouge, ne lui faisaient pas confiance pour l’approvisionnement en eau potable (Ex 14-15). Bien que j’aie vu la fidélité du Seigneur à travers les eaux profondes de la souffrance, j’ai oublié sa bonté dans les plus petites flaques de ma journée, comme un temps maussade ou une file d’attente lente au café.

La grâce de Dieu nous oblige à répondre par la reconnaissance, et non par la plainte.

Lorsque nous rencontrons les petites frustrations et les petits désagréments de la vie quotidienne, nous avons un choix à faire : être reconnaissant ou se plaindre. Lorsque nous nous efforçons de faire preuve de reconnaissance, nous devons reconnaître le caractère pécheur de nos plaintes, examiner les attitudes du cœur qui les sous-tendent et découvrir leur remède dans l’évangile.

Se plaindre est un péché

Il se peut que nous nous morfondions à l’idée que nos plaintes soient des péchés. Mais dans Philippiens 2.14, Paul nous exhorte ainsi : « Faites tout sans murmures ni contestations. » Inversement, il nous exhorte à « exprimez votre reconnaissance en toute circonstance » (1 Th 5.18). En Nombres 14, Dieu décrit les israélites qui se plaignent comme une « méchante génération » et leur refuse l’entrée dans la terre promise (v. 26-30). L’Écriture montre clairement que Dieu voit nos plaintes concernant nos circonstances comme des plaintes pécheresses contre Lui.

La plainte et la reconnaissance ne peuvent pas coexister. Lorsque nous choisissons de nous plaindre, nous péchons contre Dieu. Lorsque nous choisissons la reconnaissance, nous obéissons à Dieu et nous le glorifions alors que nous brillons comme des lumières pour le monde qui nous entoure (Ph 2.15). Cette perspective nous aide à combattre la tentation lorsque nous sommes confrontés à des circonstances frustrantes.

La racine de la plainte

Parfois, nos plaintes découlent d’un désir de justice ou d’un engagement en faveur du bien-être d’autrui. Dans Actes 6, l’église a, à juste titre, déposé une plainte au nom des veuves qui n’étaient pas prises en charge. Lorsque nous sommes victimes ou témoins d’actes d’injustice ou d’abus, nous devons porter ces plaintes devant les autorités compétentes.

Mais la plupart de nos plaintes sont fondées sur notre propre péché plutôt que sur notre préoccupation pour les autres. Notre plainte personnelle est le fruit de l’ingratitude, de l’orgueil et de l’incrédulité. Dans notre ingratitude, nous ne parvenons pas à remercier Dieu pour tous ses bons dons. Nous nous concentrons sur ce qui nous manque plutôt que de nous réjouir de ce que Dieu a donné. Dans notre orgueil, nous pensons savoir ce qui est le mieux pour nous. Plutôt que de faire confiance aux plans de Dieu, nous voulons suivre notre propre voie. Dans notre incrédulité, nous ne faisons pas confiance à Dieu pour nous donner ce dont nous avons besoin. Nous disons à Dieu : « Ce que tu as fait n’est pas bien. Ce que Tu as donné n’est pas suffisant ». Nous avons besoin de l’aide du Saint-Esprit pour arracher ces mauvaises herbes de nos cœurs râleurs et, au lieu de cela, accroître notre gratitude, notre humilité et notre dépendance envers le Seigneur.

Le remède à la plainte

Le remède à nos plaintes est de se souvenir de l’Évangile. Pendant ces jours sans plainte en 2011, j’ai pris conscience de la façon dont j’avais été épargnée par la maladie et la mort et dont on m’avait accordé la santé et la vie. Il était facile de voir la bonté et la fidélité de Dieu.

Mais parfois, nos circonstances difficiles éclipsent les bons dons de Dieu. Nous avons du mal à rendre grâce lorsque les raisons de se plaindre abondent. Ces jours-là, nous devons cultiver la reconnaissance de l’Évangile. Lorsque nous voyons ce que Dieu a fait pour nous en Christ, nous avons d’innombrables raisons d’échanger nos protestations contre des louanges.


Frères et sœurs en Christ, vous avez été sauvés de la mort et vous avez reçu une nouvelle vie. Christ vous a donné « toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes » (Ep 1.3). Toutes les circonstances de vos jours sont ordonnées par votre bon, fidèle et sage Père. Lorsque vous faites face à des luttes terrestres, vous pouvez vous réjouir de vos richesses éternelles en Christ.

Que nous soyons frustrés par un collègue qui ne coopère pas ou par des enfants qui n’obéissent pas, que notre journée soit perturbée par un inconvénient mineur ou par un grand chagrin, cette vérité demeure : La grâce de Dieu nous oblige à répondre par la reconnaissance, et non par la plainte. Lorsque nous faisons toutes choses sans nous plaindre, nous rendons gloire à Celui qui nous donne toutes les raisons de Le louer.



Marissa Henley



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