SAUVE-TOI VERS LA MONTAGNE !
- L.GILMAN
- 5 août 2021
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Dernière mise à jour : il y a 13 minutes

Le chapitre 19 de la Genèse, à travers l’histoire de Lot, nous interpelle directement en tant qu’enfants de Dieu. Ce récit est un miroir de notre réalité spirituelle dans un monde au bord du jugement. Tout comme Lot reçoit la visite de deux anges l’exhortant à fuir Sodome, nous discernons, à la lumière des événements actuels, que notre départ est imminent. L’heure n’est plus à l’hésitation. Comme Lot, nous devons préparer nos bagages spirituels, car le temps presse. Le Seigneur nous appelle à quitter ce monde corrompu sans tarder.
Dieu s’apprête à juger ce monde déchu, à purifier la terre de toute méchanceté. Il nous ordonne de nous séparer des voies du monde et de nous sanctifier. Bientôt, la terre actuelle sera détruite, et la nouvelle Jérusalem resplendira dans sa gloire éternelle. Mais avant ce jour, l’enlèvement de l’Église aura lieu. Nous portons la responsabilité d’avertir nos proches, comme les anges l’ont ordonné à Lot : « Fais-les sortir de ce lieu ! » (Genèse 19:12). Malheureusement, beaucoup autour de nous, y compris dans nos familles, restent sourds à cet appel. Attachés au monde, ils rejettent nos avertissements, incrédules face à la réalité du jugement. « Comment un Dieu d’amour pourrait-il détruire des innocents ? » demandent-ils. Leur attachement aux plaisirs terrestres les aveugle, et ils rient de nos exhortations, comme les gendres de Lot ont ri face à l’annonce du désastre.
Lot n’a pas été tenu responsable du refus de ses gendres. Il a fait son devoir en les avertissant, sans manquer de foi. Les anges ne l’ont pas accompagné pour convaincre les incrédules ; ils lui ont simplement ordonné d’agir rapidement. De même, le Seigneur nous presse d’annoncer la repentance : « Levez-vous, sortez de votre état de péché ! » Si nos proches rejettent cet appel, ils porteront seuls la responsabilité de leur choix. Pourtant, certains entendent l’appel et nous suivent, mais leur cœur reste enchaîné au passé. Physiquement présents, ils jettent des regards nostalgiques sur ce qu’ils ont laissé derrière eux. La femme de Lot, en se retournant, a révélé un cœur encore attaché à Sodome, à une vie qu’elle regrettait. Beaucoup aujourd’hui suivent Christ par conformisme, sans engagement véritable. Leur foi superficielle les ramène vite à la nostalgie du monde, regrettant les plaisirs qu’ils ont abandonnés.
La Parole de Dieu nous donne trois principes fondamentaux pour vivre fidèlement dans ces temps critiques. Premièrement, nous devons aimer Dieu par-dessus tout : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi » (Matthieu 10:37-38). Deuxièmement, nous ne devons pas regarder en arrière : « Quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas propre au royaume de Dieu » (Luc 9:62). Troisièmement, nous devons rejeter l’amour du monde : « N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui » (1 Jean 2:15).
Suivre Christ, c’est renoncer à tout pour Lui – notre passé, le monde, et parfois même ceux que nous aimons. Cela n’est possible que si Christ devient le centre de notre vie, car sans Lui, nous sommes perdus. Partir est un premier pas, ne pas regarder en arrière en est un second, mais le salut véritable exige davantage : « Sauve-toi, pour ta vie ; ne regarde pas derrière toi, et ne t’arrête pas dans toute la plaine ; sauve-toi vers la montagne, de peur que tu ne périsses » (Genèse 19:17). La « montagne » symbolise le refuge en Dieu, là où notre âme trouve repos et protection. La « plaine », en revanche, représente le monde visible, ses séductions, ses épreuves et ses dangers. C’est dans la montagne que Dieu s’est révélé à Moïse avec les tables de la loi, et que David a trouvé refuge contre Saül, proclamant : « Je lève mes yeux vers les montagnes… D’où me viendra le secours ? » (Psaume 121:1).
Dieu ne nous appelle pas à vivre littéralement dans les montagnes, mais à fixer nos regards sur Lui en tout temps. Les plaines du monde n’offrent aucun réconfort durable. Bien que nous vivions physiquement dans ce monde, nous n’en sommes plus. Notre cœur doit demeurer ancré dans les hauteurs spirituelles, là où brille la lumière de Dieu. Comme David, nous pouvons déclarer : « Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi » (Psaume 23:4-5). Physiquement dans la plaine, David vivait spirituellement dans la montagne – une posture que tout enfant de Dieu doit adopter pour rester dans la paix et la foi.
Frères et sœurs, avertissons nos proches avec ferveur, tout en acceptant, le cœur brisé, que certains ne suivront pas. Malgré notre tristesse, nous devons avancer sans regarder en arrière. Courons avec foi vers la montagne, trouvons refuge en Celui qui est notre forteresse, notre réconfort et notre salut. Dans ces temps troublés, levons les yeux vers Lui et attendons Son secours. N’ayons pas peur ! L’ennemi se dresse contre nous, mais notre Seigneur a triomphé de la mort. Rien ne peut nous séparer de Son amour – ni tribulation, ni angoisse, ni même la mort. Il est victorieux, et nous sommes appelés à l’être en Lui. Les vainqueurs régneront avec Lui ! Même si la peur nous étreint parfois, croyons qu’Il nous garde dans Sa main. Il nous fortifiera pour persévérer jusqu’à la fin, nous affermissant face à l’adversité croissante. Il l’a promis, et Il le fera ! Soyez-en certains !
Laetitia Gilman
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